Treignac

Localisation

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Treignac : descriptif

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Treignac

Treignac (Trainhac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. La commune de Treignac est labellisée Petite Cité de caractère.

Géographie

Généralités

Limitée à l'ouest par le rocher des Folles et à l'est par le saut de la Virolle, Treignac est une commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches. D'influence atlantique, le climat y donne naissance à une végétation naturelle très verdoyante.

Les eaux de la Vézère sont retenues en amont du bourg par le barrage de Treignac, formant le lac des Bariousses. La commune est également arrosée par un affluent de la Vézère, le ruisseau d'Alembre, et le ruisseau de la Cassière, affluent de la Soudaine et sous-affluent de la Vézère, borde la commune à l'ouest sur un kilomètre et demi.

Le bourg est bâti entre 400 et 500 mètres d'altitude, au pied du massif des Monédières, dans les gorges de la Vézère, à l'intérieur du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Communes limitrophes

Carte de Treignac et des communes avoisinantes.

Treignac est limitrophe de six autres communes.

Communes limitrophes de Treignac
Chamberet Saint-Hilaire-les-Courbes
Soudaine-Lavinadière Treignac Lestards
Affieux Veix
Panorama de la ville depuis le sommet de la tour.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzerche à 22 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Le barrage de Treignac en Corrèze, consulté le 28 août 2018.
  2. «  » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Treignac est mentionné sous les formes latines Trainiaco (en 924) et Trainiaci (vers 1092), respectivement à l'ablatif et au génitif, puis en 1105 sous la forme occitane Trayniac. Selon Marcel Villoutreix, il s'agit d'un dérivé du nom de personne latin Traianius avec le suffixe gaulois -acus.

  1. Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, 2002, p. 52 (Travaux d'Archéologie Limousine, Supplément n° 6).

Histoire

Moyen Âge et Temps modernes

Lors du haut Moyen Âge, il y avait deux chefs-lieux sur le territoire actuel de la commune de Treignac : Manzannes et Treignac.

À Manzannes était établi un prieuré dédié à Notre Dame, rattaché au Monastère de Ventadour (Ordre de Cluny).

À Treignac, sur le point haut dénommé maintenant « Les églises », non loin de la fontaine Saint Méen qui fut le point de départ de cette implantation, les premières habitations furent construites autour des églises Saint-Martin, Saint-Léobon et Saint-Jean. L'église Saint Martin était rattachée au Monastère d'Uzerche.

Dans le Pouillé de 1315, les deux sites de Manzannes et Treignac sont encore cités, dans la liste de l'archiprêtré de La Porcherie, entre la paroisse de Soudaine et celle de Veix.

Extrait du pouillé de 1315. Ancien diocèse de Limoges (Source : Archi. dept .23)

Sur la carte de Cassini, ces deux chefs-lieux sont encore repérés, et dénommés « Mansannes » et « St Martin de Treignac ». Treignac y est identifiée à part, comme une place forte.

Le château de Treignac est bâti vers l'an 1000 sur un énorme piton rocheux, presque inaccessible, dans une boucle de la Vézère dénommée la presqu'île. C'est alors que naquit la ville murée, dont il reste la porte Chabirande. Les remparts sont détruits au début du XIXe siècle. Treignac est ville libre à la suite de trois chartes : 1205, 1284 et 1438. La ville est gouvernée par quatre consuls.

Ayant subi plusieurs mises à sac au moment des guerres seigneuriales (notamment par Rodrigue de Villandrando en 1438, d'où une nouvelle charte) et des guerres de religion lors du Renaissance, mais il ne reste avant tout que des maisons des XVIIe siècle, XVIIIe et XIXe siècles.

Une église réformée était fondée à Treignac au . Treignac est resté un « îlot de résistance » protestant : après la Révocation (1685), de petites assemblées du Désert y ont persisté jusqu'à la fin du .

Époque contemporaine

La gare de Treignac au début du PO-Corrèze vers Seilhac .

À la Révolution, le château est entièrement détruit, non à cause de la Révolution mais avant tout à la suite de l'abandon par les seigneurs depuis longtemps (cf. Correspondance de François Marie d'Hautefort et de Marie Françoise de Pompadour, 1684-1695 et 1716-1747, Bruxelles, 1905). Pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Treignac-la-Montagne. Au milieu du XIXe siècle, le pont Finot (construit en 1824) et le pont Bargy (construit en 1840) permettent de désenclaver Treignac.

Au chemin de fer secondaire à voie métrique Seilhac - Treignac du PO-Corrèze est inaugurée. Cette ligne est supprimée en 1970.

Le un convoi de GMR de la compagnie du Bourbonnais de retour d'expédition contre le Maquis fut attaqué par la Résistance à proximité de Treignac. Aussitôt les GMR établirent un barrage routier. Peu de temps après une voiture occupée par quatre personnes se présenta devant le barrage. Un GMR nommé Ollagnier, sur ordre du lieutenant Mathieu Tournebize responsable du barrage, tira sur elle deux rafales de fusil-mitrailleur tuant trois des quatre occupants. La compagnie du Bourbonnais étant casernée à Vichy, c'est devant la Cour de Justice de l'Allier qu'après la Libération, le commandant de la Compagnie, René Bastide, le lieutenant Tournebize et un certain Germain Pancot comparurent pour ces faits le . La Cour composée, ironie de l'Histoire, de magistrats qui, avaient tous prêté serment à Pétain, même le procureur pourtant authentique résistant. les condamna tous trois à la peine capitale. Le pourvoi de Bastide ayant été rejeté, il fut fusillé le a 8 h 15 du matin au stand de tir du terrain de manœuvres de Bressolles en contrebas de la route Moulins-Saint-Pourçain. Le procès du tireur, Joseph Ollagnier, n'intervint que le . C'était un ancien sous-officier de carrière qui, démobilisé, avait adhéré à la Milice en mai 1943 dans la région de Castres où il avait trouvé à s'embaucher comme ouvrier agricole. Moins de quatre mois plus tard, en octobre, il quitta la Milice et s'engagea aux GMR Bourbonnais. Avec ce groupe il participa à diverses opérations contre la Résistance dont celle de Treignac. Il soutint qu'il n'avait tiré que sur ordre de Tournebize qui, toujours sous le coup de sa condamnation à mort, n'était pas là pour le contredire. Depuis les évènements de Treignac la guerre avait pris fin et les passions commençaient à refroidir. Le tribunal ne lui infligea que trois ans de prison et l’indignité nationale à vie.

  1. [1], consulté le 13 mars 2013.
  2. Claude Latta, Le guide de la Corrèze, Besançon, La Manufacture, , ISBN ), p. 165.
  3. Joseph Nouaillac, Histoire du Limousin et de la Marche limousine, Paris-Limoges-Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 7e éd., p. 197 et p. 230-231.

Héraldique

Blason
D'azur à trois étoiles d'or.
Devise
Trina ostia, trina suburbia, trina castella (Trois portes, trois faubourgs, trois châteaux).
Détails
Selon d'Hozier, la ville porte : D'argent à trois bandes ondées de sable.
La devise n'a évidemment rien à voir avec l'étymologie du nom : Treignac = du nom d'homme latin Trinius + suffixe -acum.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Treignac dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 13/01/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/38936.html

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