Le Noyer-en-Ouche

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Le Noyer-en-Ouche : descriptif

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Le Noyer-en-Ouche

Le Noyer-en-Ouche est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie

Localisation

Le Noyer-en-Ouche est une commune du Centre du département de l'Eure, dans le pays d'Ouche, situé à 16 Bernay, 30 Évreux, 54 Rouen et 117 Paris.

Il est desservi par la RD 140 qui le relie à Bernay et à Conches-en-Ouche.

Communes limitrophes

Communes limitrophes du Noyer-en-Ouche
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Gouttières), Beaumont-le-Roger Grosley-sur-Risle
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Beaumesnil) Noyer-en-Ouche[2] Grosley-sur-Risle
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Thevray) Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Thevray) Mesnil-en-Ouche (comm. dél. d'Ajou),
La Houssaye

Hydrographie

La Risle.

Le territoire communal est drainé par la Bave et la Risle, qui est considérée comme le dernier affluent de la Seine qu'elle rejoint en rive gauche au niveau de son estuaire,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernay à 16 vol d'oiseau, est de 10,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
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  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le village est attesté sous les formes latinisées Nucearium (charte de Robert, comte de Meulan), de Nuccario au , Noetium en 1210 (cartulaire de Lyre): Ce nom est une latinisation médiévale savante du lieu nommé [nuɛje] par la population, issu du vieux français, mentionné pour la première fois vers 1150 sous la forme noiers (au pluriel), puis Noyer en Ouche en 1722 (reg. de la Chambre des comptes), Le Noyer-sur-Rile en 1828 (Louis Du Bois).

Le toponyme est sans doute peu ancien et évoque un arbre remarquable. Les noyers étaient beaucoup plus fréquents autrefois en Normandie qu'ils ne le sont de nos jours.

Après s'être appelée « Noyer » tout court, la commune a pris le nom de Noyer-près-Beaumont à la Révolution.

Le pays d'Ouche est un pays normand qui comprend le nord-est du département de l'Orne et le sud-ouest de celui de l'Eure.

Les anciennes paroisses du Châtelier-Saint-Pierre et de Châtel-la-lune ont été rattachées au Noyer-en-Ouche en 1792.

  • Le Châtelier-Saint-Pierre (Chasteler 1215) évoque un endroit fortifié, homonyme des nombreux Catelier / Câtelier de type normand au nord de la ligne Joret. Ce nom n'a bien évidemment aucun rapport avec des fortifications romaines, inexistantes dans les campagnes normandes.
  • Châtel-la-Lune (Castrum Lune, château, forme du normand méridional équivalent de Catel (cf. Radicatel) ou Câtel au nord de la ligne Joret. Le sens du mot « lune » en toponymie est obscur, mais pourrait venir du terme demi-lune : Dans l’architecture militaire, construction retranchée, placée devant la courtine d’un front bastionné ou d'une motte féodale. Elle est généralement formée de deux faces en angle aigu.

Il existe aussi treize hameaux : le Village, la Godinière (anciennement la Gaudinière, d'une famille Gaudin, avec suffixe -ière, caractéristique des formations médiévales tardives dans le sud de la Normandie notamment), le Long-Bois, Bois-Chevreuil, le Milan, le Hamel, la Jouannière (chez les Jouanne), la Brunetière (chez les Brunet), le Fouesnard, la Hermeraye, Quatre-Houx, la Noë et Grammont.

Le nom du Milan est obscur. En l'absence de formes anciennes, il est difficile de le déterminer. On peut cependant le rapprocher de Guettelan, lieu-dit au Fidelaire (à 9 km), où l'on note la même terminaison -lan, que Jean Renaud considère comme étant le vieux norrois land « terrain », bien qu'on ne dispose également d'aucune forme ancienne. Le mot land étant commun aux langues germaniques, il est impossible de déterminer de quelle langue il s'agit précisément.

Le Hamel représente le mot normand d'origine anglo-saxonne hām, diminutif en -el d'un ancien terme ham « village » et qui a donné le français hameau.

Le Fouesnard peut être interprété de manière conjecturelle, en l'absence de formes anciennes et d'homonymes, comme un composé fou-esnard, c'est-à-dire fou hêtre, forme ancienne du nom de cet arbre utilisée en Normandie, parallèlement à son dérivé futel (cf. le Futel) et foutel. Le second élément -esnard est peut-être le nom de personne d'origine germanique Esnard (germ. Eginhard. cf. Éginard) que l'on retrouve par exemple dans Champenard dans l'Eure ou Mesnil-Esnard en Seine-Maritime. Ce genre d'association d'un nom d'arbre avec un nom de personne se retrouve ailleurs. Fauguernon (Calvados) présente peut-être un parallèle.

Le nom de Quatre-Houx (Catehou 1174, Cathoux s. d.) semble le plus ancien, on est tenté d'y reconnaître un nom en -hou, fréquent en Cotentin, mais plus rare en Haute-Normandie, où l'on dénombre cependant le Conihout (Conihou fin XIIe) à Jumièges et plusieurs le Hou. Il s'agit probablement de l'appellatif vieil anglais hōh signifiant « talon », puis « promontoire en forme de talon, escarpement rocheux, rivage abrupt », ou encore « légère élévation »,,. Le premier élément semble s'expliquer par le nom de personne norrois Kati que l'on rencontre dans Flancourt-Catelon (Catelunti Catteville (Manche Catevilla vers 1090) aussi nom de plusieurs hameaux en Seine-Maritime.

La Noë s'explique par le vieux français noë, noue qui signifie « terre grasse et humide », terme issu du gallo-roman NAUDA, d'origine gauloise *(s)nauda « terrain marécageux ». On retrouve ce mot dans la Noë-de-la-Barre, ancienne paroisse rattachée à la Barre-en-Ouche en 1792.

  1. a b et c Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 158.
  2. François de Beaurepaire (préface Marcel Baudot), Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 154.
  3. a b et c François de Beaurepaire, op. cit.
  4. François de Beaurepaire, op. cit. p. 91.
  5. Eugène Viollet-Le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, 1856.
  6. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, OREP éditions 2009. p. 58.
  7. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 46.
  8. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929 (rééd. Champion, Paris, 1979), p. 184, § 748.
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 552a.
  10. François de Beaurepaire, op. cit.. p. 151.

Histoire

Le Châtel-la-Lune était au de Meulan. Il existait encore en 1526, mais a été ruiné depuis. Robert de Meulan donna vers 1180 le moulin de Châtel-la-Lune au prieuré de la Sainte-Trinité de Beaumont. En 1320, on comptait 80 feux dans la paroisse.

Son ancienne église paroissiale, placée sous le patronage de la Trinité de Beaumont puis de l'Abbé du Bec, était dédiée à saint Jacques et saint Christophe. Elle a été construite par Roger de Beaumont peu avant 1168. Elle a subi d'importants travaux aux XVIe et XVIIe siècles. Elle fut démolie en 1847.

Les amas considérables de laitier, que l'on voit encore au Châtel-la-Lune, prouvent l'existence et l'importance de ses anciennes forges ; mais d'autres documents démontrent qu'au milieu de cette petite agglomération d'habitants, se trouvait le centre d'une fabrication de poteries dont les échantillons anciens sont aujourd'hui aussi rares que recherchés. Les potiers de Châtel-la-Lune ont fabriqué des épis de faîtage, des pots, des soupières. Le musée des beaux-arts de Bernay possède quelques belles céramiques de Châtel-la-Lune. Une soupière serait conservée au Musée de Conches.

En 1178, Robert II, comte de Meulan y fonda sous l'invocation de Saint Étienne, le prieuré de Grandmont-lès-Beaumont pour des religieux qui s'occupaient du défrichement et de la culture des terres. Vers 1670, il y avait cinq ou six moines au prieuré de Grandmont et le prieuré de La Bellière (Orne) en était une annexe. Il fut détruit à la Révolution.

  1. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Notes sur la poterie de Châtel-le-Lune par M. l'abbé Porée, H. Delesques, 1897.
  3. Cette fondation fut confirmée par une charte du Roi Richard 1er Cœur de Lion donnée à Tours le 13 novembre 1189.

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Le Noyer-en-Ouche dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/279622.html

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