Acquigny
Localisation
Acquigny : descriptif
- Acquigny
Acquigny est une commune française située dans le canton de Louviers, dans le département de l'Eure, en Normandie.
Géographie
Localisation
Acquigny est une commune du Centre-Est du département de l'Eure, localisée au sud de Louviers. Elle se situe au carrefour de plusieurs régions naturelles. Ainsi, les limites territoriales d'Acquigny dépassent largement les vallées (de l'Eure et de l'Iton, notamment) et s'étendent sur les plateaux alentour : plateau du Neubourg, plateau de Saint-André et plateau de Madrie. L'atlas des paysages de la Haute-Normandie inclut la commune dans une unité paysagère formée par la vallée de l'Eure et ne définit donc pas de région naturelle précise d'appartenance. L'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la classe au sein de la campagne de Saint-André (en tant que région agricole). À vol d'oiseau, la commune est à 4,5 Louviers, à 16,5 Évreux, à 24 Vernon et à 30 Rouen.
Hydrographie
La commune se situe à la confluence des rivières Eure et Iton.
Voies de communication et transports
Transport ferroviaire
Acquigny fut desservie au moyen d'une gare de la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly.
Transport urbain et interurbain
La commune est desservie par la ligne 390 Rouen-Évreux du réseau VTNI.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 5 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Accini curtis (844), Acciniacus (876), Acineia (942-996), Achineium (1030), Achineio (1135), Achinnum (1136), Achinnum (1136), Ahinneum (1151), Akigneium (1162), Acquigneium (1194), Aquinneium (1198), Aquiniacus (1199), Aquiniacum (1199), Akenny (1200), Aquineium (1245), Aquigneium (1271), Agueigne (1316), Aquegny (1364), Aquigny (1365), Aquiniacum (1557), Pagus de Aquigneïo (1606), Aquigni (1649), Acquigni (1702).
Le nom de la commune est donc attesté pour la première fois en 844, sur une charte de le Chauve, sous la forme Accini Curtis.
À noter que la formation suffixale NP + -(i)acus pour désigner « le domaine de ... » est fréquente dans la France du Nord et a donné les actuelles terminaisons -y, -é, -ay, ou encore -ey.
Le gentilé est Acquignicien.
- Comité des travaux historiques et scientifiques ; Archives nationales ; École nationale des chartes, « », sur dicotopo.cths.fr.
- Arthur Giry, Maurice Prou, Georges Tessier, Recueil des actes de Charles II le Chauve, roi de France, n°407, T.II, p.409
- Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de l’Eure attestés entre 911 et 1066 », (lire en ligne), p. 39-59.
Histoire
Préhistoire
Des fouilles ont révélé une occupation humaine datée du Mésolithique sur le site de « l'Onglais ». On a notamment pu effectuer un remontage de lames sur un nucléus en silex. Le site d'Acquigny (vers 10 000 ans) coïncide avec la fin de la dernière glaciation, au début de l'Holocène, période interglaciaire qui perdure encore aujourd'hui.
Moyen Âge
Les moines de l'abbaye de Conches y possédaient le prieuré de saint Mauxe et de saint Vénérand, et avaient le patronage de l'église qu'ils échangèrent au XVIIIe siècle avec les seigneurs du lieu.
Cette commune était le chef-lieu d'une ancienne baronnie longtemps divisée en plusieurs parties et possédée par d'illustres familles.
Le titre le plus ancien où il est mention d'Acquigny est un diplôme de le Chauve qui confirme en 844 les possessions de l'abbaye de Saint-Ouen.
Si l'on s'en rapporte à la légende, Acquigny serait devenue célèbre par le martyre de saint Mauxe et de saint Vénérand (entre le .
Vers l'an 1035, Roger de Tosny, seigneur de Conches ayant fondé l'abbaye de Conches, donna à cette dernière l'église d'Acquigny avec la dîme du blé, du vin, du poisson pêché dans l'Eure et des moulins.
Les biens de cette puissante famille, implantée tout d'abord à Tosny, au sud des Andelys, s'étendent en direction du sud-ouest, région de vastes plateaux, alors en partie couverts de forêts, traversés par les vallées fertiles de la Risle, de l'Iton et du Rouloir. Outre Tosny, elle tient trois forteresses : Conches (le centre de leur honneur), Portes et Acquigny, auxquels il faut ajouter des domaines dispersés en vallée d'Eure (Fontaine-sous-Jouy, Cailly-sur-Eure, Les Planches), en vallée de la Seine (Tosny, Villers-sur-le-Roule, Bernières-sur-Seine), en Vexin Normand (Vesly, Guerny, Villers-en-Vexin, Hacqueville, Heuqueville, val de Pîtres), en pays de Caux et Talou autour de Blainville-Crevon, de Mortemer-sur-Eaulne, de Dieppe et de Yerville.
Époque moderne et contemporaine
Acquigny était, avant la Révolution, une paroisse du diocèse d'Évreux, doyenné de Louviers, vicomté et élection de Pont-de-l'Arche, généralité de Rouen.
Quand cette paroisse fut sans curé en 1840, l’abbé Jacques-Désiré Laval y alla pour assurer la messe.
En 1970, la commune des Planches est absorbée.
- André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, ISBN ), p. 7.
- Thierry Georges Leprévost, « Dans les pas de Néandertal, Les premiers hommes en Normandie », Patrimoine normand, ISSN 1271-6006).
- Annuaire administratif, statistique et historique du département de l'Eure pour l'année 1862, Canu, Imprimeur de la préfecture, Évreux, 1862.
- Aux origines d'une classe dirigeante : les Tosny, grands barons normands du Lucien Musset, Sonderdruck aus Francia Forschungen zur westeuropäischen Geschichte, Munich, 1978.
- Acquigny- Les Planches, p. 7.
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Héraldique
Blason | Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur au lion d’argent lampassé de gueules et accompagné de trois soleils non figurés d’or, au chevronnel abaissé aussi d’argent brochant, à la filière cousue aussi de gueules. |
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Détails | Création Alain Lecesne. Adopté en octobre 2008. |
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Acquigny dans la littérature
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