Coutras

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Coutras : descriptif

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Coutras

Coutras (prononcer [kutʁa]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine

Ses habitants sont appelés les Coutrassiens ou Coutrillons. Dès les premières traces de civilisation sur le canton, Coutras occupe une position géographique stratégique, au carrefour des routes d’Angoulême ou Périgueux et Bordeaux. Au cœur du pays du Libournais, dans une région de collines viticoles, la ville s'est développée au confluent de l'Isle et de la Dronne. La ville fut le lieu d'une bataille entre les protestants d’Henri de Navarre et les catholiques d’Anne de Joyeuse, le 20 octobre 1587. Aujourd’hui, Coutras est une ville qui compte plus de 8 700 habitants

Elle est ainsi la deuxième commune de la communauté d'agglomération du Libournais.

Géographie

Localisation

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
La Dronne à Coutras.

Commune située au confluent de l'Isle et de la Dronne en Pays Gabay. Accès par l'autoroute A89 sortie Sortie 11 Coutras et par la route nationale 674, ainsi que par la SNCF en gare de Coutras.

La gare SNCF de Coutras est située sur les lignes TER Bordeaux-Coutras, Bordeaux-Angoulême, Bordeaux-Périgueux, Bordeaux-Limoges ainsi que sur la ligne Intercités Bordeaux-Ussel (ex Bordeaux-Lyon puis Bordeaux-Clermont-Ferrand jusqu'à la fermeture du tronçon Laqueuille-Ussel).

Le climat est typique de la Gironde avec, en moyenne, 750 précipitations annuelles.

Communes limitrophes

Coutras est limitrophe de neuf autres communes.

Communes limitrophes de Coutras
Lagorce Les Peintures Le Fieu
Guîtres Coutras Porchères
Sablons Abzac — Saint-Médard-de-Guizières Camps-sur-l'Isle

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,3 j
  • Amplitude thermique annuelle : 14,9 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 853 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1966 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records COUTRAS (33) - 45° 02′ 24″ N, 0° 06′ 48″ O
Records établis sur la période du 01-02-1966 au 31-03-2018
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,5 2,3 4,2 6,5 10,1 13,2 14,9 14,6 11,6 9,2 5,2 3 8,1
Température moyenne (°C) 6,1 7 9,7 12,2 16 19,2 21,3 21,2 18 14,3 9,3 6,5 13,4
Température maximale moyenne (°C) 9,7 11,7 15,2 18 21,9 25,3 27,7 27,7 24,3 19,4 13,4 10,1 18,7
Record de froid (°C)
date du record
−18,4
16.01.1985
−13
09.02.12
−11,4
07.03.1971
−4
04.04.1996
−1
11.05.1966
2,3
02.06.1975
5
11.07.1990
4,5
30.08.1986
0,8
21.09.1977
−5,7
30.10.1997
−9
18.11.07
−10
17.12.01
−18,4
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
19
05.01.1999
23,5
15.02.1998
28
20.03.05
32
30.04.05
35
30.05.01
40,1
27.06.11
39,2
19.07.16
41,4
04.08.03
37
03.09.05
31,4
02.10.11
25,5
08.11.15
20,5
14.12.1989
41,4
2003
Précipitations (mm) 78 61,5 60,6 74,5 73,9 52,9 57,5 53,3 64,3 77,9 90,1 91,5 836
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. Source : Wolfram Alpha
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  6. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  7.  », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  8. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).


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Toponymie

Les formes antiques sont Corterate et Corteratis ( siècle). Le toponyme s'analyse comme une formation *Corte-rate basée sur le gaulois rate, « forteresse ». Le premier terme est vraisemblablement le latin vulgaire cortem, « ferme, domaine » (que l'on retrouve dans Corte), ce qui en fait une formation pléonastique, de sens général de « lieu fortifié ». Bénédicte Boyrie-Fénié est en accord avec ses prédécesseurs et précise que le nom actuel prolonge l'ablatif Corteratis qui explique le -s final.

Le même auteur cite des formes du  siècle : Cortrac, Corterac ; ce sont probablement des hypercorrections (extensions d'une règle au-delà de son champ d'application), intéressantes par ce qu'elles indiquent sur les usages graphiques de l'époque, la forme orale ayant été mal interprétée. Cette forme orale de l'époque est difficile à reconstituer, puisqu'elle peut être *Cort(e)rat ou bien *Cort(e)rats, la deuxième hypothèse étant plus en accord avec la forme écrite moderne. Dans le premier cas, a pu jouer l'analogie avec des noms en -ac, comme Fronsac, prononcé peut-être déjà Fronsat ; dans le second, le s, qu'il s'explique par l'héritage de l'ablatif latin ou par un pluriel, a pu être compris à l'image des nombreux noms en -ac devenus -ats (adaptation phonétique normale -cs > -ts), en étant utilisés comme collectifs : le nom de la paroisse accompagné de s désigne d'abord les habitants, puis il est pris pour son nom véritable.

  1. et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud,  (ISBN )..
  2. , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne), n° 3085..
  3. , Dictionnaire des noms de famille et des noms de lieux du midi de la France, Millau, Éditions du Beffroi, , 1293 ISBN , BNF 39034098)..
  4. , Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes de Gironde, Pau, Éditions Cairn, , 402 ISBN )..
  5. Miquèu Audoièr, Ua solucion unica a un problèma doble : lo grop -ts, revue País Gascons n° 269, novembre-décembre 2013

Histoire

De multiples découvertes de silex, taillés ou polis, témoignent d'une implantation humaine préhistorique sur tout le territoire cantonal. Coutras, au confluent des rivières, doit aussi son développement à sa position stratégique au carrefour de chemins ancestraux : les routes d'Angoulême et de Périgueux à Bordeaux.

Peutinger fait figurer Corterate dans sa table du  siècle, rattachée par une voie romaine secondaire à Brossac qui conserve, encore de nos jours, quelques traces des constructions gallo-romaines d'un serae (relais à chevaux).
Coutras viendrait du gaulois Corterat qui signifie « petite forteresse » (Corte = petite, courte et Rate = forteresse). Son nom latin était Corteratis.

Les premiers seigneurs de Coutras s'établirent sur la Motte-de-Mont, dominant le confluent des rivières et contrôlant les passages à gué du réseau routier. La seigneurie dépendait de la vicomté de Fronsac, créée en 769 par Charlemagne et intégrée au comté d'Angoulême avant d'être rattachée à celui du Périgord au  siècle. Le plus ancien seigneur connu est Étienne de Mont, qui donna par une charte l'église de Coutras à l'abbaye de Guîtres au début du  siècle.

En 1555, le comté de Fronsac devint un marquisat et la seigneurie de Coutras, où siégeait un sénéchal, fut élevée au rang de comté qui, pendant les guerres de Religion, formait un important centre de protestantisme.

Le , Coutras fut le lieu d'une bataille entre les protestants d'Henri de Navarre (futur Henri IV, dont Antoine de Chandieu fut le maître de camp) et les Catholiques d'Anne de Joyeuse. Le duc de Joyeuse fut battu et tué d'un coup de pistolet. Deux mille catholiques périrent également, dont le jeune frère d'Anne, Claude de Joyeuse, seigneur de Saint-Sauveur.

Un château médiéval, démoli par Odet de Foix (1485-1528), alors vicomte de Fronsac, aurait précédé celui Renaissance que le Maréchal Duc de Richelieu démantèle en 1737. À cette époque, la seigneurie comprenait les paroisses d'Abzac, Chamadelle, Coutras, le Chalaure, Le Fieu, Les Églisottes, Les Peintures, Porchères, Saint-Antoine, Saint-Christophe-de-Double, Bayas, et Lagorce.

Le , le roi Louis XIV et la cour de France couchent dans la ville.

À la Révolution, la nouvelle organisation territoriale désigne Coutras comme chef-lieu d'un canton regroupant les paroisses de la seigneurie, sauf Bayas et Lagorce, accru des trois paroisses au sud de l'Isle.

En 1988, la COGEMA étudie l'exploitation d'un gisement potentiel de 20 000 tonnes d'uranium,, soit 0,5 % du total mondial, mais le site s'avère à l'époque non rentable.

  1. http://sigminesfrance.brgm.fr/telechargement/substances/U.pdf
  2. http://sigminesfrance.brgm.fr/fiche_gite.asp?id=FRA-00161

Héraldique

Les armes de Coutras se blasonnent ainsi :

De gueules au puits Henri IV d'argent.

  • Le puits rappelle le lien privilégié de la ville avec le roi qui y défit les troupes royales.
  1. La Banque du blason - 33138.

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Coutras dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 21/01/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/38284.html

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