Yquelon

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Yquelon : descriptif

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Yquelon

Yquelon (prononcer /iklɔ̃/) est une commune du canton de Granville située dans le département de la Manche (région Normandie) en France, peuplée de 1 165 habitants.

Géographie

Couvrant 214 hectares, le territoire d'Yquelon est le moins étendu du canton de Granville.

Communes limitrophes d’Yquelon
Donville-les-Bains Longueville Longueville,
Anctoville-sur-Boscq
Granville Yquelon[1] Anctoville-sur-Boscq
Granville Granville Saint-Planchers (sur moins de 200 mètres)

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée ». Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 11,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 1 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2.
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Hiquelon en 1172 (Rob. Tor., p.j. XXXIII), Ikelon en 1180-1200 (B.R. Leber, av.19),, Yquelont en 1236-1244.

Les formes les plus anciennes pourrait inciter à voir dans Yquelon, un toponyme en -on, terminaison toponymique issue du gallo-roman -O / -ONE, précédé d'un radical Hiquel- ou Iquel-. Cependant comme les attestations d’Yquelon sont relativement récentes, les toponymistes s'attachent davantage aux formes plus anciennes d’Iclon à Angiens (Seine-Maritime), mentionné dès 1088 sous la forme Ichelunt. En effet, le [t] final était encore prononcé à l'époque et son maintien montre qu'il s'agit en réalité de l'élément -lunt fréquent par ailleurs en Normandie. Il représente selon ces mêmes spécialistes, l'ancien scandinave lundr « bosquet, bois »,,. Il explique de nombreux toponymes en -lon, -ron, voire -non de Normandie, dont les formes les plus anciennes sont toujours en -lunt ou -lont (exemple : Étoublon à Sotteville, Manche; Stobelont en l'an mil).

Le premier élément Yque- représente l'ancien scandinave eik « chêne » que l'on retrouve aussi dans Yquebeuf (Seine-Maritime, Ykebo . François de Beaurepaire cite le substantif eik « chênes » (au pluriel) pour Yquelon, eiki « chêne » (au singulier) pour Yquebeuf et eiki « chênes » (au pluriel) pour Iclon. Or en vieux norrois, le singulier est eik (sauf au génitif eikar / eikur) et le génitif pluriel est eika (éventuellement eiki). Il s'agit donc, selon tout vraisemblance du pluriel eiki ou eika.

Le sens global de ce toponyme est donc « bosquet, bois des chênes ». Homonymie avec au moins sept autres Yclon / Iclon en Haute-Normandie, parfois sans ambiguïté comme le Bois d'Yclon (Critot, Bosc d'Iquelon en 1402) et avec Eikelund (Télémark) en Norvège, Egelund au Danemark et Ekelund en Suède.

Il est à noter que l'association de l'appellatif lundr avec un nom d'arbre va de soi et il existe plusieurs toponymes en -lon ou -ron dont le premier élément est un nom d'arbre, comme dans les nombreux Bouquelon / Bouquelonde de Haute-Normandie (exemple : Bouquelon), dont le premier élément est bók « hêtre ». Une forme lunda explique l’élément -londe(s) (exemple : Étalondes, Becquelonde, Rollonde, Vindelonde, etc.) et les nombreux la Londe plus récents. Ce terme avait le sens de « bosquet, bois » en dialecte normand encore au Skovlunde au Danemark, équivalent du nom de lieu norvégien Skoglund.

Le gentilé est Yquelonnais

  1. a b c et d François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard, 1986. p. 237.
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, 2. Formations non-romanes, Volume 2. Librairie Droz 1991. p. 1013.
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 737a.
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
  5. René Lepelley, Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) : Recueil d'études en hommage à Lucien Musset, vol. 23, Cahier des Annales de Normandie, , p. 560.
  6. a et b François de Beaurepaire (A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), CNRS
.

Histoire

Le premier seigneur connu d'Yquelon est Roger de Yquelon ou Rogerius de Ikelun, qui, en 1162, apposa sa signature au bas des chartes fondant l'abbaye de La Lucerne, et dont le gisant est toujours dans l'église du lieu.

L'affaire Pierre Héry se déroule à Yquelon. Elle a été jugée par la cour d'assises de la Manche le .

  1. Gautier 2014, p. 688.
  2. Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, Paris, 2012.

Héraldique

Les armes de la commune d'Yquelon se blasonnent ainsi :
D'azur à l'église du lieu d'argent ouverte et ajourée de sable, au chef d'or chargé de trois coquilles de gueules.

  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).

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