Villenave-d'Ornon

Localisation

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Villenave-d'Ornon : descriptif

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Villenave-d'Ornon

Villenave-d'Ornon est une commune de la banlieue sud de Bordeaux, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Localisation

Villenave-d'Ornon au sein de la Bordeaux Métropole.

Commune de la métropole de Bordeaux et plus précisément dans son unité urbaine au sud de Bordeaux, sur la rive gauche (ouest) de la Garonne.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes en sont, sur la rive gauche de la Garonne, Bègles au nord, Cadaujac au sud, Léognan au sud-ouest, Gradignan à l'ouest et Talence au nord-ouest et, sur la rive droite, Latresne à l'est et Camblanes-et-Meynac au sud-est sur environ 500 mètres.

Communes limitrophes de Villenave-d'Ornon
Talence Bègles
Gradignan Villenave-d'Ornon[1] Latresne
Léognan Cadaujac Camblanes-et-Meynac

Hydrographie

Eau Bourde
Eau Bourde (Haut-Madère, Villenave-d'Ornon)

L'Eau Bourde prend ses principales sources à Cestas. Elles sont ferrugineuses. Elle traverse ensuite des lacs cestadais et canejanais. Elle chemine à travers les différents parcs de Gradignan en formant des multitudes d'îles, de « becs » et de mares. Elle y est alors régulée par des écluses. À Villenave-d'Ornon a lieu sa première division formant ainsi l'Estey de la Maye. Le « Val de l'Eau Bourde » commence alors. À Bègles, l'Eau Bourde se divise en un delta donnant alors naissance à l'Estey de Franc (ou Estey Franck), à l'Estey Sainte-Croix, à l'Estey de Lugan, etc. Ces « berles » se jettent respectivement dans la Garonne aux lieux-dits Port-Garonne (Bègles), Paludate (Bordeaux-Sud), et Geneste-la Plantation (Villenave-d'Ornon).

Ruisseau du Brucat

Le Ruisseau du Brucat (également appelé Ruisseau du Rouillet) prend sa source au lieu-dit Camparian. Il se jette dans l'Eau Bourde dans la ville de Gradignan

Estey de Franc

L'Estey de Franc (ou Estey Franck) est un bras de l'Eau Bourde se séparant du reste du cours d'eau au lieu-dit Bardanac. Il se jette dans la Garonne à proximité du château de Francs (Bègles), d'où il tire son nom.

Estey Sainte-Croix

L'Estey Sainte-Croix est tout comme l'Estey de Franc, un bras de l'Eau Bourde se séparant du reste du cours d'eau au lieu-dit Bardanac. Il se jette dans la Garonne à Bordeaux à proximité de l'abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux, d'où il tire nom.

Eau Blanche

L'Eau Blanche est une rivière traversant la commune de Léognan avant de longer la frontière Cadaujaco-Villenavaise. Elle se jette dans la Garonne au lieu-dit Guiteronde en formant une embouchure entourant « L'île des Juifs ».

Plans d'eau

Les lacs, gravières et étangs sont nombreux sur le territoire villenavais : lac de Versein, lac Nory, lac Wangermez, étangs de la Roubine, gravières de Formalaise…

Lac Versein
Le Lac Versein.

Le Lac Versein est un plan d'eau artificiel d'une aire de 2,5 hectares.

Étangs de la Roubine

Les étangs de Coutant la Roubine sont des plans d’eau situés dans le quartier de Geneste. Il est possible de pêcher sur ces plans d’eau d’une totalité de 10 hectares avec un permis de pêche. De nombreuses espèces de poissons sont bien représentées sur ces lacs situés en bords de Garonne. On trouve ainsi des carpes, des brochets, des black bass, des perches et des gardons.

Plans d'eau de Formalaise

Les anciennes gravières de Formalaise, près du Bourg forment à présent trois plans d'eau. Cette zone lacustre recèle ainsi certaines espèces animales rares voire spectaculaires, comme la libellule à œil rouge ou la cistude (une petite tortue autochtone).

Lac Raymond Carsac (ou Lac Charles Wangermez)

Lac situé au lieu-dit Sallegourde.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 13 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,4 j
  • Amplitude thermique annuelle : 14,2 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 968 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1924 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records VILLENAVE D'ORNON-INRA (33) - 44° 47′ 24″ N, 0° 34′ 36″ O
Records établis sur la période du 01-01-1924 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,2 3,5 5,5 7,5 11,3 14,2 16 15,9 13 10,3 6,1 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 6,7 7,6 10,4 12,5 16,5 19,5 21,7 21,6 18,6 14,9 9,9 7,2 14
Température maximale moyenne (°C) 10,2 11,8 15,2 17,6 21,6 24,9 27,3 27,3 24,2 19,5 13,7 10,5 18,7
Record de froid (°C)
date du record
−15
12.01.1945
−16,8
23.02.1956
−8
06.03.1971
−3
04.04.1935
−0,6
02.05.1945
3,7
02.06.1936
6,2
08.07.1954
5
27.08.1985
0,6
24.09.1928
−3,9
08.10.1936
−9,1
27.11.1942
−11,8
22.12.1946
−16,8
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
20,1
13.01.1993
25,7
27.02.19
27,4
25.03.1981
31,4
15.04.1949
35,4
30.05.01
39,7
22.06.03
41,7
23.07.19
40,3
04.08.03
36,8
03.09.1930
31,2
13.10.19
26,1
08.11.15
22,7
16.12.1989
41,7
2019
Précipitations (mm) 86,5 72,2 66,8 81,1 73,6 60,5 48,4 59,6 77,3 89 106,2 102,7 923,9
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. Villenave-d'Ornon sur Géoportail, consulté le 14 septembre 2015.
  2. F. Girard, «  », sur achigan.net (consulté le ).
  3. «  », sur Pêche 33 (consulté le ).
  4. «  », sur MNE Bordeaux Aquitaine, (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  9. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  10.  », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  11. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).


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Toponymie

Origine et étymologie

L’origine du nom de Villenave-d’Ornon provient de l'époque du Haut Moyen-Age. Villenave provient du Gascon « vila nava » qui signifie en français « Villeneuve », c’est-à-dire ville nouvelle. Puisque la commune fût créée par le comte d’Ornon qui avait le siège de son château au lieu-dit « Ornon » sur la paroisse de Gradignan, on[Qui ?] a ajouté ce mot derrière Villenave. Ornon provient également du latin Ornus, qui signifie orne ou frêne à fleurs.

Villenave-d'Ornon étant dans le domaine nord-gascon, la plupart des lieux-dits anciens y sont explicables par le gascon, par exemple le Junca, la Hontan, Pastissey, le Bruca, le Mata, Paguemaou, le Pasten, Couhins (qui signifie "Confins")...

Traductions dans les autres langues

En Occitan le nom de la commune est Vilanava d'Ornon.

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  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur dicolatin.com (consulté le ).
  3. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur gasconha.com (consulté le ).

Histoire

Préhistoire et antiquité

Les vestiges de la nécropole mégalithique de Peyrehaut témoignent d'une présence humaine sur le territoire communal, il y a 5 000 ans.

Un aqueduc gallo-romain, datant du où des vestiges de l’édifice ont été découverts en 1973. L'édifice était prolongé vers le lieu-dit Madère, pour venir alimenter en eau la cité romaine de Burdigala (aujourd’hui Bordeaux).

Du Moyen Âge à la guerre de Cent ans

En 960, une chapelle en bois, baptisée « Notre-Dame-des-Bois » est édifiée par une mission évangélique, dans un site composé d'une forêt dense de pins, de landes et de marais, avec des clairières et quelques habitants disséminés. C'est au église est bâtie en pierre, peut-être sur l'emplacement de la chapelle initiale en bois. La paroisse Saint-Martin se développe alors autour de cette église. Elle est située sur les anciennes terres du comte d'Ornon, seigneur fidèle au roi d'Angleterre, alors duc d'Aquitaine et qui avait sa forteresse à Gradignan. L'origine du nom de Villenave-d'Ornon provient de cette époque. Elle fut créée par le comte d'Ornon dont la forteresse fut bâtie au lieu-dit Ornon, sur la paroisse de Gradignan, dont quelques ruines sont encore visibles de nos jours.

En 1274, un nommé Guillaume Bernard est fait chevalier par , roi d'Angleterre. Il s'engage à protéger de ses armes le sud du Bordelais. Le comté d'Ornon englobait alors les paroisses de Talence, Gradignan, Léognan, Canéjan, Cestas, Villenave, une partie de Bègles et de Martillac. Cette famille jouissait d'une grande influence puisqu'elle possédait des terres et seigneuries d'Audenge à Blaye. La dernière dame d'Ornon, Marie, dut céder ses terres et droits au roi d'Angleterre entre 1390 et 1399. À cette date, d'Angleterre fit don du comté à Jean de Beaufort, marquis de Corset, qui le vendit alors à Henry Bowet, évêque de Bath, puis archevêque d'York. La guerre de Cent Ans fait des ravages, quand en 1405, le comté et sa forteresse sont dévastés par les troupes du comte d'Armagnac, lieutenant du roi de France. Ce coup est fatal à la relative indépendance du comté qui est vendu en 1409 aux maires et jurats de Bordeaux.

Époque contemporaine

À la Révolution, la paroisse Saint-Martin de Villenave-d'Ornon forme la commune de Villenave-d'Ornon. Une partie de la commune de Camblanes-et-Meynac est réunie à la commune de Villenave-d'Ornon.

Dans la deuxième moitié du omnibus relie Villenave à Bordeaux et le chemin de fer passe en 1848 pour rejoindre Langon. Une politique de construction de bâtiments publics urbanise : l'école du bourg (1885), la mairie (inaugurée en 1877), l'école du Pont-de-la-Maye (1882) et la poste du Bourg (1885).

Deux visites présidentielles honorent la commune : en 1888, le président Sadi Carnot arrive par bateau et, en 1910, le président Armand Fallières visite la colonie Saint-Louis (orphelins, actuel Prado). En 1890, la commune est partagée en trois quartiers : Pont-de-la-Maye, le bourg et Courréjan. En 1902, le tramway remplace l'omnibus et, en 1911, la commune est électrifiée. D'autres quartiers se forment dans les années 1920 : Chambéry, la Générale, Rouquette, Madère…
La population a quadruplé entre 1794 et 1936, passant de 1 604 à 6 000 habitants.

La ville fut libérée le . Cet évènement est commémoré chaque année sur les monuments aux morts de la ville.

Gravure du Château Canteloup, par Eugène Vergez (1846-1925), parue en 1908 dans le Guide Féret.

En 1949, vingt-cinq jeunes artilleurs du Châtellerault et 57 civils sont happés par le feu ; on nomme désormais l'événement « l'incendie du siècle » dans la région. Parmi les jeunes appelés qui périssent dans les flammes, onze ne peuvent être individuellement identifiés et reposent dans un caveau commun au cimetière Saint-Bris. Parmi les victimes, cinq Villenavais meurent en essayant d’empêcher la progression des flammes :

  • Jean-Louis Lovat, âgé de vingt ans, appelé au  RPIMA de Poitiers ;
  • Paul André Noubel, âgé de vingt ans, appelé au 33e RA ;
  • Edgar-Jean Glady, manœuvre de vingt ans ;
  • Jean-Louis Dubergier, manœuvre de vingt-trois ans ;
  • René Voisin, boulanger âgé de cinquante ans.

En leur mémoire, cinq rues de Villenave-d’Ornon portent leur nom.

En 1954, la commune compte 10 000 habitants, 21 500 en 1968 et près de 30 000 aujourd'hui (42 185 exactement). Dans les années 1960, des usines et des entreprises s'installent dans les quartiers d'Hourcade, Courréjan, Chanteloiseau. Chambéry s'étoffe en zone résidentielle avec des petits commerces. En 1959 la mairie déménage du vieux-bourg au Pont-de-la-Maye (actuelle C.P.A.M.), puis installe l'hôtel de ville en 1964 dans le Château Canteloup datant de 1777.

En 2013, à la suite d'un diagnostic archéologique fut découverte dans l'estey de Lugan une épave mérovingienne. Après une première phase de fouilles réalisées en 2019, l'épave fut datée par radiocarbone entre 680 et 720 de notre ère, témoignage rare de l'architecture navale du haut Moyen Âge.

Un projet de construction d'un terrain de golf voit le jour sur les 90 hectares du domaine de Geneste, après que le POS modifié, eut transformé le terrain de «non constructible» en «constructible». Le terrain est rétrocédé à Eric Bez, fils de l'ex-président du club de football des Girondins de Bordeaux. Le projet est inclus dans une zone humide classée Natura 2000. En 2016, des militants écologistes s'opposent au projet et s'implantent dans ce qu'ils appellent la ZAD de Gironde. Malgré cela le golf ouvre en .

Une station du réseau de satellites Starlink a été implanté sur un terrain privé de la commune, il comporte huit antennes en formes de sphères.

  1. sur Google Livres.
  2. (Magnant 2000, p. 17).
  3. Historique des communes, p. 68, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 12 avril 2013.
  4. «  », sur ajpn.org, (consulté le ).
  5. Association de recherche historique de L'Ornon (ARHO), «  », (pdf illustré de 6 p. disponible en téléchargement), sur arhovo.jimdofree.com (consulté le ).
  6. Anne Lopez et Anthony Robin, « Actualité archéologique », Moyen Âge, ISSN 1276-4159).
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées express
  8. «  ».
  9. «  », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  10. Enquête sur Elon Musk, l' homme qui défie la science, Éd Alisio, 2022 p. 82

Culture

La commune abrite un cinéma multiplexe, le Méga CGR (quinze salles) et une salle culturelle, le Cube, de 518 m2 et d'une capacité de plus de 1 500 personnes.

Héraldique

Les armes de Villenave-d'Ornon se blasonnent ainsi :

D'or à la tour de sable, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or, à la champagne d'azur chargée d'un croissant d'argent.

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Villenave-d'Ornon dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 13/01/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/38971.html

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