Ranville
Localisation
Ranville : descriptif
- Ranville
Ranville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 982 habitants.
Géographie
Ranville se situe à 6 Caen à 49° 13′ 55″ N, 0° 15′ 23″ O.
Bien que la commune fasse partie de l'aire urbaine de Caen et qu'elle soit limitrophe de la communauté urbaine de Caen la Mer, elle ne fait pas partie de cette dernière. En 1997, elle est intégrée à la communauté de communes Campagne et Baie de l'Orne qui fusionne avec deux autres communauté de communes en 2017 pour former la communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge.
Le
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 12 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 4 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
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Toponymie
Le nom de la localité est cité sous les formes Ranvilla en 1066 (Fauroux 231) ; Ranvilla en 1087 (Lucien Musset, Abbayes caennaises, 8) ; [Osulfus de] Ranvilla en 1142-1164 (Cartulaire de Saint-Evroult, f° 113 v°) ; Ranvilla au ; Ranville au carte de Cassini).
Il s'agit d'une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Ran- représente sans doute un anthroponyme selon le cas le plus fréquent.
Pour expliquer cet élément, Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Rado sans citer de formes anciennes, explication reprise par François de Beaurepaire plus récemment, qui compare à Ragny dans le même département. Il contiendrait, selon lui, le même anthroponyme. Cependant, Ernest Nègre et René Lepelley préfèrent Rando,.
Pourtant, le même Ernest Nègre qui mentionne, à propos de Ransart (Pas-de-Calais, Ransart 1169), le nom de personne Hramnus cité par Marie-Thérèse Morlet, n'y songe pas en ce qui concerne Ranville, malgré l'absence dans les formes anciennes d'un [d].
Remarque : Ni Ernest Nègre, ni René Lepelley ne tiennent compte du fait que Ranville se situe dans l'aire de diffusion de la toponymie anglo-scandinave et qu'il est appuyé par des microtoponymes régionaux tels que Rantot (Manche, Digulleville, Derantot 1825 - 1866, c'est-à-dire « la ferme de Rantot »), associé à l'appellatif -tot issu du l'ancien scandinave topt, toft « établissement, ferme » et Randal (Manche, le Vrétot, Bois de Randal 1456) associé à l'ancien scandinave dal, accusatif de dalr « val, vallée », sans doute apparenté au Randal norvégien, Sogn og Fjordane) qui contiennent également un élément Ran-. Or, il existe aussi un nom de personne norrois Randr (ou vieux danois Rand) et le nom de personne féminin vieux norrois Rán. En Normandie, les noms en -tot ont souvent leur équivalent en -ville (cf. Cidetot / Cideville ; Chiffretot / Chiffreville ; Épretot / Épreville ; Colleville / Colletot, etc.), voire en un autre élément d'origine scandinave. Si l'assimilation probable de [d] de Rand avec le [t] de -tot et le [d] de -dal va de soi, en revanche, Ernest Nègre et René Lepelley suppose que [d] ait pu s'amuïr aussi tôt dans Ranville sans laisser de trace. Cela se vérifie effectivement pour Branville (Eure) qui est attesté sous la forme Branville dès le La Poterie-Cap-d'Antifer, Branmaisnil vers 1040 chez Jean Adigard des Gautries, 1956 ,.
La ressemblance avec Ranville (Charente, Aranvilla 1254) et avec Rainville (Vosges, Rainovilla .
- François de Beaurepaire (Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN ), p. 298
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, p. 946, n° 16975 [lire en ligne].
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de commune de la Normandie, éditions Charles Corlet, Presses Universitaires de Caen, Caen, 1996, p. 206b
- Marie-Thérèse Morlet, NPAG I, p. 135a.
- Dominique Fournier, « Élément -tot », Wikimanche (lire en ligne).
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN ), p. 47.
- Site de Nordic Names : nom de personne Randr (lire en anglais) [1].
- Site de Nordic Names : nom de personne Rán (lire en anglais) [2].
- François de Beaurepaire (Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 ISBN , OCLC 9675154), p. 76.
Histoire
Une voie antique reliant Pont-Audemer et Bayeux passait sur le territoire de la commune ; les voyageurs devaient emprunter un bac à Ranville afin de traverser l'Orne jusqu'au port de Bénouville et poursuivre leur route. L'Orne ne suivait toutefois pas son cours actuel. Jusqu'à l'époque moderne, le cours de l'Orne effectuait de nombreux méandres. En 1679, l'Orne fut redressée entre les carrières de Ranville et Clopée à Mondeville. Lors de la construction du canal de Caen à la mer, ouvert à la navigation en 1857, l'Orne fut redressée entre Ranville et le corps de garde de Sallenelles ; l'ancien lit du fleuve fut en partie repris par le canal (entre Pegasus Bridge et le déversoir du Maresquier),,. De ce fait, l'ancien bac se trouvait à proximité de l'actuel pont de Bénouville, connu également sous le nom de Pegasus Bridge.
Un domaine agricole (« ville » cf. vilain) s'est sans doute développé avant l'existence de la commune. Au cours des siècles, l'économie de la commune repose sur trois activités principales :
- l'extraction de la pierre de Caen qui était ensuite acheminée, vers l'Angleterre notamment, par l'Orne (la rue des Carrières à Longueval rappelle ce passé),
- l'exploitation des ressources fluviales à Longueval (pratiquée par les sablonniers et les pêcheurs) et qui périclita avec l'ouverture du canal de Caen à la mer,
- l'agriculture, notamment sur les marais asséchés aux et siècles.
Comme souvent dans la plaine de Caen, l'habitat ne s'organisait pas autour de l'église paroissiale (église Notre-Dame-des-Prés de Mondeville, église Saint-Hilaire de Cairon par exemple). La commune était éclatée entre plusieurs hameaux plus ou moins regroupés :
- l'église,
- le Bas de Ranville,
- le Hom,
- le Mariquet,
- Longueville,
- la Basse-Écarde,
- Longueval.
En 1860, les Ranvillais décidèrent de démolir leur église, jugée vétuste et trop exiguë. Ils conservèrent seulement le clocher des et siècles qui subsiste encore aujourd'hui à côté de la nouvelle église.
Après le percement du canal et le redressement de l'Orne, un bac fut établi sur le nouveau cours du fleuve. En 1869-1870, il fut remplacé par un pont-tournant. En 1892, le pont fut renforcé lors de la construction de la ligne des chemins de fer du Calvados entre Bénouville et la gare de Dives - Cabourg. Celle ligne disposait de plusieurs arrêts sur la commune : pont de Ranville, Ranville et ferme de l'Écarde. Le service est interrompu le .
Lors de l'opération Tonga, le , le nom de code de la capture du pont de Ranville, nommé Horsa bridge, était Euston 2 (Euston 1 était la prise du pont de Bénouville, ou Pegasus Bridge, sur le canal de l'Orne). Ranville a été le premier village de France libéré le par le Peter Luard. Le clocher médiéval de l'église a été le théâtre d'un fait tragique : un tireur allemand embusqué au sommet a abattu trois parachutistes britanniques, avant d'être lui-même tué. Il repose aujourd'hui auprès de ses victimes dans le cimetière paroissial à quelques mètres du clocher.
Le château du Heaume ou du Hom, un manoir à un étage, servit ensuite de quartier-général à la Division.
Dans les années 1970, le pont-tournant a été détruit pour être remplacé par l'actuel ouvrage fixe.
Après la Seconde guerre mondiale, la commune, qui avait connu une population relativement stable au siècle et au début du siècle, connait une forte croissance démographique (621 habitants en 1946 contre 1 896 habitants en 1999). L'habitat pavillonnaire se développe et les anciens hameaux se trouvent alors réunis dans un espace urbain peu dense. Seuls la ferme de la Basse-Écarde et le hameau de Longueval restent vraiment à l'écart de cet ensemble.
-
Surveillance d'un carrefour près de Ranville par la Division le . -
Ranville au sur la carte de Cassini.
- Journal d'un bourgeois de Caen 1652-1733 [texte intégral (page consultée le 29 mai 2008)].
- sur Gallica.
- René Streiff, « Le port de Caen et le canal de Caen à la mer », Études normandes, lire en ligne).
- « Emplacement de l'ancien bac sur l'Orne » sur Géoportail.
- Cadastre de la commune de Ranville, 1826 – Tableau d'assemblage, Archives du Calvados, cote 3P/1978 [lire en ligne].
- H. Magron, Guide illustré du tramway de Caen à la mer. Caen, Ouistreham, Hermanville, Lion-sur-Mer, Luc-sur-Mer, Ranville, Sallenelles, Le Home-Varaville, Cabourg, Dives., Caen, impr. Ch. Valin, 1899, lire en ligne].
- « », sur IGN – Remonter le temps (consulté le ).
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Héraldique
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Les armes de la commune de Ranville se blasonnent ainsi : D'azur au clocher du lieu d'argent ajouré d'or et accompagné en chef senestre d'un écusson de gueules chargé de deux léopards d'or armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre. Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
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Ranville dans la littérature
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