Arcachon

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Arcachon : descriptif

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Arcachon

Arcachon est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture du département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine

Cette station balnéaire a été créée en 1857 par détachement d'une partie de la commune de La Teste-de-Buch. Partie intégrante de l'ancienne province de Gascogne, elle s'inscrit dans le périmètre du Pays de Buch, des Landes de Gascogne et de la forêt des Landes. Ville éponyme du bassin d'Arcachon, mais non la plus peuplée avec une population de 11 259 habitants en 2021, elle est au centre d'une unité urbaine de 69 218 habitants en 2021 et est une des grandes stations balnéaires de la côte atlantique, aux côtés de Royan, Biarritz, Les Sables-d’Olonne ou La Baule.

Géographie

Localisation

Station balnéaire et port de pêche, la commune est délimitée au nord par le bassin d'Arcachon, au sud par la commune de La Teste-de-Buch, dans laquelle la station de Pyla-sur-Mer constitue un prolongement de celle d'Arcachon.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont La Teste-de-Buch et Lège-Cap-Ferret.

Communes limitrophes de Arcachon
Bassin d'Arcachon, L'Herbe Bassin d'Arcachon Bassin d'Arcachon
Bassin d'Arcachon, Cap Ferret Arcachon Bassin d'Arcachon
La Teste La Teste La Teste

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 13 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6 j
  • Amplitude thermique annuelle : 13,8 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 943 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984 et qui se trouve à 29 vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 12,5 .

Statistiques 1981-2010 et records Station LE TEMPLE (33) Alt: 43m 44° 52′ 12″ N, 0° 56′ 24″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,5 2,9 5 8,6 11,2 12,5 12,4 9,6 7,8 4,1 2,2 6,6
Température moyenne (°C) 5,7 6,6 9 11,2 15 17,8 19,5 19,7 16,8 13,7 8,8 6,3 12,5
Température maximale moyenne (°C) 10 11,7 15,1 17,4 21,4 24,4 26,6 27 24,1 19,6 13,5 10,4 18,5
Record de froid (°C)
date du record
−20
15.1985
−13,6
12.2012
−12,2
01.2005
−5,9
04.1996
−1,3
14.1987
0
08.1989
3,1
04.1990
0,2
29.1989
−1,2
30.1987
−7,5
30.1997
−11,9
23.1988
−13,4
16.2001
−20
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
20,1
30.2002
24,2
15.1998
26,9
15.2012
33,2
30.2005
36,1
30.1996
39,8
26.2011
38,5
18.2006
41,3
04.2003
36,5
03.2005
31,9
01.1997
24
08.1985
22
03.1985
41,3
2003
Précipitations (mm) 100,4 78,3 69 79,2 73,1 53,9 51,1 59,7 80,4 101,4 119,6 113,4 979,5
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 12,7 10,7 11,6 11,9 10,7 7,9 7,4 7,6 9,3 12 13,5 13,2 128,5
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 6,7 5,3 5,3 5,9 4,7 3,3 3,1 3,5 4,9 6,3 8,1 7,2 64,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 4 2,7 2 2,5 2,5 1,7 1,6 1,6 2,7 3,7 4,7 4,1 33,7
Source : [MétéoFrance] «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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Toponymie

L'étymologie du toponyme Arcachon est controversée (grammatici certant). Selon B. et J.-J. Fénié, elle est liée à la racine aquitanienne *aruka (« ouverture, baie » ou « brèche, fente, crevasse » se rapportant à l'exutoire primitif de l'Eyre, auquel s'applique le suffixe -ixonne attesté ailleurs). Olivier de Marliave présente d'autres hypothèses étymologiques : Arcachon pourrait venir du gascon arqueseon (« brai sec » de pin, d'où dériverait le terme arcanson qui désigne la colophane, un des principaux constituants de la résine de pin, qui fut localement récoltée pendant des siècles). Il considère que l'étymologie la plus probable est qu'Arcachon soit composé du préfixe gaulois are (« près de », « devant ») et du radical casso (« chêne » en celtique puis en occitan). Ce toponyme serait ainsi en lien avec les boisements anciens d'Arcachon qui sont naturels, contrairement à la majorité de la forêt des Landes. Des dunes boisées de la « petite montagne d'Arcachon » (toponyme probablement en référence avec les Pyrénées où les troupeaux d'ovins transhumaient durant l'été) qui s'étendait à l'emplacement de la commune arcachonnaise (les boisements de la forêt d'Arcachon étant dues notamment à la fixation des dunes par des semis de pins maritimes au début du chênes pédonculés, des arbousiers et des pins dont on estime que les anciens prédécesseurs ont été exploités par quelques-uns des tout premiers gemmeurs. Cette « petite montagne » s'oppose à la « grande montagne » qui désigne la forêt usagère de La Teste-de-Buch.

La ville est connue sous les formes anciennes Arcaisso (date inconnue), Arquanson (date inconnue), Arcaxon (1436), Arquasson (1557) et Arcaxon (1598). Dans un ouvrage de 2021, le linguiste Jacques Lacroix mentionne ce toponyme et y voit un ancien composé gaulois *Arecantion, ayant désigné un établissement « Devant la Limite », « Proche de la Frontière ». La forme attestée Arquanson est celle qui se rapproche le plus du modèle initial, qui a subi une perte de nasale due à la présence d'une seconde nasale (par effet de dissimilation allégeant la prononciation) : *Arcanson > Arcaxon/Arquasson. La partie -Casson est ensuite passée à -cachon « par chuintement du s- sourd derrière palatale ». On se trouvait jadis vers l'extrémité nord du territoire des Boïates, contre l'extrémité sud des Médules.

Le nom gascon en est Arcaishon.

  1. Bénédicte Boyrie-Fénié, Jean-Jacques Fénié, Toponymie gasconne, Sud Ouest, , p. 15-18.
  2. Philippe Bidalon, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lexpress.fr, (consulté le ).
  3. Olivier de Marliave, Dictionnaire du bassin d'Arcachon, éditions sud ouest, , p. 31.
  4. Olivier de Marliave, Dictionnaire du bassin d'Arcachon, éditions sud ouest, , p. 214.
  5. Jacques Lacroix, Les frontières des peuples gaulois : Tome 1, Yoran Embanner, , 560 p., p. 302

Histoire

Drapeau d'Arcachon.
Le sud bassin vu par le satellite Spot.

Jusqu'au début du  siècle, Arcachon se réduit à quelques cabanes de pêcheurs et de résiniers en bordure du bassin d'Arcachon.

La fixation des dunes

Louis XVI ayant l'intention d'établir un port militaire dans la baie d'Arcachon, il était nécessaire en premier lieu de fixer les sables des dunes. L'ingénieur de la marine Charlevoix de Villiers étudie la question et propose, en 1779, l'emploi de plantations. Victime d'intrigues, il tombe en disgrâce. Le problème est repris neuf ans plus tard par Nicolas Brémontier. Brémontier fait d'abord construire une digue destinée à arrêter le cheminement des sables au point de départ. À environ 70 gourbet, dont l'épais lacis de racines s'étend rapidement. Brémontier s'attaque ensuite au problème de la fixation des dunes intérieures. Des graines de pins maritimes, mélangées à des graines d'ajonc et de genêt sont semées sous une couverture de fagots de branchages qui maintiennent provisoirement les sables. Au bout de quatre ans, le genêt atteint près de deux mètres de hauteur. Le pin, d'une croissance plus lente, grandit ainsi protégé et distance bientôt les autres plantes qui, en pourrissant, apportent des éléments organiques fertilisants.

La naissance de la station puis de la commune

En 1841, une ligne de chemin de fer relie Bordeaux et La Teste-de-Buch. En 1845, un débarcadère en eau profonde est construit sur la baie, à cinq kilomètres au nord de La Teste-de-Buch ; une route, tracée à travers les prés salés, le dessert. Des villas se construisent : Arcachon est née.

Dans la première partie du  siècle, le site déjà apprécié pour la qualité de son climat, connaît un essor très rapide, en particulier grâce à la création de la ligne de chemin de fer Bordeaux-La Teste, qui amène sur le Bassin des gens de toute la région. En 1823, un capitaine au long cours normand, François Legallais ouvre un établissement de bains de mer baptisé Bel-Air visant une clientèle aisée.

Arcachon, ancien quartier de La Teste-de-Buch, est érigée en commune par décret impérial (Napoléon III) le . Alphonse Lamarque de Plaisance, le premier maire, est également le père de la devise de la ville : Heri solitudo, hodie vicus, cras civitas soit Hier désert, aujourd’hui village, demain cité, tout à fait prémonitoire.

Thalassothérapie, climatothérapie et même plus tard thermalisme, avec la découverte en 1923 de la source Sainte-Anne des Abatilles, le destin d'Arcachon s'oriente dès l'origine vers celui d'une ville de santé.

Le rôle de l'abbé Mouls et des frères Pereire

Banquiers et propriétaires du chemin de fer créé en 1841 entre Bordeaux et La Teste, les frères Pereire décident alors d'en prolonger la ligne jusqu'à Arcachon avec l'idée de faire de l'endroit un pôle commercial et portuaire. Déjà nombreux sont ceux qui venaient par le chemin de fer profiter de la région, notamment des courses landaises se déroulant dans les arènes d'Arcachon (arènes en dur aux Abatilles qui ont été démolies) ou celles de La Teste en bordure des prés salés (arènes en bois pouvant accueillir 5 000 personnes, installées sur la place du Coum, aujourd’hui place Jean-Jaurès).

Le projet commercial n'est pas immédiatement un grand succès, mais les frères Pereire parviennent à développer le tourisme estival et thermal en acquérant des terrains où ils fondent la Ville d'Hiver. À partir de ce moment-là, Arcachon ne cesse de s'enrichir d'établissements incitant au luxe et à la détente comme le célèbre casino de la plage construit en 1853 appelé également Château Deganne du nom de son constructeur. Au plus fortes attractivité parmi les villes balnéaires française de mille à dix mille habitants, avec Honfleur, Noirmoutier-en-l'Île, Étretat et Deauville.

L'abbé Xavier Mouls, jusque-là desservant la paroisse testerine de Cazaux, est désigné en 1854 pour être le tout premier curé de la nouvelle paroisse d'Arcachon (incluant également le Cap Ferret). Devenant un infatigable promoteur de sa paroisse, il galvanise les énergies, crée la première procession nautique devenue depuis une institution locale, participe à la promotion de la culture de l'huître, devient premier président de la société scientifique, crée une harmonie municipale.

Consécration et récompense suprême pour l'abbé, le 10 octobre 1859, sur le parvis de la chapelle Notre-Dame qu'il a fait bâtir face au Bassin, à l'ouest d'Arcachon, Xavier Mouls, considéré alors comme l'un des fondateurs de la cité, en est félicité et décoré de la Légion d'honneur par l'empereur Napoléon III en personne, accompagné de sa famille et de plusieurs hautes notabilités de l'Empire.

Mais la citation latine « la roche Tarpéienne est proche du Capitole » va s'appliquer à l'abbé, qui trop présent, trop entreprenant, et se mêlant de politique, se fait des ennemis. Sur décision du cardinal Donnet, il est contraint de quitter la ville d'Arcachon en 1869. Des consignes strictes sont alors données par la mairie, en parfait accord avec le palais archiépiscopal de Bordeaux, pour effacer jusqu'au souvenir même de son existence.

Il faudra attendre le 14 février 1954 pour entendre sa réhabilitation par le docteur Fleury (président de la Société scientifique d'Arcachon) car « de si loin qu'elle arrive ou si enfermée qu'elle soit dans les oubliettes, la vérité finit toujours par surgir ».

Aujourd'hui encore, certaines associations, telle la Société historique et archéologique d'Arcachon et du Pays de Buch, se battent pour que cessent « l'injuste oubli et la honteuse ingratitude dont continue à être victime l'abbé Mouls, fondateur d'Arcachon ».

Les constructeurs de la ville furent également inspirés par l'exotisme symbolisé par le style arabisant du Casino Mauresque, appelé également "Le Mauresque" ou le Casino de la forêt du fait de son emplacement sur la dune boisée de la Ville d'Hiver. Son architecture était inspirée de l'Alhambra de Grenade et de la mosquée de Cordoue. Après avoir eu son heure de gloire, il fut plus ou moins délaissé et finit par être détruit par un incendie en 1977.

Dans la Ville d'Hiver, il y a dans le parc mauresque, une allée du Moulin Rouge qui rend hommage au grand peintre Toulouse-Lautrec habitué de quelques moments de vacances à Arcachon. L'artiste posséda une maison au bord de la plage où il aimait se baigner.

Le | ]

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'occupant allemand y fait stationner le  régiment hindou en garnison. Plusieurs résistants arcachonnais se distinguent, comme Léon Cigarroa, directeur de la succursale de la Banque de France, qui mourut lors de son transfert vers Dachau à bord du « Train fantôme »,, Marie Bartette, mercière déportée à Ravensbrück, le lieutenant Robert Duchez, futur maire-adjoint d'Arcachon, et Léo Neveu, photographe mort en 1944 lors d'une attaque contre des Allemands.

La ville est libérée le par les FFI du bataillon d'Arcachon commandé par le capitaine Duchez.

En 2015, un blockhaus est découvert sous le parking de l'office de tourisme. D'une surface de 120 mur de l'Atlantique du bassin d'Arcachon. En 1946, il avait été enfoui.

  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur leonc.free.fr, (2015).
  2. Albert de Ricaudy, F. Legallais fondateur d'Arcachon, Mortain, 1937
  3. 10 petites villes françaises prisées pour les vacances d'été 2021, dans Géo [1]
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  10. a et b «  », sur Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch, (consulté le ).
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  13. Le bataillon d'Arcachon est également appelé groupe d'Arcachon et colonne d'Arcachon.
  14. Historique de la Résistance à Arcachon.
  15. «  », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).


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Arcachon dans la littérature

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Exemple de 1 photo d'Arcachon

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/38057.html

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