Saint-Ouen-de-la-Cour

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Saint-Ouen-de-la-Cour : descriptif

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Saint-Ouen-de-la-Cour

Saint-Ouen-de-la-Cour est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 55 habitants, devenue le 1er janvier 2017 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Belforêt-en-Perche.

Géographie

Saint-Ouen-de-la-Cour appartient géographiquement à la région naturelle du Perche mais n'adhère pas au parc naturel régional du Perche bien qu'elle soit totalement enclavée à l'intérieur de son territoire.

La commune est à 5 Bellême. La présence de la grande forêt de Bellême fait écran entre la ville proche (Bellême) et le village.

Communes limitrophes de Saint-Ouen-de-la-Cour
Eperrais Mauves-sur-Huisne Mauves-sur-Huisne
Eperrais Saint-Ouen-de-la-Cour[1] Mauves-sur-Huisne,
Perche-en-Nocé (comm. dél. de Colonard-Corubert)
Saint-Martin-du-Vieux-Bellême Sérigny Perche-en-Nocé (comm. dél. de Colonard-Corubert),
Sérigny
  1. «  »

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Audoenus de la Curte en 1126, Saint Ouen en 1296.

La paroisse porte le nom d'Ouen de Rouen, évêque de Rouen du  siècle, évangélisateur de la Normandie.

  1. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1567, (ISBN ).

Histoire

Des traces d’une villa gallo-romaine et d’une voie romaine y sont attestées.

À travers les comptes rendus annuels de l'abbé Pierre Bouley, on est à même de constater ce qu'était la vie rurale à cette époque loin d'être démocratique, loin d'être celle de l'interdépendance mondiale ou loin d'être celle de la modernité technologique. Gérard Plommée dresse en outre un portrait sur ce qu'était ce village au  siècle.

Les comptes rendus de l'abbé Bouley décrivent un espace des relations sociales et commerciales, les conflits de pouvoirs, de droits et de privilèges sous l'Ancien Régime, l'impact des épidémies, la perception de la royauté, la hantise de la mauvaise mort à l'époque, les aménagements du centre du village faits par le curé, etc. La forêt demeure le refuge des « sans foi ni loi » et des « bêtes sauvages » (la présence de loups y est attestée).

Bien qu'imparfaite et incomplète, une étude essentiellement démographique de la commune entre 1592, année de début de disponibilité des registres paroissiaux, et 1789 a été faite par les historiens Émilie Blanchais, Justine Cousin, Ophélie Girard et Mathieu Demers de l'Université de Caen Basse-Normandie. Celle-ci est disponible à la Maison de la Recherche en Sciences humaines de la même université.

Une seigneurie (celle de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême) englobe l’essentiel du village, avec son siège au manoir du Chêne. Un petit fief existe aussi au lieu-dit la Brosse (Étienne de Brisard en est l’écuyer en 1757), en bordure de la forêt. René Perrier, écuyer et sieur du Hanoy, est propriétaire (en 1757 du moins) de la terre de Villeneuve, à Saint-Ouen.

La paroisse entretient beaucoup de relations avec Mauves, sur l’Huisne, située au nord. On adopte normalement les mesures en vigueur dans cette paroisse dans les actes notariés de Saint-Ouen. On y va (comme à Mortagne ou à Bellême) pour acheter des grains.

Les derniers auteurs mettent l'accent sur la mortalité et les crises épidémiques. Les crises de la peste, dont celle de 1605, et celle de 1743 (possiblement de dysenterie) montrent que ce petit village d'Ancien Régime, en apparence isolé, n'est pas épargné par des phénomènes plus globaux.

Les habitants se déplacent essentiellement dans un rayon maximal de 8 Nocé (8 Le Pin qui incluent les voisins Eperrais et Courthioust (tous les deux à 3 km).

Le bourg est « réduit » : « un plan de 1747 montre au centre l’église, le presbytère, la maison du vicaire et trois autres maisons  ». Il y a cependant plusieurs « hameaux dont certains semblent plus peuplés que le bourg  ». La paroisse a donc une superficie totale de 604 hectares. Elle a plus ou moins la forme d’un cercle avec un rayon de 2 km.

Gérard Plommée recense aussi les diverses professions exercées dans cet espace. Les habitants du lieu sont surtout des travailleurs de la terre (journaliers, bordagers et laboureurs). Beaucoup sont domestiques ou servantes. Certains sont fustiers (bûcherons), fendeurs, sabotiers, charpentiers ou marchands. Ils ont un arpenteur royal et un garde de la forêt. Des tisserands de toile de chanvre, des sergers et étaminiers (c’est l’époque de l’étamine de Nogent-le-Rotrou) sont présents.

Il n’y a cependant pas tous les métiers et services : il n’y a pas d’auberge, de cabaret, de boutique, de moulin à eau (cas rare dans le Perche), le moulin à vent du lieu-dit Bure, sur le sommet d’Apremont, n’existe plus ou n’est pas en fonction et le forgeron (forgeron-maréchal-ferrant) le plus près serait à Courthioust.

La commune nouvelle de Belforêt-en-Perche voit le jour à la suite du regroupement des communes d'Eperrais, du Gué-de-la-Chaîne, d'Origny-le-Butin, de la Perrière, de Saint-Ouen-de-la-Cour et de Sérigny le

  1. «  » (consulté le )

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/280405.html

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