Royan
Localisation
Royan : descriptif
- Royan
Royan /ʁwa.jɑ̃/ est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine)
Ses habitants sont appelés les Royannais et les Royannaises. Principale ville de la Côte de Beauté et du Royannais avec 19 322 habitants en 2022, au cœur d'une agglomération de 39 674 habitants et d'une aire d'attraction de 72 957 habitants la même année, Royan est avant tout une des principales stations balnéaires de la côte atlantique française, dotée de cinq plages de sable fin, d'un port de plaisance pouvant recevoir plus de 1 000 bateaux ainsi que d'un port de pêche actif
Elle offre une des plus fortes attractivités touristiques parmi les villes française de 1 000 à 10 000 habitants selon une étude. Centre économique rayonnant sur le quart sud-ouest du département (activités tertiaires : centres commerciaux, artisanat, banques et mutuelles, établissements d'enseignement) la ville vit également au rythme du pôle universitaire du Carel, spécialisé dans l'enseignement des langues. Située sur la presqu'île d'Arvert, en rive droite de l'embouchure de la Gironde, plus vaste estuaire d'Europe, Royan a été de tout temps un site stratégique très convoité lui coûtant plusieurs sièges et destructions
Après les invasions germaniques (Wisigoths notamment), et quelques incursions des Vikings, Royan, alors petit port de pêche, est le siège de plusieurs prieurés pendant le Moyen Âge
Sous domination anglaise pendant la guerre de Cent Ans, la cité devient, pendant les guerres de Religion une place forte protestante qui sera assiégée et détruite par Louis XIII. C'est pendant la Restauration que Royan se développe vraiment grâce à ses bains de mer et acquiert une grande renommée au milieu du XIXe siècle, notamment à partir du Second Empire
Elle accueille de nombreux artistes pendant les années folles. Détruite par des bombardements alliés lors des combats de la Libération (siège de Royan, 12 septembre 1944-15 avril 1945), la ville martyre est déclarée par la suite Laboratoire de recherche sur l'urbanisme et possède depuis un patrimoine architectural représentatif des années 1950 (architecture moderniste), ce qui lui vaut d'être classée ville d'art et d'histoire en 2010. Aujourd'hui, Royan affirme plus que jamais sa vocation balnéaire
Elle est un pôle touristique et culturel accueillant annuellement 90 000 habitants à chaque saison estivale.
Géographie
Situation
Principale ville du Royannais et de la presqu'île d'Arvert, la commune occupe la rive droite de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, à proximité immédiate de l'océan Atlantique, dans l'ancienne province historique de la Saintonge. Appartenant au midi de la France - et plus précisément de « midi atlantique »-, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
La ville est située au cœur de l'arc atlantique, au sud-ouest du département de la Charente-Maritime, à 60 kilomètres au sud de La Rochelle et à 94 kilomètres au nord de Bordeaux.
Sur le littoral, alternent falaises calcaires et plages, localement appelées conches. Ces dernières sont au nombre de cinq, de tailles variables. La plus petite, la conche du Pigeonnier, ne mesure que quelques centaines de mètres et la plus vaste, la Grande-Conche, se déploie sur près de 2 600 mètres entre le port de plaisance et la pointe de Vallières, dans la commune voisine de Saint-Georges-de-Didonne. Toutes sont tapissées de sable extrêmement fin, de l'ordre de 180 µm. Leur formation semble être intervenue il y a environ 10 000 ans.
Capitale de la Côte de Beauté, Royan se situe en face du Verdon, sur l'autre rive de la Gironde (8,2 Vaux-sur-Mer, en aval sur la même rive, et de Saint-Georges-de-Didonne, en amont. Saint-Sulpice-de-Royan est quant à elle à 3,9 Rochefort et Médis à 5,5 Saintes.
Géologie et relief
Le point culminant de la commune de Royan se situe au lieu-dit la Brandelle, au nord-est de l'agglomération. Il s'agit d'une colline de taille modeste s'élevant à 33 mètres d'altitude.
Royan est entouré de collines mesurant en moyenne entre 20 et 30 mètres, dont celle de Peu Blanc (colline-blanche) qui domine le marais de Pousseau de sa silhouette caractéristique, celle de l’Anglade, ou encore celle de Belmont, où se dresse le château d'eau du même nom. Ces régions vallonnées contrastent avec les dépressions formées par les marais de Pousseau, de Belmont ou de Pontaillac, dont l'altitude ne dépasse guère les 2 à 3 mètres.
La ville de Royan est bâtie sur un plateau de roches calcaires faisant partie géomorphologiquement de la presqu'île d'Arvert. Sa formation est intervenue en fin du Crétacé, durant les périodes géologiques du Campanien supérieur et du Maastrichtien (environ 70 millions d'années).
Le début de la surrection des chaînes montagneuses des Alpes et des Pyrénées se produit dès la période du Maastrichtien, il y a 65 millions d'années, avant de se poursuivre durant une partie de l'ère tertiaire. Ce phénomène cause un froissement progressif des couches calcaires et la formation de synclinaux et de leurs pendants, les anticlinaux.
Ainsi se forment le synclinal girondin, dans lequel vont s'engouffrer les eaux de la Dordogne et de la Garonne, conduisant à la formation progressive de l'estuaire de la Gironde, des falaises et des conches, ainsi que l’anticlinal saintongeais, dont l'axe est le marais de Brouage.
Le plateau, entaillé sur un axe nord-ouest/sud-est par le lit de la rivière du « Font de Cherves », est limité au nord-est par le marais de Pousseau, à l'est par le marais de Belmont et à l'ouest par le marais de Pontaillac.
La période du Quaternaire (environ 2 millions d'années) voit le début d'une succession de glaciations.
Entre -60000 et -10000, la glaciation de Würm s'accompagne d'une importante régression marine au cours de laquelle le niveau de l'océan baisse d'une centaine de mètres, transformant l'estuaire de la Gironde en canyon. Ce phénomène cause l'accumulation de dépôts sableux d'origine fluviatiles, lesquels vont se déposer au creux des conches au cours de la période de transgression marine qui succède : cette période de déglaciation post-Würmienne, intervenant entre -10000 et -1000 est nommée transgression flandrienne. Parallèlement, des cordons dunaires isolent les marais du littoral.
Un risque sismique léger concerne la commune qui est située non loin de la faille d'Oléron. Le , le séisme d'Oléron d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de Richter a produit quelques dégâts dans la région et a pu être ressenti jusqu'en région parisienne. Le dernier séisme ressenti en date, toujours sur cette faille, d'une magnitude de 4,7, a eu lieu le .
Hydrographie
La commune est entourée par les marais de Pontaillac, Pousseau et Belmont.
Trois ruisseaux traversent le territoire communal pour se jeter dans la Gironde. D'amont en aval, le Riveau, prenant sa source dans les marais de Boube, à l'est de la commune, traverse notamment le quartier du Parc où un petit sentier a été aménagé sur ses rives. Il se jette dans l'estuaire de la Gironde au niveau de la Grande-Conche et marque la séparation entre les communes de Royan et de Saint-Georges-de-Didonne.
La Font-de-Cherves (nom signifiant « fontaine, ou source, au chanvre ») traversait jadis le centre-ville, au niveau de l'actuel marché central. Aujourd'hui canalisée, son cours se situe sous le boulevard Aristide-Briand et la place Charles-de-Gaulle. Le Grand Riveau, qui servait d'exutoire au marais de Pousseau, a également été canalisé. Enfin, le Rivaud Saint-Nicolas, prenant sa source dans les marais de Pontaillac (au lieu-dit la Source, non loin de la rocade) et qui sépare les communes de Royan et de Vaux-sur-Mer.
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est le meilleur du littoral atlantique : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.
Données générales
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1991 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,5 | 3,4 | 5,2 | 7,2 | 10,8 | 13,6 | 15,1 | 15,2 | 12,2 | 10,3 | 6,3 | 3,7 | 8,9 |
Température moyenne (°C) | 6,5 | 7,2 | 9,7 | 11,8 | 15,7 | 18,7 | 20,2 | 20,4 | 17,4 | 14,4 | 9,7 | 6,8 | 13,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,6 | 11,1 | 14,2 | 16,4 | 20,5 | 23,7 | 25,2 | 25,6 | 22,7 | 18,5 | 13,1 | 9,8 | 17,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−9,3 02.01.1997 |
−9,2 09.02.12 |
−9,1 01.03.05 |
−2 04.04.1996 |
1,3 14.05.1995 |
5,5 01.06.06 |
7,8 13.07.1993 |
8 30.08.1993 |
4,6 27.09.08 |
−2,5 30.10.1997 |
−7 21.11.1993 |
−8,9 29.12.1996 |
−9,3 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,6 13.01.1993 |
22,9 27.02.19 |
26 30.03.21 |
29 14.04.15 |
32,7 16.05.1992 |
37,7 30.06.15 |
38,3 30.07.20 |
39,9 04.08.03 |
35,2 03.09.05 |
30 02.10.11 |
23,5 08.11.15 |
19,3 07.12.00 |
39,9 2003 |
Précipitations (mm) | 82,9 | 59,7 | 60,2 | 71,4 | 64,4 | 46,7 | 44,2 | 50,5 | 77,8 | 96,7 | 112,1 | 101,8 | 868,4 |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) |
Neige (j/an) |
Orage (j/an) |
Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Royan | 2 250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Événements climatiques notables
Plusieurs événements météorologiques extrêmes ont marqué l'histoire de la commune. Ainsi, la tempête survenue dans la nuit du emporte le sommet du clocher de l'église Notre-Dame, qui reste tronqué jusqu'en 1928.
Dans la nuit du 8 au , une nouvelle tempête provoque un raz-de-marée qui inonde une partie des rues du centre-ville. Par la violence des éléments, le parapet est emporté et des bateaux arrachés à leurs amarres. Cinq bateaux de pêche, échoués face au grand casino, sont immortalisés sur carte postale.
Le , la commune est frappée de plein fouet par la tempête Martin. La Charente-Maritime est le département français le plus durement touché par des bourrasques atteignant 198 île d'Oléron et 194 . Les bâtiments, les bois et les infrastructures portuaires et de communication sur la commune subissent de lourds dégâts.
Le , des pluies diluviennes s'abattent sur la région de Royan vers 21 inondations est la conjonction de fortes pluies avec un coefficient de marée très élevé.
Dans la nuit du 23 au , la ville est frappée par la tempête Klaus. Malgré des rafales de vent dépassant les 120 Médoc tout proche.
Les côtes charentaises et vendéennes sont durement éprouvées par la tempête Xynthia qui traverse la région dans la nuit du au
Au total, vingt arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle concernent la commune entre 1982 et 2021 : dix pour des inondations ou actions de l'océan et dix pour des situations de sécheresse.
Voies de communication et transports
Infrastructures routières
Les infrastructures routières existantes permettent une bonne desserte de l'agglomération royannaise, qui se situe à environ 65 kilomètres de la préfecture départementale, La Rochelle via notamment la D733 et la RN137, 98 kilomètres de Bordeaux, via la D 730 et l'autoroute A10, et 507 kilomètres de Paris.
La RN 150 permet quant à elle de relier en un peu moins d'une demi-heure Royan à la ville de Saintes, capitale historique de la Saintonge et importante ville d'art et d'histoire, distante de 34 kilomètres, tandis que la D 733 relie Royan à la ville de Rochefort, célèbre elle aussi pour son patrimoine historique, et située à environ 37 kilomètres au nord de la ville. Enfin, les D 14 et D 26 permettent d'accéder à l'île d'Oléron, située à 25 kilomètres de l'agglomération.
Tous ces axes routiers convergent vers la rocade de Royan contournant la ville et plusieurs communes périphériques. Elle est souvent saturée l'été, et une réflexion a été engagée par les pouvoirs publics afin d'améliorer la fluidité du trafic. La question de sa mise à 2 × 2 voies avec création d'un nouvel embranchement de la N 150 au niveau du marais de Pousseau est l'une des pistes envisagées.
L'atlas départemental de la DDE recense sur la commune 20 kilomètres de voies terrestres potentiellement gênants en termes de pollution sonore produite par le trafic. La zone de nuisance sonore ainsi mesurée s'étend sur 1,5 .
Infrastructures ferroviaires
La gare SNCF de Royan est le terminus d'une ligne reliant la ville à Saintes, Angoulême et Niort (correspondances TGV pour Bordeaux et Paris). Elle accueille des trains du réseau TER Nouvelle-Aquitaine depuis la suppression des trains estivaux Intercités en 2014.
La question de l'arrivée du TGV en gare de Royan, régulièrement soulevée depuis plusieurs années, était toujours en suspens en 2008, se heurtant au coût important que nécessiterait l'électrification depuis Angoulême (avec raccordement à la nouvelle ligne à grande vitesse de Tours à Bordeaux) ou Niort (via Saintes), soit au moins 180 millions d'euros.
Depuis la fermeture de l'ancienne gare routière en 1998, la gare SNCF est couramment désignée sous le nom de « gare multimodale » : de fait, elle accueille également les cars du réseau régional et les navettes du réseau de transports urbains Cara'Bus.
Ligne | Caractéristiques | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
L16 | Angoulême ↔ Saintes ↔ Royan | ||||||||
Longueur 114,4 km |
Durée 1 h 35 |
Nb. arrêts 8 |
Soirée / Dimanche - Férié / |
Horaires 5 h 50 - 21 h 42 |
Réseau TER Nouvelle-Aquitaine | ||||
L17 | Niort ↔ Saintes ↔ Royan | ||||||||
D17 | Niort ↔ Saintes ↔ Royan | ||||||||
Longueur 111,12 km |
Durée 2 h 05 |
Nb. arrêts 12 |
Soirée / Dimanche - Férié Non / |
Horaires 5 h 55 - 19 h 26 |
Réseau TER Nouvelle-Aquitaine |
Infrastructures aéroportuaires
Si l'agglomération de Royan ne possède pas d'aéroport, elle se situe à une trentaine de kilomètres de l'aéroport de Rochefort-Saint-Agnant qui propose des vols vers plusieurs destinations européennes (îles Britanniques notamment), et à environ 70 aéroport de La Rochelle - île de Ré. À une centaine de kilomètres au sud, l'aéroport de Bordeaux - Mérignac permet de relier la région à de nombreuses villes du monde.
La commune est cependant pourvue d'un aérodrome, lequel est situé sur la commune mitoyenne de Médis. Exploité par la ville de Royan, il est équipé d'une piste en herbe de 1 000 Orly (vol en provenance de Paris le vendredi soir, vol vers Paris le dimanche).
Un local attenant abrite le club de parachutisme de la ville, équipé de plusieurs appareils de type Pilatus PC-6 et Cessna.
Infrastructures maritimes
Un bac permet de relier le port de Royan à la pointe de Grave, au Verdon-sur-Mer, de l'autre côté de l'estuaire, en Gironde. Cette traversée offre un itinéraire alternatif pour rejoindre Bordeaux par la rive gauche, à 93 Soulac (12 Lesparre-Médoc (34 km).
Son trafic atteint presque le million de passagers par an : 907 000 passagers en 2010, contre 810 000 (et 260 000 véhicules) en 2008 et 689 800 en 2002, principalement grâce à la modernisation des navires.
En effet, depuis le , le bac La Gironde permet aux voitures de rentrer d'un côté et de ressortir de l'autre, évitant ainsi des manœuvres de demi-tour du navire et raccourcissant ainsi la durée de la traversée à 15 minutes au lieu de 35 auparavant. Ce navire d'une longueur de 78 mètres a une capacité de 138 véhicules et 600 passagers et peut atteindre une vitesse de pointe de 13,6 nœuds. Ce dernier remplace les navires Le Médocain et La Gironde (première du nom) mis en service respectivement en 1968 et 1964. Le premier sera démoli en 2007 et le second en 2008 dans le bassin à flot no 1 de Bordeaux.
Un nouveau bac baptisé l'Estuaire, long de 75 mètres, d'une capacité de 146 véhicules et 600 passagers, atteint la vitesse de 13,7 nœuds. Il a été mis en service en et remplace définitivement l'ancien navire, Le Verdon, qui était en place depuis 1978.
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Toponymie
Au cours de son histoire, Royan est mentionnée sous différentes formes latinisées : Roiannum ou Roianum au . Au dans les textes officiels, pour ne plus apparaître que sous sa forme romane jusqu'à aujourd'hui.
Royan serait donc issu d'un type toponymique *ROIANU, désignant à l'origine une villa gallo-romaine appartenant à un nommé Roius, nom d'homme latin porté par un autochtone.
Cette hypothèse repose sur les formes anciennes et sur leur analogie avec celles de Roujan (Hérault, de Royano 10*/ 59, Rogianum 1172), composé avec le même suffixe latin marquant la propriété -anum, qui explique les terminaisons en -an du sud de la France.
Par contre, Royon (Pas-de-Calais, Royan 1375, Roion 1474) pourrait contenir le même anthroponyme, mais avec un suffixe -onem et enfin Rouy (Nièvre, Royacum 1287) avec le suffixe -acum.
La ville a souvent été confondue avec la cité romaine de Novioregum, deuxième plus grande agglomération de la région à l'époque romaine et dont les vestiges se situeraient sur la commune de Barzan, à une vingtaine de kilomètres au sud-est du Royan moderne, d'autant plus que Regum a été considérée comme la racine de Royan par les érudits du passé, avec comme seul argument l'*/ étymologie du mot roi en latin, alors que ça ne correspond manifestement pas aux formes anciennes mentionnées ci-dessus,. En effet, elles seraient du type *Regum, *Reum, *Reo, en supposant une disparition de l'élément Novio-.
- ↑ Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XIX, lire en ligne].
- ↑ « », sur Universität Mannheim (consulté le ).
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1979, p. 577b.
- ↑ Notice de l'ancienne Gaule, M. d'Anville, 1760, p. 497-754.
- ↑ Bulletin de la société de géographie de Rochefort, 1901, p. 24 : « À l'époque romaine Novio-regum est le nom du site de Royan. Dans le mot regum il y a trace des mots latins rex, regis et gaulois rix, rigo qui ont un sens identique ».
Histoire
Royan est fondée durant l'Antiquité tardive, sans doute vers le estuaire de la Gironde, et le village de Roianum, campé sur le plateau de Foncillon, un cap stratégique bordé par les eaux de l'estuaire.[réf. nécessaire]
À partir du place forte anglaise pendant la guerre de Cent Ans, et le Prince Noir accorde ses premiers privilèges à la cité, désormais gouvernée par un collège de douze échevins et de douze conseillers. La ville redevient française en 1451, quelques années avant la fin effective des hostilités (1453).
Durant les guerres de Religion, catholiques et protestants se disputent la cité : combattent sous ses murs, le prince Henri de Navarre (le futur roi Henri IV) et le sire de Brantôme. En 1592, Royan est érigée en marquisat. La promulgation de l'édit de Nantes en 1598 fait de la ville une place de sûreté protestante.
En 1622, la population se soulève contre le roi Louis XIII, qui mène personnellement le siège de la ville. Celle-ci se soumet et obtient le pardon du souverain. La ville fortifiée est rasée en 1631 sur ordre de Richelieu, la citadelle démantelée, les fossés comblés.
La renaissance de la ville n'intervient qu'avec la mode des bains de mer, importée d'Angleterre au début du Belle Époque », Royan est devenue une ville moderne, fréquentée par d'éminentes personnalités du monde de la culture, ainsi que par la haute bourgeoisie bordelaise d'abord, parisienne ensuite.
Sous l'impulsion du maire Frédéric Garnier, la ville se modernise, accueillant le chemin de fer (1875), inaugurant son réseau de tramways (1890) et édifiant plusieurs casinos : le casino municipal (1895) est ainsi jusqu'à sa destruction le plus grand de France. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Royan est une station balnéaire internationalement connue, fréquentée par Picasso, Sacha Guitry, Jacques-Henri Lartigue.
Durant l'Occupation, Royan est une forteresse allemande. Alors que la fin du conflit se précise, elle devient l'une des dernières poches de résistance du Reich en France. De ce fait, elle est sévèrement bombardée le : en l'espace de quelques heures, Royan est réduite à des ruines fumantes : 427 habitants et 47 soldats allemands sont tués, 200 personnes sont blessées,. De nouveaux raids sont menés les 14 et , au cours desquels sont utilisés près de 725 000 litres de napalm. Le , le commandant allemand de Royan capitule.
Royan est détruite à plus de 85 % : elle devient un laboratoire de recherche sur l'urbanisme. La ville est reconstruite suivant les techniques modernistes alors mises à la mode par les grands architectes du temps : Le Corbusier, Niemeyer. Elle devient de ce fait une ville originale, marquée par l'esprit des années 1950, et ne tarde pas à renaître à la vie balnéaire.
- ↑ Le bombardement du 5 janvier 1945 - Histoire - no 14 - janvier/février 1995.
- ↑ « Disculper Larminat », sudouest.fr, 5 janvier 2011
- ↑ Howard Zinn's last testament to the immorality of war, theguardian.com, 23 septembre 2010
Culture
Équipements culturels
L'actuel musée de Royan est installé depuis janvier 2004 dans l'ancien marché réhabilité de Pontaillac. Il présente l'histoire de la ville depuis l'Antiquité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, ainsi que l’architecture des années 1950 qui a sensiblement marqué la ville de son empreinte. Longtemps situé dans les locaux de l'hôtel de ville, il succède au musée municipal de Royan, qui fut créé en 1885. Celui-ci, au premier étage du casino de Foncillon, comprenait des collections de fossiles, des animaux naturalisés, des vestiges archéologiques, ainsi qu'une collection de papillons rassemblée par Fernand Braun. Le musée fut totalement détruit au cours du bombardement du et la majeure partie des collections qui s'y trouvaient, faute d'avoir été mises à l'abri, furent perdues. La renaissance du musée intervint sous l'impulsion de plusieurs érudits locaux, dont Louis Basalo et Robert Colle, qui réussirent à réunir de nouvelles pièces issues de différentes campagnes de fouilles effectuées dans l'ensemble du pays royannais. Plusieurs dons effectués au musée sont venus enrichir ces collections (sections archéologiques, hall d'exposition, expositions thématiques).
La commune possède deux cinémas (ABC et Lido) sur le Front-de-mer, ainsi que deux salles de spectacle pouvant occasionnellement tenir lieu de théâtre, l'une au palais des Congrès, l'autre à proximité de la rue Gambetta. Cette dernière résulte de la réhabilitation d'un ancien garage et a une capacité d'environ 400 spectateurs. Bien que la salle elle-même soit la propriété d'une société privée, la programmation est gérée par une régie municipale.
Parmi les autres équipements présents dans la commune, une médiathèque rassemblant environ 60 000 ouvrages, une bibliothèque privée, une école de musique, une école d'arts plastiques ainsi qu'un espace public numérique, le cyberatlantys, qui se situe au niveau -1 du Palais des congrès. Royan compte par ailleurs une université inter-âges, située boulevard Franck-Lamy.
La ville accueille plusieurs espaces d'exposition consacrés principalement aux artistes contemporains. Tourné vers l'art moderne et contemporain, le centre d'arts plastiques (CAP Royan) se situe quai Amiral-Meyer, sous les arcades des voûtes du port. Il accueille des artistes de renommée internationale ou plus confidentielle. Les expositions sont renouvelées plusieurs fois par an. La galerie Briand, en centre-ville, ou encore la galerie d'art de Pontaillac, dans le quartier du même nom, exposent également peintures et sculptures modernes.
Événements culturels
Entre 1964 et 1977, Royan accueillit un festival d'art contemporain de renommée internationale.
Depuis 1991, les dimanches musicaux proposent chaque hiver six concerts de musique de chambre aux Royannais.
En juillet 2009, le festival international d'art contemporain girondin Les Grandes traversées se délocalisera pour sa huitième édition à Royan, rappelant ainsi l'ancienne vocation culturelle de la capitale de la Côte de Beauté.
Depuis 1987, le festival Un violon sur le sable accueille chaque été de grands artistes internationaux de musique classique, accompagnés d'un orchestre symphonique sur la plage devant 30 000 à 50 000 spectateurs pour chacun de ses trois concerts. Le festival off « Un violon sur la ville » propose des concerts en mode plus intimiste dans des lieux insolites du Pays Royannais (Garden tennis, golf, falaise, phare de Cordouan, etc.).
- ↑ Samuel-Jehan Tarain, mémoire de maîtrise à l'Université de Poitiers - UFR Sciences Humaines et Arts, 2003, [lire en ligne].
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site officiel de la mairie de Royan (consulté le ).
- ↑ Catalogue de la Galerie municipale des Voûtes du Port, Centre d'arts plastiques de Royan
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Encyclopédie Larousse, version en ligne (consulté le )
- ↑ Journal Sud Ouest, édition locale de Royan datée du 29 décembre 2008
- ↑ Erreur de référence : Balise
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Héraldique
Blason | Coupé : au .
|
|
---|---|---|
Détails | Ces armoiries combinent celles de la famille de Coëtivy, seigneurs de la ville au La Trémoïlle, à partir du XVIe siècle.
Le drapeau de la ville de Royan est constitué de deux bandes verticales égales, bleue sur la partie gauche et jaune sur la partie droite, surmontées du blason de la commune au centre. Le conseil municipal officialise les armoiries de la ville le . Le conseil municipal du modifie légèrement le blason pour le conformer aux lois héraldiques. |
- ↑ « », sur ville-royan.fr (consulté le ).
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Nouvelles vexillologiques et héraldiques, (consulté le ).
- ↑ « », sur site officiel de la mairie de Royan (consulté le ).
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