Trizay
Localisation
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Trizay : descriptif
- Trizay
Trizay est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Trizayens et les Trizayennes
Cette petite commune du val d'Arnoult, dont l'économie a longtemps presque exclusivement dépendu du maraîchage et de l'exploitation de carrières de pierres, est aujourd'hui tournée vers les activités touristiques
Outre les vestiges d'un prieuré bénédictin ayant obtenu le label des trésors de Saintonge, la commune accueille le parc botanique des jardins de Compostelle, situé à proximité du lac de Bois-Fleuri, un plan d'eau artificiel aménagé en 1995.
Géographie
Situation
Position de Trizay en Charente-Maritime. |
La commune de Trizay est située dans le centre-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province historique de la Saintonge. Appartenant au midi atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Trizay est une commune située à 12 kilomètres du centre de Rochefort, chef-lieu de l'arrondissement et seconde agglomération du département de la Charente-Maritime.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Beurlay, Champagne, Échillais, Saint-Agnant, Saint-Hippolyte, Sainte-Radegonde et La Vallée.
La commune est limitée au sud par la commune de Sainte-Radegonde et à l'est par celles de Beurlay et de La Vallée.
La partie nord-ouest du territoire communal forme une enclave entre les cantons de Tonnay-Charente et de Saint-Agnant. Au nord, la commune est mitoyenne de celle de Saint-Hippolyte (canton de Tonnay-Charente), tandis qu'au nord-ouest, elle borde les communes d'Échillais et de Saint-Agnant (canton de Saint-Agnant).
Géologie
Le sous-sol de la commune est partiellement constitué d'un plateau datant du crétacé, constitué à l'époque du turonien, il y a environ 90 millions d'années. Celui-ci a été profondément entaillé à l'ère quaternaire par l'action du fleuve Arnoult, aujourd'hui réduit à un modeste cours d'eau, mais qui formait autrefois un estuaire s'étalant jusqu'aux actuelles communes de Pont-l'Abbé-d'Arnoult et Sainte-Radegonde.
De cette lointaine époque subsistent les cadorettes, des falaises autrefois bordées par l'océan et aujourd'hui isolées à plusieurs dizaines de kilomètres au milieu des terres, marquant les limites de l'ancien estuaire de l'Arnoult. La formation de ces falaises s'explique par la régression marine ayant accompagnée la période des glaciations, notamment la glaciation de Würm, intervenue entre -60000 et -10000.
La période de déglaciation post-würmienne introduit une importante transgression marine, dite Flandrienne. Au cours de cette période, la mer envahit les terres, immergeant la vallée de l'Arnoult et ralentissant le débit du fleuve. Ce phénomène est à l'origine du colmatage progressif de la dépression estuarienne de l'Arnoult par des alluvions et des bris, terre argileuse que l'on retrouve dans les marais de la région.
L'accumulation progressive de limon va générer peu à peu une terre noire particulièrement fertile qui explique la vocation maraîchère du val d'Arnoult, qui se perpétue aujourd'hui encore par la culture de la mojhette, un haricot blanc réputé dans la région.
Hydrographie
La commune occupe un site baigné par trois cours d'eau : l'Arnoult, un paisible cours d'eau qui, autrefois, format un vaste estuaire, l'Arnaise et le Buffetizon.
Le Canal de la Charente à la Seudre passe à l'ouest du territoire communal. De nombreux canaux de drainages en assèchent le sol.
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L'Arnoult à Trizay.
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.
Données générales
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() |
Neige![]() |
Orage![]() |
Brouillard![]() |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Trizay | 2250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Ouragan de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.
Paysages
Le territoire communal, d'une superficie de 1413 hectares, est divisé entre marais tributaires de l'Arnoult, forêts et exploitations agricoles (en partie consacrées à la polyculture et à l'élevage). Celles-ci sont surtout présentes dans le nord de la commune, tandis qu'une large part du territoire communal est consacré au maraîchage, activité traditionnelle en val d'Arnoult. Cette activité s'explique par la présence de terres particulièrement fertiles, les mottes, issues de l'ancien estuaire de l'Arnoult, aujourd'hui comblé par les alluvions. Parmi les productions locales figure en bonne place le haricot blanc dit mojhette, qui s'épanouit dans ces terres riches en humus.
En bordure de l'ancien estuaire s'étend un plateau dont les roches, exploitées dans des carrières, ont longtemps fait la richesse de la commune. Celles-ci sont aujourd'hui transformées en un plan d'eau artificiel, le lac de Bois-Joli.
- ↑ Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- ↑ Les glaciations quaternaires
- ↑ in Géologie de la Charente-Maritime, par Pierre Guillermin, 1970
- ↑ Données Météo France.
- ↑ Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
- ↑ Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
Toponymie
Le nom de la commune provient probablement de l'anthroponyme gallo-romain Tritius, auquel a été apposé le suffixe -acum[réf. nécessaire].
Histoire
Préhistoire
Le territoire communal semble avoir été occupé de longue date, sans doute depuis le néolithique. Un dolmen, le dolmen de Buffetizon, témoigne de cette époque reculée. Partiellement détruit, il fut remonté au cours du siècle dernier. Des haches en bronze furent également retrouvées par un cultivateur en 1903. Celles-ci, retrouvées dans une excavation à proximité du lieu-dit l'Avenir étaient au nombre de 21, dont 14 à bords droits et 7 de forme rectangulaire.
À l'époque préhistorique, une partie de la commune se trouvait en bordure d'un vaste estuaire, l'estuaire de l'Arnoult. Celui-ci se prolongeait jusqu'à Pont-l'Abbé-d'Arnoult et Sainte-Radegonde.
Largement ouvert sur la mer, son empreinte est visible à travers des falaises, aujourd'hui isolées au milieu des terres : les cadorettes.
Antiquité
De l'époque gallo-romaine ne subsistent que peu de vestiges, ceux-ci consistant principalement en quelques fondations retrouvées notamment près du lieu-dit Chizé.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, le village appartient à la seigneurie de Tonnay. L'un de ces seigneurs, dont le nom n'est pas passé à la postérité, fonde au Prieuré de Trizay, avant d'en faire don à l'abbaye de la Chaise-Dieu.
Une légende affirme que la fondation de ce monastère intervint à la suite d'une vengeance de ce seigneur, lequel aurait assassiné plusieurs religieux soupçonnés d'avoir violé sa fille. Celui-ci aurait fait ficeler les religieux dans un sac, avant qu'ils ne soient jetés dans un puits. De fait, un lieu-dit portait encore au prieuré.
Les seigneurs de Tonnay font preuve de grandes libéralités envers ce prieuré, dont l'histoire demeure cependant fort mal connue.
Temps modernes
En 1585, après la retraite du chef protestant de Bourbon-Condé en Angleterre, la Ligue veut achever de réduire les « huguenots », qui tiennent encore plusieurs places fortes dans la région. Parmi celles-ci, le prieuré de Trizay, transformé en citadelle et qui, passé successivement aux deux partis, en est dégradé. Au cours des combats, l'église priorale est dévastée et en grande partie ruinée, tandis que les archives du prieuré sont également détruites.
En 1698, les registres d'imposition de la Généralité de La Rochelle révèlent que la paroisse de Trisay est abonnée pour 410 livres aux deux principaux seigneurs du lieu : l'évêque de Lectoure, François-Louis de Polastron, abbé commendataire de l'abbaye, et le seigneur de Coutiers. Le même document révèle que la paroisse produit principalement : blé, bois et pâcages (sic) et peu de vin.
1783 est une année marquée par des conditions météorologiques inhabituelles dans l'ensemble de l'Europe. En Saintonge et en Aunis, on note de violentes gelées jusqu'au printemps, lesquelles anéantissent les récoltes, déjà très maigres l'année précédente. Dans un rapport faisant une synthèse de la situation dans l'ensemble des paroisses de la Généralité, on note qu'à Trizay, il y a alors 12 naissance pour 17 décès et que « Il y a beaucoup de pauvres dans cette paroisse »
Révolution française et Empire
Durant les heures sombres de la période révolutionnaire, en 1793, l'heure est au culte de la Raison . Les autorités, qui ont proclamé le régime de la Terreur, encouragent alors vivement la déchristianisation. Les citoyens Lequinio et Laignelot sont les deux représentants du peuple chargés d'appliquer la terreur à Rochefort et son district. Les persécutions contre les ministres du culte ne tardent pas : c'est le début de l'épisode des « Pontons de Rochefort », sur lesquels on entasse les prêtres réfractaires.
En ces temps de troubles, certains prêtres choisissent de renoncer à leurs vœux. Le prêtre de Trizay, le curé Chabert, est l'un d'entre eux. Jetant sa lettre de prêtrise au feu au cours d'une grande cérémonie patriotique, il indique que « reconnaissant l'erreur du culte mensonger qu'il a prêché jusqu'à présent, et voulant entrer dans le sentier de la philosophie et de la saine doctrine, il déclare formellement renoncer au métier de prêtre (...) » Les actes de la municipalité de Rochefort datés du 16 brumaire au an II, consignent les faits.
Époque contemporaine
Un nouveau bourg
Autrefois constitué d'un habitat épars, la municipalité choisit d'édifier un nouveau bourg, plus central, lequel fut créé en 1840 sur un terrain communal, héritage d'un don octroyé au prieuré par le seigneur Hugues de Tonnay en 1330. Une chapelle est construite, remplacée par une nouvelle église en 1895 afin de remplacer celle du prieuré tombant en ruine. Le cimetière, autrefois attenant au prieuré, est lui aussi déplacé.
La restauration du prieuré intervint en 1994, suivie un an plus tard de la création d'un parc à l'emplacement des anciennes carrières de pierre : le lac du bois-fleuri, complété ultérieurement par les jardins de Compostelle.
Monthérault
L'un des principaux écarts de la commune, Monthérault, était autrefois une paroisse indépendante, appartenant à la seigneurie de La Bergerie au . Elle est citée dans une charte de 1326 comme « Mont Meyraud » (Monte Meyraudi).
Elle conserve une église en grande partie préromane, dont la légende fait remonter la fondation à Charlemagne, en 777. Après sa victoire contre les Sarrasins à la bataille de Montierneuf, celui-ci aurait ordonné l'érection d'un oratoire, remplacé par une nouvelle église entre le huguenots établissent un campement à proximité.
Par ordonnance royale du , la commune de Trizay annexe celle de Monthérault.
L'église est abandonnée après l'annexion de la commune de Monthérault, créée en 1790 et rattachée à celle de Trizay (ordonnance du ).
- ↑ in Histoire du Poitou et des Pays charentais, ouvrage collectif
- ↑ in Commission des arts et monuments de Charente-Maritime, 1904, tome 16, page 276 et 277
- ↑ in Bref historique du prieuré de Trizay, par Jacques Duguet
- ↑ in Le prieuré de Trizay à son déclin, par André Baudrit, publié dans Bulletin de la Société de géographie de Rochefort
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ 1783 : état des lieux des paroisses de la Généralité de La Rochelle
- ↑ Liste des prêtres ayant déposé leur lettre de prêtrise
- in Trizay hier et aujourd'hui, par Christelle Péguin, éditions Croît vif, 2005
- ↑ Levée de subside dans le diocèse de Saintes, 1326
- ↑ Erreur de référence : Balise
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Trizay dans la littérature
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