Saint-Georges-de-Rouelley
Localisation
Saint-Georges-de-Rouelley : descriptif
- Saint-Georges-de-Rouelley
Saint-Georges-de-Rouelley est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 542 habitants.
Géographie
Située au sud-est du département de la Manche, la commune est aux confins du Mortainais et du Domfrontais (ou Passais), en Bocage normand. Son bourg est à 5 Barenton, à 9 Domfront et à 15 Mortain.
Le bourg de Saint-Georges-de-Roulley se situe sur l'ancienne , déclassée en RD 907 depuis la réforme de 1972. Elle relie Domfront à Mortain, et passe également à Barenton.
Elle est caractérisée par un habitat assez concentré dans le bourg et par un site classé et de tout premier intérêt : la Fosse-Arthour. Saint-Georges fait partie du parc naturel régional Normandie-Maine, dont Louis-Pierre Hamel, le maire de l'époque, a été l'un des fondateurs avec Hubert d'Andigné.
Le point culminant (282 / 283 forêt de la Lande Pourrie. Le point le plus bas (119 Sélune du territoire, au sud-est. La commune est principalement bocagère et partiellement forestière.
Saint-Georges-de-Rouelley se situe aussi sur le circuit Lancelot du Lac.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 13 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Fraimbault à 14 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Sancto Georgio en 1369 et 1370, et Sanctus Georgius de Rotulâ sans date.
La paroisse était dédiée à Georges de Lydda, martyr du IVe siècle.
Rouelley variante graphique de Rouelle, est la commune voisine, mais dans le département de l'Orne. De Wella, vieux norrois, la source, la rivière.
Le gentilé est Saint-Georgeois.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 1544.
- René Lepelley, Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) : Recueil d'études en hommage à Lucien Musset, vol. 23, Cahier des Annales de Normandie, , p. 565.
- Guy Chartier, « De quelques toponymes normands », Nouvelle revue d'onomastique, DOI 10.3406/onoma.2000.1376, lire en ligne, consulté le ).
Histoire
Au motte castrale probablement destiné à protéger la région de Mortain contre la seigneurie de Bellême .
Le village relevait de la baronnie de Saint-Pair. Au dîmes de Saint-Georges à l'abbaye de Lonlay.
Les familles notables et anciennes sont les Mézange de Saint-André, Vézard, Foucault, Dary et Clouard.
Selon certains historiens et spécialistes de littérature, dont le université de Caen, le roman de la Table ronde et la légende arthurienne auraient comme berceau d'inspiration la région de la Fosse-Arthour.
Les activités économiques historiques étaient liées notamment à l'exploitation de la forêt de la Lande Pourrie : verriers, potiers, exploitant de carrières et mines de fer, forestiers. La famille Foucault développa aux XVIIe et XVIIIe siècles la production de verres appelés des chambourils et des teintures naturelles, notamment un rouge renommé.
En 1870, les Prussiens investissent la région.
En 1893, la ligne ferroviaire de Domfront à Avranches est mise en service. Saint-Georges-de-Rouelley possède alors en commun avec la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul une gare, la gare de Saint-Cyr–Saint-Georges.
En 1944, de violents combats ont lieu. Des parachutistes allemands sont lâchés dans les forêts de la Fosse-Arthour pour s'opposer à la progression des Américains et des résistants locaux (opération Lüttich, contre-offensive contre l'opération Cobra des troupes de Patton).
Un atelier de poterie médiévale de Saint-Georges invente le grès
Si l'invention des poteries imperméables en grès est bien connue dans différentes régions d’Europe du Nord (pays rhénans, Limbourg hollandais, Beauvaisis), les grès du Mortainais/Domfrontais n’ont été étudiés que récemment.
C'est la découverte fortuite d’une fosse dépotoir lors de travaux d’aménagement d’un lotissement à Saint-Georges-de-Rouelley en 1984 qui a entraîné des fouilles archéologiques les années suivantes. Cette recherche a mis au jour les vestiges d’un four de potier médiéval et de plusieurs tessonnières. L’étude paléomagnétique de la sole du four situe l’époque de la dernière cuisson au tout début du XIVe siècle. Le mobilier céramique, en grande partie constitué des premiers protogrès normands trouvé dans leur contexte de production, comprend des oules, des gros pots à tenons, des cruches, des grands jattes et quelques types particuliers.
Le Mortainais peut donc revendiquer l’invention des grès au même titre que le Beauvaisis, au début du La Haute-Chapelle et de Saint-Gilles-des-Marais (Orne) ont confirmé cette production de protogrès.
Ce grès imperméable, propice pour transformer et conserver les aliments s’est rapidement diffusé, à Caen et à Rennes dès le XIVe siècle, à Paris au XVe siècle.
Puis, probablement à partir du Ger (Manche) au nord de Saint-Georges-de-Rouelley. Ils s'approvisionnent comme les potiers de Saint-Georges dans les fosses à argiles des marais voisins et traversent la forêt avec des attelages lourdement chargés pour ça.
Deux conditions sont indispensables à la fabrication d’une poterie de grès :
- le choix d'une argile plastique « grésante ». Dans le Mortainais/Domfrontais, seul le gisement de la Goulande, dans la vallée de l’Égrenne sur la commune de la Haute-Chapelle (Orne) à 5 km à l’est de Saint-Georges présente cette caractéristique ;
- une cuisson des pots dans un four qui puisse atteindre la température très élevée de 1 300 forêt de la Lande Pourrie sur les crêtes dominant la commune.
Les connaissances actuelles ne permettent pas de savoir si les potiers médiévaux sont parvenus à fabriquer du grès fortuitement ou à l'issue d'une recherche délibérée.
L’origine des protogrès et l’histoire des ateliers potiers du Mortainais/Domfrontais sont présentées au Musée de la poterie normande dans l’ancien village potier du Placître sur la commune de Ger.
- Claude Groud-Cordray 2019, p. 58,183,186,214.
- Delattre, 2002, p. 197.
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- Daniel Dufournier (CRAM), Daniel Levante (Direction des Antiquités), « Un four médiéval - Saint Georges-de-Rouelley », Rapport de fouille, .
- Ileana Bucur, Daniel Dufournier, Bruno Fajal, Daniel Levalet, « Un four de potier médiéval à Saint-Georges de Rouelley (Manche), les premiers grès bas-normands », Archéologie médiévale, .
- Benoit Canu, Alain Talon et François Toumit, Potiers de Ger : L’aventure d’une industrie rurale du Moyen Âge au ISBN ).
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Saint-Georges-de-Rouelley dans la littérature
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