Arudy
Localisation
Arudy : descriptif
- Arudy
Arudy est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Localisation
La commune d'Arudy se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Elle se situe à 26 de Pau, préfecture du département, et à 20 , sous-préfecture.
Les communes les plus proches sont : Sévignacq-Meyracq (1,5 Izeste (1,6 Sainte-Colome (2,1 Bescat (2,1 Louvie-Juzon (2,2 Buzy (4,0 Castet (4,2 Buziet (5,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Arudy fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Sévignacq-Meyracq, Bescat, Bilhères, Buziet, Buzy, Izeste, Louvie-Juzon, Oloron-Sainte-Marie et Escot.
Paysages et relief
L’Abétat culmine à 1 204 mètres, le Gerbadure à 1 254 mètres, la Soum de Counée à 1 361 mètres, le Bersaut à 1 368 mètres, les Hourquettes de Baygrand à 1 386 mètres, le Senzouens (ou le Breque) à 1 392 mètres et le pic d'Escurets à 1 440 mètres.
Hydrographie
La commune est drainée par le gave d'Ossau, l'Arrec de Lacerbelle, le Lamisou, le ruisseau Baycabe, le ruisseau de Laguns, le ruisseau du Bois de Nougué, le ruisseau du Termy, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 38 ,.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Asson à 15 vol d'oiseau, est de 13,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Le toponyme Arudy apparaît sous les formes Eruri (1270, titres de la vallée d'Ossau), Aruri (1286, acte de paréage Arudy/Iseste, 1328, traité Ossau-Val de Tena et 1343, notaires de Pardies), Arury (1368, Bernard Chéronnet), Arudy (1375, contrats de Luntz), Aruri (1386, Bernard Chéronnet et 1399, affranchissement de serf), Aruri (1442, 1466-7 et 1486, Bernard Chéronnet), Erudi (1487, notaires d'Ossau), Arudi (1538, réformation de Béarn), Saint-Germain d'Arudy (1607, insinuations du diocèse d'Oloron) et Arudy sur la carte de Cassini (fin ).
D’après Michel Grosclaude, le toponyme vient du basque harr (« pierre, rocher ») et uri (« ville »). Son nom béarnais est Arudi.
Anglas, fief vassal de la vicomté de Béarn, est mentionné sous la graphie Anglès en 1538 (réformation de Béarn) et en 1863 (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Baget est un hameau d’Arudy, mentionné par le dictionnaire de 1863.
Bareilles est une ferme qu’en 1385, le censier de Béarn notait Barelhes.
Caillabère désigne une montagne dans le dictionnaire de 1863, sous la forme la Caillabère.
Le même dictionnaire mentionne un fief, vassal de la vicomté de Béarn, nommé Castet-d’Arudy ou le Château d’Arudy (1863).
Le fief de Caubios, relevant de la vicomté de Béarn, est mentionné en 1538 par la réformation de Béarn.
Le col de Houn-Barrade, entre Arudy et Izeste, apparaît sous la forme col de la Houn-Barade dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque (1863).
Lanne désigne une ferme de la commune, déjà mentionnée en 1385 sous la graphie Lane par le censier de Béarn.
Martouré est un mamelon sur lequel se dressait l’ancien château d’Arudy. Paul Raymond indique que c’était l’endroit où était allumé les feux de la Saint-Jean. L’endroit est mentionné en 1675 par la réformation de Béarn.
Mur désignait un ensemble de rochers (Meur en 1675 dans la réformation de Béarn), destination de processions, où étaient allumés des feux pour la Saint-Jean.
La ferme Pouts est indiquée en 1385 (Potz) par le censier de Béarn.
Sacase de Siot (Sciot en 1675 dans la réformation de Béarn) était un fief dépendant de la vicomté de Béarn.
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- Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
Histoire
Préhistoire
Les premières traces de civilisation datent de la préhistoire, plus précisément du Magdalénien. Les fouilles dans quatre grottes situées sur le territoire de la commune (Malarode, Poeymaü, Saint-Michel et Espalungue) ont livré ossements, outillages et de nombreuses coquilles d'escargots.
Période médiévale
Le village d'Eruri, ou Aruri, est mentionné à partir du XIIIe siècle. C'est à partir de cette époque qu'est créé le syndicat d'Ossau, qui permettra une relative indépendance des communes de la vallée jusqu'à la Révolution.
Paul Raymond note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.
En 1385, Arudy comptait 86 feux et dépendait du bailliage d'Ossau.
L'industrialisation à partir du | ]
C'est au ligne ferroviaire. Des scieries et des carrières de marbre sont créées, faisant vivre plusieurs centaines de personnes. Trois carrières de l'entreprise Laplace fonctionnent encore aujourd'hui : Paloma, Saint Anne et Henry IV.
Travail du cuir
Les tanneries d'Arudy, connues internationalement, recevaient des fourrures provenant de Russie et des États-Unis. Elles employaient 34 personnes en 1848, 142, réparties dans trois tanneries en 1871, et 200 en 1937.
Extraction du marbre
Dans la région d'Arudy, l'extraction du marbre - appelé aussi pierre d'Arudy - s'est surtout développée à partir de la moitié du siècle. C'est essentiellement le marbre Sainte-Anne qui était alors exploité. En 1848, les carrières de marbre d'Arudy emploient 90 hommes et 10 enfants.
L'ouverture de la ligne ferroviaire Pau-Laruns à la fin du siècle et l'utilisation de l'énergie hydro-électrique vont donner une dimension industrielle à l'extraction du marbre d'Arudy au siècle. Le nombre des carrières augmente, les variétés de marbre exploitées se diversifient. À cette époque, les produits sont exportés dans différentes régions françaises, en Allemagne, Belgique, Suisse, et jusqu'en Amérique du Sud et aux États-Unis (les lambris du bâtiment de la National City Bank of New-York sont constitués de marbre d'Arudy).
En 1968, près de 8000 tonnes de marbre partent chaque année de la gare d'Arudy. Aux entreprises familiales du siècle réalisant toute la chaine de fabrication jusqu'au produit fini, se sont adjointes des entreprises à capitaux nationaux voire internationaux qui n'assurent plus que l'extraction des blocs de marbre, les travaux de finition étant réalisés dans d'autres régions. Industrialisation des procédés et spécialisation dans l'extraction seule ont modifié la nature de l'activité, 250 tailleurs de pierre exerçaient leur métier à Arudy en 1914, ils n'étaient plus que 25 en 1968 et 5 en 1975. La fermeture de la ligne Pau-Laruns et la concurrence internationale ont considérablement réduit l'activité.
Scierie
En 1923, deux ingénieurs, Lombardi et Morello, installent une scierie à Arudy. Ils sont spécialisés dans l'exploitation des forêts montagnardes grâce à la technique des tricables, ils s'appuient sur les compétences d'Italiens du nord, experts de cette technique. Très vite l'activité se développe, la scierie travaille le bois provenant de plusieurs massifs forestiers pyrénéens. En 1938, les différents sites de l'entreprise emploient 1 000 ouvriers (dont 120 bûcherons). Dans l'usine d'Arudy, ils développent des constructions en bois pré-assemblées, elles seront utilisées pour les camps de réfugiés espagnols (Gurs, Barcarès). Ils équipent le camp militaire d'Idron, et les camps de Lannemezan, de Tarbes, de Châteaulin. En 1950, ils se lancent dans la construction de chalets préfabriqués. À partir de 1950, les routes forestières se développent, le tricable perd de son intérêt, les frais d'exploitation augmentent, le prix du bois baisse et l'entreprise doit fermer définitivement en 1990.
Industrie mécanique et métallurgique
L'usine Laprade est créée au début du siècle sous le nom d'usine hydro-électrique du Caü, elle fabrique de petites pièces métalliques (scellés mécaniques, agrafes pour cartons, plaques pour barrique, cendriers, porte-plumes, etc.). Peu à peu elle diversifie son activité : douilles pour l'armée, articles de sport (piolets et crampons), produits pour l'automobile et pour l'électro-ménager. En 1978, la fabrication de pièces pour l'industrie automobile représente 70 % de son activité. Elle emploie 400 personnes en 1980. En 1989, l'usine Laprade se scinde en deux activités : Laprade laminage et Laprade découpage-emboutissage, cette dernière est rachetée par Sofedit puis par Thyssenkrupp-Automotive en 2003. Mais, victimes de la concurrence internationale, les usines Laprade ferment leurs portes en 2009.
L'usine Messier s'installe à Arudy en 1940. Le groupe est spécialisé dans la fabrique de trains d’atterrissage et d'amortisseurs. En 1971, l'entreprise se scinde en deux entités : Messier-Hispano installé à Bidos et Izeste et Messier-Arudy. Cette deuxième entité se charge de la fonderie et de l'utilisation d'alliages nouveaux. En 1973, la fonderie d'Arudy produisait 76 tonnes d'alliage au magnésium, 88 tonnes d'alliage d'aluminium et fabriquait des pièces en titane. La fonderie Messier employait 400 personnes en 1980. Elle est reprise par le groupe Ventana en 2008. En 2018, ses effectifs sont inférieurs à 200 salariés.
La société des Fonderies électriques reprend une ancienne usine de carbure de calcium en 1907. C'est dans cette usine qu'est mis au point le procédé Côte et Perron permettant d'obtenir de l'oxyde de zinc à partir de minerai de blende.
Industries diverses
En 1899, l'Omnium lyonnais ouvre une usine de carbure de calcium à proximité de la gare d'Arudy. Elle est alimentée en énergie par une usine hydro-électrique située sur le gave d'Ossau et délivrant une puissance de 600 chevaux grâce à un barrage de 9 mètres de haut. La chaux provient d'une usine voisine également située à Arudy. Elle semble ne plus être en activité en 1907, elle aurait été reprise brièvement par la société des Fonderies électriques (cf supra) puis par un industriel arménien pour la taille de rubis et la fabrication de bijoux, cette dernière société aurait été victime d'un sinistre durant les années 1915.
M. Maury crée la Manufacture méridionale de caoutchouc à Arudy en 1922. Il y produit des pneus et différents produits en caoutchouc. L'existence de l'usine est brève puisqu'elle fait faillite en 1926. En subsiste une affiche promotionnelle conservée sur le site de la bibliothèque Pireneas.
Le , Arudy est l'épicentre d'un séisme de magnitude 5,2 sur l'échelle de Richter et d'intensité 7,5 sur l'échelle MSK qui lézarda de nombreux bâtiments de la ville. Ainsi le collège a dû être reconstruit.
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Héraldique
Blasonnement :
D'azur à un château d'argent surmonté d'une vache d'or.
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