Bazas

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Bazas : descriptif

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Bazas

Bazas (prononcé [bazas]), en gascon Vasats (prononcé [bazats]) est une commune française située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. Capitale du Bazadais, siège épiscopal jusqu'à la Révolution française, elle conserve une importante parure monumentale en partie héritée du Moyen Âge, dont le principal élément est la cathédrale Saint-Jean-Baptiste.

Géographie

Localisation

Bazas en Gironde.

La commune de Bazas se situe dans le sud-est du département, à 59 Bordeaux, et à 16 Langon, chef-lieu d'arrondissement. Elle se trouve aussi à 75 km au nord de Mont-de-Marsan, chef-lieu du département des Landes.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes en sont Cazats au nord, Brouqueyran au nord-nord-est, Lados et Gans au nord-est, Gajac à l'est-nord-est, Saint-Côme à l'est (avec laquelle elle forme une unité urbaine), Sauviac au sud-est, Cudos au sud, Marimbault au sud-ouest, Lignan-de-Bazas à l'ouest, Le Nizan au nord-ouest et Aubiac au nord-nord-ouest.

Communes limitrophes de Bazas
                       Aubiac
Le Nizan
                    Brouqueyran
Cazats
Lados
      Gans
          Gajac
Lignan-de-Bazas Bazas Saint-Côme
Marimbault Cudos Sauviac

Relief et hydrographie

La commune se trouve sur de légers reliefs à l'entrée de la forêt des Landes de Gascogne.

Climat

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 amplitude thermique annuelle de 14,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cazats à 4 vol d'oiseau, est de 13,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 53,7 Lion1906.com, consulté le 17 juin 2011.
  2. Insee, Unité urbaine 2020 de Bazas
  3. «  » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Son nom à l'époque de l'Empire romain est Cossium, latinisation de l'aquitanique *koiz (en gascon coç, « tertre »).

Le nom de « Bazas » vient du nom du peuple dont elle est le chef-lieu de cité (civitas), les Vasates (en latin Vasates). Comme dans la plupart des chefs-lieux des cités de la Gaule romaine, le nom antique de la ville est abandonné au début du Moyen Âge et remplacé par celui du peuple.

En gascon, le nom de la commune est Vasats ou Bazats.

L'itinéraire de l'Anonyme de Bordeaux passe dans la région et mentionne Bazas sous le nom de civitas Vasatas.

  1. Même phénomène à Nantes, Poitiers, Saintes, Sens, Metz, etc., dont le nom vient du nom des peuples namnète, picton, santon, sénone, mediomatrice, etc. Quelques exceptions : Bordeaux (Burdigala), Rouen (Rotomagus), Dax (Aquae Tarbellicae), et quelques autres, conservent plus ou moins leur nom antique.
  2. Selon la page Anonyme de Bordeaux. Le mot Vasatas est pour le moins curieux. On s'attendrait plutôt à civitas Vasatum, « cité des Vasates ».

Histoire

Protohistoire

À partir du premier âge du fer, Bazas s’affirme comme une des places fortes du Sud-Ouest de la Gaule en se dotant de remparts et de portes monumentales qui lui confèrent très tôt un rôle militaire et une certaine suprématie.[réf. nécessaire]

Époque de la Gaule romaine

Après la conquête de la Gaule chevelue par Jules César (-58/-52), les Vasates font partie de la soixantaine de peuples reconnus par Rome. Cossium devient donc le chef-lieu de la cité des Vasates, dont l'administration est confiée au collège des décurions, notables locaux ayant la confiance des Romains (mais, sur le plan administratif, il n'y a de représentants de Rome qu'au niveau du chef-lieu de province, c'est-à-dire, dans un premier temps, à Lyon, par la suite à Saintes, puis à Bordeaux).

La ville antique est située à l'est du plateau rocheux[pas clair], autour de l'actuelle cathédrale.

D'après un poème de Paulin de Pella, la ville échappe en 414 à la destruction par les Wisigoths en 414, à l'époque où ceux-ci sont en conflit avec l'Empire romain d'Occident (ils ont pris et pillé Rome en 410), avant d'établir le royaume de Toulouse (418), entité fédérée de l'Empire d'Occident.

Haut Moyen Âge

Lorsque la région se christianise, Cossium devient un siège épiscopal, mais la première mention d'un évêque (non nommé) se trouve dans Grégoire de Tours pour l'année 406. Le premier évêque nommé, Sextilius, en mentionné pour les années 506 et 511, après la fin de l'Empire d'Occident (476). Le diocèse de Bazas perdurera jusqu'à la Révolution française.

Une première cathédrale (c'est-à-dire église épiscopale) de Bazas est mentionnée par Grégoire de Tours (vers 540-593), qui écrit au VIe siècle.

Moyen Âge

Un bourg marchand se forme au Moyen Âge à l'ouest de la ville antique.

La jonction des deux bourgs est réalisée au Bordeaux, Bayonne et La Réole.

Siège du présidial, Bazas détient des fonctions administratives et judiciaires et s’impose alors très vite comme une ville d'envergure[réf. nécessaire]. Son prestige lui vaut d'ailleurs les visites de personnages importants tels Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine.

Elle est disputée entre les Français et les Anglais durant la guerre de Cent Ans : assiégée en 1347 par les Anglais, elle l'est en 1370 par les Français, mais sans succès. Elle est conquise par les troupes du roi de France en 1441, douze ans avant la fin de la guerre de Cent Ans (prise de Bordeaux en 1453, qui met fin à trois siècles de présence anglaise en Aquitaine).

En février 1483, peu avant sa mort, le roi Louis XI confirme sa protection royale par lettres patentes.

Classée monument historique dès 1840, l'actuelle cathédrale gothique est le plus important monument de la cité. Elle est édifiée du au  siècle (elle a été rebâtie[pas clair] entre 1583 et 1655).

Époque moderne

En 1530, Bazas reçoit la visite de et de Charles Quint, à l'occasion du mariage du roi de France avec Éléonore de Habsbourg, sœur de l'empereur, roi de Castille et d'Aragon, prince des Pays-Bas et chef de la maison de Habsbourg. Selon certaines sources, ce mariage aurait eu lieu dans la cathédrale de Bazas, mais d'autres le localisent à Captieux (actuelle Gironde) ou au Frêche, près de Mont-de-Marsan.

, Bazas subit une attaque de huguenots, prélude aux guerres de religion (1562-1598) : les huguenots pénètrent dans la ville et dévastent la cathédrale. L'évêque Arnaud de Pontac sauve le triple portail d'une destruction totale et la restaure.

En , le huguenot Symphorien de Durfort prend la ville : il y coupe les lèvres des prêtres[pas clair].

En 1565, Bazas reçoit la visite de Charles IX durant deux jours (du 5 au 7 mai) lors de son Grand Tour de France. A cette occasion, la cité lui offre un combat de taureaux où les hommes attaquent ces animaux avec de grands aiguillons.

Louis XIV y loge à son retour de Saint-Jean-de-Luz après avoir épousé Marie-Thérèse d'Autriche.

Sous l'Ancien Régime, Bazas est composée des paroisses Saint-Jean (cathédrale), Saint-Vincent de Cabouzits et son annexe Saint-Hippolyte, Saint-Martin et son annexe Notre-Dame-de-Conques, Saint-Romain de Poussignac, Notre-Dame du Mercadil et son annexe Saint-Romain de Tontoulon, Saint-Christophe de Guiron, Saint-Michel de Laprade et de la chapelle Saint-Antoine de l'hôpital.

Époque contemporaine

Devenue en 1790 une commune du département de la Gironde, elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795 (les districts disparaissent dans la constitution de 1795).

En 1800, elle devient chef-lieu d'arrondissement (sous-préfecture) et le reste jusqu'en 1926, étant alors remplacée par Langon, qui récupère aussi le territoire de l'arrondissement de La Réole.

  1. Perevalov S. M., Lebedynsky Iaroslav, « Bazas 414 : la rupture de l'alliance alano-gothique », Dialogues d'histoire ancienne, volume 26, no 1, 2000, p. 175-193.
  2. Jean Bernard Marquette, Bazas, Atlas historique des villes de France.
  3. Léo Drouyn, La Guyenne militaire.
  4. Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, février 1483 (1482 avant Pâques)
  5. « Ancienne cathédrale » sur le site du ministère de la Culture.
  6. Références sur la page François Ier (roi de France), section « Mariages ».
  7. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 234.
  8. Une plaque apposée sur la maison où le roi a été hébergé.
  9. "content":["FRAD033_IR_4E_B_tt1-13",false,"sdx_q11"]} Gironde Archives en ligne sur les Archives départementales de Gironde.

Héraldique

Les armes de Bazas se blasonnent ainsi :

De gueules à la tour maçonnée de sable, donjonnée de deux pièces, mouvant du flanc senestre, adextrée de saint Jean Baptiste à genoux devant son bourreau contourné brandissant une épée, le tout d'or, sur une terrasse de même, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or.

« Les armoiries de Bazas étaient, de tout temps, de gueules à une décollation de saint Jean-Baptiste, représenté à genoux devant la porte d'une prison, tendant le cou au bourreau contourné, qui a le bras levé pour le décoller avec son coutelas ; le tout d'or et surmonté d'une couronne ducale. »

« En 1814, le duc d'Angoulême arriva incognito à Bazas et y fut reçu par le comte Pierre-Henry de Brocas de La Nauze et reconnu le 11 mars. conserva toujours un souvenir de l'accueil bienveillant fait par les Bazadais à un prince du sang de leurs rois, et en témoignage de sa reconnaissance, autorisa la ville de Bazas, à la demande de M. D'Escure, sous-préfet, et de M. de Montfort, maire, d'ajouter à ses armoiries antiques un chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, posées en face, avec la devise : Bazas, 11 mars 1814. »

  1. Blason dessiné d'après un blason en pierre et celui d'une plaque de rue
  2. a et b Source : Patrice-John O'Reilly, Essai sur l'histoire de la ville et de l'arrondissement de Bazas, , 478 lire en ligne), p. 15 & 16.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 13/01/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/38101.html

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