Argentan
Localisation
Argentan : descriptif
- Argentan
Argentan est une commune française, située dans le département de l’Orne en Normandie, traversée par l'Orne
Elle est peuplée de 13 291 habitants. Sous-préfecture de l’Orne, elle est le chef-lieu de l’arrondissement d'Argentan
C’est la troisième ville du département la plus peuplée après Alençon et Flers
Argentan est une ville d'importance moyenne intégrée dans « l'armature des villes structurantes » de Basse-Normandie ; tandis qu'elle profite d'une place de choix au sein du département de l'Orne du fait de sa situation géographique, au centre du département.
Géographie
Situation
La ville est située dans le centre de l'ancienne région Basse-Normandie et dans le Centre-Nord du département de l'Orne, à 35 Alençon, à 55 Caen et à 174 Paris.
La ville se trouve sur une plaine céréalière, la plaine d'Argentan, bordée à l'ouest par le Bocage normand (et notamment par le pays d'Houlme), immédiatement à l'est par le pays d'Auge, au sud par la campagne d'Alençon et au nord par la campagne de Falaise. La commune est urbaine sur environ un tiers de son territoire, rurale sur toute sa partie sud, ainsi qu'une moindre partie nord et ouest.
La ville se situe également à la lisière de la forêt de Gouffern (à l'est) et à quelques kilomètres de la forêt d'Écouves vers le sud. D'autres petits bois sont éparpillés vers l'ouest (dans le pays d'Houlme) et vers le nord.
Argentan est une ville-porte du parc naturel régional Normandie-Maine.
Le méridien zéro ou méridien de Greenwich passe par Argentan où une borne à l'entrée ouest de la ville en marque la présence.
Communes limitrophes
Hydrographie
Argentan s'étend le long de l’Orne. La ville est restée à peu près au même endroit où les Gaulois s'installèrent et fondèrent la cité.
L’Orne est un fleuve très méandreux ce qui est dû à un débit relativement faible compte tenu de la différence modeste d'altitude entre sa source et son embouchure en mer. Elle s'étend de manière longitudinale et entaille relativement faiblement le relief.
Sismicité
Argentan est implanté en zone 0 : sismicité négligeable,.
Géologie et relief
Les hauteurs sont faibles aux abords mêmes de l'Orne et donc d'Argentan (150–200 géomorphologique. Localement, Argentan marque la rupture physique entre deux espaces : le bocage de l'Ouest normand et de la basse plaine de Caen.
C'est donc un secteur plat qui s'étend aux abords immédiats de la ville qui, à mesure que l'on s'en éloigne, laisse place à un vaste réseau de monts et de collines relativement hauts (230 élevage de chevaux, grâce à ses vastes champs en pentes douces, souvent clos par de petites haies.
Le point culminant (228 Orne du territoire, à l'ouest.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées mais aussi, par effet de continentalité, des températures plus contrastées qu'au nord dans la plaine de Caen, avec communément 10 à 15 jours par an de plus de froid en hiver et de chaleur en été.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 13,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,7 | 1,8 | 2,9 | 4,3 | 7,5 | 10,4 | 12,1 | 12,2 | 9,6 | 7,9 | 4,7 | 2,1 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 4,6 | 5,2 | 7,3 | 9,7 | 13 | 16,2 | 18,3 | 18,2 | 15,2 | 12,1 | 7,9 | 5 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 8,7 | 11,8 | 15,2 | 18,4 | 22 | 24,4 | 24,1 | 20,8 | 16,2 | 11,1 | 8 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,7 02.01.1997 |
−12,9 11.02.12 |
−9,2 01.03.05 |
−6,6 11.04.03 |
−2,8 14.05.10 |
0,1 04.06.01 |
2,7 31.07.15 |
2,2 28.08.1998 |
0 14.09.1996 |
−6,9 30.10.1997 |
−7,7 30.11.10 |
−13 29.12.05 |
−14,7 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,9 01.01.22 |
21,1 27.02.19 |
24,4 30.03.21 |
27 20.04.18 |
30 27.05.05 |
37,2 18.06.22 |
40,2 25.07.19 |
38,3 10.08.03 |
33,4 09.09.23 |
28,8 02.10.23 |
21,1 01.11.15 |
16,6 31.12.22 |
40,2 2019 |
Précipitations (mm) | 62,5 | 54,4 | 51,3 | 48,6 | 60,2 | 47,1 | 50,4 | 54,8 | 50,2 | 69,7 | 68,2 | 74,5 | 691,9 |
Transports
Transport ferroviaire
La gare d'Argentan, rénovée en 2008, est située sur la partie commune à deux lignes de chemin de fer :
- la ligne de Paris à Granville est une radiale d'importance secondaire reliant la capitale au sud de la Basse-Normandie selon un axe est/ouest ;
- la ligne de Caen à Tours est une transversale nord/sud reliant les villes de Caen, Alençon, Le Mans et Tours.
Ces deux lignes de chemin de fer forment à elles seules la quasi-totalité du réseau ferré ornais et font ligne commune entre la gare d'Argentan et la gare de Surdon.
Plusieurs Intercités et TER desservent la ville chaque jour, en offrant des liaisons directes avec les gares de Paris-Montparnasse, Caen, Alençon, Le Mans, Tours, Saint-Pierre-des-Corps, Mézidon, Dreux, Flers ou encore Granville.
La gare d'Argentan est également un point de départ d'autocars sous tarification SNCF vers la ville de La Ferté Macé et la station thermale de Bagnoles-de-l'Orne ; tandis qu'une autre ligne d'autocar entre Argentan et Flers double la ligne de chemin de fer déjà existante.
La gare d'Argentan se situe ainsi sur la ligne 2, la ligne 6 et la ligne 7 du TER Normandie.
Transport urbain
La ville d'Argentan possède un réseau de bus composé de deux lignes dont la marque commerciale est Terres d'Argentan Mobilité.
Voies routières et autoroutières
Argentan est desservie par l'A88. Cette autoroute relie Caen à l'A28 (au niveau de Sées) en passant par Falaise, afin d'établir une connexion autoroutière entre Caen, Argentan, Alençon, Le Mans et Tours. L'A88 dessert l'agglomération argentanaise par deux sorties : un échangeur complet au croisement avec la D 924 (axe Flers - Argentan), relié à l'entrée de la ville d'Argentan par une 2 × 2 voies ; et un demi-échangeur, au sud, au croisement avec la D 958. L'A28 entre Rouen et Le Mans (par Sées et Alençon) passe à 20 km d'Argentan et est donc accessible depuis Argentan par l'A88.
De nombreuses départementales traversent Argentan, avant les déclassements de 1972 et 2006 la ville était le croisement entre plusieurs routes nationales.
- La D 926 ( avant 2006) relie Argentan à la (Verneuil-sur-Avre) vers Paris, par Le Merlerault et L'Aigle.
- La D 958 ( avant 2006) relie Caen à la au niveau de Sées par Falaise et Argentan, la RN 138 allant ensuite rejoindre Alençon, Le Mans et Tours. La N 158 (D 958) est doublée par l'A88, la N 138 (D 938) est doublée par l'A28.
- La D 924 ( avant 1972) relie Argentan à Granville par Flers et Vire. Avant la réforme de 1972, la N 24bis reliait la N 12 (Verneuil-sur-Avre) à Granville par Argentan, Flers et Vire. Après 1972, la section entre Argentan et Granville a été déclassée en D 924 dans l'Orne tandis que celle entre Verneuil-sur-Avre et Argentan a été renommée N 26, avant d'être déclassée D 926 en 2006. Cette départementale connaît des travaux de mise à 2 × 2 voies entre Argentan et Flers, afin d'améliorer les liaisons entre ces deux villes et de connecter Flers au réseau autoroutier.
- La D 916 ( avant 1972) relie Vimoutiers à la près de Mayenne par Argentan, La Ferté Macé et Bagnoles-de-l'Orne.
- La D 15 relie Argentan à Condé-sur-Noireau par Putanges-Pont-Écrepin et Athis-de-l'Orne.
- La D 2 relie Argentan à Alençon par Carrouges.
Argentan est donc un carrefour routier duquel partent des routes vers Caen, Dreux, Paris, Alençon, Le Mans, Flers, Laval et Lisieux. Une déviation urbaine a été aménagée à l'ouest et au nord de la ville, la partie la plus occidentale étant à 2 × 2 voies. Elle permet d'éviter le centre-ville d'Argentan pour les axes de la D 958 (de Caen à Alençon), des D 924 et D 926 (de Flers à Dreux et Paris) et de la D 916 (de La Ferté Macé à Vimoutiers). Cependant, le tracé reste très proche de la ville, au nord, la déviation ré-entre même dans Argentan, tandis qu'au sud et sud-ouest, des zones d'activités sont implantées autour de la chaussée. Il ne reste donc plus que la section à 2 × 2 voies d'à peine 1 A88 permette de dévier le trafic de l'axe nord/sud entre Caen et Alençon.
Liaisons interurbaines
Argentan est un centre de correspondances entre plusieurs lignes du réseau Cap'Orne (transport interurbain de l'Orne). Six lignes régulières de car ont pour origine la gare routière d'Argentan (lignes Carrouges, La Ferté Macé, Bagnoles-de-l'Orne, Putanges-Pont-Écrepin, Falaise, Vimoutiers et Gacé. Il n'existe pas de lignes de car vers Alençon, Flers ou L'Aigle car les liaisons du service public entre ces villes et Argentan sont assurés par le rail (respectivement par les ligne 7 et ligne 2 du TER Basse-Normandie).
- Distances orthodromiques selon le site Lion 1906.
- « ».
- Argentan, Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs.
- Tremblements de Terre aujourd’hui et historiques à Argentan.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2.
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur ouest-france.Fr, .
- Entre Caen et Falaise, l'autoroute n'est pas encore en service mais est remplacée par une voie express () subissant des travaux de mises aux normes autoroutières.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiam] Argentoni en 1024, Argentomum vers 1070 et en 1204.
Elle devient cité gallo-romaine sous le nom d'Argentomagos / Argentomagus. L'élément -magus représente le gaulois mago- « plaine », puis « marché » (cf. Rotomagus, Cadomo, etc.). Pour le premier élément Argent(o)-, René Lepelley avance sans certitude une parenté avec le latin argentum « argent », sans en percevoir l'explication et Albert Dauzat le lie au gaulois argant- de même sens, de même qu'Ernest Nègre. Xavier Delamarre, à la rubrique « arganton » de son Dictionnaire, lui donne le sens global de « marché de l'argent », tout comme le type toponymique Argenton (Creuse, Indre).
Le gentilé est Argentanais.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 192.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 ISBN , BNF 37083802), p. 14-15.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
Histoire
Bâtie dans une cuvette le long de l'Orne, elle aurait été la capitale du peuple gaulois des Arvii ou une bourgade des essuvii.
Moyen Âge
La ville connaît un essor progressif jusqu'au début du Moyen Âge. Après l'arrivée des Vikings sur les côtes franques et lors de la formation d'un État normand à partir de 911, la ville de l'ancienne Neustrie est intégrée à la Normandie, et devient le siège d'une vicomté. Selon certains écrits, la ville d'Argentan aurait été donnée à un lieutenant de Rolf le Marcheur en échange de sa fidélité.
Situé à l'extrémité de la Normandie, face à la Bretagne et au Maine, la place était un important point stratégique et dut rapidemment se doter d'un système défensif.
En 1046, Argentan est assiégée par le roi des Francs, . En 1094, Robert Courteheuse, avec l'appui du , roi des Francs reprend la ville à Robert II de Bellême, qui l'avait ouverte à Guillaume le Roux.
La place, avec celles de Domfront, d'Alençon et de Mortagne-au-Perche, fera partie de la ceinture de pierre d' Beauclerc.
En 1188, Philippe Auguste entre dans la ville possession du comte de Meulan, .
La ville devient vite prospère, mais subit de plein fouet les conséquences de la rivalité permanente qui oppose les rois de France aux rois d'Angleterre pendant la guerre de Cent Ans : elle est plusieurs fois occupée et détruite. Argentan devient siège du comte d'Alençon avant que celui-ci devienne l'un des otages envoyés en 1360 en Angleterre en échange du roi le Bon, fait prisonnier en 1356 à la bataille de Poitiers. Après le siège et la prise de Caen en par le roi d'Angleterre , la ville ouvre ses portes aux Anglais.
Gros centre urbain à la fin du Moyen Âge, la ville est une place religieuse importante avec ses deux églises Saint-Martin et Saint-Germain et son abbaye de bénédictines.
Époque moderne
En 1554, 1558 et 1597, la ville subit des épisodes de peste noire. Elle sévira à nouveau de 1633 à 1639.
En 1568, Montgommery assiège la ville.
La ville est prise par au début de 1590 durant la huitième guerre de Religion. En 1625, les habitants adressent à une pétition afin d'obtenir l'autorisation de détruire les fortifications de la ville, à la suite des nombreux sièges que la place eu à subir. À la suite de la déclaration de Nantes du , par laquelle, Louis Richelieu, publie l'ordonnance « pour le rasement et démolition de toutes sortes de fortifications des villes et châteaux qui ne sont aux frontières et importants au royaume », les fortifications sont démantelées.
Au début du Coulandon semble associée, avec Mauvaisville, à la ville d'Argentan. Pourtant Coulandon est bien attestée comme paroisse indépendante du carte de Cassini (1753-1785). Elle n'est par contre pas mentionnée en tant que commune à l'époque de la Révolution, ni d'ailleurs par le site Cassini. Son rattachement définitif à Argentan a donc dû avoir lieu dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Voulant développer l'industrie en France, Colbert pousse Alençon et Argentan en concurrence sur l'industrie de la dentelle. Le point d'Argentan est né.
En 1672, la chapelle de la Maladrerie (paroisse de Mauvaisville) est unie à l'ordre de Saint-Lazare.
En 1736, les religieuses bénédictines de l'abbaye d'Almenêches sont transférées à Argentan autour de l'église Notre-Dame-de-la-Place (cet ancien édifice religieux sera détruit en 1820).
En 1785, le cimetière entourant l'église Saint-Germain est transféré à l'extérieur de la ville.
En prévision des états généraux convoqués au château de Versailles par le roi , un « cahier des vœux, remontrances et doléances de l'ordre du clergé » est rédigé. Le curé de la ville d'Argentan : Révolution française).
Époque contemporaine
Le , la place est prise par les chouans.
| ]
Le à Argentan se déroule l'un des derniers duels d'honneur en France.
Au début du sous-préfecture, tribunal de Seconde Guerre mondiale), gare ferroviaire (ligne de chemin de fer de Paris à Granville et de Rouen à Tours) et important dépôt de locomotives au temps de la machine à vapeur, tramway (ligne de Carrouges à Trun), tissages (toiles de lin et de chanvre, dentelle (point ou dentelle d'Argentan), tanneries, foires (trois jours à la Saint-Vincent le 22 janvier avec beaucoup de bestiaux et plusieurs centaines de chevaux, trois jours à la Quasimodo, trois jours le lundi de Pentecôte, le août, et trois jours le 3 novembre), abattoirs, important marché chaque semaine le lundi et le jeudi, musée, etc.
Première Guerre mondiale
Le RI d'Argentan se distingue à Ethes, en 1916, lors de la bataille de Verdun.
Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la ville subirent l'occupation comme tous les centres routiers et ferrés névralgiques sous la forme d'une forte garnison: La ville comprenait une Kommandantur et sa caserne Molitor est réquisitionnée. Argentan sera également le siège d'une unité de la Luftwaffe dont l'escadrille de Stukas décolle de l'aérodrome d'Argentan situé à Sévigny. Tout au long de l'occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, et du régime de Vichy, il exista un centre de rassemblement des étrangers, et vécut sous le joug de Bernard Jardin, collaborateur zélé.
En 1944, la ville est bombardée dès le . Seul le quartier Saint-Martin est épargné. La gare et la caserne Molitor sont particulièrement touchées. Le , une colonne de la division blindée du général Leclerc entre dans la ville par le sud, sans pouvoir la prendre.
Les Américains de la division d'infanterie arrivent le et piétinent jusqu'au sans pouvoir y pénétrer. Les combats autour de la gare contre une unité de DCA allemande sont particulièrement meurtriers. Plusieurs chars Panther de la Panzerdivision défendent la ville avec acharnement notamment autour de l'église Saint-Germain et de l’hôtel de ville.
Le , Patton, excédé, demande aux GI's de contourner la ville par l'est, par Urou. Mais la Panzerdivision et ses défend la ville avec un acharnement incroyable. Vers le , la SS-Panzer-Division Das Reich (2. SS Panzerdivision „Das Reich“, ceux d'Oradour-sur-Glane), arrive du Bourg-Saint-Léonard sur les faubourgs est d'Argentan, les combats tournent vite au corps à corps.
Lorsque la panzers et l'église Saint-Germain sont encore en flammes : l’artillerie américaine sur les hauteurs sud de la ville a pilonné sans relâche. La ville est détruite à 80 %.
Fin du | ]
Depuis, la ville s'est développée à partir de son industrie, mais au début des années 2000, les délocalisations et les fermetures sclérosent Argentan.
Argentan est décorée de la Légion d'honneur et de la croix de guerre 1939-1945.
Les et , la ville a accueilli la Coupe de France des sports virtuels, et le tournoi d'ouverture de la PESLeague 2004-2005.
Dans le cadre de la réhabilitation de la place du Général Leclerc en 2021, une campagne de fouilles archéologiques menée par l'INRAP du au , a permis de mettre au jour les fondations de la chapelle de l'ancien hospice Saint-Jacques datant du Moyen Âge. Des recherches approfondies ont révélé un sarcophage en pierre calcaire de la région ainsi que 70 autres tombes dont certaines avec leurs dépouilles. Cet hospice dont l'existence est prouvée en 1186 accueillait des malades, des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle et du Mont-Saint-Michel.
- Guy Le Hallé (Hervé Morin, ISBN ), p. 116 (Argentan).
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 574.
- Anne-Marie Flambard Héricher (Société des antiquaires de Normandie, , 393 ISBN ), p. 58.
- Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 ISBN ), p. 76.
- Serge Van Den Broucke, « L'aître Saint-Maclou de Rouen : La renaissance d'un site historique exceptionnel », Patrimoine normand, ISSN 1271-6006).
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 368.
- Beck 1986, p. 92.
- Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620] : Argentan compris Mauveville & Coulandon. Cette association ancienne est également rappelée par l'un des blasons populaires d'Argentan : « Ne tirez pas, MM. de Falaise ; nous nous rendons, / Argentan, Mauvaisville et Coulandon », cité par Alfred Canel dans son Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons relatifs à cette ancienne province et à ses habitants, Rouen-Caen, 1859, p. 134.
- Prison d'Argentan (Centre de détention et de rassemblement des étrangers).
- Yves Lecouturier, Bernard Jardin, gestapiste Normand, Heimdal Eds, .
- Didier Lodieu, D'Argentan à la Seine, Argentan, Ysec, (ISBN ).
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Véronique Dalmaz, « », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- voir p.321 de l'article de Maylis Baylé, Le décor sculpté de l'ancienne église Saint-Thomas d'Argentanin Annales de Normandie, Année 1990, lire en ligne sur le site de Persée - consulté le .
- Jean-Baptiste Marie, « », sur francebleu.fr, (consulté le ).
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