Villequier

Localisation

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Villequier : descriptif

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Villequier

Villequier (prononciation [vilkje] « vilquié ») est une ancienne commune française, située dans le département de la Seine-Maritime en Normandie. La commune fusionne avec Caudebec-en-Caux et Saint-Wandrille-Rançon le 1er janvier 2016 pour former la commune nouvelle de Rives-en-Seine ; elle prend à cette même date le statut de commune déléguée. Les habitants ont pour nom : les Villequiérais et Villequiéraises.

Géographie

Localisation

Villequier est un village situé sur la rive droite de la Seine, entre Le Havre et Rouen. Une partie de son territoire est situé sur le plateau du pays de Caux Il fait partie du canton de Caudebec-en-Caux.

Communes limitrophes de Villequier
Anquetierville Saint-Arnoult Caudebec-en-Caux
Triquerville Villequier Vatteville-la-Rue
Triquerville Triquerville Vatteville-la-Rue

Géologie et relief

Hydrographie

Climat

Paysages

Milieux naturels et biodiversité

Villequier fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

La rangée de hêtres à Saint-Arnoult, Villequier Logo des sites naturels français Site classé (1937).

  1. «  », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).

Toponymie

Attestations anciennes

Le lieu est mentionné sous les formes Villequier, Villechier au , en 1137-1150 ; Wilikier, Willeker en 1178 ; Willekier au  ; Vilquier au XVIIIe siècle (Gazette du commerce ) .

Étymologie

Les deux formes les plus anciennes Villequier / Villechier et la forme actuelle Villequier laisse penser à première vue, que le premier élément Ville- représente l'appellatif ville « domaine rural, village » (ancien français vile, d'où vilain), or cet appellatif est toujours en position finale dans les noms de lieux de Normandie septentrionale, c'est-à-dire -ville, sauf dans les noms de type Villedieu qui sont des formations toponymiques tardives, sièges de commanderies d'ordres religieux. Parallèlement, il est bien établi que le cours du . Étant donné la récurrence de la graphie postérieure Will-, il est probable que le caractère isolé de la forme en Vill- reflète précocement cette évolution de la prononciation. On note par ailleurs dans la toponymie normande, la graphie conservatrice en W- jusqu'à la fin du XIIIe siècle. La graphie actuelle Villequier ne s'impose définitivement qu'au XIVe siècle.

Ce premier élément s'analyse sans doute comme étant le vieil anglais *wilig (variante de weliġ, moderne willow) « saule », trouvé également dans le nom de lieu anglais de type anglo-scandinave Willitoft, Yorkshire par exemple. Cette hypothèse est confortée par les formes du type Wilikier en 1178, Williquier en 1181-1189 ou Wylliquer en 1272, avec Wil(l)i- dont le [i] a régulièrement évolué en [ə] (noté e).

Le deuxième élément -quier est analogue à celui d'Orcher (jadis Aurichier vieux danois kjarr « marais » toujours associé à un nom d'arbre d'après Smith. Les formes anciennes en -ker, -kier sont similaires à celui contenu dans les toponymes Ellerker en Grande-bretagne (Yorkshire) et Elkier en Allemagne (Schleswig-Holstein) dont le second élément a la même origine.

On remarque que cette étymologie correspond à la situation de Villequier en bord de Seine. En effet, cette rivière n'était jadis pas endiguée et divagait, laissant çà et là des zones inondables et marécageuses.

La commune actuelle fut formée en 1823 par la réunion des deux anciennes paroisses de Villequier et de Bébec. (Buibec, buiebec au XIIe siècle), autre toponyme d'origine anglo-scandinave (-bec issu de bekkr « ruisseau » et nom de personne anglo-saxon Boia ou scandinave Búi qui convient mieux phonétiquement. cf. aussi anglais boy « gars, garçon »).

Remarques

La graphie des formes les plus anciennes est savante, même si elle rend compte d'une évolution de la prononciation. En revanche, les attestations suivantes du type Wil(l)ikier témoignent d'un flottement dans la prononciation du W-, c'est-à-dire [w] ou [v] initial au cours du Wissant est prononcé « Ouissant » par certaines personnes et « Vissant » par d'autres. L'alternance des formes Willikier et Willekier, avec un i à la place du e témoigne elle-aussi d'une prononciation traditionnelle antérieure à l'ouverture de [i] en [e], puis [ə].

  1. François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150)
    Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
  2. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, Collection de documents inédits sur l'Histoire de France, CTHS - Paris 2015 [1].
  3. Contrairement à ce que laisse entendre Henriette Walter sur la carte une germanique influence in L'Aventure des langues en Occident (préface d'André Martinet), Robert Laffont, 1994 (ISBN ) (prix spécial de la société des Gens de Lettres et grand prix des lectrices de Elle).
  4. René Lepelley, Guillaume le duc, Guillaume le roi, Presses Universitaires de Caen
  5. François de Beaurepaire, op. cit.
  6. A. H. Smith, English Place-names Elements, 2 volumes, Cambridge, 1972.
  7.  214.

Étymologie

Les deux formes les plus anciennes Villequier / Villechier et la forme actuelle Villequier laisse penser à première vue, que le premier élément Ville- représente l'appellatif ville « domaine rural, village » (ancien français vile, d'où vilain), or cet appellatif est toujours en position finale dans les noms de lieux de Normandie septentrionale, c'est-à-dire -ville, sauf dans les noms de type Villedieu qui sont des formations toponymiques tardives, sièges de commanderies d'ordres religieux. Parallèlement, il est bien établi que le cours du . Étant donné la récurrence de la graphie postérieure Will-, il est probable que le caractère isolé de la forme en Vill- reflète précocement cette évolution de la prononciation. On note par ailleurs dans la toponymie normande, la graphie conservatrice en W- jusqu'à la fin du XIIIe siècle. La graphie actuelle Villequier ne s'impose définitivement qu'au XIVe siècle.

Ce premier élément s'analyse sans doute comme étant le vieil anglais *wilig (variante de weliġ, moderne willow) « saule », trouvé également dans le nom de lieu anglais de type anglo-scandinave Willitoft, Yorkshire par exemple. Cette hypothèse est confortée par les formes du type Wilikier en 1178, Williquier en 1181-1189 ou Wylliquer en 1272, avec Wil(l)i- dont le [i] a régulièrement évolué en [ə] (noté e).

Le deuxième élément -quier est analogue à celui d'Orcher (jadis Aurichier vieux danois kjarr « marais » toujours associé à un nom d'arbre d'après Smith. Les formes anciennes en -ker, -kier sont similaires à celui contenu dans les toponymes Ellerker en Grande-bretagne (Yorkshire) et Elkier en Allemagne (Schleswig-Holstein) dont le second élément a la même origine.

On remarque que cette étymologie correspond à la situation de Villequier en bord de Seine. En effet, cette rivière n'était jadis pas endiguée et divagait, laissant çà et là des zones inondables et marécageuses.

La commune actuelle fut formée en 1823 par la réunion des deux anciennes paroisses de Villequier et de Bébec. (Buibec, buiebec au XIIe siècle), autre toponyme d'origine anglo-scandinave (-bec issu de bekkr « ruisseau » et nom de personne anglo-saxon Boia ou scandinave Búi qui convient mieux phonétiquement. cf. aussi anglais boy « gars, garçon »).

Remarques

La graphie des formes les plus anciennes est savante, même si elle rend compte d'une évolution de la prononciation. En revanche, les attestations suivantes du type Wil(l)ikier témoignent d'un flottement dans la prononciation du W-, c'est-à-dire [w] ou [v] initial au cours du Wissant est prononcé « Ouissant » par certaines personnes et « Vissant » par d'autres. L'alternance des formes Willikier et Willekier, avec un i à la place du e témoigne elle-aussi d'une prononciation traditionnelle antérieure à l'ouverture de [i] en [e], puis [ə].

  1. Contrairement à ce que laisse entendre Henriette Walter sur la carte une germanique influence in L'Aventure des langues en Occident (préface d'André Martinet), Robert Laffont, 1994 (ISBN ) (prix spécial de la société des Gens de Lettres et grand prix des lectrices de Elle).
  2. René Lepelley, Guillaume le duc, Guillaume le roi, Presses Universitaires de Caen
  3. François de Beaurepaire, op. cit.
  4. A. H. Smith, English Place-names Elements, 2 volumes, Cambridge, 1972.
  5.  214.

Histoire

Antiquité

Les fouilles effectuées à Villequier n'ont pas livré de résultats satisfaisants : quelques objets d'époque romaine et du Haut Moyen Âge. Près du château de Villequier, sur la côte qui domine la Seine, existe un éperon barré de quelques hectares de superficie, appelé les Câtels (les « châteaux » en normand) ou les Cateliers, qui pourrait être d'époque protohistorique. Le bois de Bellemare recèle aussi trois tertres élevés.

Moyen Âge

Le seigneur de Villequier fut entre autres personnes, un des chevaliers qui accompagnèrent Robert le Magnifique, duc de Normandie, en Terre sainte. La Terre de Villequier fut donc un fief seigneurial où résidaient de nombreux chevaliers. Par la suite elle sera possédée par de nombreuses familles, dont la famille Cavelier jusqu'au début du XVIIIe siècle.

Époque contemporaine

L'une des filles de Victor Hugo, Léopoldine, et son mari, Charles Vacquerie, se sont noyés dans le fleuve en 1843, à la suite du chavirage de leur canot à voile consécutif à un fort coup de vent. Mariés le , ils disparaissent le suivant et sont inhumés dans le même cercueil et dans la même tombe.
Les Contemplations, recueil publié par le poète en 1856, constituent une œuvre de deuil dans laquelle la disparition du jeune couple occupe une place centrale, de même qu'elle est une césure dans la vie de l'auteur. Cette commune y est évoquée et comporte aujourd'hui un musée consacré à Victor Hugo dans la maison Vacquerie des beaux-parents de Léopoldine.

La Société anonyme des argiles de Villequier (1874-1895) exploite un gisement d'argile pour produire des briques, des tuiles et des carreaux.

La fusion intercommunale

En 2015, confrontées à la réduction programmée des dotations de l’État aux communes, Caudebec-en-Caux, Saint-Wandrille-Rançon et Villequier décident de s'unir afin de maintenir pendant trois ans ces dotations et d’une bonification de 5 % de la dotation globale de fonctionnement.

La commune nouvelle, issue du regroupement de ces trois communes, qui deviennent à cette occasion des communes déléguées, est créé au

  1. Isabelle Rogeret, Carte archéologique de la Gaule: La Seine-Maritime 76, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997
  2. André Maurois, Olympio ou la vie de Victor Hugo, Paris, Marabout, coll. « Université », 1985, p. 314.
  3. Sur ce lien entre le poète et Villequier, voir André Dubuc, Villequier dans la vie et l'œuvre de Victor Hugo, Rouen, Imprimerie Lainé, 1946.
  4. « Les usines céramiques de Société anonyme des argiles de Villequier (Seine-Inférieure) », Le Panthéon de l'industrie, Paris,‎ , lire en ligne)
  5. Plaquette « Pourquoi une commune nouvelle ? », Plaquette mentionnée en liens externes.
  6. « arrêté préfectoral du 16 décembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Rives-en-Seine », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Seine-Maritime, lire en ligne [PDF]).
  7. F. M., « Un destin commun pour Caudebec-en-Caux, Saint-Wandrille-Rançon et Villequier ? : Caudebec-en-Caux, Saint-Wandrille-Rançon et Villequier aspirent à se regrouper pour ne former qu’une seule commune au Paris-Normandie,‎ (lire en ligne).
  8. Thomas Dubois, « Les communes nouvelles commencent à émerger en Haute-Normandie : Le chiffre phare des quelque 36 000 communes françaises devra bientôt être réactualisé. Au Paris-Normandie,‎ (lire en ligne).
  9. « Commune nouvelle : bienvenue à Rives-en-Seine : Depuis le 10 novembre, les communes de Caudebec-en-Caux, Villequier et Saint-Wandrille-Rançon ont signé leurs fiançailles. Mais elles n'avaient pas trouvé de nom pour le futur mariage qui devrait être validée par le préfet en fin de semaine et en milieu de semaine prochaine. Désormais, on sait : la commune nouvelle s'appellera Rives-en-Seine. Voilà pourquoi… », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne).
  10. Agence normande d'information, « Caudebec-en-Caux, Villequier et Saint-Wandrille vont fusionner », Normandinamik,‎ (lire en ligne).
  11. D.L, « Six communes nouvelles créées au lire en ligne).

Héraldique

Dérivé des armoiries de la noble famille de Villequier .

Les armes de la commune de Villequier se blasonnent ainsi :
De gueules, à la croix fleurdelisée d'or chargée en abîme d'une ancre de sable, cantonnée de douze billettes du même.

  1.  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com (consulté le ).

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Villequier dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/281068.html

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