Bretteville-le-Rabet
Localisation
Bretteville-le-Rabet : descriptif
- Bretteville-le-Rabet
Bretteville-le-Rabet est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 300 habitants.
Géographie
Localisation
La commune est bordée au nord par Cauvicourt, à l’est par Soignolles, au sud par Estrées-la-Campagne et Grainville-Langannerie, à l’ouest par Urville.
Il y a deux routes départementales, dont l’une, la D 43, conduit de Langannerie à Saint-Sylvain. La D 239 part de Bretteville et mène à Soignolles. Une voie romaine, dite le « Chemin Haussé », passant par la campagne, fait la jonction avec Renémesnil (ancienne commune absorbée par Cauvicourt). La commune est aussi bordée par la route nationale 158 qui relie Caen à Falaise, et passe à fort peu de distance du village, du côté de Langannerie.
Hydrographie
Jadis, un fort ruisseau coulait dans la commune, connu sous le nom de Muance. Sa source est à Grainville et il ne coule à Bretteville que par intervalles. Sa largeur est d’un demi-mètre et suffisante pour son volume. Se perdant dans le sol sablonneux et calcaire de la plaine, il se retrouve à 5 Saint-Sylvain.
Géologie
Le sol de la commune se compose de terrains appartenant à la formation oolithique (calcaire de Caen) et s’unit aux grandes plaines du nord du département.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 12,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Sylvain à 5 vol d'oiseau, est de 11,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Britavilla depuis 1168, Breteville Larabel en 1250, Bretevilla dicta Larabella en 1260, Bretainvilla la Rabel en 1266, Bretevilla la Rabel au .
Le nom Bretteville est issu de l'ancien français bret(e) qui signifie « breton(ne) » dans son acception ancienne, c'est-à-dire « originaire de l'actuelle Grande-Bretagne », tandis que Rabet vient de Rabel, « la (paroisse du seigneur) Rabel ».
Le nom du seigneur, attesté d'abord sous la forme Rabel est restée très longtemps en usage (en tout cas jusqu'à la fin du Moyen Âge) et l'aspect moderne Rabet n'est apparu que tardivement.
Le gentilé est Rabellois.
- Archives du Calvados, H 6577
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et moderne, Impr. nationale (Paris, (lire en ligne), p. 41.
- , Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 ISBN ), p. 116.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesof-renouf
Histoire
Préhistoire
Des datations au carbone 14 révèlent la présence de l’homme à la Fordelle, à l’est de Bretteville-le-Rabet, au Néolithique (-4885 à -3910 av. J-C). La minière de la Fordelle est composée d’une quinzaine de cavités d’extraction constituées de puits communicants creusés en cloche très près les uns des autres. Chaque puits comporte une cheminée d’accès cylindrique ouvrant sur une chambre de 3 à 5 m dont le fond se situe à 2,6 m de profondeur. Chacun de ces puits a produit entre 2,5 et 6,5 silex. Le façonnage des silex était sans doute réalisé ailleurs.
Du Moyen Âge au | ]
- Rabel était un vaillant chef sous le duc Robert, père de Guillaume, qui lui donna une partie de sa flotte pour aller dévaster les côtes bretonnes. Ce Rabel, fils de Guillaume de Tancarville, avait fondé à cet endroit au XIIe siècle, une vaste commanderie de templiers.
- Plus tard, un Rabel qui participa à la conquête de l’Angleterre, reçut des fiefs de Guillaume.
- Un troisième Rabel, chambellan, périt avec Guillaume Adelin sur la Blanche-Nef en 1120.
- Enfin, un quatrième Rabel, seigneur de Mézidon, se révolta contre le roi Étienne en 1137
- On trouve dans l’adjudication de plusieurs héritages faite aux plaids de Brétheville et Tournebu en 1488 un Jean Le Normand, écuyer, seigneur de Bretteville-le-Rabet. En 1636, Jacques Le Normand bailla par contrat la seigneurie de Bretteville-le-Rabet à Charles de Baize et la lui céda définitivement en 1679. Charles de Baize, neveu du précédent, fit de Jean Jacques Langlois, son neveu, son héritier en 1748. En 1793, Jean Louis Joseph Langlois légua le manoir de Bretteville à son gendre, Jean Baptiste Jacques Étienne du Bisson, ancien président au bailliage et siège présidial de Caen et trésorier de France. Ce dernier, à son tour, le légua en 1806 à son gendre, Jean Jacques Luc Edmond de Foucault, chevalier de Saint-Louis, ancien garde du corps de Louis XVI et capitaine de cavalerie.
Les Templiers et les Hospitaliers
La commanderie de Bretteville est fondée par Rabel de Tancarville à la fin du ordre du Temple en 1307, il y avait trois templiers à Bretteville, un commandeur, Martin Renaud, et deux frères.
La commanderie qui dépendait du bailliage de Caen fut donnée aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui la réunirent en 1325 à celle de Voismer et en jouirent jusqu’à la Révolution.
Sur l’emplacement de l’ancienne commanderie, on peut y voir une belle ferme qui porte le nom de l’Hôpital. Il reste encore quelques salles voûtées qui datent du .
Libération de Bretteville-le-Rabet en août 1944
Lancée le 7 août 1944, l’opération « Totalize » est une offensive mécanisée canadienne ayant pour objectif d’ouvrir la voie aux Alliés sur l’axe Caen-Falaise. Elle a débuté à 23h par le déversement de 3 462 tonnes de bombes par 492 Lancaster entre les Aucrais et Potigny. Le 8 août, 650 chars polonais et canadiens s’élancent depuis Tilly-La-Campagne sur un front de 7 km. Ce jour-là, 60 chars canadiens et polonais sont détruits au nord et à l’est de Bretteville-le-Rabet. L’assaut sur Bretteville est lancé le 9 août à 3h30 par 3 escadrons du Canadian Grenadier Guards et les compagnies mécanisées du Lake Superior. Face à la résistance acharnée de 200 Landser (grenadiers) de la 89 Infanterie-Division, Bretteville-le-Rabet n’est libérée qu’à 15h30. Le même jour, l’offensive sur la cote 140 et le bois du Quesnay conduit à la perte de 83 Sherman polonais et canadiens. Plus de 1270 Allemands seront fait prisonniers entre le 8 et le 10 août 1944.
- Verron G. Basse Normandie. In: Gallia préhistoire, tome 29, fascicule 2, 1986. p. 391-412.
- Duschesne, p. 266.
- Duschesne, p. 868.
- Duschesne, p. 909.
- Dictionnaire universel de la noblesse, par M de Courcelles, p. 238.
- IA00000282, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- , Statistique monumentale du Calvados, lire en ligne), p. 261-262.
- « Totalize ou la difficulté de convertir un succès tactique en une exploitation victorieuse » par Nicolas Aubin.
Héraldique
Blason | Écartelé : au . |
|
---|---|---|
Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armoiries de la Normandie. La croix pattée représente la commanderie templière, la gerbe de blé évoque la plaine rurale, et le silex la présence de peuplement au Néolithique. Adopté en 1987. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Bretteville-le-Rabet dans la littérature
Découvrez les informations sur Bretteville-le-Rabet dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
3252 autres localités pour la Normandie
Vous pouvez consulter la liste des 3252 autres localités pour la Normandie sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/villes.html.
Version en cache
22/12/2024 09:02:22 Cette version de la page est en cache (à la date du 22/12/2024 09:02:22) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/278786.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.