Colombelles
Localisation
Colombelles : descriptif
- Colombelles
Colombelles est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 7 022 habitants. Restée pendant des siècles un village rural ne dépassant jamais les trois cents habitants, elle est devenue très rapidement une ville ouvrière au début du XXe siècle, avec l'implantation en 1913 sur une partie de son territoire d'une usine sidérurgique qui va transformer son paysage et la composition sociale de sa population. Détruite à près de 80 % pendant la Seconde Guerre mondiale, Colombelles a reçu le 11 novembre 1948 la Croix de guerre avec étoile d'argent, accompagnée de cette citation : « Ville ouvrière très patriote
A eu pendant l'occupation une belle attitude
A été détruite aux quatre cinquièmes au cours de la bataille de Caen
A supporté avec un grand courage ses deuils et ses ruines
Travaille avec ardeur à se relever et à produire à nouveau »
Adoptée en 1945, sa devise est « Le travail dans la paix ». La reconstruction de la ville prit douze ans et celle du site industriel de la Société métallurgique de Normandie s'acheva en 1952, année qui marqua son retour à une capacité de production d'acier brut supérieure à celle d'avant 1940. Depuis 2006, Colombelles s'est engagée dans un vaste projet de renouvellement urbain de son centre-ville et dans la création de deux quartiers nouveaux d'habitat, l'un sur l'ancien site de la SMN démantelé en 1993-1994 et l'autre à proximité de celui-ci : Jean-Jaurès et Le Libéra.
Géographie
Localisation
Colombelles se situe dans la plaine de Caen, au nord-est de l'agglomération, entre vallée de l'Orne et plateau calcaire.
Relief
Son altitude moyenne est de 30 Orne bien qu'une partie s'étende sur sa rive gauche, héritage du tracé de l'ancien lit du fleuve avant son redressement au XVIIIe siècle.
Le diagnostic du plan local d'urbanisme de la commune distingue trois grandes entités géographiques sur son territoire : le plateau agricole désormais urbanisé, le coteau est de la vallée de l'Orne où se situe le village d'origine, et la vallée de l'Orne qui accueille aujourd'hui une zone industrielle (Renault Trucks).
Faiblement pentu, le plateau présente une ligne de crête au niveau de la RD 613. Le coteau qui fait le lien avec le fond de vallée présente deux profils bien distincts.
Voies de communication et transports
Voies terrestres
La commune est traversée par les routes départementales 513 et 226. Cette dernière supporte un important trafic de transit et notamment de poids-lourds qui empruntent cet itinéraire pour rejoindre, depuis l'autoroute A 13, la quatre-voies vers Ouistreham et éviter ainsi le viaduc de Calix, point névralgique du périphérique de Caen. Par sa surfréquentation, la RD 226 accentue la coupure qu'elle provoque entre le quartier de Jean-Jaurès et le centre-ville de Colombelles. Un projet de desserte portuaire a donc été envisagé pour délester la RD 226 et la transformer en boulevard urbain, plus compatible avec l'urbanisation environnante. Le tracé de cette desserte, validé en 2012, traverse les anciens terrains de la Société métallurgique de Normandie, reliant le rond-point Normandial à Colombelles à la D 402 à Hérouville-Saint-Clair. Inaugurée et ouverte à la circulation le , la nouvelle liaison routière permet par ailleurs d'organiser la desserte de la future base de maintenance éolienne de Courseulles-sur-Mer. La première phase de ce chantier d'envergure a été lancée en sous maîtrise d'ouvrage du conseil départemental du Calvados.
Les travaux, qui ont pris deux années, ont été programmés en trois tranches :
- de septembre à décembre 2018 : terrassement de la future liaison entre les RD 402 et RD 403 ;
- 2019 : construction du nouveau viaduc de franchissement de l'Orne, long de 148 mètres, et installation en deux phases de poussée au-dessus du fleuve entre juin et juillet ;
- ,.
Les travaux se sont élevés dans leur globalité à 12,5 millions d'euros, en co-financement Département, Région et Communauté urbaine.
La deuxième phase des travaux d'aménagement de la desserte portuaire consistera à relier le nouveau carrefour giratoire de la RD 402 à celui de Renault Trucks. Elle sera réalisée sous maîtrise d’ouvrage de Caen la mer. Le calendrier de la réalisation de cette seconde section dépendra de celui des aménagements de la Presqu’île de Caen et de la ZAC d’Hérouville Saint-Clair. Le budget prévisionnel de cette deuxième phase, qui sera porté en totalité par la communauté urbaine, est de 1,5 million d'euros.
Le nouveau viaduc construit en 2019 repose sur trois appuis en béton armé : deux culées aux extrémités et une pile centrale de 10 mètres de haut. Le plancher de l'ouvrage a été réalisé en dalles préfabriquées en usine, posées sur la charpente métallique puis clavetées par un béton armé de liaison. Le viaduc a été équipé d'écrans antibruit afin de réduire les nuisances sonores. L'ouvrage a été dénommé « Viaduc du Haut-Plateau » en référence au passé industriel du site sur lequel il se trouve implanté (ancienne usine sidérurgique) et à la particularité géographique du lieu, en surplomb de l'Orne.
148 mètres | longueur du tablier |
12,8 mètres | largeur du tablier |
360 mètres | longueur des pieux de fondation |
630 tonnes | poids des poutres métalliques |
268 tonnes | poids des armatures métalliques du béton armé |
1 600 m3 | volume total du béton |
401 mètres | d'écrans acoustiques |
En parallèle à la création de ce viaduc, une passerelle est construite afin de rétablir l'allée cavalière du site pour les circulations douces. Accessible aux piétons et aux cyclistes, elle mesure 28 mètres de long et 3 mètres de large, pour un gabarit de 6,5 mètres.
En tant que maillon de la continuité de desserte portuaire, le pont de Colombelles sera reconstruit en aval de sa position actuelle sous maîtrise d'ouvrage de Ports de Normandie. Il comprendra une route 2x1 voie et une piste pour les piétons et les cycles. La passe de navigation sera portée de 30 à 40 mètres. Le pont tournant actuel, ouvert à la circulation en 1959, s'avère en effet trop vétuste pour supporter l'augmentation de trafic que provoque la nouvelle desserte. La livraison de ce nouvel ouvrage, initialement attendue fin 2022, devrait intervenir en 2025, l'enquête publique, menée du au , n'ayant pas suscité d'observations sur le projet. Le nouveau pont sera similaire à l'ancien, c'est-à-dire, un pont tournant dont les manœuvres seront commandées par le système de téléconduite des ouvrages de Ports de Normandie.
La commune de Colombelles est desservie par les lignes fortes 6 et 9 du réseau Twisto, la ligne complémentaires 110, ouverte à tous, qui relie directement Colombelles aux lycées Rostand et Fresnel de Caen et la ligne de soirée Flexo 3 entre le centre-ville caennais et Colombelles ainsi que par la ligne 111 du réseau Nomad Car qui relie Caen au Havre.
La navette dédiée du réseau Twisto qui dessert par ailleurs, matin et soir, le site industriel de Renault Trucks à Colombelles, a été remplacée depuis le par le service Flexo Pro, ses horaires et fonctionnement restant inchangés.
Depuis la rentrée scolaire 2018-2019, une nouvelle ligne de bus sur le réseau Twisto, la 121, relie la commune au collège Gisèle-Guillemot de Mondeville. Cette création de ligne fait suite à la fermeture du collège Henri-Sellier annoncée par le conseil départemental du Calvados en septembre 2017.
Voies douces
À l'est, la voie verte cyclo-pédestre Colombelles/Giberville/Mondeville qui se trouve sur l'emprise de l'ancienne voie de chemin de fer minier de la Société métallurgique de Normandie a été ouverte au public fin . Longue de 4,3 circulation douce avec accès aux personnes à mobilité réduite (PMR). Quatre rampes y donnent accès dont une sur le territoire de la commune de Colombelles dans la zone Normandial.
Reliant le quartier Jean-Jaurès au quartier du Plateau, l'allée cavalière est un parcours vélo-piétons sécurisé d'environ un kilomètre qui enjambe la desserte portuaire par une passerelle depuis l'été 2019. Une nouvelle voie verte, inaugurée le , la relie au futur quartier de la presqu'île hérouvillaise sur un trajet long de 3,3 km.
Fermée depuis fin 2018 en raison des travaux de construction de la nouvelle desserte portuaire, la route communale reliant Colombelles et Mondeville, le long de l'Orne, n'a pas été rouverte à la circulation automobile mais transformée en voie douce. Elle s'inscrit dans la continuité de la piste cyclable du cours Montalivet et permet de rejoindre le chemin de halage qui conduit à la mer à partir du pont de Colombelles. Les aménagements nécessaires à l'accès à l'aire des gens du voyage et au stand de tir du Trip normand ont été réalisés au printemps 2020.
À l'ouest, Colombelles est traversée par le sentier de grande randonnée 36 qui relie la Manche à la Méditerranée de Ouistreham à Bourg-Madame. Le GR 36 suit l'ancien chemin de halage de l'Orne.
Voies maritimes
Dans la partie nord-ouest de son territoire située sur la rive gauche de l'Orne et où se trouve implantée la zone industrielle de la Vallée, la commune est traversée par le canal maritime de Caen à la mer qui relie le port de plaisance intérieur à la ville au port côtier de Ouistreham. L'Orne n'est plus en effet navigable depuis le début du XXe siècle.
Transports ferroviaire et aérien
Colombelles se situe à moins d'un quart d'heure de la gare SNCF de Caen et à 40 min environ de l'aéroport de Caen-Carpiquet (15 km).
Hydrographie
La commune de Colombelles est traversée par un seul cours d'eau, l'Orne, à laquelle son histoire est intimement liée puisque son implantation originelle, au plus tard au , est due au gué puis au bac qui permettaient son franchissement.
Au ordonne les premiers travaux de redressement de l'Orne. D'un faible dénivelé, le fleuve était en effet particulièrement sinueux, ce qui augmentait la durée de transport fluvial entre Caen et la mer. Un premier canal rectiligne est alors creusé sous le hameau de Longueval qui faisait à cette époque-là partie de Colombelles.
Au Colbert, qui possédait des terres à Hérouville, relance les travaux et le redressement de l'Orne est entrepris de 1677 à 1679 entre Ranville et Clopée, alors intégrée à Colombelles.
En 1780, pour remédier à l'envasement du lit du fleuve, est creusé un nouveau lit qui améliore l'accès au port de Caen.
Cependant, en 1837, il est décidé de construire un canal maritime qui sera inauguré vingt ans plus tard. La construction du barrage de Caen en 1911 met fin à la navigation commerciale sur l'Orne et donc au passage des embarcations au pied de Colombelles. Cependant, les nombreux graffiti maritimes que portent les murs de l'église Saint-Martin et de différentes maisons le long de l'ancien chemin de halage témoignent de ce passé.
Géologie
Le sol se caractérise par des formations limoneuses, argileuses sur le plateau, sableuses en bord de l'Orne. Ces limons peuvent présenter de 2 à 3 m d'épaisseur. Dans le secteur qu'occupait l'ancienne SMN, les sols ont été altérés et remaniés.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 12,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 8 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Écologie et recyclage
En ce qui concerne l'occupation des sols, la commune comporte 65 % de territoires artficialisés, 30,2 % de terres agricoles et 4,8 % de forêts et milieux semi-naturels.
Colombelles se trouve sur le territoire de l'agence de l'eau Seine-Normandie et se situe dans le bassin versant de l'Orne.
La commune est dans le périmètre du schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Orne Aval-Seulles.
En ce qui concerne les risques, Colombelles est concernée par les risques naturels d'inondation (crue), de tempêtes et de grains ainsi que de mouvements de terrain (coulées de boue), par le risque industriel, par le risque technologique (transport de matières dangereuses) et par le risque de sismicité (niveau 2, faible).
La commune disposait d'une unité de valorisation énergétique des déchets, avec parcours pédagogique qui avait été ouvert à la visite l'été 2018. Elle relevait du syndicat pour la valorisation et l'élimination des déchets de l'agglomération caennaise (SYVEDAC). Ne répondant plus aux besoins de la population, elle a été remplacée par une déchèterie de nouvelle génération, à quelques mètres de l'ancienne, dans la ZA Lazzaro Sud, qui a ouvert ses portes au public le . Elle est dotée de 16 quais avec dépose directe au sol, de trois compacteurs pour le bois, le carton et le métal afin de réduire la rotation des camions, d'un local réemploi et d'un espace pédagogique destiné à promouvoir la prévention et le tri des déchets produits par les ménages. Ce nouvel équipement a été entièrement financé par la communauté urbaine Caen la mer.
Colombelles accueillera le futur centre de tri interdépartemental des emballages ménagers recyclables Normantri dont la mise en service était initialement attendue en 2023 mais qui devrait intervenir au début du second semestre 2025. Ce centre sera implanté dans la zone d'activité Lazzaro et concernera 14 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) des départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne et 1,2 M d'habitants dont les déchets en emballages hors verre sont estimés à 48 société publique locale (SPL) officiellement créée en . La consultation pour la sélection du constructeur et futur exploitant du centre a été lancée en dans le cadre de la procédure de marché public global de performance. L'attributaire du marché est désigné le mais le , l'un des candidats non retenus assigne la SPL en référé précontractuel devant le tribunal d'instance de Rennes qui lui fait droit et annule la décision d'attribution du marché par jugement du . En , la SPL annonce sa décision d'initier une nouvelle procédure de passation du marché. Le second appel d'offres est remporté en mai 2023 par l'attributaire désigné en 2021.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Columbellis en 1082 dans le cartulaire de l'abbaye aux Dames, Columbellæ dans un texte en latin du siècle, Coulombelles dans le registre de la Relation de la visite des forteresses du Bailliage de Caen en 1371 et Coulumbelles dans un texte en français du siècle.
L'étymologie du nom Colombelles signifierait l'« endroit où l'on élève des pigeons », de columbulus, signifiant pigeon, associé au suffixe de présence en latin -ella.
Le Littré (1880) indique que colombelle est le diminutif de colombe et donne pour définition « petite colombe, au propre et au figuré ».
- Fernand Lechanteur, Jean Adigard des Gautries, « Les noms des communes de Normandie - XV », Supplément aux Annales de Normandie, 1969, vol. 19, no 2, p. 5.
- Recueil des actes de Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, concernant les provinces françaises et les affaires de France[texte intégral (page consultée le 23 mai 2008)].
- Arcisse de Caumont, Mémoires De La Société Des Antiquaires De Normandie, Caen, Hardel éditeur, (lire en ligne), « Assiette des feux de la ville et de la vicomté de Caen, en 1371 », p. 207
- Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel : 1343-1468 : publiée avec notes et pièces diverses relatives au mont Saint-Michel et à la défense nationale en basse Normandie pendant l'occupation anglaise, Firmin Didot, Paris, 1879-1883 [texte intégral (page consultée le 23 mai 2008)].
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de commune de la Normandie, éditions Charles Corlet, Presses Universitaires de Caen, Caen, 1996
Histoire
Des origines au | ]
Le plus ancien site d'implantation humaine sur le territoire de Colombelles a été retrouvé à l'emplacement de l'actuelle ZAC de Lazzaro. Il s'agit d'un gros village d'une dizaine de maisons datant du début du Néolithique (toute fin du ). Ces maisons sont dites danubiennes en référence à l'origine de leurs premiers occupants originaires des vallées du Danube. Des maisons de même type ont été observées dans les communes calvadosiennes de Mondeville et de Fontenay-le-Marmion mais aussi dans le département de l'Eure et plus largement dans le Nord de la France. Elles sont le témoignage de la sédentarisation de leurs occupants avec des constructions en dur, faites de troncs d'arbres et de torchis. Dans les fosses servant de dépotoir qui longent ces maisons ont été retrouvés des outils pour le broyage des grains, des silex taillés, des bris de poterie mais aussi des blocs de minerai de fer qui servaient à la fabrication de l'ocre. « Clin d'œil de l'histoire, ce minerais (...) fera 7 000 ans plus tard la prospérité de Colombelles avec l'implantation de la Société métallurgique de Normandie ». Le village est ensuite abandonné au profit d'un nouveau site en contrebas sur la rive droite de l'Orne ; ce dernier fut peut-être occupé dès le haut Moyen Âge.
La première trace écrite du nom du village de Colombelles figure sur la liste des chevaliers de Guillaume le Conquérant avec un Renouf de Colombelles qui s'illustra à la Bataille d'Hastings. Le village est mentionné sous le nom de Columbellæ dans un texte en latin du siècle. Deux siècles plus tard, lors de sa visite des forteresses du bailliage de Caen en 1371, le bailli Régnier Le Coustellier note dans son registre que la localité compte huit feux, c'est-à-dire une cinquantaine d'habitants. Ce n'est alors qu'une petite bourgade au débouché du bac de l'Orne sur la route menant à Dives. Cette voie est une portion de la route principale reliant Rouen à Caen par Honfleur. Colombelles se compose de trois hameaux : le bourg qui se développe au nord de l'église Saint-Martin, le bac qui correspond grosso modo à l'espace situé entre les actuelles rue de l'Orne, rue de Raspail et venelle de la Passerelle et le Mauloy, une ferme située sur le territoire qui sera occupé plus tard par la Société métallurgique de Normandie. La voie de Caen à Rouen empruntée par les marchands de bestiaux qui traversaient l'Orne à Colombelles est déviée à partir du siècle par Pont-l’Évêque (actuelle route départementale 675) et la route de Colombelles n'a plus désormais qu'un usage local entre Caen et Dives. La chaussée du bac fait cependant l'objet de travaux de réfection en 1762 et 1763. La population vit de l'agriculture et de l'extraction de la pierre de Caen. Les activités fluvio-maritimes sur l'Orne (pêche, extraction du sable, exportation de la pierre extraite des carrières) sont au cœur de la vie des villageois ; de nombreux graffitis représentant des bateaux, gravés sur les murs de la sacristie construite au dans l'église Saint-Martin et sur certaines maisons de l'ancien village, témoignent encore de cette activité maritime.
Les villageois se concentrent principalement au débouché du bac, puis le long de la rue principale (actuelle rue de la République) parallèle à l'Orne, après le redressement de cette dernière. Un chemin de halage est aménagé sur la rive droite depuis Caen jusqu'à l'embouchure. À l'entrée du village, les paroissiens construisent au - l'actuelle église Saint-Martin. C'est au prieuré du Plessis-Grimoult, ainsi que des terres et dîmes en dépendant.
En , le sénéchal de Normandie, gouverneur de la province, Louis de Brézé, saisit le roi François Ier des difficultés de navigation sur le cours inférieur de l'Orne et se fait le porte-parole des bourgeois de Caen qui souhaitent que le fleuve soit redressé « d'au dessus du bac de Colombelles jusqu'à l'embouchure d'Oistreham ». En , le monarque ordonne les travaux qui doivent être réalisés près de Longueval d'après les plans de René de Becdelièvre, conseiller au Parlement de Rouen. Retardés en raison, notamment, de la mort du conseiller, les travaux seront exécutés sous le règne d'Henri II qui les reprend à son compte en .
Le premier plan connu de Colombelles figure dans le terrier dressé en 1681 sur ordre de Colbert. Y figurent le hameau du Bac, l'église, quelques maisons et un château, ou plutôt une maison de maître, construit en 1679 sur le coteau au-dessus du village. Son parc s'étend entre le bourg et la route de Ranville (actuelle rue Jules-Guesde) jusqu'à Longueval. Cette bâtisse fut édifiée par Pierre Cousin, receveur général des tailles de la généralité de Rouen, mandaté par Colbert pour acquérir les terres nécessaires au redressement du cours de l'Orne entre les carrières de Ranville et les moulins de Clopée. L'ensemble comprenait une cour, une basse-cour, des jardins, un vignoble, une pépinière et de hautes futaies. La ferme du Louzouf en dépendait avec ses diverses dépendances et son verger. Le domaine fut racheté en 1733 par Paul de Laistre de Savigny, mousquetaire du roi et resta la propriété de cette famille jusqu'en 1894. Au début du siècle, le château est agrandi dans le style Empire et lors de son achat à la fin de ce siècle par Fernand Mahler, négociant en soieries à Paris, le domaine s'étendait sur 138 .
En 1793, 278 habitants sont recensés dans le village et l'évolution démographique reste limitée au siècle, le village s'étant encore peu développé. Les descriptions rédigées à cette époque montre qu'il s'agissait d'un espace rural, mais également un lieu de villégiature pour les Caennais. Il s'agit en fait de Clopée, partie de Mondeville rattachée à Colombelles de 1780 à 1849,.
- « L'Orne partage en deux Colombelles, le côté de gauche cependant est plus habité que celui de droite. Ainsi que Longueval, Colombelles possède une grande quantité de maisons de campagne appartenant à des particuliers de la ville qui viennent y passer la belle saison. Un beau bac entretient les communications entre les deux rives ; il est placé à l'extrémité du village en approchant de Caen. » J. Morland, 1837
La population augmente lentement pour atteindre un maximum de 364 habitants en 1846, avant de décliner jusqu'au début du siècle ; en 1901, on ne dénombre plus que 153 Colombellois. Cette évolution négative peut être en partie expliquée par la déliquescence des activités fluviales provoquée par l'étiolement du trafic sur l'Orne, à la suite de l'ouverture en 1857 du canal de Caen à la mer. Dans les années 1870, le bac sur l'Orne n'est plus utilisé annuellement que par 200 à 225 voitures légères qui transportaient surtout des voyageurs ; il est finalement supprimé en 1877. Lorsque l'enseignement primaire est rendu obligatoire, une école est tout de même installée en 1880 dans les locaux de la mairie (rue de la République) ; auparavant, l'enseignement était dispensé par des religieuses dans une dépendance du château.
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L'ancien village depuis le pont sur l'Orne
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Rue de la République, ancienne rue principale du village.
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Ancienne mairie de la rue de la République.
Le développement rapide de la ville au | ]
En 1909, August Thyssen achète des terrains sur le plateau surplombant le village qui compte alors moins de 200 habitants (169 en 1906). Il fonde ensuite la Société des Hauts-Fourneaux de Caen, dont le siège social se trouve à Paris et fait construire une grande usine sidérurgique sur les terrains de Colombelles dont les bureaux (dits les Grands Bureaux) se trouvent sur Mondeville. Cet établissement, qui devient ensuite la Société métallurgique de Normandie (SMN), bouleverse considérablement le visage de la commune. De petit village rural, Colombelles devient une importante ville ouvrière à la population cosmopolite. En dix ans, la population de la commune est multipliée par dix ; partant de 178 habitants en 1914, elle atteint 2 301 habitants en 1921 et 3 452 habitants en 1939. Des logements ouvriers sont construits non loin de l'usine (cité du Calvaire, cité de Cuverville et surtout cité du Plateau) et une église orthodoxe est érigée pour les ouvriers de l'usine. Pour faire face à l'accroissement de la population et concurrencer l'école patronale de la Société normande de métallurgie, la municipalité achète le château en 1925 afin de le transformer en école communale. Elle fait ensuite construire dans le parc un nouveau groupe scolaire (groupe scolaire Henri-Sellier), inauguré en juin 1934 en présence du maire de Suresnes, qui avait créé quelques années auparavant les écoles dont les architectes municipaux de Colombelles, les frères Wilkin, s'étaient inspirés. Très lumineux grâce à leurs grandes baies, les bâtiments sont équipés de douches et de lavabos, chaque enfant étant par ailleurs doté d'une brosse à dent dans la perspective hygiéniste de l'époque.
En 1920, à l'instigation d'Émile Mougins, premier maire de gauche de Colombelles, la commune connaît son premier rassemblement pour le 1er Mai : le cortège, déjà unitaire (SFIO et CGT), rejoint le défilé de Caen au chant de l'Internationale.
Le centre de gravité de la commune se déplace sur le plateau face à l'usine : une nouvelle mairie, abritant aussi la poste, est édifiée sous le mandat d’Émile Mougins ainsi qu'une salle des fêtes, baptisée « salle Jean-Jaurès ». L'inauguration a lieu le et donne lieu à quatre jours de fête avec comme invité d'honneur Marcel Cachin.
En 1934, Colombelles voit l'arrivée d'une communauté d'Oblates de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus appelées par le curé de la paroisse Saint-Martin, l'abbé Joseph Leroy, à faire œuvre d'aide sociale auprès de la population ouvrière. Logées dans un premier temps dans une maison diocésaine rue de l'Orne, à proximité de l'église, elles sont transférées en 1955 plus près de la cité ouvrière au 17, rue Pasteur puis, de 1957 à 1963, année de leur départ pour Giberville, au dispensaire de l'avenue Léon-Blum. Elles assurent la pastorale des jeunes, les soins infirmiers et la visite des malades ou des affligés.
En 1935, la commune dote sa population de bains-douches, construits place Albert Thomas. La rue Jean-Jaurès devient la rue principale de la commune avec ses cafés, sa boucherie, son épicerie, sa cordonnerie, son salon de coiffure et la coopérative de l'usine métallurgique,.
À l'été 1936, alors que le Calvados connaît une vague de grèves qui a commencé le à l'usine d'électrométallurgie de Dives-sur-Mer, les quatre mille travailleurs de la SMN s'interrogent, la majorité inclinant à se joindre au mouvement. Cependant la direction de l'usine a pris les devants : dans tous les ateliers, elle a fait afficher qu'elle appliquerait les accords de Matignon et invite les ouvriers à désigner sans délai les délégués pour engager les pourparlers. Marie Langlois, alors secrétaire générale de la CGT du Calvados, fait pencher la balance en sens inverse : « Quand vous aviez un chef du gouvernement qui n'était pas socialiste, qui était pour les bourgeois, vous n'avez jamais bronché, jamais rien réclamé. Et maintenant que vous avez quelqu'un qui ne vous met pas la police au derrière, c'est là que vous allez faire la bêtise de vous mettre en grève, prendre le risque de faire fermer la SMN et de rester des mois sans bouffer? Cette responsabilité là, moi, je ne la prendrai pas ! Votre grève, vous la ferez seuls ! Vous la ferez sans Marie Langlois ». Le calme revenu, elle fait porter les premières négociations sur les questions d'hygiène et de sécurité.
Dès janvier 1937, lors de la guerre civile d'Espagne, des réfugiés arrivent en nombre en Basse-Normandie. Bien que se trouvant éloignés des frontières franco-espagnoles, ses trois départements peuvent offrir des capacités d'accueil non négligeables. Dans le Calvados, l'accueil de ces exilés ne divise pas les partisans du Front populaire et une vaste solidarité s'organise. Colombelles y participe activement avec son comité d'accueil.
En 1944, la ville et l'usine sont durement touchées par les bombardements lors de la bataille de Caen. L'usine est gravement endommagée et la ville détruite à 80 %. Le vieux village est peu touché par les bombes, mais le château est ravagé par les flammes ; seule la tour est épargnée. La reconstruction de la ville dure douze ans. Dès 1948, la Cité suédoise est aménagée dans l'ancien parc du château (entre la rue de Suède et la rue Jules-Guesde) ; elle doit son nom au fait qu'elle est composée de 40 maisons jumelées en bois, conçues par l'architecte Sven Ivar Lind et offertes par la Suède. Colombelles est l'une des dix communes qui bénéficia de ces maisons,,. En 1963, on édifie la nouvelle église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Deux nouveaux ponts sont construits sur l'Orne à proximité de l'ancien bourg : l'un sur la nouvelle route départementale vers Hérouville-Saint-Clair, l'autre pour rejoindre la route de la zone portuaire. L'ancien pont situé en amont, à l'emplacement de l'ancien bac, est démoli.
Le 5 novembre 1993 a lieu la dernière coulée de la SMN. La fermeture de l'usine est vécue comme un traumatisme. L'ancien territoire de l'usine est en partie dépollué et fait l'objet d'un traitement paysager conçu par Dominique Perrault. L'ancienne tour de refroidissement principale est conservée comme un emblème important de ce passé ouvrier et mise en lumière la nuit. En 1997, Caen la Mer (alors communauté d'agglomération) crée la ZAC du Plateau et attribue la concession d'aménagement à Normandie Aménagement. Deux sites sont créés dans la partie proche de la route de Cabourg : Normandial, consacrée à l'industrie agroalimentaire (filière ultra-frais) et Efficience, consacrée aux nouvelles technologies.
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Stèle commémorative de la Cité suédoise (1998).
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La Cité suédoise, rue de Stockholm.
Les grands projets du début du | ]
Orpheline de ses hauts fourneaux et bien affaiblie dans ses ressources, Colombelles s'est préparée dès la fin du siècle dernier à engager un vaste programme de renouvellement urbain pour maintenir son rang au sein de la communauté urbaine Caen la Mer.
Ce programme s'articule autour de deux axes majeurs et complémentaires : la reconversion de l'ancien site de la SMN sur le Plateau et la reconfiguration du centre-ville de la commune afin « d'éviter un risque de développement inégal, voire inégalitaire » donc un risque de fracture sociale entre « un Colombelles nouveau, moderne et confortable, celui du bien vivre autour de l'ex Plateau SMN » et « un Colombelles ancien, obsolète et dégradé, celui condamné au mal vivre » du centre-ville. Ce programme, en partie financé par l'ANRU, a fait l'objet d'une convention de partenariat signée le entre la commune, l'État, la région, le département du Calvados, la communauté d'agglomération, la Caisse des dépôts et consignations et les bailleurs sociaux concernés.
De nouvelles voiries de desserte et de désenclavement ont été créées afin d'assurer une meilleure lisibilité du centre-ville. Les barres de logements sociaux qui entouraient la place de l'hôtel de ville ont été détruites et les 223 logements détruits ont été en grande partie reconstruits sur site, les autres l'étant sur la ZAC Libéra (53) sur Le Plateau et sur la ZAC Jean-Jaurès (30) à l'est de l'ancienne SMN. Cette opération s'est accompagnée d'un plan de relogement mis en œuvre par une équipe sociale spécifiquement missionnée dès 2006.
Depuis le début de l'année 2007, l’ancien site de l’usine accueille également un campus technologique. Le magasin Super U, installé depuis 30 ans à la sortie de Colombelles, rue Léon-Blum, a déménagé le sur la ZAC Libéra (Plateau) au sein d'un centre commercial qui comprend en outre une petite galerie marchande (fleuriste, cordonnerie, salon de coiffure, opticien).
Des équipements nouveaux ont été construits à proximité ou autour de la place de l'hôtel de ville, comme la halle publique polyvalente, le local dit social qui accueille le Relais Assistantes maternelles et divers services de consultation ou encore la médiathèque Le Phénix, installée dans l'ancienne gendarmerie qui a fait l'objet d'une restructuration complète. Inaugurée le 19 octobre 2011, la médiathèque propose tout au long de l'année une programmation culturelle (lectures, spectacles, concerts, expositions, séances de dédicace...).
Le 16 septembre 2017, sont inaugurés les aménagements du bois de Colombelles, situé dans le périmètre du parc de l'ancien château, entre l'Orne et le centre-ville. Cet ensemble boisé de 7 ...
Dans le cadre de son renouvellement urbain et dans le sillage de la création du quartier Jean-Jaurès, la commune a entrepris à partir de septembre 2023 le réaménagement de la rue Jean-Jaurès. La première phase des travaux a concerné la réfection et la mise en séparatif des réseaux pour les eaux usées et des réseaux pour les eaux pluviales et potables. Une deuxième phase, prévue de juillet à décembre 2024, sera consacrée à l'effacement des réseaux de distribution d'électricité, d'éclairage et de télécommunications. La troisième phase concernera en 2025 l'aménagement de la nouvelle rue avec piste cyclable, carrefour apaisé et paysagement.
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- Jean Margueret, Les Amis de la Tour, La paroisse Saint-Martin de Colombelles depuis le Moyen Âge, Cabourg, Éditions Les Cahiers du temps, , 95 ISBN ), pp. 12, 16 ; pp. 60-61 ; pp. 68 et 69.
- Recueil des actes de Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, concernant les provinces françaises et les affaires de France[texte intégral (page consultée le 23 mai 2008)]
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- Jean-Luc Vandewiele, « Les chemins de Rouen à Caen : histoire d'une liaison intra-provinciale à l’Époque Moderne », Annales de Normandie, 1998, lire en ligne]
- Ibid., pp. 240–245
- Benjamin Rocton, Médiathèque Le Phénix de Colombelles, Colombelles et son histoire (dossier documentaire), , 35 p., p. 4
- Jean-Luc Wendewielle, « Les chemins de Rouen à Caen : histoire d'une liaison intra-provinciale à l'Epoque Moderne », Annales de Normandie, DOI https://doi.org/10.3406/annor.1998.4841, lire en ligne)
- Carol Pitrou, Jacques Munerel, Colombelles, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, ISBN )
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- Annuaire du département du Calvados pour l'année 1847, texte intégral (page consultée le 21 décembre 2009)]
- Bulletin des lois de la République française, second semestre de 1849, texte intégral (page consultée le 21 décembre 2009)]
- Joseph Morland, Promenade maritime du Havre à Caen, Le Havre, 1837
- Rapports du préfet - Conseil général du Calvados, session d'octobre 1874, lire en ligne]
- Rapports du préfet - Conseil général du Calvados, session d'août 1878 [lire en ligne]
- « 1934-2024 : l'école Henri-Sellier fête ses 90 ans » (Journal municipal trimestriel), Colombelles, Vivez votre ville!, no 49, , p. 2
- Gabriel Désert, « MOUGINS Émile, Clovis », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- « », sur archives départementales du Calvados (consulté le ).
- Jean Quellien (ISBN ), p. 144-146 ; 200
- Marc Pottier, Normands de tous pays, Cabourg, Cahier du Temps, , 175 ISBN ), p. 126-128
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- Cité Suédoise de Colombelles
- « », sur IGN - Remonter le temps (consulté le ).
- Voir fiche Zac du Plateau sur le site https://www.normandie-amenagement.com
- Projet de renouvellement urbain du centre-ville de Colombelles, Convention ANRU 2006-2011, , 86 lire en ligne), p. 11, 36.
- Bulletin Colombelles @venir no 35, octobre 2011
- Bulletin Colombelles Nouvelles ~ 32 de novembre 2017.
- « », sur Ville de Colombelles (consulté le )
Héraldique
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Les armes de la commune de Colombelles se blasonnent ainsi : D'azur aux trois colombes au vol déployé d'argent, accompagnées, en abîme, d'une roue dentée de huit pièces d'or, au chef cousu de gueules chargé d'un léopard aussi d'or. |
C'est en 1945 que le conseil municipal décide de doter la ville d'armoiries et d'une devise : « Le travail dans la paix ». La composition du blason est due à Serge Himbaut, qui réalisa aussi les fresques de l'hôtel de ville inauguré en 1957. Les colombes évoquent le nom de la commune et symbolisent la paix à laquelle aspirent les Colombellois après deux conflits mondiaux. La roue dentée rappelle que le travail et la sidérurgie sont à l'origine du développement de la commune et le léopard en chef son appartenance à la Normandie.
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Denis Joulain et Jean-Paul Fernon, Le Calvados armorié, Heligoland, , 200 EAN ).
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