Saint-Savinien
Localisation
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Saint-Savinien : descriptif
- Saint-Savinien
Saint-Savinien (appelée localement Saint-Savinien-sur-Charente), est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)
Ses habitants sont appelés les Savinois. La commune appartient depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, fleuve, étang...). Elle est composée d'une mosaïque de milieux naturels et est un haut-lieu pour les chauves-souris, étant composée d'un impressionnant réseau souterrain d'anciennes carrières
Chaque année y est célébrée la Nuit de la Chauve-Souris. Elle accueille une population de Moineaux friquets, en danger d'extinction en France, autour duquel les habitants de la ville ont mené diverses actions de sauvegarde,.
Géographie
Situation géographique
La commune de Saint-Savinien est située au centre du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
La partie occidentale du territoire communal est formée par un escarpement rocheux dominant le lit de la Charente. Les falaises du Chail (terme signifiant « caillou ») ont longtemps abrité des carrières de pierre de taille, aujourd'hui désaffectées. À proximité de celles-ci se trouve le promontoire du « Peu » (mot saintongeais signifiant « hauteur ») qui abrite le cœur historique de la ville. Au nord-ouest du territoire communal, non loin du village d'Agonnay, s'étend au sein d'une zone composée de grands champs cultivés et de bosquets de chênes-verts, paysage typique du Nord de la commune, le plateau des « Chaumes de Séchebec » : bénéficiant d'une protection de biotope depuis 1984, relique d'un milieu fort répandu autrefois au Nord de la commune, se distingue par une végétation méditerranéenne de type garrigue. Le Sud de la commune comprend une large zone alluviale drainée, de prairies pâturées et de fauche, de fort intérêt écologique. Enfin, la partie orientale de la commune est partiellement couverte de forêts de chênes et de châtaigniers, alternant avec des terres cultivées, principalement affectées à la culture des céréales, du maïs, du colza et des tournesols.
Quatre cours d'eau traversent les terres communales : outre la Charente, ce sont le Bramerit, le Bertet et le Charenton.
La commune est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.
Communes limitrophes
Hameaux et écarts
De par son étendue, la commune de Saint-Savinien compte de nombreux hameaux. Ces hameaux sont souvent situés le long des axes routiers principaux de la commune : les routes départementales.
Ainsi, sur la route de Saint-Jean-d'Angély, on trouve successivement les hameaux de la Richardière, des Benons et des Bertons ; sur la route de Saint-Hilaire-de-Villefranche, on trouve la Grande Thibaudière, Chez Denis, Chez Ferret, Chez Cavaud. En se rendant aux Nouillers, on longe Chez Marceau, la Gaillarderie, la Malette ; si l'on va à Bords, on traverse le Pontreau, et l'on effleure Vaufraîche et la Poussardière.
D'autres hameaux sont situés le long des cours d'eau qui alimentent la commune : c'est le cas de Forgette, à l'ouest du bourg, au bord de la Charente ; du Cormier et des Auzes, au nord, près du ruisseau Charenton ; de Chez Durand et des Galipeaux, au sud, le long du Bramerit.
Les communes rattachées à Saint-Savinien en 1973, Agonnay et Coulonge, ajoutent leurs lieux-dits à cette liste, certes non exhaustive, mais déjà longue : les villages éponymes, bien sûr, mais aussi l'Éguille (dans la première) et les Garlopeaux (dans la seconde). Dans chacune de ces anciennes communes se trouve toujours une mairie, jouant le rôle d'annexes à la mairie principale située à Saint-Savinien.
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La mairie annexe de Coulonge-sur-Charente…
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…et la mairie annexe d'Agonnay.
Axes de communication
- Un petit carrefour routier en Saintonge
Saint-Savinien joue un rôle de petit carrefour routier en Saintonge qui, cependant, voit son trafic automobile s'amplifier d'année en année lors de chaque saison estivale caractérisée par d'importantes migrations touristiques. La cité savinoise est en effet située sur un itinéraire bis des grands axes nord-sud.
La petite cité fluviale est située à l'intersection de deux routes départementales, la D 18 et la D 114. La première est une route départementale de première catégorie et de direction nord-est/sud-ouest, la seconde est une route départementale de deuxième catégorie et de direction nord-ouest/sud-est.
- Sur la D 18, Saint-Savinien est située à 15 Saint-Jean-d'Angély, sous-préfecture dont elle dépend, et à 22 Pont-l'Abbé-d'Arnoult, placée sur la route de Marennes, principal centre urbain du bassin de Marennes-Oléron.
- Sur la D114, cette petite ville se trouve à 19 Saintes, principale agglomération de la Saintonge et à 30 Surgères, ville principale de la plaine d'Aunis.
- La desserte ferroviaire
Saint-Savinien dispose d'une gare ferroviaire toujours en activité sur la ligne Nantes-Bordeaux et est desservie principalement par les trains TER Nouvelle-Aquitaine. Cette halte ferroviaire dessert un bassin de vie de près de 25 000 habitants et permet d'accroître notamment les échanges avec la gare de Saintes, principale « étoile » ferroviaire de la Charente-Maritime.
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.
Données générales
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() |
Neige![]() |
Orage![]() |
Brouillard![]() |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Saint-Savinien | 2 250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Ouragan de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron.
- ↑ Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- ↑ Carte IGN sous Géoportail
- ↑ Conseil Général de la Charente-Maritime, « » [PDF], sur la.charente-maritime.fr (consulté le ), p. 16.
- ↑ « », sur meteofrance.com (consulté le ).
- ↑ Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
- ↑ Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
Histoire
Saint-Savinien-sur-Charente est une des cités les plus pittoresques de la Saintonge Romane. Dominant le fleuve Charente de son éperon de roches calcaires dans l'extérieur d'une boucle, Saint-Savinien, déjà village gallo-romain, puis enjeu des invasions normandes, connut son essor au début du XVIIIe siècle.
Depuis 1274, un port est reconnu à Saint-Savinien. Puis c’est au cours du .
Pendant le Moyen-Age , Saint-Savinien était sur le domaine du Seigneur de Taillebourg.
La poissonneuse Charente (1717, l'intendant de la Marine de Rochefort fit envoyer au Régent duc d'Orléans une de ces perles. L'incertitude des profits provoqua vers 1750 l'abandon de cette activité.
Les quais du port et du centre étaient intensément utilisés pour le commerce fluvial au XVIII ème siècle. La Rue du Centre est bordée d'anciens commerces qui comprennent encore aujourd'hui, une descente à la Charente à l'arrière de la maison, pour y décharger les marchandises depuis le fleuve afin de les vendre côté rue.
A l'aval du Quai du Port, une grande berge rocheuse en pente douce servait à charger les pierres transportées par bateaux et décharger le bois. Le fleuve poissonneux était lieu d'échange, de pêche et les quai de Saint-Savinien, de vente. Le Saumon atlantique était notamment présent, si bien que plusieurs observations de Marsouins en pêche au niveau de l'Allée des Soupirs ont été rapportées.
Un intense trafic de gabares, allèges et galliots permit de donner l'appellation officielle durant de longues années de Saint-Savinien-le-Port. Ces bateaux transportaient, entre Angoulême et la mer (ports de Rochefort et de La Rochelle), les pierres de taille à grain très fin qui servirent à l'édification de nombreux monuments à travers le monde, le bois de construction et de chauffage, les vins et eaux-de-vie de Saintonge. Un canal fût creusé en 1860 pour faciliter la navigation sur le fleuve, permettant à titre d'exemple, à 600 bateaux de mer de remonter le fleuve jusqu'à Port d'Envaux en 1893, s'ajoutant à l'importante circulation fluviale des gabares. Cette activité cessa progressivement pour disparaître totalement vers les années 1930.
Jusqu'à la fin du XX ème, le haut de la commune était majoritairement composé de chaumes et de parcours à moutons et à chèvres communaux. La déprise agricole a mené en 1960, à l'abandon de la totalité des parcelles aujourd'hui gagnées par les boisements de chênes verts, urbanisées ou cultivées. Par ailleurs, le paysage se composait de pâturages bovins, de petits vignobles et de petites cultures de blé, d'avoine, de luzernes et de choux fourragers principalement. Le soir, les troupeaux descendaient s'abreuver le long du Charenton, un affluent de la Charente.
Au Sud, s'étendait une vaste zone de marais communal composée de prairies de fauche et de pâturage. Dépourvu de canaux, de haies et de clôtures, le marais se sculptait de nombreuses dépressions humides qui se remplissaient au gré des crues du fleuve, habitat pour un grand nombre d'oiseaux d'eau et de libellules. Le bocage était davantage présent sur les vallons humides des affluents, divisés en petites parcelles pâturées.
Sur l'ensemble de la commune, les nombreux hameaux étaient bordés de polycultures vivrières, dessinant un paysage complexe composé de nombreuses haies, de petites parcelles d'élevage et de cultures variées, de mares et de cerisiers, noyers et chênes isolés. Les vignobles comprenaient très souvent plusieurs pêchers à leurs abords. Le centre bourg de Saint-Savinien comprenait plusieurs vergers, dont des reliques ont longtemps persisté proche du marché couvert et du Château de la Pépinière. Aux abords des quais, des prairies humides en pente douce étaient pâturées par les bovins.
Par arrêté préfectoral du prenant effet le
En 1944, les forces allemandes feront exploser le pont du fleuve pour éviter que les alliés traverse le fleuve.
- ↑ « », sur saint-savinien.fr (consulté le ).
Toponymie
Le toponyme actuel
Le nom de la commune proviendrait, selon la légende, d'un ancien évêque de Sens, du nom de Sabianianus, qui aurait été martyrisé vers 250 de l'ère chrétienne, puis canonisé par l'Église.
À l'époque des grands pèlerinages religieux et du développement du monachisme chrétien au milieu du Moyen Âge, ses reliques auraient été déposées mystérieusement dans le monastère des Augustins de la cité pendant le .
Plus tard, vers la fin du et fut dédiée à Sanctus Sabianianus, d'où l'origine du nom de l'actuelle cité.
La disparition du toponyme ancien
Comme nombre de villes et de villages en France, ceux-ci ont été christianisés au milieu de l'époque médiévale et ont alors reçu un nouveau nom en rapport le plus souvent avec la dédicace d'une église nouvellement édifiée, effaçant à jamais leur antique nom. C'est le cas de la petite cité de Saint-Savinien dont le toponyme ne date que du Protohistoire.
La configuration particulière du site de la ville en un lieu de confluence de la Charente et d'un petit affluent, le Charenton, peut donner lieu à des appellations probables à différentes époques de l'occupation humaine de la ville.
Ainsi, il aurait pu être probable que le site se soit dénommé primitivement Condate ou Condé, mot d'origine celte signifiant confluent, et, ce, pendant la période d'occupation des Santons qui y avaient introduit la civilisation des oppida. C'est le cas de la petite ville de Pons qui occupe un site semblable, au confluent de la Seugne et de son petit affluent, la Soute, et dont le nom celte a totalement disparu avec l'occupation romaine.
Lors de l'installation des Romains dans le territoire des Santons, ceux-ci apportèrent leur brillante civilisation et occupèrent sans tarder les sites précédemment habités par les Celtes et qui présentaient un intérêt stratégique évident. Ce qui était tout à fait le cas de Saint-Savinien. Selon leur coutume, les Romains ont dû certainement rebaptiser le nom du site de confluence plus en rapport avec sa géographie des lieux et lui préférèrent probablement le nom du Rocher ou encore celui des Carrières car, dès l'époque romaine, la pierre de taille fut extraite des carrières de la ville et celle-ci fut utilisée pour édifier l'arc de Germanicus à Mediolanum Santonum.
Il est intéressant d'ailleurs de remarquer que les tenants de la Révolution française ont cherché à renommer les noms des lieux de nombre de villes et de villages de la France pour effacer toute occurrence à la religion ou à la féodalité. Saint-Savinien n'échappa pas à la règle. La cité fluviale fut un temps dénommée Carrière-Charente, puis La Roche-sur-Charente. Peut-être d'anciennes réminiscences du nom de l'antique cité.
L'ancienne appellation de Saint-Savinien-le-Port
Dans le courant du Charente avec, en amont, Saintes et, en aval, Tonnay-Charente, reçut une nouvelle dénomination en se faisant appeler Saint-Savinien-le-Port.
- J.M. Cassagne, et M. Korsak, Origine des noms de villes et villages de Charente-Maritime, éditions Bordessoules, 2002, p. 293.
- J.L. Flohic, Le patrimoine de la Charente-Maritime, éditions Flohic, tome II, p. 967.
Héraldique
Blasonnement :
Parti : au 1er d’azur à la champagne d’argent, à la pierre taillée en parallélépipède aussi d’argent brochant en pal sur le tout, au 2e d’argent à la gabarre de sable équipée et flammée d’or, habillée de gueules, mouvant de la partition de ¾ vers senestre et voguant sur une mer aussi d’argent agitée aussi de sable.
Commentaires : Le blason rappelle deux éléments importants de l'histoire du bourg : les anciennes carrières de pierre de taille et la navigation des gabares sur la Charente.
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