Portbail ou Port-Bail est une ancienne commune française de la Côte des Isles du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 1 497 habitants, commune déléguée au sein de Port-Bail-sur-Mer depuis le 1er janvier 2019.
Géographie
Articles détaillés : Côte des Havres et Côte des Isles.
Couvrant 1 956 hectares, le territoire de Portbail est le plus étendu du canton de Barneville-Carteret.
Communes limitrophes de Portbail
Saint-Georges-de-la-Rivière
Le Mesnil, Fierville-les-Mines
Besneville
Mer de la Manche
Canville-la-Rocque, Saint-Lô-d'Ourville
Mer de la Manche
Mer de la Manche (havre de Portbail)
Saint-Lô-d'Ourville
↑ « ».
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Ballii vers 746-753, Port Bahil en 1026-1027 et Portbail en 1185,. Portbail est l'une des rares communes de la presqu'île du Cotentin qui ait conservé un nom de lieux gallo-romains. Au début du .
Le toponyme serait issu du latin portus, « port » (portus balliolum), et d'un anthroponyme germanique tel que Behhilt ou Ballo, à moins que le deuxième élément ne soit, comme le suggère René Lepelley, l'ancien français bail, « cour, enclos » (du bas latin ballium).
Le gentilé est Portbaillais.
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↑ Bernage (terroir), Vikland n°1, p. 17.
↑ Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, ISSN 0224-7992).
↑ « Le terroir de Portbail », Vikland, la revue du Cotentin, ISSN 0224-7992).
↑ Bernage (terroir), Vikland n°1, p. 18.
↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN ), p. 200.
Histoire
Antiquité
À l'époque gallo-romaine, pendant la Pax Romana et sous le règne d'Auguste, une agglomération romaine secondaire voit le jour,. Cinq voie romaine arrivaient et partaient de Port-Bail, dont une qui longe la côte ouest de la presqu'île, ce qui laisse penser que le port était une escale de la route maritime de l'étain, qui reliait ainsi les Cornouailles au bassin méditerranéen. Charles de Gerville précise que l'agglomération antique était alimentée en eau par un aqueduc. En 1968, sous la nef de l'église Notre-Dame, lors de fouilles dirigées par David Abadie, ont été mis au jour des vestiges de thermes (hypocauste) d'une villa du baptistère, daté du fanum), ainsi que l'existence d'une villa gallo-romaine et de son atrium. En 1845, l'abbé Louis signalait la découverte d'un « grand fragment de mosaïque ». Certains quartiers de Portbail disparurent au cours du peste qui affaiblissent l'armée et les populations, mettant à mal l'économie et l'administration.
Moyen Âge
La première mention de Portbail, dans l'état des connaissances, est dans un passage de la chronique de l'abbaye de Fontenelle rédigée vers 830-840 et qui narre que vers 747-750, le jour de marché, s'est échoué sur la plage un curieux esquif, une tour reliquaire, qui renfermait une mâchoire de saint Georges, et plusieurs autres reliques de saints, du bois de la Vraie Croix et un livre des évangiles. Au et son emporium (port de commerce), est une importante cité portuaire jusqu'aux premiers raids scandinaves. L'archéologue Gilles Laisné a découvert dans le havre de Portbail une pêcherie médiévale de la fin du .
En 1026, de Normandie donne à son épouse, Adèle de France (Dotalitium Adelae), fille du roi des Francs le Pieux, en douaire un domaine abbatiam (territoire d'abbaye) nommé Port Bahil situé sur les flots de la Gerfleur avec un port : « Abbatiam necnon quae appelatur Portbail quae est sita super aquam Jorfluctum, cum portu (et encore l'abbaye que l'on appelle Portbail, qui est située sur la rivière Jerfleur, avec son port »,,. Avant la fin du église Notre-Dame est donnée à l'abbaye bénédictine de Lessay et devint un prieuré qui sera déserté dans la seconde moitié du Livre Noir de l'évêché de Coutances, l'abbé de Lessay était le patron de Portail où était : « une église paroissiale à côté du manoir de l'Abbé et des moines y demeuraient habituellement. Ils célébraient l'office dans cette église les jours fériés et exerçaient en ce lieu l'hospitalité. le curé célébrait pendant la semaine, dans une chapelle située non loin de l'église paroissiale ». En 1083, Anquetil de Claids, pour ce qu'il possède à Portbail, est vassal de Robert d'Aubigny.
Wace, dans le Roman de Rou écrit vers 1170, fait allusion à une abbaye détruite par les Normands.
Au paroisse relevait de l'honneur de La Haye,.
Au .
Époque moderne
Dans la première moitié du paroisse a pour seigneur et patron Pancrace Hellouin (1683-1755), écuyer, sieur d'Ancteville, également seigneur et patron de Barneville et Saint-Martin-du-Mesnil, conseiller du roi, bailli de longue robe et lieutenant général civil et criminel au bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin.
En 1768, il y avait vingt-neuf salines dans le havre de Portbail, dont vingt-quatre sur la paroisse de Portbail.
Époque contemporaine
En 1818, Portbail (749 habitants en 1806) absorbe Gouey (1 087 habitants),.
La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest met en service la gare de Port-Bail le
Portbail fusionne avec Denneville et Saint-Lô-d'Ourville le
↑ « », sur Inrap, 24 octobre 2012 (consulté le 5 décembre 2019).
↑ Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin 30 Éditions OREP, novembre 2023, 127 ISBN ), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 15.
↑ Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, 2007, 141 ISBN ), p. 13.
↑ a et bBernage (terroir), Vikland n°1, p. 15.
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↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 17 août 2011)..
↑ Site gallica.bnf.fr, « Rapport de l'Ingénieur en Chef, situation au intégral (consulté le 16 juillet 2011).
↑ « », sur manche.gouv.fr, 27 décembre 2018 (consulté le 28 décembre 2018).
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Héraldique
Les armes de la commune de Portbail se blasonnent ainsi : D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de trois étoiles de même, et en pointe d'un fer de lance d'argent.
Ces armes, qu'arbore la commune de Portbail, sont en fait celles de la famille Hellouin de Ménibus, à la différence que le fer de lance est renversé dans le blason des Hellouin.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/37854.html
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