Saint-Georges-de-Didonne
Localisation
Saint-Georges-de-Didonne : descriptif
- Saint-Georges-de-Didonne
Saint-Georges-de-Didonne (prononcé [sɛ̃.ʒɔʁʒ.də.di.dɔn]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Nouvelle-Aquitaine
Ses habitants sont appelés les Saint-Georgeais et les Saint-Georgeaises. Importante station balnéaire et climatique du Royannais et de la côte de Beauté, sur la rive droite de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde et à proximité immédiate de l'océan Atlantique, Saint-Georges-de-Didonne est un des principaux pôles économiques et touristiques de l'agglomération royannaise, ville dont elle est une des principales banlieues résidentielles et une composante de l'aire d'attraction de Royan définie par l'Insee en 2020
Sa population est de 5093 habitants (2020) — passant à plus de 50 000 habitants pendant la saison estivale — au cœur d'une Communauté d'agglomération Royan Atlantique forte de 83 661 habitants (2019). La ville connaît son plein essor au XIXe siècle, grâce à la mode des bains de mer importée d'Angleterre
De petit port de pilotes-lamaneurs, Saint-Georges-de-Didonne devient un lieu de villégiature prisé des écrivains (Jules Michelet y séjourne), des artistes (Odilon Redon, Fernand Pinal, Léonce Chabry) mais aussi des personnalités politiques (Édouard Herriot), voire des têtes couronnées (le roi Alphonse XIII d'Espagne)
Intégrée à la forteresse allemande de la poche de Royan à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville sort relativement épargnée des combats, au contraire de sa célèbre voisine, anéantie par des bombardements alliés, mais est cependant classée « ville sinistrée » et est décorée de la croix de guerre avec étoile de bronze (citation à l'Ordre du régiment)
De ce fait, elle conserve son centre ancien, aujourd'hui semi-piétonnier, et quelques monuments historiques. Jouant volontairement la carte du tourisme « familial », labellisée Famille Plus, Saint-Georges-de-Didonne met en avant sa conche de sable fin, plus grande plage intra-muros de la Charente-Maritime, ses infrastructures touristiques et ses animations, notamment le festival Humour et Eau salée
La commune met également en valeur son patrimoine naturel, bénéficiant de la présence sur son territoire d'une vaste pinède, la forêt de Suzac — un des trois poumons verts de l'agglomération royannaise avec la forêt domaniale de la Coubre et la forêt des Combots d'Ansoine — et d'un site naturel protégé par le Conservatoire du littoral, la pointe de Suzac
Elle s'inscrit en outre depuis 2015 dans le périmètre du parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis.
Géographie
Présentation
« La dune seule appartient en propre à Saint-Georges ; interposée comme transition et comme opposition entre la terre et la mer (...) Et tout cela sur un espace étroit, en miniature, sous la main, côte à côte ; la dune à toucher la prairie ; le pin maritime murmurant sur le saule, incliné lui-même sur le ruisseau ; et sur tout cela un ciel d'une finesse et d'une délicatesse, d'une richesse et d'une variété de ton à désespérer le génie de Véronèse. »
— Eugène Pelletan, Royan, la naissance d'une ville, 1876
Localisée au sud-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, sur la rive droite de l'embouchure de la Gironde, face aux côtes du Bordelais (Médoc) et à proximité immédiate de l'Océan Atlantique, Saint-Georges-de-Didonne est une commune du midi atlantique qui peut être rattachée tout à la fois au Grand Ouest français et au Grand Sud-Ouest français. Elle forme un ensemble de 1058 hectares, constitué pour partie de territoires urbanisés, de territoires agricoles (au nord, vers Médis et Semussac) et d'espaces naturels d'une grande richesse faunistique et floristique (forêt et pointe de Suzac, marais de Chenaumoine et de la Briqueterie).
Elle appartient à un ensemble géographique constitué par la presqu'île d'Arvert, et s'inscrit dans le périmètre de l'agglomération royannaise et de la côte de Beauté. Administrativement parlant, elle appartient à l'arrondissement de Rochefort et au canton de Royan, après avoir longtemps été rattachée au canton de Saujon, puis, jusqu'au mois de , de Royan-Est.
Comptant parmi les principaux pôles touristiques et économiques de la proche banlieue royannaise, Saint-Georges-de-Didonne bénéficie d’une situation privilégiée au cœur de l’arc atlantique, au carrefour de plusieurs centres urbains parmi lesquels Saintes, Rochefort ou encore La Rochelle. La capacité d’attraction de la capitale et grande métropole régionale, Bordeaux, distante d’un peu moins de cent kilomètres, reste particulièrement sensible.
La ville est distante de 3,3 kilomètres du centre-ville de Royan, de 4,9 kilomètres de Médis, de 6,7 kilomètres de Vaux-sur-Mer et de Meschers-sur-Gironde, de 7,5 kilomètres de Saint-Sulpice-de-Royan, de 7,8 kilomètres de Saint-Palais-sur-Mer, de 9,4 kilomètres de Saujon, de 10,5 kilomètres de Breuillet, de 13,3 kilomètres de Cozes, de 21,3 kilomètres de La Tremblade, de 25,7 kilomètres de Marennes, de 32,2 kilomètres de Saintes, de 37,5 kilomètres de Rochefort, de 62,8 kilomètres de La Rochelle, la préfecture départementale et de 91,1 kilomètres de Bordeaux, la capitale et métropole régionale.
Les infrastructures routières mettent la ville à moins d’une heure de voiture de Saintes (40 minutes) et de Rochefort (50 minutes), où se trouvent les principaux accès autoroutiers et environ une 1 heure 30 de La Rochelle au nord et Bordeaux au sud. Enfin, il faut compter un peu plus de deux heures pour aller à Poitiers ou sur le bassin d’Arcachon et à peine 3 heures 30 pour se rendre dans les plus proches montagnes, les Pyrénées basques.
Communes limitrophes
Cadre géographique
« Les deux plages demi-circulaires, de Royan et de Saint-Georges, sur leur sable fin, donnent aux pieds les plus délicats la plus douce promenade qu’on prolonge sans se lasser dans la senteur des pins qui égayent la dune de leur jeune verdure. Les beaux promontoires qui séparent ces plages, et les landes de l’intérieur vous envoient, même de loin, des salubres émanations (...) C’est l’odeur miellée des immortelles, où semblent se concentrer tout le soleil et la chaleur des sables (...) C’est le thym et le serpolet, c’est la marjolaine amoureuse, c’est la sauge bénie de nos pères pour ses grandes vertus. La menthe poivrée, et surtout le petit œillet sauvage, ont les parfums les plus fins des épices de l’Orient. »
— Jules Michelet, La mer, 1861
Le territoire communal peut se décomposer en quatre unités paysagères.
Du nord-ouest au sud-ouest, un trait de côte presque entièrement « balisé » par deux caps rocheux, la pointe de Vallières (au nord-ouest) et la pointe de Suzac (au sud-ouest) — exception faite d'une petite portion de la plage de la Grande Conche, en direction de Royan. Il est formé d'une alternance de puissantes falaises calcaires, appelées Groies, de petites criques abritées (à Vallières) et de plages, localement appelées « conches » de par leur ressemblance avec ces coquillages.
Celles-ci sont au nombre de trois : le concheau de Suzac, la plus méridionale, est aussi la plus petite. Elle forme une crique lovée au pied des falaises qui l'entourent de toutes parts. À l'inverse, la conche de Saint-Georges, la plus centrale, est la plus grande plage intra muros du département : elle forme un long ruban de sable fin de 3,5 kilomètres, partiellement bordé de pins. Enfin, au nord-ouest, comme écrit précédemment, la commune possède une petite partie de la plage de la Grande Conche (environ 600 mètres), dite plage de Vallières, depuis les falaises du même nom jusqu'au Riveau de Boube, mince cours d'eau qui marque la séparation avec la commune de Royan.
Deux plateaux rocheux partiellement immergés prolongent la pointe de Vallières vers le nord (banc de Vallières ou Grand Couronnas) et vers le sud (banc de la Béchade). Ils témoignent de la forte érosion du site, particulièrement exposé, tout comme la petite île aux mouettes, en réalité un pan de falaise aujourd'hui désolidarisé du reste de la pointe, colonisé par de nombreux oiseaux de mer qui limite au Nord la conche au Chambéry, laquelle doit son nom à un trois-mâts échoué au milieu du banc de sable (banc de Saint-Georges ou banc de Siaux pour les anciens) s'est formé par accumulation de sables issus de la côte sauvage et de la pointe de Grave, par dérive littorale. Ce phénomène bien connu dans la région est à l'origine de la formation de la baie de Bonne Anse (à La Palmyre) et de l'émergence en 2009 d'une nouvelle île près du phare de Cordouan.
En marge de la côte, une zone arrière-littorale composée du centre-ville et de quelques quartiers périphériques, à vocation résidentielle et/ou touristique (au nord) et de massifs dunaires presque entièrement plantés de pins maritimes, de pins parasols, de chênes verts, de chênes pédonculés, de robiniers ou d'arbousiers (forêt de Suzac, du Compin, de Vallières — cette dernière, longtemps soumise à une intense pression foncière, étant désormais entièrement lotie et formant le prolongement saint-georgeais du quartier du Parc, à Royan) au sud.
Comme dans le reste de la presqu'île d'Arvert, mais aussi en Oléron ou dans les Landes médocaines toutes proches, ces forêts ont été mises en place au Meschers-sur-Gironde.
En arrière de la zone arrière-littorale, des dépressions humides forment une transition entre les massifs dunaires et le plateau saintongeais. Ce sont, au nord, les marais de Margite et au sud-est ceux de la Brandelle, de la Briqueterie et de Chenaumoine, drainés respectivement par le Riveau de Boube et le Rivau de Chenaumoine. Riches d'une remarquable végétation palustre, ils forment des espaces peu élevés constitués de prairies humides sillonnées de canaux et de fossés, de roselières, de jonchaies et, dans les marais de Margite et de Chenaumoine, de bosquets épars; certaines parcelles, bien drainées, sont dévolues aux cultures agricoles (maïs, tournesol).
Deux étangs artificiels ont été mis en place en bordure de ces espaces naturels et des zones urbanisées : l'étang de la Briqueterie, près de la rocade, est un lieu de pêche fréquenté; l'étang d'Enlias, au cœur du quartier résidentiel Plein Été, est au centre d'un petit espace de loisirs (sentier de promenade, aires de pique-nique...).
Enfin, aux confins orientaux de la commune, les contreforts du plateau saintongeais sont constitués d'une succession de collines aux douces ondulations formant une sorte de « massif » allant de Belmont (commune de Royan, 28 mètres d'altitude) à Biscaye (commune de Semussac, 22 mètres) en passant par Boube (30 mètres). C'est dans cette partie de la commune que se concentrent la quasi-totalité des terres agricoles. Le parcellaire y est relativement régulier, et est ponctué de quelques haies bocagères, discontinues et clairsemées. Comme pour les autres communes des environs, on y cultive en majorité les céréales (blé), les oléagineux (tournesol) et les primeurs (melon).
En termes d'occupation des sols, le territoire communal peut être divisé en territoires à vocation agricole (champagnes calcaires et marais asséchés, 43 %), en territoires artificialisés, en constante progression (zones urbaines, zones d'activités commerciales, 39 %), en forêts et milieux semi-naturels (forêts, zones littorales, marais, 17 %) et en surfaces en eau (1 %).
Hydrographie
« Une vague à Vallières... Le vol d'une mouette... Un coucher de soleil sur le vieux Cordouan ! »
— Goulebenéze, Bonjour Saintonge, 1942
Le réseau hydrographique est entièrement tourné vers l'estuaire de la Gironde, plus vaste estuaire sauvage d'Europe et écosystème d'une grande richesse et variété. C'est à Saint-Georges-de-Didonne, plus précisément à hauteur d'une ligne imaginaire reliant la pointe de Suzac à la pointe de Grave, qu'on passe du domaine fluvial au domaine maritime. La distance entre ces deux caps est de 4 Mortagne-sur-Gironde.
Deux modestes cours d'eau, nés dans les marais de Boube (Riveau de Boube) et de Chenaumoine (Rivau de Chenaumoine) viennent mêler leurs eaux douces à celles, salées, de l'estuaire : le premier, au niveau de la plage de la Grande Conche, le second, au niveau de la conche de Saint-Georges.
La qualité de l'eau au niveau de la conche de Saint-Georges vaut à la commune de se voir décerner chaque année le Pavillon Bleu d'Europe depuis 2011, à l'instar de la plupart des plages du Pays Royannais.
Environnement
Espaces naturels
Une partie non négligeable du territoire communal est intégrée à une zone protégée, en raison de la richesse de son écosystème. Pas moins de 15 % de la superficie communale est répertoriée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe I (petits espaces homogènes); cette zone comprend la forêt de Suzac et la pointe de Suzac, ce dernier site, géré par le Conservatoire du littoral, étant par ailleurs classé en espace naturel protégé, du fait, notamment, de sa végétation méditerranéenne de type « garrigue ».
29 % de la surface communale est répertoriée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe II (grands espaces naturels riches); ceci concerne l'estuaire de la Gironde — site d'importance communautaire (SIC) dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000, les falaises de Vallières et de Suzac et une partie des marais de Margite (zone de protection spéciale). L'avifaune est ici particulièrement variée : faucon pèlerin, aigrette garzette, avocette élégante, sont quelques-uns des oiseaux répertoriés sur le site.
Les marais de la Briqueterie et de Chenaumoine, espaces préservés, conservent en outre une roselière s'étendant sur 5 hectares d'un seul tenant, où sont présentes des espèces protégées telles que la loutre, le vison d'Europe ou le busard des roseaux. Pour toutes ces raisons, l’essentiel du territoire de la commune appartient au périmètre défini au titre des « espaces naturels sensibles » depuis 1974.
La forêt de Suzac, espace boisé classé « site remarquable », est un des deux poumons verts de l'agglomération royannaise, avec la forêt de la Coubre (au nord de Saint-Palais-sur-Mer). Formant une coupure verdoyante entre la plus grande partie de la conurbation Saint-Palais-Vaux-Royan-Saint-Georges-de-Didonne et la commune voisine de Meschers-sur-Gironde, c'est une vaste pinède. Pins maritimes et parasols y voisinent avec le chêne-vert, dans une association typique des milieux méditerranéens; on y trouve des arbustes situés à la limite nord de leur aire de répartition, comme l'arbousier ou le filaire à feuille étroite, proche parent de l'olivier.
La forêt de Suzac se divise en trois secteurs : à proximité du centre-ville et en bordure de la conche de Saint-Georges, soumise à une forte pression foncière, elle est largement gagnée par l'urbanisation, et forme un vaste parc à dominante résidentielle. Plus au sud, près de la limite communale avec Meschers, elle est entamée par des infrastructures touristiques (campings, colonies de vacances, bungalows); le reste est encore relativement préservé. Afin de limiter le mitage du milieu forestier, le conservatoire du littoral s'est porté acquéreur d'une partie du site, qu'il s'emploie à mettre en valeur. Le site est riche de nombreuses espèces d'insectes, dont plusieurs types de cigales (cigale grise, cigale rouge, cigale de l'orne) et de papillons.
La pointe de Suzac, à proximité de la forêt du même nom, forme la limite méridionale de la commune. Propriété du conservatoire du littoral, elle forme un « balcon » sur l'estuaire de la Gironde, et voit se développer une végétation de type méditerranéen, où se mêle ail rose, iris maritime, œillet des dunes et même cytinelle, plante caractéristique des maquis provençaux et corses. Un sentier de promenade escarpé, dit sentier des Douaniers ou chemin de l'Anglais longe la falaise, sous les pins et les arbousiers, jusqu'à la plage de Suzac, à Meschers.
Enfin, la commune s'inscrit depuis 2015 dans le périmètre du parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis.
Espaces verts
Les espaces verts de la commune sont, pour la plupart, sous la responsabilité des services de la municipalité (service environnement et service développement durable).
Le parc d'Enlias se situe dans le quartier Plein Été, en marge du centre-ville. Aménagé autour d'un plan d'eau artificiel alimenté par le Rivau de Chenaumoine, il abrite un sentier de promenade, des jeux pour les enfants et une aire de pique-nique.
Le parc de l'estuaire, aménagé sur la falaise de Suzac, est un pôle-nature mis en place par le conseil général du département afin, d'une part, de mettre en valeur un site considéré comme exceptionnel (forêt et pointe de Suzac, riches d'une végétation méditerranéenne), et d'autre part, de présenter une scénographie de l'estuaire de la Gironde, plus grand estuaire sauvage d'Europe. Il se compose de chemins de promenade, accessibles gratuitement, d'un musée et d'une tour d'observation de 27 mètres de haut, elle-même construite sur une dune de 30 mètres (accès payant), permettant de mieux appréhender le site. Du haut de la tour, la vue porte sur la côte de Beauté, avec Royan en arrière-plan, les côtes du Médoc et, au large, le phare de Cordouan. Un sentier poursuit jusqu'au bout de la pointe de Suzac, site protégé en raison d'une végétation de type « garrigue » qui s'épanouit sur les hautes falaises surplombant les flots de l'estuaire, au milieu des blockhaus du fort de Suzac, héritage de la Seconde Guerre mondiale et plus précisément de l'Organisation Todt. Le sentier, très étroit, se poursuit à travers la forêt, sous des pins aux formes tourmentées et des arbousiers, jusqu'à la conche de Suzac, à Meschers-sur-Gironde.
Un sentier de promenade a été aménagé à l'embouchure du Riveau de Boube, dans le quartier du Parc de Vallières.
Gestion de l'eau
Saint-Georges-de-Didonne dépend de l'agence de l'eau Adour-Garonne, établissement public chargé de la protection de l'eau et des milieux aquatiques dans le Grand Sud-Ouest.
La gestion de l'eau potable est confiée à une régie municipale. L'eau de la commune est captée à Chauvignac (commune de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet), à la Bourgeoisie (commune de Saujon), à Saint-Pierre et au Marché de gros (commune de Royan), via notamment le réservoir d'eau de Belmont, où elle est traitée au chlore.
La commune dispose de deux châteaux d'eau : celui de Vallières, au nord, et celui de Suzac, au sud. En basse et moyenne saison, la régie municipale de l'eau de Saint-Georges-de-Didonne fournit entre 2 000 .
Les eaux usagées sont collectées et traitées à la station d'épuration de Saint-Georges-de-Didonne, près de la rocade, route de Meschers. Comme celle de Saint-Palais-sur-Mer, elle a une capacité de 64 000 équivalent habitants. Elle reçoit également les eaux usées des communes voisines de Semussac et de Meschers-sur-Gironde.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune.
Développement durable
La ville s’inscrit depuis 2010 dans une démarche écologique et de développement durable visant à limiter au strict minimum l’utilisation de produits phytosanitaires (désherbants, pesticides, herbicides, fongicides). Avec six autres communes du Pays Royannais (Saujon, Arvert, Étaules, Saint-Augustin, Talmont-sur-Gironde et Épargnes), elle a adhéré à la charte « Terre Saine » mise en place par l’ex-région Poitou-Charentes visant à protéger la santé humaine, les ressources naturelles, la biodiversité et la faune et la flore.
Risques naturels
La forêt de Suzac, composée essentiellement de résineux, est de ce fait particulièrement sensible aux risques d'incendie. Elle appartient à un des quatre « massifs à risque » du département (presqu'île d'Arvert, île de Ré, île d'Oléron, Double saintongeaise). Le risque est considéré comme « très fort » (risque maximum) par l'atlas des risques des feux de forêt en Charente-Maritime, ce d'autant plus que la région est soumise à de fréquentes périodes de sécheresse, et à un régime de brises marines qui vient encore attiser les incendies. Le danger est encore accru par la présence de nombreux campings, colonies de vacances et parcs de mobil-homes aux abords de la forêt.
Nombre de départs de feux étant causés par négligence (dans 74 % des cas connus), il convient de respecter des mesures de sécurité élémentaires : ne pas jeter de mégots de cigarettes dans les sous-bois, ne pas faire de feu en forêt, etc. Une tour de guet, aménagée sur la commune de Meschers-sur-Gironde, dépend du SDIS 17 (Service départemental d'incendie et de secours de Charente-Maritime).
Le territoire communal présente, comme nombre d'autres communes du département (157 communes ont été concernées entre 1989 et 2002), un risque de mouvements de terrain liés aux fréquentes périodes de sécheresse, qui peuvent provoquer un phénomène de retrait-gonflement des formations argileuses affleurantes. Certaines parties du territoire sont soumises à un risque d'érosion marine.
Un risque sismique léger concerne la commune qui est située non loin de la faille d'Oléron. Le le séisme d'Oléron d'une magnitude de 5,7 a produit quelques dégâts dans la région et a pu être ressenti jusqu'en région parisienne.
Comme toutes les communes littorales, Saint-Georges-de-Didonne peut être concernée de façon ponctuelle par des tempêtes synoptiques hivernales, parfois violentes (tempête de 1859, tempête de 1924, tempête Martin en 1999, tempête Xynthia en 2010, tempête Leiv en 2017).
Voies de communication et transports
Voies routières
Du fait de sa situation au cœur d'une conurbation attractive, particulièrement fréquentée en période estivale, la commune de Saint-Georges-de-Didonne bénéficie d'infrastructures routières adaptées à un fort trafic, ce qui n'exclut pas des ralentissements au plus fort de la saison touristique (avec un pic en juillet et en août). Ces inconvénients devraient être atténués dans l'avenir, le schéma routier départemental (2010-2030) prévoyant notamment de répartir la circulation à partir de Saujon, qui deviendrait une des « portes d'entrées » du Pays Royannais, avec création d'un tronçon à 2X2 voies entre Saujon et Royan venant se raccorder à la rocade via deux nouveaux échangeurs routiers, et d'un boulevard urbain entre Médis et Royan.
Les principaux axes routiers permettant de rejoindre Saint-Georges-de-Didonne sont la N 150 et la D 730. Importante voie d'accès, mise à 2X2 voies entre Saintes et Saujon, la première ne traverse pas directement la commune (elle vient se raccorder à la rocade), mais draine un grand nombre de véhicules en provenance de l'autoroute A10 (Paris, Tours, Poitiers, Bordeaux...). La seconde appartient au réseau des routes départementales de première catégorie (fréquentation importante : plus de 3 000 véhicules par jour). Classé voie à grande circulation, cet axe majeur dit « route de Bordeaux », irrigue toute la partie méridionale du département, jusqu'à Montpon-Ménestérol, en Dordogne. C'est également la principale voie de communication (hors autoroute) pour rejoindre Mirambeau, Blaye et Bordeaux.
La rocade de Royan (D 25) ceinture le cœur de l'agglomération (Saint-Palais-sur-Mer, Vaux-sur-Mer, Royan et Saint-Georges-de-Didonne). C'est une route départementale de première catégorie, classée voie urbaine rapide et fréquentée par 19 200 véhicules par jour.
La rocade Est, qui dessert Saint-Georges-de-Didonne, a été aménagée au début des années 2000, et finalement mise en service au mois de . Elle compte deux carrefours giratoires, « Les parasols » et « Les pommes de pin » — ainsi nommés à cause de sculptures réalisées par l'artiste Jean-Luc Plé () — permettant de rejoindre le quartier Plein été, une zone d'activité et le centre-ville pour le premier, et le quartier de Suzac, la plage, le parc de l'estuaire et Meschers-sur-Gironde pour le second.
C'est également le point de départ de la D 145, ou « route verte », une voie touristique permettant de rejoindre Blaye et Bordeaux en suivant au plus près l'estuaire de la Gironde, via des sites touristiques majeurs du département (bastide de Talmont-sur-Gironde, site du Fâ, etc.).
Un échangeur routier a été aménagé au niveau du quartier des Brandes, avec une bretelle donnant accès au quartier de Didonne et au centre-ville, et une autre au Parc d'activité « Les portes de l'estuaire », à Semussac et à Cozes.
Considérablement moins fréquentée, la D 140, ou route de Médis permet de rejoindre le nord du territoire communal, c'est-à-dire le hameau de Boube, et, au-delà, Médis.
Stationnement
La commune accueille de nombreuses aires de stationnement, essentiellement en centre-ville et en bord de mer. La majorité des axes du centre (rue de la République, rue Carnot, rue du Maréchal Foch, rue du Marché) sont situés en zone réglementée ou « zone bleue »; la durée de stationnement est limitée à 1 heure 30 et conditionnée à la mise en évidence d’un disque de stationnement, acheté dans les bureaux de tabac. Le parking de la rue d’Alger, adossé à l’église, est gratuit, de même que ceux de la rue du Stade, de la rue du professeur Langevin, non loin des écoles, et de l’avenue Mocqueris, en face du temple. Les principales places de stationnement (environ 400) sont concentrées le long du front de mer, depuis le rond-point des oliviers, et le boulevard de la Côte de Beauté jusqu’aux Roches Blanches. Gratuites hors saison, elles deviennent payantes en période estivale (du tranche finalement pour une tarification à l'heure (1 € de l'heure entre 9 heures et 12 heures et 14 heures et 19 heures) et la gratuité pour les habitants de Saint-Georges-de-Didonne, les résidents secondaires et les professionnels travaillant dans la zone payante, sous réserve d'apposer un macaron disponible en mairie contre pièces justificatives.
Quatre aires de camping-cars ont été aménagées par la municipalité : « aire Maudet » au niveau du stade (19 places), « aire Côte de Beauté » au niveau du boulevard de la Côte de Beauté (20 places), « aire Miramar » au niveau du port (12 places) et « aire Gillet » près de la rue du professeur Langevin (12 places).
Dans le cadre d’une politique générale visant à faciliter les transports écologiques et économiques dans le département, des aires de covoiturages sont progressivement aménagées dans les principales villes et agglomérations. Le but, affiché par le Grenelle de l'Environnement dès l'origine, est de limiter les émissions de gaz à effet de serre liés aux voitures individuelles et de venir compléter l'offre de transports urbains de l'agglomération royannaise (Cara'Bus). L'aire de Royan, ouverte en 2014 près de l’échangeur de Belmont, doit être rejointe dans un futur proche par une nouvelle aire de covoiturage à Saint-Georges-de-Didonne, au niveau de la zone d’activités des Portes de l’Estuaire (route de Bordeaux, en direction de Semussac). Elle devrait dans un premier temps accueillir 15 véhicules.
Pistes cyclables
La communauté d'agglomération Royan-Atlantique dispose d'un réseau de pistes cyclables étendu, qui permet de relier les principaux pôles de la côte de Beauté : centres-villes, plages et centres commerciaux.
À Saint-Georges-de-Didonne, une piste cyclable a été mise en place en bordure de la conche de Saint-Georges, ainsi que dans la forêt de Suzac. Elle forme un des tronçons d'un itinéraire cyclable balisé en cours d'achèvement baptisé « Le canal des Deux mers à vélo » ou véloroute V80. Longue de près de 700 kilomètres, cette voie verte relie les rives de l'Atlantique à celles de la Méditerranée et plus particulièrement Royan à Sète via Bordeaux, Agen, Toulouse, Carcassonne et Béziers.
Royan est également une étape de la « Vélodyssée » ou « EuroVelo 1 », itinéraire européen de 8 186 kilomètres reliant le Cap Nord en Norvège à Sagres au Portugal. Le tronçon royannais a été mis en service au printemps 2012.
Voies ferroviaires
Par le train, la gare de Royan relie l'agglomération aux autres villes de France, dont Paris et Bordeaux, via les gares de Saintes pour les TER Nouvelle-Aquitaine et d'Angoulême pour les liaisons par TGV.
Transports en commun
Le premier réseau moderne de transports en commun est mis en place au début du calèches et des fiacres permettaient de relier les différentes stations balnéaires de ce qui ne s'appelle pas encore la côte de Beauté.
Un réseau de tramway « Decauville » dessert dans un premier temps le Parc de Vallières, et atteint le centre-ville de Saint-Georges-de-Didonne en 1891. Une deuxième ligne partant du Paradou est ouverte le long de la plage en 1905 (terminus de Saint-Georges-Port). Après la destruction de Royan pendant la Seconde Guerre mondiale, le tramway de Royan n'est pas remis en état, et est remplacé par un réseau de bus.
Désormais, la ville est desservie par le réseau de transports urbains Cara'Bus qui la relie aux autres communes de l'agglomération royannaise. Inauguré le sous le nom « Très Royannais », il était à l'origine composé de minibus de type hybride (électrique et diesel). Exploité depuis septembre 2008 par la société Veolia Transport, il est rebaptisé « Cara'Bus » depuis lors.
La modernisation du réseau de transports urbains de l'agglomération le a conduit à l'achat de navettes de type Heuliez GX 127 ainsi qu'à l'accroissement du nombre de lignes régulières, passant de trois à dix, auxquelles s'ajoutent trois lignes supplémentaires en période estivale
La ville voisine de Royan est reliée toute l'année à la plupart des petites, moyennes et grandes agglomérations du département par le réseau d'autocars départementaux Les Mouettes, qui totalise 20 lignes régulières et 250 lignes secondaires.
Transports aériens
L'aéroport le plus proche est celui de Rochefort-Saint-Agnant, à environ 35 kilomètres au nord. L'aéroport de La Rochelle-Île de Ré, à 65 kilomètres au nord, permet de relier quelques grandes villes françaises, comme Paris ou Lyon, ainsi que les Îles Britanniques ou l'Europe du Nord. À 90 kilomètres au sud-est de la commune, l'aéroport de Bordeaux - Mérignac est un aéroport international permettant des liaisons vers de nombreux pays.
L'aérodrome de Royan-Médis, à moins de 4 kilomètres, est réservé à l'aviation légère.
La commune du Verdon-sur-Mer est sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde, qui est délimité par la pointe de Suzac.
Climat
Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.
Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le : −13,6 canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.
Dans la nuit du 23 au , la région est frappée par la tempête Klaus. Malgré des rafales de vent dépassant les 120 Médoc tout proche.
Les côtes charentaises et vendéennes sont de nouveau durement éprouvées par la tempête Xynthia qui traverse la région dans la nuit du au
Données générales
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 2,8 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2 250 |
Précipitations (mm) | 82,5 | 66,1 | 57 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) |
Neige (j/an) |
Orage (j/an) |
Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Saint-Georges-de-Didonne | 2250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
- ↑ Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- « », sur Mairie de Saint-Georges-de-Didonne (consulté le ).
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- Carte IGN sous Géoportail
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- ↑ Le parc de l'estuaire
- ↑ Pôles natures du pays royannais
- PLU Saint-Georges-de-Didonne, révision
- ↑ Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
- ↑ Terre saine, ma commune sans pesticides, présentation de la charte
- Plan départemental de protection des forêts contre les incendies, préfecture de la Charente-Maritime
- La Charente-Maritime : schéma routier départemental, 2010-2030
- ↑ Saint-Georges-de-Didonne : stationnement et usage des voies
- ↑ Front de mer payant l’été : Saint-Georges-de-Didonne se lance, Sud Ouest, 5 novembre 2015
- ↑ L'écho de Saint-Georges-de-Didonne n°9, été 2016, p.11
- ↑ 50 places de parking pour les camping-cars, Sud Ouest, 1er juillet 2013
- ↑ Quatre nouvelles aires de covoiturage en Pays Royannais d’ici fin 2015, Royan Actu, 20 septembre 2014
- ↑ L'Agglomération de Royan fête le vélo ce week-end, article paru dans Sud-Ouest, 4 juin 2015
- ↑ « », sur Trans'bus, (consulté le ).
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- ↑ Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
- ↑ Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
- ↑ Journal Sud Ouest, édition locale de Royan datée du
- ↑ La tempête du 28 février 2010
- ↑ « », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- ↑ Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
Toponymie
L'origine du nom de la commune est dérivée de saint Georges, et du nom des seigneurs de Didonne, qui dominèrent longtemps la région. Ceux-ci avaient établi leur château à l'est de la commune, avant de s'établir dans le village voisin de Semussac. Il est possible que le nom de Didonne dérive de la langue celtique, Dit signifiant jour et Don, élévation. Pendant la période révolutionnaire, Saint-Georges-de-Didonne est rebaptisée Cana.
Le hameau de Boube est dérivé de l'occitan bolbena (terre argileuse, boueuse), devenu boulbène en français. Ce toponyme, ou des variantes de ce toponyme (Boubée, Boubées), se rencontrent dans d'autres régions du midi de la France, principalement dans le Gers ou encore en Tarn-et-Garonne.
Comme dans la plupart des autres communes du pays, le nom des rues, avenues et places de Saint-Georges-de-Didonne a évolué au fil du temps. La rue du général de Gaulle portait auparavant le nom du général Percin, qui lui fut attribué au sortir de la Première Guerre mondiale ; elle s'appelait avant cette période tout simplement route de Royan. La rue de la République était la rue de Didonne, et portait à l'origine le nom de Grand'Rue. La rue Carnot était la rue du couvent (un monastère, puis une école religieuse s'y trouvant jusqu'au milieu du maréchal Leclerc était la rue de la Liberté. L'avenue du lieutenant-colonel Tourtet était la route de Bordeaux, et la rue du marché était la rue de la Marine, car elle abritait le siège du syndic des pilotes lamaneurs de Saint-Georges. La place de Verdun portait avant la Première Guerre mondiale le nom de place de l'église, ou place du Champ-de-Foire. Enfin, durant l'Occupation, la place du marché était la place du maréchal Pétain.
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne)
- ↑ Gérard Blier, La Guerre en Poitou-Charentes, Le Croît vif, 2011
- ↑ Boube, Saint-Georges-de-Didonne hier
- ↑ Saint-Georges-de-Didonne : modification des noms de rues
Histoire
Les premières traces d’occupation humaine sont très anciennes, comme en témoignent les vestiges d’un camp fortifié daté du Peu-Richardien (Néolithique tardif, il y a environ 5000 ans) de Boube, au nord de la commune. Caractéristique de cette civilisation, il occupait un site stratégique en surplomb des marais de Belmont (formant alors un vaste golfe marin) et comprenait une série de fossés, des portes fortifiées « en pinces de crabe » et une enceinte, à l’image des camps voisins de Semussac, de Cozes ou de Barzan. Des traces de villæ gallo-romaines ont été relevées au pointe de Suzac et à Vallières, lors d’un effondrement partiel de la falaise en 1840. Les vestiges collectés indiquent une occupation au moins jusqu’au IIIe siècle de notre ère.
Au cours du Moyen Âge, l’habitat se développe autour de deux pôles urbains distincts, regroupés au sein d’une même paroisse. En bord de mer, le bourg de Saint-Georges s’organise autour de son prieuré clunisien, dépendance de Saint-Eutrope de Saintes, mentionné dès 1075 (« Monasterium sancti Georgii juxta Castrum Didonium ») dans une bulle du pape Grégoire VII, et de sa petite église romane, qui sert de halte aux pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Aux alentours, les habitants cultivent la vigne, notamment à la pointe de Vallières, et le blé, qui alimente quelques moulins à vent perchés sur les coteaux les mieux exposés, servant sans doute, ici comme ailleurs, d’amers pour la navigation. Un peu en marge du littoral, sur une hauteur surplombant un petit bras de mer (actuels marais de Chenaumoine et de la Briqueterie) servant de havre naturel, le bourg de Didonne s’articule autour d’un puissant château-fort, dont seul le toponyme actuel « le Châta » en conserve la trace. Son existence est attestée dès 1047 dans un acte de l’abbaye de La Trinité de Vendôme, ainsi que le nom de son propriétaire, Pierre de Didonne : « Ego Petrus, Dei clementia Didonensis castri dominus » (Moi Pierre, par la grâce de Dieu seigneur du château de Didonne). Il est le fief des seigneurs de la Maison de Didonne, dont l’influence demeure longtemps très grande en Saintonge maritime : portant le titre de « princeps » (prince de Didonne), ils contrôlent non seulement une bonne partie de la presqu'île d'Arvert entre La Coubre et Meschers, dont Royan, Arvert et Semussac, mais possèdent également des alleux dans la presqu'île de Marennes et sur l'île d'Oléron. Ils ont autorité sur plusieurs châtellenies saintongeaises, jusqu'à Tonnay-Charente et même aux portes du Bordelais avec la seigneurie de Montendre. Leur prospérité est due en partie à la collecte de taxes, pratique avérée dès le haut Moyen Âge et codifiée au ancien occitan), prélevées sur les navires voulant remonter l’estuaire jusqu’aux ports de Bordeaux ou de Libourne.
Le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt et l’accession au trône d’Angleterre de ce dernier fait passer Saint-Georges-de-Didonne dans l’Empire Plantagenêt, vaste domaine sous influence anglaise allant de l’Écosse aux marches des Pyrénées. L’Aquitaine y gagne une certaine autonomie et une grande prospérité, due en partie aux échanges commerciaux avec les Îles Britanniques. Les princes de Didonne rendent désormais l'hommage féodal aux ducs d'Aquitaine. Didonne et Montendre passent aux princes de Tonnay-Charente, par le mariage de l'héritière Aumode de Didonne — ou Almodis, Alénodis — avec Geoffroy III de Tonnay (fl. après 1200) : leur fils Geoffroy IV, prince de Tonnay, Didonne et Montendre, héritier de Broue vers 1260, marié à une fille de Savary de Mauléon et Belle-Assez de Pareds, † vers 1269, a ses possessions partagées à sa mort entre ses sept filles et gendres. Tonnay — au nord de la Charente avec St-Hippolyte en partie, en tête de pont au sud — est hérité par la postérité de l'aînée, Jeanne, femme du vicomte Aimeri IX de Rochechouart ; la troisième fille, Marguerite, mariée à Chales de Rochefort, reçoit des fiefs au sud de la Charente, avec Broue, la Bergerie et St-Hippolyte en partie ; Montendre va à la quatrième fille, Aumode de Tonnay, épouse du vicomte Guy de Comborn ; Royan échoit à la cinquième fille, de nom inconnu, femme de Robert de Matha ; la sixième fille, aussi de nom inconnu, épouse de Guillaume V Chenin sire de Morthemer et Lussac, est dame de la Barde ; la septième fille, encore de nom inconnu, mariée à Humbert Guy, a les Fontaines de Beurlay entre Echillay et Geay ; et Didonne, avec Meschers, Médis et Semussac, passe au mari de la deuxième fille, Aline de Tonnay : Barthélemy de La Haye. Ce dernier cède Didonne à Bartholomé de La Brosse vers 1276. En 1313, Pierre de la Brosse échange Didonne avec le soudan de La Trau, Arnaud-Bernard II de Préchac/Preissac, neveu du pape Clément V par sa mère Vitale/Gaillarde de Goth : ses héritiers, trois générations après, seront les Montferrand ; entre-temps, en 1365, les Préchac de La Trau ont reçu Montendre du Prince noir.
Lorsque la guerre de Cent Ans éclate en 1337, Saint-Georges reste essentiellement fidèle au roi-duc d’Aquitaine, mais son château est pris une première fois par les armées du roi de France en 1350 (Philippe VI puis son fils Jean le Bon ; Didonne est alors donné à Foulques de Matha, dont les descendants — notamment, par mariage, les Montbron : cf. le maréchal Jacques de Montbron, † 1422, fils de Yolande de Matha — l'ont jusqu'en 1446 : alors les Montbron le restituent aux Montferrand), et une seconde fois, sous Charles VII (arrière-petit-fils de Jean le Bon), qui l’attribue dès 1447 à l’amiral Prégent VII de Coëtivy, qui reçoit aussi Taillebourg ; puis, faute de descendance de ce dernier († en 1450), à Jean II et Guy La Personne (des fidèles des rois Valois) en 1453-vers 1457 ; enfin en 1461, au frère cadet de l'amiral, le chambellan et sénéchal de Guyenne Olivier de Coëtivy († 1480 ; aussi baron de Royan, Saujon et Taillebourg), gendre de Charles VII par sa femme Marie de Valois. Enfin Didonne passe aux La Trémoïlle par le mariage de Louise de Coëtivy (fille de Charles de Coëtivy et Jeanne d'Orléans-Angoulême ; petite-fille d'Olivier de Coëtivy) avec Charles de La Trémoïlle : parents de François de La Trémoïlle (les La Trémoille gardent Didonne jusqu'au maréchal Jean-Charles de Saint-Nectaire-Brinon (1685-1771), qui acquiert vers 1730-1764 une foule de fiefs saintongeais : Didonne, Arvert, Saujon, Pisany, le Chay... dont héritèrent son fils Henri-Charles (1714-85) et sa petite-fille Marie-Charlotte (1750-guillotinée le /8 thermidor an II), épouse du maréchal Louis de Brienne-Conflans marquis d'Armentières).
La Réforme s’implante à Saint-Georges-de-Didonne comme dans toute la Saintonge maritime dans le courant du Royan ou de Ribérou). Les vexations et persécutions dont sont victimes les Protestants causent un climat délétère. La tension entre communautés catholiques et protestantes culmine au moment des Guerres de Religion. L’église est en partie détruite et les terres du prieuré sont saisies au profit de chefs protestants. Un accord est finalement conclu avec le prieur, qui accepte d’aliéner une partie de son temporel. Deux seigneuries émergent à la suite de cette « redistribution des cartes » : Boube (1571) et Lussinet (1595), la seconde au profit d’un gentilhomme médocain, Corberan Dahons. L’édit de Nantes consacre le retour à la paix, de nouveau troublée en 1622 devant la menace de l’instauration d’une république protestante en Saintonge et la réaction du roi Louis XIII, qui vient mettre le siège devant Royan et dont les troupes (régiment de Burie) cantonnent à Saint-Georges.
Le pilotes lamaneurs, dont les principales missions sont de guider les navires empruntant l’estuaire « hors des brisants, des sables et des rochers » et de venir en aide aux bâtiments en difficulté. D’abord établis principalement à Saint-Palais, ils doivent se replier sur Saint-Georges à la suite de l’ensablement et de l’abandon du port à cause des mouvements de dune sur la Grande-Côte. C’est aussi, depuis la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685, une époque de répression contre les protestants, qui émigrent en masse vers les pays dits « du refuge » (Hollande, Angleterre, Amérique anglaise, Prusse) ou pratiquent leur culte en secret, dans des granges ou dans les bois et marais, sous la houlette de pasteurs au fort charisme comme Louis Gibert et Jean Jarousseau : on parle dès lors de l’Église du désert. Ils retrouvent leurs droits peu avant la Révolution, qui consacre la transformation de la paroisse en commune, brièvement rebaptisée « Cana ».
La grande mode des bains de mer, importée d’Angleterre, change radicalement le visage de la région dans le courant du Eugène Pelletan, enfant du pays, contribue largement à faire connaître le village à des investisseurs, qui ne tardent pas à y faire bâtir des villas cossues. Sous l’action d’édiles ambitieux, le bourg se dote d’équipements modernes. Le cimetière entourant l’église est déplacé en 1839 au profit du nouveau cimetière des Bois. L’espace ainsi retrouvé est aménagé en champ de foire. Le front de mer commence à être aménagé vers 1875 (promenade du Trier). De nombreuses maisons sont alignées et les principales rues sont baptisées en 1892. Les dunes entre Royan et Saint-Georges sont progressivement loties et plantées de pins maritimes (bois de Vallières), ce qui permet de les fixer : ainsi naît le quartier du Parc. Le procédé est repris entre Saint-Georges et Suzac, donnant naissance à la forêt de Suzac. Des arènes sont édifiées en 1902, où sont données des corridas et des courses landaises. Le téléphone est installé en 1889, le tramway royannais arrive en 1891, et l’éclairage public à l’électricité est mis en place en 1912.
La Première Guerre mondiale a des répercussions directes sur la commune. Vingt soldats saint-georgeais tombent « au champ d’honneur » au cours des différentes offensives dans le nord et l’est de la France ; beaucoup d’autres reviennent affligés de blessures ou de mutilations. Plusieurs bâtiments sont réquisitionnés afin de servir d’hôpitaux ou de maisons de convalescence pour les « Poilus ».
Le développement de la commune se poursuit après-guerre avec l’arrivée de l’eau courante, de l’électricité et du gaz. Des hôtels luxueux sont bâtis (Grand Hôtel de l’Océan en centre-ville, hôtel Océanic à Vallières…). Le café des Bains, véritable institution, est construit en 1936 sur le front de mer – le bâtiment actuel a été reconstruit dans les années 1950 – au moment où les premiers congés payés bouleversent les habitudes : désormais, toutes les catégories de la population peuvent goûter aux plaisirs des vacances à la mer.
La Seconde Guerre mondiale met brutalement un frein aux plaisirs balnéaires. Le , à l’issue de la désastreuse campagne de France, deux détachements de la « Heer » (armée de terre) de la Wehrmacht prennent possession de la ville. La kommandantur est installée dans la villa Le Rafale, sur le boulevard Garnier (aujourd’hui, boulevard De Lattre de Tassigny). Les premiers travaux du célèbre « mur de l’Atlantique » voulu par Hitler afin d’éviter un débarquement allié débutent au mois de décembre 1941 sous la supervision de l’oberstleutnant Humbert et de l’oberst Schultz, et le concours de l’oberbauleitung Paula de l’organisation Todt. Le fort de Suzac, entièrement modernisé, devient un des verrous de l’estuaire de la Gironde. En 1944, alors que les alliés ont débarqué en Normandie et que les FFI libèrent progressivement les principales villes du Sud-Ouest pendant l’été, les Allemands reçoivent l’ordre de Hitler de s’enfermer dans des poches de résistance. Saint-Georges-de-Didonne est intégrée dans l’une d’entre elles, la poche de Royan. La grande offensive prévue pour la fin de l’année (opération « Indépendance ») est repoussée, du fait de la contre-offensive allemande dans les Ardennes. Des raids aériens sont menés le 13 et le , atteignant le fort de Suzac et un dépôt de munition. Pour autant, rien ne prépare les habitants à la catastrophe qui touche la ville voisine de Royan, anéantie dans un déluge de feu par plus de 2 000 tonnes de bombes au petit matin du . La reconquête de la poche de Royan est repoussée au printemps. Entre-temps, des bombardements sporadiques atteignent Saint-Georges, entre la rue de la République, la rue du Coca et la rue du Docteur Larroque, et près de 300 maisons sont détruites et 700 endommagées. Le au matin débute l’opération « Vénérable » qui marque le début de la libération de la poche de Royan. Le centre de Saint-Georges est pris quelques heures plus tard par une unité du 5 (BMA5) placée sous le commandement du lieutenant-colonel Henri Tourtet. Plus au nord, le hameau de Boube, puis le quartier de Didonne sont pris par la cinquième compagnie du bataillon de marche de l’Afrique équatoriale française (bataillon de marche « Oubangui-Chari » ou BM2), placé sous le commandement du lieutenant François Valli. Le lieutenant Jean Mufraggi, après avoir pris la position d’Enlias (actuel quartier Plein été) sous un déluge de feu allemand, conduit la compagnie dans les faubourgs sud de Royan (quartier de Maisonfort). Enfin, le régiment d’infanterie, héritier des Francs-archers d’Angoumois, rattaché au groupement sud placé sous le commandement du colonel Adeline, remonte depuis Meschers et prend position au Compin et à la pointe de Suzac. Le , le contre-amiral Hans Michahelles, commandant de la forteresse de Royan (Festungskommandant) signe la reddition des forces allemandes. Si la ville n’a pas connu le sort funeste de Royan, qui n’est plus qu’un tas de ruines fumantes, beaucoup de bâtiments ont été détruits ou endommagés. Comme Vaux-sur-Mer et Royan, elle est déclarée « ville sinistrée » le et reçoit en 1948 pour ses faits d’armes et son courage dans l’adversité la croix de guerre avec étoile de bronze et citation à l'ordre du régiment dont voici le texte :
« Petite ville de 2 000 habitants, englobée depuis le début de l'Occupation dans la Poche de Royan, Saint-Georges-de-Didonne a vu trois cents de ses habitations entièrement détruites, sept cents autres gravement endommagées par les bombardements quotidiens, de jour comme de nuit. Sa population restée calme et digne, tant sous la domination de l'ennemi que sous les bombardements, a été en presque totalité évacuée sur l'ordre des Allemands et entièrement pillée. Vingt de ses enfants sont morts pour la France. Signé : Max Lejeune, Secrétaire d'État aux Forces armées. »
À partir des années 1950, la ville cherche à se reconstruire et à renouer avec la prospérité et les plaisirs balnéaires. Le front de mer est réaménagé de 1955 à 1965. De nouveaux quartiers sortent de terre au fur et à mesure que la population s’accroît : quartier du Pigeonnier, Plein-été, Margite. La pointe de Vallières voit se construire quelques grands immeubles, orientés vers la baie de Royan et la plage de la Grande Conche (résidence Océanic) ; de même, l’ancienne villa Mocqueris, en bordure de la conche de Saint-Georges, est dynamitée au profit d’un grand ensemble collectif de six étages (résidence Albatros). L’ancien yemple protestant de Saint-Georges-de-Didonne, partiellement détruit lors des combats, est reconstruit en marge du centre-ville en 1951. Le groupe scolaire Jean Zay est édifié entre 1954 et 1957 et le stade à partir de 1959.
Au début des années 1960, la ville compte deux casinos : le casino de la Pergola, ancien hôtel Paris-Atlantique et à l’emplacement duquel se trouve désormais la résidence Sylvania, et le casino municipal, en bord de mer, où se trouve également une discothèque réputée, le club 61 (du nom de l’année de sa construction) et une galerie marchande. Il reçoit quelques-unes des grandes vedettes de l’époque : Alain Barrière, Dick Rivers, Lucky Blondo ou encore la célèbre chanteuse américaine Nancy Holloway. En 1977, un nouvel hôtel de ville est construit. Le casino municipal est détruit au début des années 1980, et laisse la place en 1985 au relais de la Côte de Beauté, un complexe comprenant un cinéma, une salle de spectacle, les studios d’une radio locale (Fréquence Horizon, aujourd’hui Demoiselle FM), la bibliothèque municipale et une petite galerie marchande en front de mer comprenant des boutiques, un bar, un fast food et des glaciers, mais aussi, à l’arrière du bâtiment, un espace consacré aux jeux d’arcade. La municipalité lance dans la foulée le festival Humour et Eau salée, qui accueille chaque année des humoristes connus ou débutants ainsi que divers spectacles de rues un peu partout en ville. La cité poursuit son développement touristique, accueillant chaque année des vedettes telles que Calogero, M Pokora, Hubert-Félix Thiéfaine, Tryo, Cali, Jacques Higelin Thomas Dutronc ou Renan Luce.
La modernisation des infrastructures se poursuit avec la prolongation de la rocade de Royan jusqu’au boulevard Dulin en 2003, facilitant l’accès aux communes riveraines de Royan (de Saint-Georges à Saint-Palais-sur-Mer). La réhabilitation du front de mer, véritable vitrine de la ville, est entamée au début des années 2010, est achevée en 2014 (nouveau mobilier urbain, plantations et pose de gradins en bord de mer).
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la Presqu'île d'Arvert, p.4
- ↑ Bullarium sacri ordinis Cluniacensis, site de l'Université de Münster
- ↑ Saint-Georges-de-Didonne, article du Musée du patrimoine du Pays Royannais
- ↑ 1047 : la seigneurie de Didonne, article de Saint-Georges-de-Didonne hier
- ↑ « », sur Sud-Ouest.
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la Presqu'île d'Arvert, p.15
- ↑ Musée du patrimoine du Pays Royannais - Saint-Georges-de-Didonne
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la Presqu'île d'Arvert, p.21
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- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la Presqu'île d'Arvert, p.50
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la Presqu'île d'Arvert, p.51
- ↑ Prieuré de Saint-Georges, article de Saint-Georges-de-Didonne hier
- ↑ Guy Binot, Histoire de Royan et de la Presqu'île d'Arvert, p.93
- ↑ Le bataillon de marche n°2 dans la réduction de la Poche de Royan
- ↑ Huit morts pour la France en libérant Saint-Georges-de-Didonne, article de Saint-Georges-de-Didonne
- ↑ 1948 : la Croix de Guerre 39-40 avec étoile de bronze : 11/11/1948, Saint-Georges-de-Didonne hier
- ↑ Le Casino, article paru sur Saint-Georges-de-Didonne Hier
Culture
Équipements culturels
Le Relais de la Côte de Beauté est un espace municipal culturel et d'animations regroupant une salle de spectacle de 300 places, une salle de cinéma de 192 places et une salle classée Art et Essai, une salle d'exposition temporaire, un restaurant de 200 couverts, la médiathèque communale et deux salles de réunion.
Au mois de , deux « boîtes à livres » ont été installées dans la commune au niveau de la place de la Résistance et de la promenade Charles-Martel. Ce concept d'origine américaine porté localement par le Lions Club permet à chacun de prendre et de déposer gratuitement des livres. L'initiative s'est étendue à plusieurs autres communes de l'agglomération Royan Atlantique (Royan, Vaux-sur-Mer, Saint-Palais-sur-Mer notamment).
Saint-Georges dans les arts et la culture
Peinture
De nombreux peintres, parfois célèbres, ont représenté la côte de Beauté sur leurs toiles.
Le peintre Odilon Redon, qui vient en villégiature à Saint-Georges-de-Didonne à partir de 1898 (il loue la villa « Goa »), écrit en 1903 : « Saint-Georges est toujours paisible et familial. Quand on revient de Royan, on sent dans ses petites rues revenir le calme d’esprit, une tranquillité qui est vraiment son caractère dominant » Il y peint plusieurs toiles, représentant la jeune station balnéaire et ses paysages. Les plus connues sont « Rochers de Vallières », « Magnifique moulin de Saint-Georges-de-Didonne » ou encore « Rue de Saint-Georges-de-Didonne » (exposée au musée des beaux-arts de Bordeaux).
Léonce Chabry, peintre bordelais, un des pères de l’École de Tervueren, peint vers 1870 des « Falaises à marée basse », des « Rochers à Saint-Georges-de-Didonne » et une « Roche isolée à Vallières » à la pointe de Vallières.
Gustave Courbet peint en 1862 une « Roche isolée » (visible au Brooklyn Museum of Art) — il s'agit en réalité de ce qu'on appelle aujourd'hui l'île aux Mouettes, à Vallières — et une « Marine au bord de mer ».
Louis-Alexandre Cabié, peintre naturaliste, peint en 1902 un « Clair de lune au bord de mer », une huile sur toile baptisée « La corniche à Saint Georges de Didonne », un « Saint Georges de Didonne, près de Royan », une « Vue de Royan depuis Suzac », un « Bord de mer » et un « Sous les chênes verts ».
Fernand Pinal, peintre pointilliste et post-impressionniste (1881-1958) peint une huile sur toile baptisée « Pointe de Suzac ».
Rupert Bunny, célèbre peintre australien, réalise une toile baptisée « Pêcheurs de crevettes à Saint-Georges » (Shrimp fishers at Saint-George) en 1910, deux ans après son « Bel après-midi à Royan » (Beautiful afternoon in Royan). Elle est exposée à la National Gallery of Victoria de Melbourne.
Bien que non-figuratif, le peintre abstrait Jean-Michel Coulon (seconde école de Paris) a très régulièrement cherché l'inspiration à Saint-Georges-de-Didonne où il passait la période estivale.
Sculpture
Alain Nouraud a réalisé sa sculpture Balise Ouest Vallières pendant sa résidence artistique dans les jardins du phare.
Littérature
Eugène Pelletan évoque la jeune station balnéaire (et sa célèbre voisine, Royan) dans son livre « La naissance d'une ville », paru en 1876.
Jules Michelet séjourne lors d'une tempête d'équinoxe à Saint-Georges-de-Didonne. Il y écrit notamment « La Femme » en 1859. Une plaque, apposée sur sa maison, cite l'auteur : « C'est à Saint-Georges-de-Didonne, en 1859, que j'ai écrit La Femme... Le parfum sauvage du pays, sa douceur sévère, les senteurs d'amertume vivifiante dont ses bruyères sont charmées, la flore des landes, la flore des dunes ont fait beaucoup pour ce livre et s'y retrouveront toujours. » Plus tard, en 1861, il rédige « La mer » souvenir de cette tempête subie à Saint-Georges. Il décrit le lieu en ces termes : « À cette gaieté des eaux, joignez la belle et unique harmonie des deux rivages. Les riches vignes du Médoc regardent les moissons de la Saintonge (...) Des eaux de mer et des eaux douces s'élèvent des nuages irisés qui projettent, sur le miroir d'où ils viennent, d'étranges couleurs, verts clairs [sic], roses et violets. »
Jean-Patrick Manchette y situe une partie de l'intrigue de son roman Le Petit bleu de la côte Ouest (1976).
Cinéma
Le film Fièvres, de Jean Delannoy avec Tino Rossi dans le rôle-titre est tourné en partie à Saint-Georges-de-Didonne en 1941. Il sort en salle en 1942.
Langue saintongeaise
La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, ou parlanjhe, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.
Le saintongeais (saintonjhais, séntunjhe) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.
La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au siècle.
Gastronomie
La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.
Les préparations à base de viande de porc occupent une place prépondérante dans la cuisine régionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes à base de viandes rissolées et confites dans leur graisse, du gigourit, un civet mêlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, à base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays.
La cuisine saintongeaise intègre tout naturellement de nombreuses recettes à base de « cagouilles », le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné « à la charentaise », c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.
Parmi les autres spécialités locales, il convient de noter également les pibales (alevins d'anguille pêchés dans la Gironde, spécialité des villes de Mortagne et de Blaye), les huîtres de Marennes-Oléron, les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles) ou encore la sanglette, une galette préparée à base de sang de poulet et d'oignons cuits.
Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gâteau à la farine de maïs, qu'on retrouve dans une grande partie du Sud-Ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).
Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. La commune de Saint-Georges-de-Didonne est ainsi intégralement située dans la zone de production des « Bois ordinaires ».
Festivals et événements touristiques
- Le festival Humour et Eau salée, créé en 1986 par l'association du même nom dont Jean-Michel Renu, ancien maire de la ville, était le président, a lieu chaque année au mois d'août. Cette manifestation voit traditionnellement des humoristes célèbres se produire au bord de la plage. Le prix Iznogoud y est décerné à une personnalité médiatique symbole du plus beau « flop » de l'année.
- Le festival Musique et Gastronomie du Monde est une manifestation annuelle durant laquelle les participants sont invités à découvrir les spécialités culinaires de plusieurs pays du monde. Organisé au mois de juin dans l'enceinte du stade Colette Besson, et depuis 2015 sur les berges du lac d'Enlias, ce festival est également l'occasion de voir se produire sur scène des artistes issus des cinq continents.
- La fête du Port, lancée en 2014, se tient aux abords du port de Saint-Georges (jardins du phare de Vallières et promenade Charles-Martel) le dernier dimanche de juin. Elle met à l'honneur les différents sports nautiques pratiqués dans la commune (kayak, stand up paddle, flyboard, jet ski) et est l'occasion d'une grande régate de catamarans, de joutes nautiques, d'un repas en plein air et de concerts.
Personnalités liées à la commune
- Jean Charles de Sénecterre (° † ), seigneur, marquis de Brinon-sur-Sandres et de Pisani, baron de Didonne et de Saint-Germain-sur-Vienne dans la Marche, seigneur de Brillac et autres terres en Auvergne, comte de Saint-Victour, maréchal de France.
- Jean Jarousseau (° † ), pasteur pendant la période de l'« Église du Désert », il est à la tête de la communauté protestante de Saint-Georges-de-Didonne à partir de 1761. Il est le grand-père d'Eugène Pelletan.
- Odilon Redon, peintre symboliste et coloriste de la fin du XIXe siècle. Il succombe aux charmes du « petit village délicieux » de Saint-Georges au cours de l'année 1898. Il séjournera dans la villa Goa (Hôtel du Printemps) tous les étés durant 10 ans.
- Eugène Pelletan, qui y possédait la propriété de son grand-père, le pasteur du désert Jean Jarousseau.
- Georges Coulon, vice-président du Conseil d'État sous la troisième République, gendre d'Eugène Pelletan, a fait construire une villa à Saint-Georges.
- Jean-Michel Coulon, peintre abstrait, petit-fils de Georges Coulon, inhumé à Saint-Georges.
- Henri Collignon, conseiller d'État, secrétaire général de la Présidence de la République, conseiller municipal de Saint-Georges-de-Didonne à partir de 1912.
- Georges Bonnet, ministre de la IIIe République, venait souvent en vacances, dans la propriété de Jarousseau dont sa femme, Odette Pelletan, avait héritée.
- Fernand Mazade (1861-1939), poète et homme de lettres, mort à Saint-Georges.
- Ernest Albert-Favre, ministre sous la Troisième République, mort à Saint-Georges en 1952.
- Jo Charrier, (né à Saint-Georges le † ) artiste musicien qui a fait partie de l'orchestre de Jacques Hélian.
- Jacques Andrieux, ( † ), général de l'armée de l'air, Compagnon de la Libération, est mort à Saint-Georges et y est inhumé. Une rue de la commune a été baptisée en son honneur.
- Jean Farge, (
- Colette Besson, athlète, championne olympique, née à Saint-Georges-de-Didonne en 1946.
- Dominique Bussereau, maire de Saint-Georges-de-Didonne entre 1989 et 2002.
- Bérald Crambes, (né le à Saint-Georges-de-Didonne) est surtout connu pour être le bassiste du groupe BB Brunes.
- Jean-Paul Gonzalez, virologue (né en 1947) qui a grandi dans la commune.
- Henri Tourtet (1899-1945), Compagnon de la Libération, tué en libérant la ville le . Une avenue de la commune porte son nom.
- ↑ Une boîte pour cultiver le goût du livre, article de Denise Roz paru dans Sud Ouest, 24 décembre 2016
- ↑ « », sur La mer au temps des Pelletan, Actes du second Colloque International de Saint-Georges-de-Didonne, (consulté le ).
- ↑ Odilon Redon à la Villa Goa, site de Saint-Georges, blog tourisme
- ↑ « », sur art-memoires.com (consulté le ).
- ↑ Saint-Georges-de-Didonne et son passé, billet du 26 avril 2016
- ↑ Shrimp fishers at Saint-Georges (Pêcheurs de crevettes à Saint-Georges) (c. 1910), site de la National Gallery of Victoria
- ↑ Roz Denise, « », sur SudOuest.fr, (consulté le ) : « C'est une œuvre nouvelle et métallique que le sculpteur Alain Nouraud vient de réaliser, au cours de sa résidence d'artiste dans les jardins du phare. ».
- ↑ Fièvres, site C-Royan
- ↑ Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107
- ↑ Festival Humour et eau salée
- ↑ Le festival musique et gastronomie du monde
- ↑ « », sur saintgeorgesdedidonnehier.blogs.sudouest.fr (consulté le ).
Héraldique
Blasonnement :
Gironné en douze pièces d'argent et de gueules.
Commentaires : Ce blason reprend les armes des seigneurs de Didonne.
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