Sainte-Adresse
Localisation
Sainte-Adresse : descriptif
- Sainte-Adresse
Sainte-Adresse est une commune française de la banlieue ouest du Havre située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Elle a été la capitale de la Belgique durant la Première Guerre mondiale.
Géographie
- Communes limitrophes
Le Havre | Le Havre | |||
N | Le Havre | |||
O Sainte-Adresse E | ||||
S | ||||
Manche | Manche | Le Havre |
Située dans Le Havre Seine Métropole, Sainte-Adresse est une station balnéaire sur le littoral de la Manche. La ville est enserrée entre la mer et la commune du Havre. Elle se trouve sur le plateau cauchois qui appartient à l’ensemble géologique du Bassin parisien, formé à l’ère secondaire. Le sous-sol est constitué d’une grande épaisseur de craie, pouvant mesurer jusqu’à 200 mètres de profondeur. Il est couvert d’une couche d’argile à silex et d’un limon fertile. Ce plateau est entaillé par le vallon sec d'Ignauval qui est tapissé d’alluvions et de sédiments. Le cap de la Hève à l'ouest de Sainte-Adresse, marque l'extrémité sud de la Côte d'Albâtre et l'extrémité nord de la baie de Seine. Il culmine à 100 mètres au-dessus de la Manche. Il protège l'anse de Sainte-Adresse. Le phare de la Hève y est installé.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 12,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,9 | 3,9 | 5,6 | 7,5 | 10,3 | 13,1 | 15,1 | 15,6 | 13,7 | 10,8 | 7,4 | 4,7 | 9,3 |
Température moyenne (°C) | 5,7 | 6 | 8,1 | 10,4 | 13,3 | 16 | 18 | 18,4 | 16,4 | 13,1 | 9,3 | 6,5 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 8 | 10,5 | 13,3 | 16,2 | 19 | 20,9 | 21,2 | 19,1 | 15,5 | 11,3 | 8,4 | 14,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,8 17.01.1985 |
−12,5 07.02.1991 |
−7,8 07.03.1971 |
−1 12.04.1986 |
1,2 04.05.1979 |
4,4 02.06.1962 |
8 20.07.1971 |
8,4 26.08.1966 |
3,3 18.09.1996 |
−0,2 28.10.03 |
−8,5 30.11.1921 |
−8,6 25.12.1962 |
−13,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 01.01.22 |
20 28.02.1960 |
24,5 30.03.21 |
26,5 21.04.18 |
30 23.05.1922 |
34,7 29.06.19 |
38,2 18.07.22 |
36,3 10.08.03 |
33,6 02.09.1961 |
28,5 01.10.11 |
20 01.11.15 |
16,4 07.12.00 |
38,2 2022 |
Précipitations (mm) | 67,5 | 53,7 | 52,5 | 52,3 | 56,5 | 58 | 48,7 | 66 | 65,4 | 86,2 | 87,5 | 95,5 | 789,8 |
- Pierre Auger et Gérard Granier, Le Guide du pays de Caux, La Manufacture, Lyon, 1993 (ISBN ), p. 132.
- J. Ragot, M. Ragot, Guide de la nature en pays de Caux, 2005, p. 6.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Caput Caleti en 1249 (archives départementales de la Seine-Maritime 54 H), Sancti Dionisii de Capite Caleti en 1294 (Arch. S.-M. 23 H — cart. f. 11 v.), Le Quief de Caus en 1319 (Arch. S.-M. G 3267, 3268), Par. du Quief de Caux 1401 (Arch. S.-M. G 16, 17), Saint Denis du Chef de Caux en 1415 (Arch. S.-M. G 1606), Quief de Caux en 1474 et 1475 (Arch. S.-M. G 70), Sainte Adresse en Caux en 1476 (Arch. S.-M. tab. Rouen), Sainte Adresche en 1479 (Arch. S.-M. tab. Rouen m.), Sainte Adresse en 1541 (Arch. S.-M. tab. Rouen m.).
Le nom de Sainte-Adresse ne serait pas lié à une sainte, mais à un promontoire servant de repère, d'« adresse » pour les marins, ou encore à l'adresse dont devaient faire preuve les marins pour franchir le cap de la Hève.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, lire en ligne), p. 892.
- Le Havre et son arrondissement: 1ère partie, par Joseph Morlent, 1re partie, 1841, p. 18 (Google Books).
- Normandie, guide Le Petit Fûté, 2011, Google Livres).
Histoire
L'ancien nom de la commune était Saint-Denis-Chef-de-Caux, dû à l'église Saint-Denis, près de la mairie.
Sainte-Adresse étant située au bord des falaises, les habitations gallo-romaines de cet ancien village de pêcheurs sont sûrement maintenant au fond de la Manche.
Le , en pleine guerre de Cent Ans d'Angleterre y débarque avec sa flotte composée de 1 600 navires pour tenter de reconquérir son « héritage français ».
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement les noms de Cap-d'Antifer et de Cap-de-la-Hève.
En 1899, est ouverte la ligne de l'ancien tramway du Havre, qui desservira la station jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
À partir de 1905, Georges Dufayel, homme d’affaires parisien, crée à Sainte-Adresse ex nihilo un lotissement balnéaire, le Nice havrais, qui est à lui seul une véritable station balnéaire. L’architecte havrais Ernest Daniel dirige les opérations. L’avenue des Régates, sur le front de mer, est conçue à l’image de la promenade des Anglais de Nice.
Pendant la Première Guerre mondiale, alors que la Belgique est presque entièrement occupée par les Allemands, Sainte-Adresse fut capitale administrative du royaume, cédée à bail au gouvernement belge pour la durée des hostilités, afin de ne pas faire de celui-ci un gouvernement en exil. Ce dernier s'installa donc du jusqu'à dans l'« immeuble Dufayel », construit par Georges Dufayel en 1911. Les ministères, administrations et personnel diplomatique, soit plus de 1 000 personnes logèrent dans la ville à partir du . Le gouvernement belge avait à sa disposition un bureau de poste, utilisant des timbres-poste belges, ainsi que son parc de réparation automobile, son hôpital, son école. Une usine d'armement belge explosera accidentellement le à Graville-Sainte-Honorine faisant une centaine de morts.
Le chef du gouvernement belge, Charles de Broqueville, ne séjourne à Sainte-Adresse que le week-end, faisant constamment des allers et retours pour voir le roi , resté en zone libre belge, à La Panne. Le souverain belge ne s'est jamais rendu à Sainte-Adresse, mais a néanmoins son boulevard, sa place et sa statue monumentale, érigée en 1938, mise à l'abri en 1940, et ré-inaugurée en 1947.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands y construisent plusieurs ouvrages de fortification du mur de l'Atlantique pour défendre le port du Havre.
- Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 ISBN ), p. 75.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCassini
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, ISBN ), p. 8.
- « », (consulté le ).
Héraldique
|
Les armes de Sainte-Adresse se blasonnent ainsi : |
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Sainte-Adresse dans la littérature
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