Varaville
Localisation
Varaville : descriptif
- Varaville
Varaville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 013 habitants (les Varavillais).
Géographie
Couvrant 1 649 hectares, Varaville est la commune la plus étendue de la Côte Fleurie et parmi les plus vastes du pays d'Auge. Commune du littoral, située entre Cabourg et Merville-Franceville-Plage, elle figure parmi les nombreuses stations balnéaires de la Côte Fleurie. Elle possède deux pôles : le Home, situé en front de mer, et le Bourg, entouré de terres agricoles et des marais de la Dives.
Une plage de trois kilomètres de sable fin est entourée de dunes et bordée de villas historiques. La Manche offre à cet endroit une eau de bonne qualité pour la baignade (classée A).
Le
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 12 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 6 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « ».
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [Willelmus de] Warachvilla (sans date) ; Waravilla en 1106 - 1118 ; Waraville en 1155 (Wace, Roman de Rou, vers 2881) ; Warevile, Wareville en 1160 (Benoît de Sainte-Maure) ; Varrevilla en 1190 (charte d’Aunay, n° 12) ; Waravilla au siècle (cartulaire de Troarn)) ; Varavilla en 1230 (charte de fondation de l’abbaye Saint-Martin de Troarn),.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Vara- représente un anthroponyme selon le cas général. François de Beaurepaire propose d'y reconnaître le nom de personne germanique Waracco (cité par Marie-Thérèse Morlet, NPAG I 218) que l'on retrouve dans le hameau de Montvarat (Calvados, Le Mesnil-au-Grain, [Willelmus de] Monte Varac 1252).
Albert Dauzat cite une forme Waretvilla de 1049 - 1058 sans référence et qui n'apparaît pas dans le Dictionnaire topographique du département du Calvados. Il propose le nom de personne germanique Warat, forme reprise par René Lepelley qui latinise en Waratus. Or cette forme s'applique à Saint-Germain-de-Varreville (Manche).
Remarque : dans Waraville, W- se prononce d'abord [w], puis est régulièrement passé à [v] à partir du .
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 291 (en ligne sur Dico Topo [1]
- François de Beaurepaire (Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN ), p. 367
- Albert Dauzat et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, , présentation en ligne), p. 700
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, (ISBN ), p. 263b
- René Lepelley, Guillaume le duc, Guillaume le roi : extraits du roman de Rou de Wace, Centre de publication de l'Université de Caen, Caen, 1987, p. 15.
Histoire
Moyen Âge
Au Dives. Certains s'y sédentarisent rapidement. Un chef danois, Harald, tente à son tour de s'en emparer, mais brièvement.
En , une rencontre décisive eut lieu dans les marais de Varaville, entre les troupes du roi des Francs Louis IV d'Outremer qui avaient envahis la Normandie, et une coalition des troupes du duc de Normandie Richard, du duc des Francs Hugues le Grand, et des drakkars d'Harold le Danois, installé à Cherbourg par Guillaume, qui rallièrent dans l'embouchure de la Dives le rassemblement des troupes du Cotentin et des ducs Richard et Hugues. Les Français furent mis en déroute, le roi Louis, fait prisonnier, fut livré à Hugues le Grand, qui le libéra en et Herluin de Montreuil mourut dans le combat.
En 1027, eu lieu une autre bataille.
Le marais qui s'étend à l'est de Varaville a été le théâtre d'une bataille en 1057 entre le duc de Normandie Guillaume, et le roi des Francs .
À l'époque, deux seigneurs, le comte d'Anjou et le duc de Normandie Guillaume, sont en forte rivalité. Le roi de France soutient tantôt l'un, tantôt l'autre, afin de contenir leur puissance grandissante. Après avoir aidé le duc Guillaume à reprendre Alençon et Domfront au comte d'Anjou, le roi de France se retourne contre Guillaume et mène quelques incursions en Normandie.
En 1054, le roi attaque la Normandie au sud. Le frère du roi est défait à Mortemer.
Trois ans plus tard, des troupes françaises commandées cette fois-ci par le roi en personne, remontent du sud en direction de Caen en Normandie. L'armée royale pille le pays, mais ne peut affronter les Normands qui, à quelques centaines contre des milliers, se dérobent. Le roi décide de faire route vers l'est sans doute pour prendre Rouen. Le , l'avant garde de l'armée, où se trouve le roi, atteint la rive est de la vallée alors que son arrière-garde, se trouvant encore à trois kilomètres, se fait attaquer par les Normands commandés par Guillaume qui ont attaqué par surprise en empruntant notamment un gué au travers des marais. Il s'ensuit une déroute totale de l'armée française laquelle, cernée par les Normands, les marécages au sud et la mer au nord, ne peut s'enfuir. Des hauteurs de Bassebourg, le roi Henri Ier observe impuissant sa défaite. Il ne s'en remettra pas et mourra trois ans plus tard dans la peine.
La puissance continentale du duc de Normandie fut définitivement acquise lors de cette bataille qui eut lieu non loin de Croissanville.
C'est toujours au nord de ce même endroit que neuf ans plus tard, la flotte normande sera rassemblée dans l'estuaire de la Dives pour la conquête de l'Angleterre, après une escale dans la baie de Somme.
Des marais salants ont existé au Home. Mais au gabelle, ils cessent d'être exploités. Certaines de ces salines avaient appartenu à des abbayes normandes.
Époque contemporaine
- La Belle Époque
L'apparition du chemin de fer et la mode des stations balnéaires permettent au Home de renaître. Là où se trouvaient des « dunes à lapins », au nord de la commune, un lotissement permet la construction de quelques belles demeures. Mais l'isolement relatif (le Home n'étant pas desservi par une ligne de chemin de fer classique mais par les tramways des chemins de fer du Calvados) et le manque d'animations ne permettront jamais au Home de devenir une station familiale, comme Merville-Franceville-Plage ou Cabourg). Le Home ne vit qu'en saison, l'été, et s'endort l'hiver.
- L'entre-deux-guerres
Un préventorium est créé dans l'ancien grand hôtel, qui accueille des enfants susceptibles de développer la tuberculose. Ce site, appartenant à la clinique Saint-Joseph de Caen, fonctionne grâce à des sœurs de l'ordre de Saint-Vincent-de-Paul, acquiert vite une certaine renommée, qui fait que la plage du Home bénéficie d'une réputation croissante.
- La Seconde Guerre mondiale
Les autorités allemandes font évacuer le Home en , afin d'avoir une zone dégagée face à la Manche pour déceler et empêcher toute tentative de débarquement allié. De petits bunkers avaient été construits dans les dunes, face à la mer. Les familles des fermes isolées ou des marais sont évacuées pour permettre d'inonder la zone conformément aux ordres de Rommel. Ses inondations sont destinées à gêner des parachutages alliés. La plupart des arbres sont abattus pour ériger les asperges de Rommel. Lors des mois de et de , la proximité du front (Sword Beach) vers Merville-Franceville-Plage fait que la plupart des maisons et des infrastructures du Home ou du bourg sont très endommagées, voire détruites, souvent pillées. Certaines sont vandalisées par l'occupant. Le bourg est libéré le par les parachutistes anglo-canadiens de la Airborne Division qui subissent de lourdes pertes, mais il est réoccupé dès le lendemain par les Allemands. Dans l'immédiate après-guerre, des prisonniers de guerre allemands, du camp de prisonniers de la Grâce de Dieu, près de Fleury-sur-Orne, sont employés pour nettoyer et déminer la zone. L'église est relevée à son emplacement, dans le bourg, alors que la mairie de Varaville est édifiée au Home.
- J. Chanson, Dictionnaire alphabétique, topographique, archéologique et historique du département du Calvados, 1853, réédition Les Éditions du Bastion, 1993.
- André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, ISBN ), p. 81.
- Barthélemy Pont, , 1866, p. 244 et suivantes.
- Wace , 1827, p. 446 qui renvoie à la page 93.
- Jean Dubuc 2003, p. 168.
- « » (consulté le ).
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Héraldique
Blason | De gueules à deux léopards d’or l'un au-dessus de l'autre. |
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Détails | Armoiries identiques aux armoiries de la Normandie. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Varaville dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/279017.html
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