La Ferté Macé

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La Ferté Macé : descriptif

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La Ferté Macé

La Ferté Macé est une commune nouvelle française située dans le département de l'Orne en région Normandie

Elle est constituée le 12 janvier 2016 par la fusion des anciennes communes de La Ferté-Macé et d'Antoigny, devenue une commune déléguée de La Ferté Macé.

Géographie

Situation

Vue générale de La Ferté-Macé.

La Ferté Macé et ses environs font partie du pays d'Andaine dans le pays de Passais, région naturelle appartenant au bocage normand.

La ville se situe dans le sud de la région Normandie, non loin de la limite du Maine, à 65 Caen et à 200 Paris.

Elle se situe également à 6 Bagnoles-de-l'Orne. La ville se situe sur le territoire du parc naturel régional Normandie-Maine ; elle est en outre bordée à l'ouest et au sud par le massif forestier des Andaines, lequel fait partiellement partie de la commune de La Ferté Macé.

Communes limitrophes

Dans sa configuration de commune nouvelle de 2016, le territoire de La Ferté Macé est limitrophe de dix communes. Il est bordé à l'est par Magny-le-Désert, au sud-est par Saint-Patrice-du-Désert (sur une petite portion), au sud par Saint-Ouen-le-Brisoult et Méhoudin, au sud-ouest par Rives d'Andaine (commune déléguée de Couterne), à l'ouest par Bagnoles de l'Orne Normandie (communes déléguées de Saint-Michel-des-Andaines et Bagnoles-de-l'Orne), au nord-ouest par Les Monts d'Andaine (commune déléguée de Saint-Maurice-du-Désert) et au nord par Beauvain. La commune déléguée d'Antoigny occupe le sud de ce territoire.

Communes limitrophes de La Ferté Macé
Saint-Maurice-du-Désert Beauvain Beauvain
Saint-Michel-des-Andaines,Bagnoles-de-l'Orne La Ferté Macé[1] Magny-le-Désert
Couterne Méhoudin,Saint-Ouen-le-Brisoult Saint-Patrice-du-Désert

Hydrographie

La Ferté-Macé est arrosée par la Maure (bassin de la Mayenne), qui prend sa source à Beauvain à 3 km au nord est.

La Ferté-Macé est à l'extrême limite nord du bassin versant de la Loire. La limite des eaux partageant l'Atlantique (via la Mayenne puis la Loire) et la Manche (via l'Orne) borde la commune au nord.

Le plan d'eau de la Ferté-Macé ou lac de la Ferté-Macé, est un lac artificiellement créé dans les années 1980 pour servir à un complexe touristique avec base de loisirs. Ce lac est alimenté par la rivière de Fimbrune qui alimente la Maure.

Géologie et relief

La commune est au nord-ouest du Massif armoricain, à une vingtaine de kilomètres du mont des Avaloirs. Le point culminant du territoire (286 bocagère à l'exception du sud-ouest, occupé par la forêt de la Ferté-Macé, partie de la forêt d'Andaine.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 13,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Briouze à 12 vol d'oiseau, est de 10,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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Toponymie

La ville est mentionnée sous diverses formes latinisées : Firmitas, Feritas ou Castrum Firmitatis en 1053, Feritas Mathei en 1160, Feritatem Mathei en 1205, Feritate Mathei vers 1330, puis Ferté Macé au moins depuis 1600 ou parfois Firmitas Macei au XVIIIe siècle.

Le toponyme signifierait la « forteresse de Mathieu ». Il s'agit en effet de l'ancien français ferté issu du bas latin firmitate « fermeté » au sens de forteresse.

Matthaeus en latin, souvent réduit à Mateus, a donné Maheu, Mahé, Mahieu en ancien français, Mathieu étant une forme savante, et Macé au centre ouest de la France (cf. Saint-Macé, Maine-et-Loire). Macé semble bien être une forme typique de l'ouest de Mathieu, dont l'évolution phonétique doit s'expliquer par le maintien du /s/ du cas sujet masculin (cf. James, Gilles, Jacques, Georges, etc.).

Microtoponymie

  • Le Fays : Le toponyme fay est issu du gallo-roman FAGETU, mot basé sur le bas latin FAGU (lat. fagus) « hêtre », suivi du suffixe collectif -ETU, hêtraie.
  • Le Bas de Maure : point bas de la Ferté-Macé, où le ruisseau de Fimbrune se jette dans la Maure
  • Le Désert
  • Fimbrune : tautologie, vieux norrois, la source, le ruisseau.
  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
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Histoire

L'histoire de la Ferté se confond pour une large part avec l'histoire du Passais.

Antiquité

La ligne de faîte d'entre le bassin de la Mayenne et de l'Orne, qui sépare les tribus gauloises des Esuviens et des Cénomans était occupée par une voie gauloise plus tard romanisée, et garnie de points de défense entre Tourouvre et Avranches qui passait probablement par la Ferté. Les Gaulois avaient l'habitude de s'entourer de zones neutres pour s'isoler de leurs voisins, cette région de frontière était donc probablement très peu peuplée et couverte de forêts d’où le nom de « Désert » associé à de nombreuses localités de la région. De plus ces terres neutres étaient consacrées aux divinités et réputées inviolables.

Au Moyen Âge

Plan supposé de l'enceinte du XIIe siècle.
Seule cette ancienne église romane du XIIe siècle témoigne du passé médiéval de la Ferté-Macé.

Le pouvoir royal s’affaiblissant, le territoire se couvre de châteaux, en particulier sur les Marches de Normandie.

Au Alençon et de Domfront, et probablement aussi d’autres places fortes appelées mottes féodales telle que celle de la Ferté Macé ; c’est aussi de cette période que date certainement le premier lieu de culte.

Le premier seigneur serait Geoffroy père du premier baron attesté de la Ferté, ou plus probablement Guillaume II Talvas comte de Bellême et seigneur de Domfront.

Période du duché de Normandie

Autour de 1050, ont lieu les guerres normano-angevines. Guillaume, duc de Normandie, allié du roi de France , chasse le comte d’Anjou en reprenant les places fortes de Domfront et Alençon. Ce conflit permet l’expansion du duché de Normandie au sud sur le Passais, par l’annexion des terres de Bellême, entre Domfront et La Roche-Mabile. Aux fortification du Maine font face les fortifications du duché de Normandie. Côté normand c’est le comte de Bellême seigneur d’Alençon et d’une partie du Passais qui est chargé de la défense sud du duché et développe les places fortes et baronnies sur l’ordre de Guillaume duc de Normandie. La forteresse, se peuplant peu à peu du fait de la recherche par les habitants d'une protection seigneuriale, sert de maillon à la ceinture fortifiée protégeant le duché de Normandie des soifs de conquête de ses puissants voisins que sont le roi de France et le duc d'Anjou.

C’est probablement à cette époque que la baronnie et la paroisse de la Ferté prennent vraiment naissance sur un territoire qui aurait été pris sur celui de Saint-Maurice-du-Désert.

En 1053 Charte de Guillaume , baron de la Ferté, avec pour témoin le duc Guillaume de Normandie, la duchesse Mathilde et l’évêque de Sées Yves de Bellême, également comte d’Alençon et de Bellême. Il détenait des mains des évêques de Sées et du Mans le patronage et les revenus des deux églises de la Ferté et de Magny, ainsi que ceux des églises de Bellou, d'Habloville et Giel. Il en fit don aux Bénédictins de l'abbaye de Saint-Julien-de-Tours, ordre religieux très apprécié à l’époque, et reconnu par les seigneurs normands car leur abbaye se situait sur les chemins de pèlerinage et leur servait de gîte d’étape. Ce « don » lui a probablement été imposé, car à la suite du concile de Reims de 1049, il était de plus en plus mal vu que les laïcs possèdent des biens d’Église. La fondation d’un prieuré leur est alors confiée aux portes du château de la Ferté. D'autre part, l'implantation d'un prieuré à proximité d'une place forte permet au seigneur local de légitimer sa main mise sur le territoire environnant et d'en affirmer sa propriété sur des régions potentiellement contestées. En effet, la fondation d’un prieuré, qui est souvent renforcée par celle d’un bourg, accroit les capacités d’attraction des habitants des alentours et apporte ainsi un surcroît d’efficacité et de puissance au contrôle seigneurial; il donne également une visibilité et un prestige notoires, et contribue ainsi à accélérer le processus de développement de la paroisse .

Guillaume bataille d'Hastings en 1066. Bien que certains documents non-attestés mentionnent la présence de Mathieu de la Ferté accompagnant Henri de Domfront lors de la conquête de l’Angleterre, il est plus probable que ce Mathieu (Mathei, Macei), qui a donné son nom à la commune, arrive postérieurement comme baron au début du .

En 1083, a lieu une transaction au sujet des précédentes églises, entre Girbert, abbé de Saint-Julien-de-Tours, et Guillaume .

En 1093, une charte énumère les libéralités personnelles de Guillaume tonlieu, de toutes les foires, et droits forestiers (panages et cuirs provenant des chasses). À sa mort, Robert son frère, devient le nouveau baron de la Ferté.

À la suite de leur baron, les seigneurs locaux l’imitent par de nouveaux dons aux moines du prieuré. En 1099, Guigon de la Marre fait don de l'église de Beauvain. Vers 1100, la terre d'Habloville est concédée par Wimund, ce qui est ensuite confirmé par son fils Adam de Magny. Guyon est alors le prieur de La Ferté.

Période de l'Empire Plantagenêt

Par l'intégration du domaine anglo-normand à l'Anjou, l'Empire Plantagenêt se fortifie encore davantage contre le roi de France ; et la Ferté perd son rôle de forteresse frontalière entre Normandie et Maine-Anjou. Vers 1216, il est fait mention d'un impôt forestier dans la seigneurie de la Ferté-Macé .

Incorporation au domaine royal français

En 1205, à l'issue de la conquête de la Normandie par le roi Philippe Auguste et son rattachement au royaume de France, la Ferté-Macé devient une baronnie royale. Guillaume de la Ferté, fils de Mathieu (un autre Mathieu) et de Gondrède, qui s'était alors opposé à Philippe Auguste, abandonne sa baronnie et part rejoindre Jean sans Terre en Angleterre, où il possède des biens plus importants . Le roi de France devient alors le seigneur de la Ferté ; il confie alors la baronnie tantôt à un partisan de la Couronne, tantôt à un engagiste (seigneur administrateur d'un autre domaine au nom du roi). Vers 1214, la dame de la Ferté-Macé resserre son contrôle sur sa seigneurie, et impose une nouvelle coutume de pâturage à Bellou-en-Houlme .

Sur la période 1316-1419, les registres font état d'une population évaluée à 1500 habitants, de la présence d'un four banal, et de la construction de l’église romane à proximité du prieuré.

En 1386, un procès criminel à Falaise condamne à mort un assassin bien particulier : un cochon qui avait mangé le nourrisson du maçon Souvet dans le bourg. C'est une chose assez fréquente au Moyen Âge, où l'on relate pour la seule ville de Rouen plusieurs excommunications de cochons assassins et leur pendaison pour des raisons analogues.

Au Terrier de la vicomté de Falaise fait état d’une place du château ruinée et démolie ; le four collectif est également en ruine ; subsiste cependant dans la ville une léproserie.

En 1595, les dépendances de la baronnie de la Ferté sont: Magny-le-Désert, La Motte-Fouquet, La Sauvagère, la Coulonche, Saint Maurjce-du-Désert, Saint Ouen-le-Brisoul, Le Dollu, Lonlay-le-Tesson, Le Grais, Beauvain, Couterne, et Saint Patrice-du-Désert.

Aujourd'hui ne reste du château qu’une grande place située en hauteur sur la motte féodale, appelée à l’origine « place du Château » (actuelle place de Neustadt-am-Rübenberge, ville jumelle allemande). De l'époque médiévale, seule subsiste l'église romane et son clocher, amputée d'une partie de sa nef à la fin du église Notre-Dame qui la jouxte ; ainsi que l'escalier en pierre taillée du logis Pinson du .

Temps modernes

À partir du tissage à la main des toiles de lin et plus tard des toiles de coton. La Ferté est pendant longtemps le principal marché du coutil.

En 1638, Bonaventure Chapelle procureur de la fabrique de l'église, parquier du parc royal de La Ferté et négociant, construit le manoir de Pont-Chapelle, et près de celui-ci construit une blanchisserie et de grands magasins où arrivent des chargements de toiles de Laval pour les blanchir. En 1644, son fils Gatien s’associe à Paris avec le marchand Rougé (M. Julien de Caignou de Magny), pour écouler ses toiles aux halles; celles-ci sont par la suite exportées partout en Europe et dans le monde : le Havre, Londres, Cadix puis de là l'Amérique.

En 1712, le baron engagiste de la Ferté est Antoine de Crozat, le plus riche négociant du royaume.

En 1723, l’abbaye de la Ferté dépend toujours de l'abbaye de Saint-Julien de Tours, mais l’église prieuriale est devenue depuis longtemps paroissiale lorsque les moines laissent place à un curé pour assurer les offices. L’Abbé Antoine Lacroix de Laval devient son avant-dernier prieur par héritage, et comme ses prédécesseurs il ne se soucie que des revenus associés à ce qu’il considère alors comme un manoir seigneurial localisé entre l'ancienne église et l’actuelle rue des Quatre-roues. L'ensemble se compose d’un bâtiment (15 × 7 

La Ferté-Macé subsiste jusqu'au XVIIIe siècle en tant que petite cité d'un bon millier d'habitants, vivant de l'artisanat et du commerce local. Cet artisanat, déjà sous forme du tissage à domicile, est précurseur du siècle suivant où la ville deviendra un grand centre textile.

Au marquis de Rannes, Charles d'Argouges.

En 1777, la population s'élève alors à environ 1950 habitants de plus de 12 ans. L'activité agricole dépend principalement de la production de seigle, d'avoine et de sarrasin; il y a également une activité forestière. La cure procure un revenu de 800 livres et le prieuré 2500 livres.

En 1780, les bâtiments de l’abbaye semblent avoir été vendus pour en faire une prison, et à la révolution un nouveau bâtiment est en cours de construction à l’emplacement de l’ancien trop délabré.

Avant 1789 et la Révolution française, la paroisse faisait partie du diocèse du Mans puis fut rattachée au diocèse de Sées.

Époque contemporaine

En 1802, le bâtiment dit de l’abbaye, sans ses terrains, est restitué à l’église pour en faire le nouveau presbytère, en remplacement de l’ancien situé rue Saint-Denis confisqué et vendu pendant la révolution.

Au textile :

  • de filature textile (Établissements Rallu-Lecomte…) ;
  • de fabrication de toiles (tissage) par des tisserands à domicile puis par des employés de l'industrie textile (dans les établissements Bernier-Martin, Bisson, Bobot-Descoutures-Appert, Duval, Grison Roussel-Pilatrie, Retour, Salles,  et retors, treillis, draps de coton, passementerie (bretelles, mèches pour lampes, etc.) ;
  • de blanchiment (Établissements Guilmard…), de teinturerie et d'apprêt.

En 1853, le premier métier à tisser mécanique entraîné par machine à vapeur à être installé en France fonctionne à La Ferté-Macé. Cette introduction qui menace les emplois des femmes entraîne de leur part une manifestation hostile à ces machines.

Pendant un siècle, la ville vit à l'ombre des hautes cheminées de briques, crachant leur fumée noire, et au rythme des sirènes, aux timbres différents, organisant le travail dans les différents ateliers de textile, de galoches et de chaussures (Établissements Moche, Plé, etc.).

Vers 1855 est ouverte une école secondaire ecclésiastique (petit séminaire), devenue après 1907 école primaire supérieure publique, puis collège moderne et technique - centre d'apprentissage et enfin lycée des Andaines vers 1955.

Le , l'église Notre-Dame, de style romano-byzantin, est officiellement consacrée. Les clochers ne sont achevés que 40 ans plus tard, et leur bénédiction intervient du au . Initialement ce n'était pas deux tours qui étaient prévues mais un dôme. Les cloches, quant à elles, sont suspendues le et bénites deux jours après.

Le , le presbytère de La Ferté-Macé est achevé.

Ancienne gare SNCF de La Ferté-Macé, servant maintenant de locaux à l'Équipement.

Vers 1856, le conseil municipal de La Ferté-Macé s'efforce d'obtenir le chemin de fer, alors que des études sont menées pour définir le tracé d'une ligne de Paris à Granville. Malgré son industrie textile florissante, c'est le tracé par Flers qui est adopté, et La Ferté-Macé se contente d'un embranchement ferroviaire depuis la gare de Briouze (La Ferté-Macé avait la même importance que Flers à ce moment-là). Ainsi, Flers est depuis considérée comme la sœur rivale de La Ferté-Macé, et connaît un essor bien plus flagrant.

Le , inauguration de la ligne Briouze - La Ferté-Macé, qui est ouverte le lendemain. La section entre La Ferté-Macé et Couterne ouvre le permettant la jonction de la ville à la ligne Paris - Granville et d'autre part à la ligne d'Alençon à Domfront. Cet embranchement ferroviaire depuis la ligne de Paris à Granville permettait donc la desserte de la cité industrielle de La Ferté-Macé et de la station thermale de Bagnoles-de-l'Orne qui commençait alors à connaître son essor. Le prolongement de Bagnoles-de-l'Orne à Couterne permettait de plus de les lier directement à Alençon, la préfecture ornaise.

Les débuts très encourageants et prometteurs du chemin de fer entre Briouze et la Ferté-Macé permet alors d'envisager le passage de la ligne Caen - Angers par La Ferté-Macé et Bagnoles-de-l'Orne, mais son tracé est décidé par Domfront, soit vingt kilomètres plus à l'ouest. Ce deuxième échec, après celui de la ligne de Paris à Granville, condamne définitivement La Ferté-Macé. En effet, après des années d'expansions démographique et économique, La Ferté-Macé connaît alors une décroissance démographique et une véritable perte de compétitivité, en finissant par diviser sa population de moitié entre 1876 et 1914 (cf. la section démographie).

Lors de la guerre franco-allemande de 1870 et du siège de Paris, le ballon monté Rouget-de-L'Isle s'envole le 24 décembre 1870 de la gare d'Orléans et termine sa course à La Ferté-Macé après avoir parcouru 240 kilomètres.

Le , on inaugure l'actuel hôtel de ville.

En 1905, création de l'Amicale fertoise avec ses sections de sport et de gymnastique puis sa fanfare (qui, 50 ans plus tard, sous la direction de M. Briand, animait les fêtes fertoises et remportait de nombreux trophées dans les concours).

L'affaire criminelle André Colson et Alphonse Steffen s'y déroule le  ; les deux assassins sont condamnés à la peine capitale le par la cour d'assises de l'Orne.

Le , le poète et écrivain américain E. E. Cummings, engagé dans le Norton-Harjes Ambulance Corp en France, est arrêté avec son ami, William Slater Brown, soupçonnés d'espionnage. Tous deux ont ouvertement exprimé leur point de vue pacifiste ; Cummings a clairement indiqué son absence de toute haine pour les Allemands. Ils sont envoyés dans le camp de détention militaire du « Dépôt de Triage » à La Ferté-Macé, où ils languissent pendant trois mois et demi. Cummings relate sa vie au camp dans sa nouvelle, The Enormous Room.

Le est inauguré le monument aux morts de la guerre 1914-1918.

La ligne Briouze - Couterne n'étant qu'un chemin de fer d'intérêt local, la section entre Bagnoles-de-l'Orne et Couterne ferme en 1940 mais la section entre Briouze et Bagnoles-de-l'Orne reste exploitée afin de desservir les thermes de Bagnoles-de-l'Orne et La Ferté-Macé est alors toujours reliée par le train à la gare de Paris-Montparnasse. Mais en 1992, la section de Briouze à Bagnoles-de-l'Orne n'échappe pas aux fermetures progressives des lignes ferroviaires secondaires et La Ferté-Macé perd sa desserte ferroviaire, remplacée par un autocar sous tarification SNCF toujours en service entre la gare de Briouze, la ville de La Ferté-Macé et la station thermale de Bagnoles-de-l'Orne, constituant la ligne 6 du TER Basse-Normandie. La gare de La Ferté-Macé est alors désaffectée et sert désormais de locaux à l'Équipement.

Le , la ville est prise par les troupes allemandes[réf. à confirmer].

Le , Flers est bombardé et perd 105 habitants.

Jusqu'au , une ligne de défense devait être établie jusque Lassay : la rapidité de la progression alliée réduit à rien cet espoir. Le , la ville est libérée par les troupes alliées venant de Bagnoles, PC de la  division d’infanterie US. Elles avaient libéré Mortain pour la reperdre immédiatement en encaissant la contre-attaque (opération Lüttig). Ils entament la fermeture de la poche de Falaise. La libération de La Ferté-Macé, survenue tardivement pour une ville normande (quelques jours seulement avant celle de Paris), s'est faite sans grand combat notable, la ville n'ayant pratiquement pas été bombardée. Son plan architectural est donc resté tel quel (c'est-à-dire un plan médiéval dans son centre avec des rues étroites et des immeubles hauts, et des maisons bourgeoises avec jardins constituant la couronne du centre-ville). Sont tout de même à déplorer dix-sept civils tués dont huit personnes réfugiées dans une tranchée (cour Saint-Denis). Un gendarme meurt dans un accrochage avec des retardataires le 15.

En 1995, les hôpitaux de La Ferté-Macé et de Domfront fusionnent. Le nouvel établissement, situé dans la commune, comprend alors 706 lits.

Une commune nouvelle est créée sous le nom de La Ferté Macé par un arrêté préfectoral du , par la fusion des communes de La Ferté-Macé et Antoigny, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi réforme des collectivités territoriales. Seule la commune d'Antoigny prend le statut de commune déléguée et La Ferté-Macé est le chef-lieu de la commune nouvelle.

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Héraldique

Blason
De gueules à la navette de tisserand d'or en barre, surmontée d'une ruche du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).

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