Giverny

Localisation

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Giverny : descriptif

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Giverny

Giverny est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie

Elle est surtout connue pour la maison et les jardins du peintre impressionniste Claude Monet (1840-1926). Ses habitants sont appelés les Givernois.

Géographie

Localisation

Giverny est une commune de l'extrême est du département de l'Eure, limitrophe de celui des Yvelines et proche de celui du Val-d'Oise. Elle appartient à la région naturelle du Vexin bossu qui se caractérise par les multiples sillons qui ont creusé le plateau et offre un paysage très ondulé entre les vallons secs affluents de l’Epte. À vol d'oiseau, la commune est à 3,5 Vernon, à 16,5 Mantes-la-Jolie, à 28 Évreux et à 51 Rouen.

Communes limitrophes de Giverny
Vernon Vernon,
Bois-Jérôme-Saint-Ouen
Vernon,
Notre-Dame-de-la-Mer (Yvelines)
Giverny[6] Bois-Jérôme-Saint-Ouen
Notre-Dame-de-la-Mer (Yvelines) Limetz-Villez (Yvelines) Sainte-Geneviève-lès-Gasny

Hydrographie

La commune est située au confluent de la Seine et de l'Epte.

Voies de communication et transports

Le sentier de grande randonnée 2 (GR2) passe par la commune.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 16 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
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  6. «  ».
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Giverniacum vers 1025 ou Givernacus vers 1026 (charte de Richard II), Givernei en 1055 - 1066 (Fauroux 210), Gyverni en 1271 (livre des jurés de Saint-Ouen), Giverneium en 1225, Giverne en 1227, Juverneium en 1251, S. Radegunde de Giverniaco en 1274, Gyverny en 1276 (archives de la Seine-Inférieure, fonds de Saint-Ouen).

Il s'agit d'un nom de domaine gaulois ou gallo-roman *GABRINIACU, composé avec le suffixe « lieu de, propriété de », autrement -acon en gaulois, qui remonte au proto-celtique *-āko(n). Pour expliquer le premier élément GABRIN(I)- François de Beaurepaire et à sa suite, René Lepelley suggèrent le nom de personne bas latin *Gabrinius (non attesté) pour le premier et Gabrinus pour le second, et que l'on retrouverait dans Givraines (Loiret),. Le [ʒ] initial au lieu du [g] normanno-picard, s'explique par la situation de Giverny au sud de la ligne Joret. Xavier Delamarre mentionne effectivement le nom de personne gaulois ou gallo-roman Gabrinus, dérivé du gaulois gabros, gabra « chevreuil », « chèvre » (cf. vieil irlandais gabor « bouc » ; gallois gafr « chèvre » ; vieux breton gabr → breton gaor « chèvre »). On peut considérer alors qu'il s'agit de l’anthroponyme Gabrinus, suivi du suffixe -i-acum, forme allongée d’-acum, d'où le sens global de « propriété de Gabrinus ».

Le thème gabro- se retrouve dans Gevry, Givry, Gièvres, Gabriac, etc.

Par contre, l'équivalent basé sur le nom latin de la chèvre, caper, d'où Caprinus, Caprinius se retrouve dans les Cheverny, Chevregny (Aisne, Capriniacum 893).

Remarque : les formes anciennes Warnacus en 671, Wariniacus en 863 ont été attribuées à Giverny par Ernest Poret de Blosseville dans son Dictionnaire Topographique de l'Eure, alors qu'elles se rapportent vraisemblablement à Guerny, situé à 25 km de là, c'est la raison pour laquelle elles sont rejetées par François de Beaurepaire et René Lepelley. Malgré leur peu de compatibilité phonétique avec l'évolution en Giverny, elles ont été reprises par Albert Dauzat dans son ouvrage Dictionnaire étymologique des Noms de lieux en France et à sa suite par Ernest Nègre dans sa Toponymie générale de la France. Le premier conscient du problème, ajoute prudemment après avoir proposé l'anthroponyme germanique Warin (+ -iacum) « qui a dû se croiser au , le second lui emboite le pas en supposant une hypothétique attraction d'un nom comme Gibertus.

  1. a b et c François de Beaurepaire (Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 ISBN , OCLC 9675154), p. 117.
  2. a b c et d Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 98.
  3. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, errance 1994.
  4. a et b René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, , 284 ISBN ), p. 134a
  5. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, 2003, p. 172-173.
  6. François de Beaurepaire, op. cit..
  7. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 321b
  8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non romanes ; formations dialectales, Droz, , [1]

Histoire

Des origines à la révolution française

La paroisse a été fondée sous les Mérovingiens et l'église placée sous le vocable de sainte Radegonde.

En 863, le roi Charles II le Chauve reconnaissait aux moines de l'abbaye de Saint-Denis-le-Ferment la possession de Giverny.

Au abbaye de Saint-Ouen à Rouen. Au Moyen Âge, plusieurs seigneurs se succédèrent mais ils restaient toujours les vassaux du prieur de Saint-Ouen. Il existait alors plusieurs monastères, dont l'un qui était situé à l'emplacement de la maison dite le Moûtier. On relèvera que la propriété dite La Dîme doit, elle, son nom à une grange dîmière qui servait de lieu de perception de l'impôt à l'abbaye jusqu'à la Révolution. Il s'y trouvait aussi une léproserie.

À la Révolution, c'est la famille Le Lorier qui possédait les terres de Giverny. Monsieur Le Lorier fut d'ailleurs le premier maire du village en 1791.

L'impressionnisme

En 1883, Claude Monet s'installe dans le village, dans une maison qu'il loue puis achète en 1890. Il en modifie la forme et réaménage complètement le verger en jardin fleuri. Il fera creuser en 1893, sur un bras de l'Epte, le bassin aux nénuphars au bord duquel il peindra les « Nymphéas ». Mort le , il est enterré dans le cimetière qui jouxte l'église.

À la même époque, plusieurs peintres, notamment américains (par exemple Mary Fairchild), s'installent au village. Certains deviennent amis avec Claude Monet.

Les Oisives, vers 1915
Karl James Anderson
Musée d'art Brauer, Valparaiso

Au début du Karl James Anderson. Anderson fait une longue visite dans cette colonie d’artistes à l’été 1909, invité par le peintre américain Frederick Frieseke. Influencé par le style impressionniste décoratif de son ami et par l’accent mis sur la figure féminine, Anderson peint de jolis modèles dans des décors extérieurs ensoleillés, travaillant souvent dans le jardin de Frieseke. Une grande partie de son temps fut consacrée à The Idlers (Les Oisives) en août 1909 (Valparaiso University Museum of Art), l'une de ses peintures les plus connues qui remporta une médaille d'argent à l'exposition internationale Carnegie de 1910.

En 2001, meurt Gérald van der Kemp qui a rénové la maison et les jardins de Monet. Il est enterré non loin de ces derniers.

Le postimpressionnisme

Beaucoup d'artistes américains au cours du postimpressionniste comme Berck ont peint à Giverny à partir de 1890. Amorcée dès la fin du .

Évolution récente

En 2020, le restaurateur gastronomique de renommée internationale David Gallienne ouvre son restaurant de cuisine normande à Giverny.

En 2021, l'échec du véhicule automatique fonctionnant par intelligence artificielle entre Vernon et Giverny coûte près de 300 000 euros aux deux communes.

En 2022, plantation sur les hauteurs de Giverny de six mille pieds de vigne près de l'église Sainte-Radegonde Parallèlement, à but écologique et touristique un retour à l'agriculture ante révolution industrielle à Giverny avec traction animale et sans utilisation de pesticide à Giverny. L'exposition Rothko à Giverny et sa comparaison avec Claude Monet au musée des Impressionnismes de Giverny rencontre un important succès.

En 2023, l'association culturelle de Giverny et de Vernon "Le Bateau-atelier" va organiser les premières balades écocitoyennes[Quoi ?].

Représentations de Giverny par Claude Monet

Tableau Titre Date Dimensions Lieu d’exposition
Coucher du Soleil à Giverny 1883 non précisé
Entrée de Giverny en hiver, soleil couchant 1885 65 × 81 cm Collection privée
Paysage d'hiver au val de Falaise (Giverny) (W975) 1885 65 × 81 cm Collection privée
Dans le bois de Giverny, Blanche Hoschedé à son chevalet avec Suzanne lisant 1885 91 × 98 cm Musée d'art du comté de Los Angeles
Champ de coquelicots dans un creux près de Giverny 1885 65 × 81 cm Musée des beaux-arts de Boston
Champ de coquelicots à Giverny 1885 60 × 73 cm Musée des beaux-arts de Virginie, Richmond (Virginie)
Meules à Giverny 1886 60 × 81 cm Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
En Norvégienne. La barque à Giverny 1887 69 × 80 cm Musée d'Orsay, Paris
La Barque 1887 146 × 133 cm Musée Marmottan, Paris
Sous les peupliers, effet de soleil 1887 74× 93 cm Staatsgalerie (Stuttgart)
Peupliers à Giverny 1888 93 × 74 cm Museum of Modern Art (New York)
Courbe de l'Epte 1888 Philadelphia Museum of Art
Le Pré à Giverny, soleil levant 1888 Musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg)
Canoé sur l'Epte 1890 133 × 145 cm São Paulo Museum of Art
Champ d'avoine aux coquelicots vers 1890 65 × 92 cm Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg
Champ de coquelicots à Giverny 1891 61 × 96 cm Art Institute of Chicago
Prairie à Giverny 1894 73 × 92 cm Musée d'art de l'université de Princeton
Jeunes femmes de Giverny, effets de soleil 1894 Musée d'Israël (Jérusalem)
Inondation à Giverny 1896 Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague
La Seine à Giverny 1897 73 × 92 cm National Gallery of Art, Washington
Matin sur la Seine, beau temps 1897 89 × 92 cm Maison-Blanche, Washington
Bras de Seine près de Giverny 1897 73 × 93 cm Musée d'Orsay, Paris
Bras de Seine près de Giverny 1897 81 × 92 cm Musée des beaux-arts de Boston
Matin sur la Seine (W1499) 1898 73 × 91 cm Musée national de l'art occidental (Tokyo)

En 1992, la Terra Foundation for American Art inaugure le musée d'art américain qui devient le musée des impressionnismes Giverny en 2009.

En 1996, Giverny reçoit la visite de Hillary Clinton, épouse du président des États-Unis et en 2007 celle de l'empereur du Japon Akihito.

  1. Un Lelorier fut maire de Vernon en 1831.
  2. «  », sur LEFIGARO (consulté le ).
  3. Guillaume Morel, « Giverny, Colonie d'artistes américains », Connaissance des arts n° 648,‎ , p. 99-100
  4. https://www.ouest-france.fr/culture/arts/expositions/normandie-impressionniste/normandie-impressionniste-a-giverny-l-influence-de-l-impressionnisme-sur-les-peintres-americains-7030700
  5. «  », sur givernews.com (consulté le ).
  6. «  », sur sortiraparis.com (consulté le ).
  7. «  », sur actu.fr (consulté le ).
  8. «  », sur Paris-Normandie, (consulté le ).
  9. Jean Marc Lebeaupin, «  », sur artsixMic - Vibrez culture! (consulté le ).
  10. «  », sur actu.fr (consulté le ).

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Giverny dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/279721.html

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