Aigrefeuille-d'Aunis

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Aigrefeuille-d'Aunis : descriptif

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Aigrefeuille-d'Aunis

Aigrefeuille-d'Aunis est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ancien chef-lieu de canton et ancien siège d'une communauté de communes, Aigrefeuille-d'Aunis demeure par son poids démographique et économique un des trois principaux pôles urbains du Pays d'Aunis avec Surgères et Marans.

Géographie

Situation géographique

Description géographique
Position d'Aigrefeuille-d'Aunis en Charente-Maritime.

Aigrefeuille-d’Aunis est située dans le quart nord-ouest du département de la Charente-Maritime, dans la région de l’Aunis, à 25 La Rochelle, à 22 Rochefort et à 15 Surgères.

Elle occupe une situation centrale dans la plaine de l’Aunis, position géographique qui est à l’origine de son essor urbain et économique contemporain.

Desserte de la ville

La commune d'Aigrefeuille-d'Aunis est traversée, au sud de son agglomération, par la RD 939 qui relie La Rochelle à Périgueux, en passant par Surgères et Angoulême.

Elle est reliée à Rochefort par la RD 5 qui correspond au tracé de l'ancienne plate forme de la voie ferrée, déposée en 1953.

Aigrefeuille-d'Aunis est traversée au sud de son agglomération par la ligne ferroviaire Poitiers-La Rochelle, à double voies, qui a été électrifiée en 1993 pour permettre le passage du TGV jusqu'à la gare de La Rochelle.

Villages, lieux-dits et écarts de la commune

La commune d'Aigrefeuille-d'Aunis est devenue officiellement une commune urbaine depuis le recensement de population de 1982. Ce critère de classement, établi par l'INSEE, découle du fait que le bourg a absorbé progressivement plusieurs écarts, lieux-dits et villages qui, encore, au XIXe siècle, étaient nettement séparés du chef-lieu de commune.

Ainsi, dans sa notice communale qu'il établit sur Aigrefeuille, M.A. Gautier informe ses contemporains que la commune possède dix villages et huit hameaux, en plus du bourg, état des lieux qu'il dresse en 1839.

Aujourd'hui, autour d'Aigrefeuille, se sont agglomérés successivement les villages de la Taillée et de Bois-Gaillard sur la rive droite du ruisseau le Virson, et sur la rive gauche, au sud-ouest, le gros village de la Fragnée et, sur la rive droite, le village le Péré.

Au sud, le village le Grand Chemin établit la jonction résidentielle entre l'agglomération d'Aigrefeuille et la zone industrielle du Fief-Girard, ainsi que le quartier de la Gare, par l'avenue d'Aunis, elle-même, prolongée par celle du Grand Chemin.

Au sud-est de l'agglomération, et séparée par la petite vallée agreste et boisée du Virson, des zones pavillonnaires se sont étendues autour de l'ancien village de l'Angle et l'ont soudé aux villages de Bois-Gaillard et de la Taillée.

Au nord-est d'Aigrefeuille, le village de Frace, qui a donné son nom au lac, s'est progressivement soudé à l'agglomération par deux importants lotissements pavillonnaires (le hameau du Lac et le Fief des Dames).

Encore à l'écart de l'agglomération centrale, se trouve, au sud-est, le gros village de la Planterie. Ce dernier est situé entre Puydrouard, gros village de la commune voisine de Forges, et l'agglomération d'Aigrefeuille-d'Aunis.

Tout au nord de la commune et à cheval sur la limite communale, se trouve le petit écart de Panonnière. Ce dernier est situé sur une molle éminence, face à la petite commune voisine de Virson.

Tout à l'ouest de la commune et limitrophe de Croix-Chapeau, se situe l'ancien complexe militaro-hospitalier de l'OTAN, fermé en 1967, et transformé depuis en zone d'activités, la zone Les Grands Champs, qui s'étend sur 56 hectares.

Ancien complexe militaro-hospitalier de l'OTAN réhabilité en Zone d'Activité depuis 1968
Localisation et communes limitrophes

Six communes ont des limites communales avec la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis dont trois sont situées dans le canton de La Jarrie (Croix-Chapeau, La Jarrie et Saint-Christophe). Toutes ces communes sont situées dans le département de la Charente-Maritime, celles qui appartenaient à l'ancien canton d'Aigrefeuille-d'Aunis, intégrées aujourd'hui au nouveau canton de Surgères, font partie de l'arrondissement de Rochefort et celles qui appartiennent au canton de La Jarrie font partie de l'arrondissement de La Rochelle.

Les trois villes principales les plus proches d'Aigrefeuille-d'Aunis sont à l'ouest La Rochelle, au sud Rochefort et à l'est Surgères, toutes des villes de l'Aunis situées dans le nord-ouest de la Charente-Maritime.

Communes limitrophes d’Aigrefeuille-d'Aunis
Saint-Christophe Virson
La Jarrie Aigrefeuille-d'Aunis[4] Forges
Croix-Chapeau Le Thou

Le cadre géographique

Géologie, relief et paysages naturels

Le finage communal, d’une superficie totale de 1 676 hectares, est établi dans toute son étendue sur la plaine calcaire de l’Aunis, laquelle est située au nord du marais desséché de la Petite Flandre qui appartient au marais de Rochefort.

Tout le territoire communal d'Aigrefeuille-d'Aunis est situé en terrain jurassique, lequel recouvre entièrement la plaine de l’Aunis et s'étend jusqu'en Angoumois, au nord du fleuve Charente. Les affleurements calcaires et marneux du Jurassique supérieur apparaissent nettement en surface sur ce territoire communal peu vallonné, tandis que dans la petite « cuvette », qui correspond à la partie amont du vallon du Virson, se trouvent des épanchements issus du Quaternaire. Ces derniers, qui sont des apports sédimentaires d'origine fluvio-marine, issus de la dernière transgression flandrienne, ont été recouverts par des formations spécifiquement tourbeuses, liées à l'engorgement et à la stagnation des cours d'eau, d'où la présence des nombreuses tourbières à l'est du territoire communal et qui s'étendent jusque sur la commune voisine de Forges.

La commune offre très peu de relief, son altitude moyenne est évaluée à 25 mètres, variant de 12 mètres, correspondant au site du lac de Frace, son point le plus bas, à 38 mètres, son point le plus élevé, qui correspond à une molle colline, située entre le site de Pannonière et les faibles hauteurs limitrophes de la commune de Saint-Christophe, au nord d'Aigrefeuille-d'Aunis.

Mais cette absence de relief ne crée pas pour autant de monotonie dans les paysages de la commune. Certes, l'ensemble de ce territoire communal est situé dans une zone dénudée, aux larges horizons, qui correspond au type de paysage de champs ouverts, si caractéristique des terroirs à openfields. En effet, Aigrefeuille-d'Aunis est située au cœur de la plaine céréalière de l’Aunis, qui a des allures de Beauce.

Cependant, le finage communal est encore assez boisé dans différents endroits de son territoire (site de loisirs du lac de Frace, site boisé des rives du ruisseau du Virson entre les villages de la Fragnée et du Péré, site touristique de la Taillée).

Hydrographie

La ville d'Aigrefeuille-d'Aunis occupe un site de cuvette qui, à l'époque médiévale, correspondait à des terres inondables, formées de marécages et de tourbières, propices à des forêts composées essentiellement d'arbres des milieux aquifères (aulnes et frênes notamment). La commune est traversée dans toute sa longueur, du sud-ouest au nord-est, par une des ramifications d'un petit ruisseau, le Virson. Ce dernier prolonge son cours vers le nord-est de la plaine d'Aunis et, grossi des eaux de plusieurs autres ruisseaux, devient un petit cours d'eau au village éponyme de Virson et rejoint, sur sa rive gauche, le Curé, petit fleuve côtier qui se jette dans la baie de l'Aiguillon, au sud de l'estuaire de la Sèvre niortaise.

Dans la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis, les ramifications du Virson sont à l'origine d'une modeste rivière, dont l'un de ses bras sert de délimitation communale, à l'est, avec la commune de Forges, tandis qu'un autre prend sa source dans une zone lacustre qui alimente le lac de Frace. Ce site lacustre, situé au nord-est de la ville, est composé en fait de deux étangs qui communiquent entre eux.

Enfin, l'importance de ce ruisseau découle du fait qu'il a servi à fixer l'habitat et les activités humaines depuis l'époque médiévale. Ainsi, le bourg d'Aigrefeuille et les villages et hameaux de la Fragnée, du Péré, de la Taillée, duBois-Gaillard, de Frace, se sont-ils développés de part et d'autre tout le long de son cours.

Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le  : −13,6 canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse.

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 île d'Oléron et 194 Royan.

Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Aigrefeuille-d'Aunis 2250 755 4 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune est bordée, au sud, par la route départementale 939 qui relie La Rochelle à Périgueux, en passant par Surgères et Angoulême. La route départementale 112 permet de rejoindre la route nationale 11 au nord.

L'accès à l'autoroute se fait par la départementale D 5, qui permet de rejoindre l'autoroute A 837 donnant un accès vers Saintes, puis au-delà vers Bordeaux.

Le projet de l'Autoroute A831 devant relier Rochefort à Fontenay-le-Comte (lien entre l'A 83 et l'A837), déclaré d’utilité publique en 2005 a été abandonné en 2015. Elle devait passer à travers le Pays d'Aunis en passant à l'ouest de la commune. Bien que le projet autoroutier soit enterré, les études pour un aménagement routier seraient sur les rails.


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  1. M.A Gautier, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, les chemins de la mémoire, Saintes, p. 59
  2. En 1967, à la demande instante du général de Gaulle, les Américains durent abandonner ce complexe militaro-hospitalier, également dénommé "camp de Croix-Chapeau"
  3. J.L. Flohic, Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie d'Aigrefeuille-d'Aunis), tome 1,p. 44
  4. Carte IGN sous Géoportail
  5. a et b Carte géologique du B.R.G.M. - Échelle : 1/50 000 - Référence : GO634 - Édition : 001
  6. I.G.N. - Carte topographique SURGERES - Échelle : 1/25 000 - Référence : 1429E - Édition : 006
  7. I.G.N. - Carte topographique SURGERES - Echelle : 1/25 000 - Référence : 1429E - Édition : 006
  8. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
  9. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  10. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  11. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
  12. SudOuest.fr La Rochelle, «  », .

Histoire

Histoire de la ville

Une création médiévale

Si, à l’époque gallo-romaine, une voie romaine passait au sud d’Aigrefeuille, aucune preuve d’occupation humaine de cette époque n’y a été relevée. Il faut attendre la période du haut Moyen Âge pour en trouver les premières traces. Cette route romaine nommée "Le Grand Chemin", bien attestée dans la table de Peutinger et par des fouilles archéologiques reliait Angériacum, l’actuelle Saint-Jean-d'Angély, au site présumé du Port du Plomb, à L'Houmeau via Muron et Le Thou.

L'église Saint-Étienne est le plus vieil édifice construit à Aigrefeuille-d'Aunis.

Ainsi, les traces les plus anciennes connues d’Aigrefeuille-d’Aunis font-elles remonter son origine à la période du haut Moyen Âge, c’est-à-dire au La Rochelle, à la suite de la chute de Châtelaillon en 1130. Aigrefeuille-d’Aunis est donc une création médiévale, issue de la période des grands défrichements du Moyen Âge.

La région de l’Aunis, étant très boisée, fut très tardivement défrichée, à partir seulement des au cœur du village initial, a été remaniée à plusieurs périodes du Moyen Âge, notamment en 1360 et, surtout, au guerre de Cent Ans.

Au Moyen Âge, Aigrefeuille-d'Aunis est donc au centre d’une vaste forêt en plein défrichement. L’antique forêt d’Argenson, qui séparait les anciennes provinces de l’Aunis et du Poitou, a été progressivement réduite et ses vastes clairières ont été adonnées principalement à la vigne où, à Aigrefeuille, elle constitue la limite méridionale pour la plaine d’Aunis.

Dans le tournant du . Aigrefeuille est alors une "paroisse considérable de l’Aunis et une des plus anciennes chastellenie de la baronnie de Surgères » avec « droit de chasteau et place forte, de haute, moyenne et basse juridiction, droits honorifiques et premier banc en l’église". C'est à partir de cette époque que le village devient un marché fréquenté car, avant le .

Cependant, Aigrefeuille devient une paroisse viticole qui tirera sa fortune et sa prospérité grâce à sa proximité de La Rochelle, alors nouveau port de commerce par lequel étaient exportés les vins blancs de l’Aunis vers la Flandre, l’Angleterre et les pays du Nord. Ces vins blancs étaient déjà très réputés depuis le XIIIe siècle.

Les Temps Modernes

Les XVIe et XVIIe siècles marquèrent un temps d’arrêt à l’expansion du village qui entra dans une longue période de léthargie et de déclin.

Les guerres de Religion déclenchées à partir des années 1560, les conséquences désastreuses du terrible Siège de La Rochelle en 1627-28, puis l’exil des protestants, à la suite de la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685, eurent des répercussions durables sur Aigrefeuille et sa région.

Ce fut aussi un temps de vicissitude économique avec la mévente des vins d’Aunis concurrencés par ceux de Bordeaux. Beaucoup de familles protestantes dont un grand nombre était des artisans et des vignerons avaient fui la région de l’Aunis. À cause des persécutions religieuses et de la politique d’ostracisme engagée par le roi Louis XIV, nombre de villages en Aunis, comme celui d’Aigrefeuille, avaient été affectés par l’exode des réformés. Le village était à l’abandon et dans une grande pauvreté à l’image de son église qui, dans le courant du .

La reprise économique dans la région, longtemps exsangue, n’eut lieu qu’à partir du XVIIIe siècle.

Le village redevint une bourgade prospère grâce au nouvel essor de la vigne. En effet, le vignoble de l'Aunis avait subi entre-temps une remarquable reconversion de sa production et devint une grande richesse économique : « D’après les cahiers de doléances, on estime qu’à la fin de l’Ancien Régime, le vignoble occupe environ le tiers de la plupart des paroisses en Aunis ».
Cet essor était issu de la mutation du vignoble de l’Aunis, opérée depuis le eau de vie : « La mévente du vin d’Aunis, chargé de droits et fortement concurrencé par le vin de Bordeaux, avait donné lieu aux premières distillations apprises des Hollandais. Gros consommateurs de « Brandevin », la Hollande et les pays de la Baltique furent les premiers et durables acheteurs du « vin brûlé » (Brandewijn en néerlandais) aunisien. Si la vigne faisait travailler une importante main d’œuvre, elle se développait le plus souvent aux dépens des autres cultures : « Les terroirs proches des activités maritimes stimulent la production, soutenus par les capitaux d’une société aisée [de la bourgeoisie de La Rochelle] qui marque le paysage de l’empreinte de ses activités spéculatives. Ces activités spéculatives se développent autour de la vigne qui, au rythme de l’essor du commerce des eaux de vie, né au cours du .

Outre l'expansion de la vigne, la culture des céréales, blé et orge notamment, s’était bien développée dans le courant du .

L’essor d’Aigrefeuille durant cette période provenait également de sa situation de passage obligé entre La Rochelle et Surgères ; le village étant desservi par une route de Généralité d’Aunis et de Saintonge, ce qui n’était pas sans importance.

À l’aube de la Révolution française, Aigrefeuille est une assez grosse paroisse rurale, comptant plus d'un millier d’habitants. En 1793, sa population est de 1 290 habitants. Pourtant, elle ne fut pas retenue par la Constituante de 1790 pour être désignée comme chef-lieu de canton, cette fonction étant alors assignée à Ciré jusqu’en 1801.

Le | ]

C’est à partir du XIXe siècle que de profondes transformations vont avoir lieu et modifier durablement la vie de cette grosse bourgade rurale de l'Aunis.

Aigrefeuille, chef-lieu de canton

Tout d’abord, l’importance d’Aigrefeuille fut attestée, après que la commune fut devenue chef-lieu de canton au tout début du 1800. Cette petite fonction administrative fut en effet retirée à Ciré et à Benon. Ces deux cantons furent unifiés en 1801 en un seul canton avec des limites territoriales redéfinies.

La mairie vue depuis la salle des Fêtes et le parc. Aigrefeuille-d'Aunis est devenue chef-lieu de canton en 1801.

Le critère géographique avait peu pesé dans le choix d’Aigrefeuille pour l'exercice de cette nouvelle fonction administrative, puisque la ville est excentrée par rapport à son canton. C’est à la fois grâce à son poids démographique et à la diversité de ses activités économiques que la commune fut désignée pour être en 1801 le nouveau chef-lieu d’un canton regroupant alors quatorze communes. Ce nouveau rôle mit en place le prétoire de la justice de paix, et l’ancienne maréchaussée, devenue brigade de gendarmerie à l’époque napoléonienne.

Au lendemain du Premier Empire, la richesse d’Aigrefeuille repose essentiellement sur l'agriculture. Tout d'abord, l’essor du vignoble va être tellement important qu'il deviendra jusqu’à la crise du phylloxéra, qui atteignit les vignes de l'Aunis en 1876, une véritable monoculture. La viticulture apporta en effet une grande prospérité dans la commune comme dans les campagnes de l’Aunis.

Si la bourgade devint un gros centre de production viticole durant la première partie du tourbière qui employait un grand nombre de terrassiers. Les tourbières de la commune étaient utilisées notamment pour alimenter plusieurs distilleries d'eaux de vie de cognac présentes à Aigrefeuille, car le bois, qui servait habituellement aux « brûleries », était devenu une denrée rare en Aunis

À la veille du Second Empire, Aigrefeuille recensait 1 664 habitants, elle s'était accrue de plus d'1/1836.

L'« âge d'or » du Second Empire

C'est pendant le Second Empire qu'Aigrefeuille devient une bourgade en plein essor et va connaître un véritable « âge d'or ».

Ses activités industrielles et principalement le négoce des eaux de vie furent en effet stimulés par l’implantation du chemin de fer en 1857. La voie ferrée contribua à y apporter de notables changements. Dès septembre 1857, « il relie ses deux plus grande cités [Rochefort et La Rochelle] à la capitale, grâce aux deux lignes qui se rejoignent à Aigrefeuille et se fondent ensuite dans le tronc commun qui s’élance vers Niort et Paris ». Trois lignes de voie ferrée traversaient l’Aunis en passant par Aigrefeuille : « Sous la marquise métallique de la gare d’Aigrefeuille régnait alors une grande activité, puisque s’y croisaient les convois La Rochelle et Rochefort – Paris, La Rochelle – Rochefort ; à proximité, un petit dépôt de locomotives permettait de faire face aux besoins de traction ».

Le trafic ferroviaire de voyageurs se doubla d’un actif trafic de marchandises qui nécessita de vastes emprises. Aigrefeuille devint rapidement un grand centre ferroviaire, avec ses ateliers d’entretien et de réparation des locomotives, où la rotonde, vaste bâtiment semi circulaire, accueillait les machines à vapeur du chemin de fer à leur départ et leur arrivée. Cette fonction de carrefour et de dépôt ferroviaire fut complétée par l’implantation d’une usine à gaz et d’un gazomètre, ainsi que d'un château d'eau. La gare d'Aigrefeuille était particulièrement animée et très importante. Elle disposait de trois salles d'attente, d'une buvette et même d'une librairie. Elle devint rapidement un nouveau lieu d'animation pour la commune.

Pendant toute la période du second empire, la viticulture devint l'activité dominante d'Aigrefeuille, comme d'ailleurs dans le reste de son canton. La bourgade accueillit une nouvelle distillerie d’eaux de vie de Cognac qui y installa ses chais et ses entrepôts en 1865 et connut un grand essor, même après la crise du phylloxera. En effet, cette importante distillerie contribua à la renommée de la commune par son eau de vie qui se nommait alors l'« Aigrefeuille ».

Pendant le Second Empire, la commune, malgré sa prospérité économique, connaît une évolution contrastée de sa démographie. Ainsi, de 1851 à 1861, la population d'Aigrefeuille s'est accrue assez fortement, atteignant un second pic de population avec 1 821 habitants en 1861.
Cette croissance fut quasi régulière à l’instar de son canton et du département de la Charente-Inférieure. Mais la commune enregistre au recensement suivant une baisse de population assez sensible, pourtant Aigrefeuille s’affirmait comme étant la première commune de son canton et elle était l’une des plus grosses communes rurales de l’Aunis, à la veille de la Troisième République.

Malgré une démographie relativement stable, une nouvelle trame urbaine commence à se mettre en place, surtout depuis la création du nouveau quartier de la gare. Depuis ses origines médiévales jusqu'au Second Empire, la vie du village s'organisait principalement autour de son église et de la place attenante, actuelle place de la République. L’installation d’un pensionnat religieux en 1857 qui fut l’un des premiers bâtiments à être construit dès la seconde moitié du XIXe siècle à Aigrefeuille, ouvrait la voie aux travaux d'urbanisme qui se poursuivirent également pendant la Troisième République.

Pendant le Second Empire, le centre du bourg commença à se modifier. Une nouvelle place, entourée de marronniers, fut aménagée pour y accueillir le champ de foire à bestiaux, et cette activité commerciale fit d’Aigrefeuille un des plus importants marchés de l’Aunis.

En 1870, une nouvelle mairie fut construite avec une école de garçons attenante, cet édifice en pierre de taille abritait également le prétoire de la justice de paix et faisait la fierté des habitants du village.

De nouvelles rues, dont l’avenue des Marronniers et l'avenue d'Aunis, furent percées ainsi que l'avenue de la Gare qui débouchait sur le vaste bâtiment en pierre de taille de la gare ferroviaire. Ce dernier, qui est un édifice avenant, tout en longueur construit sur deux niveaux, est également aménagé autour d’une grande place, servant de parking pour les voituriers et autres véhicules hippomobiles. La gare devint rapidement un nouveau lieu d'attraction, notamment lors des « frairies » annuelles qui y étaient organisées sur la place et qui y attiraient des foules nombreuses, venues des communes circonvoisines.

La crise du phylloxéra de 1876

L’esquisse d’une nouvelle trame urbaine, engagée dès le Second Empire, s'est poursuivie pendant la Troisième République, du moins jusqu'à la fin du XIXe siècle. La transformation du village initial en une grosse bourgade rurale s’est accomplie progressivement avec la construction de nouveaux édifices publics et religieux.

En 1875, une chapelle fut bâtie pour le pensionnat religieux, suivie une année plus tard, par la construction de la nouvelle brigade de gendarmerie. Enfin, l’église connut une restauration totale à la fin du 1896. La commune prit le nom d’Aigrefeuille-d’Aunis le .

Elle comptait 1 648 habitants à cette date et demeurait de loin la plus grosse commune de son canton bien que son déclin démographique était entamé depuis plus d’une décennie.

La crise du phylloxera survint dès 1875 dans le vignoble saintongeais, et atteint l'année suivante celui de l'Aunis. Ceci entraîna de profonds changements économiques dans la plaine de l'Aunis où, tout d'abord, la vigne fut progressivement abandonnée.

Elle fut remplacée par les cultures fourragères pour l’élevage laitier. En Aunis, cette nouvelle activité agricole prospéra rapidement grâce au puissant mouvement coopératif laitier qui débuta à Chaillé dès 1888, - commune de Saint-Georges-du-Bois -, puis se répandit en Saintonge et dans le Poitou avant le début du XXe siècle.

Avec l’élevage laitier se développa la culture de céréales à laquelle la « terre de groie » de la plaine d’Aunis se prête particulièrement bien. Une autre activité agricole, fort originale pour la région, prospéra à la fin du Canton d'Aigrefeuille-d'Aunis, celle de la betterave à sucre.

Ainsi, la ville put-elle reconvertir avec succès son économie viticole en développant une industrie agro-alimentaire avec la laiterie coopérative et la distillerie industrielle de betteraves à sucre, tout en conservant sa distillerie d’eaux de vie de cognac qui avait acquis une grande notoriété dans la région.

Selon les données démographiques de l'INSEE, le pic de population est observé en 1876 avec 1 881 habitants. Il marque le maximum démographique de la commune au 1968, soit près d’un siècle plus tard.

Léthargie et renouveau au | ]

Du début du Seconde Guerre mondiale, Aigrefeuille-d'Aunis entre dans une longue phase de déclin, qui se traduit par la stagnation de ses activités économiques et par une décroissance démographique quasi continuelle.

Une vue de la principale place au centre de la ville.

Tout d'abord, Aigrefeuille-d'Aunis ne put maintenir sa fonction de carrefour ferroviaire. En octobre 1933, le trafic des voyageurs et des marchandises fut définitivement interrompu entre Rochefort et Aigrefeuille-d’Aunis. Les activités du dépôt ferroviaire furent progressivement réduites, puis démantelées. Certes, la gare put encore accueillir le trafic des voyageurs sur la ligne ferroviaire de La Rochelle–Paris, mais elle perdit beaucoup de son importance, tandis que la RN 139 fut déplacée plus au sud, détournant le transit routier hors du bourg. Aigrefeuille perdit donc l'occasion de développer une véritable fonction de carrefour ferroviaire et routier.

De plus, le mouvement de diversification des activités industrielles s'arrêta dans la commune. L'abandon de la culture de la betterave à sucre mit fin à la distillerie industrielle à la fin les années 1930.

Ceci amplifia dès lors l'exode rural, longuement amorcé par la crise du phylloxera. Aigrefeuille-d'Aunis n’échappa donc pas à ce mouvement de déprise rurale, et ne put freiner le dépeuplement de son canton, qui perdura jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Les nouvelles activités économiques étaient également peu pourvoyeuses d’emplois, alors que la vigne exigeait une main d’œuvre très abondante.

Ainsi, l'évolution démographique de la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis et de son canton suit-elle les répercussions de cette grave crise viticole, se traduisant par un déclin démographique quasi continuel de 1876 à 1946. Durant cette période, la commune enregistre une baisse spectaculaire de sa population avec une perte démographique de 607 habitants, soit une décroissance d'un tiers de la population (-32,3 %) !

D'ailleurs, ce déclin démographique se fait nettement ressentir dans l'arrêt des travaux d'urbanisme dès la fin du XIXe siècle. Dans la première moitié du XXe siècle, Aigrefeuille-d’Aunis entre dans une période de léthargie, la commune « végète ». La période fastueuse des grands travaux urbains, engagée durant la seconde moitié du XIXe siècle (Second Empire et première moitié de la Troisième République), qui reflétait un certain « âge d'or » pour la commune, est comme alors révolue. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le bourg d'Aigrefeuille-d'Aunis est considérablement endommagé, de même ses usines sont en grande partie détruites (moulins, laiterie, distillerie de betteraves), ainsi que les voies de communication (ponts au-dessus des voies ferrées et secteur de la gare, routes, réseau électrique).

Ce n'est que dans l'époque actuelle - dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale - que la ville va connaître un véritable renouveau, fondé sur le développement économique et urbain, et qui a considérablement transformé la commune.

  1. L.MAURIN, La Charente-Maritime - L'Aunis et la Saintonge des origines à nos jours - Éditions Bordessoules, Saint-Jean d'Angély, 1981, p. 72 à 77
  2. Y. BLOMME, Les églises en Aunis, Éditions Bordessoules
  3. La forêt d’Argenson entre Santons et Pictons, histoire d’une disparition; voir également J. GLENISSON, "La Charente-Maritime, L'Aunis et la Saintonge des origines à nos jours", Éditions Bordessoules, 1981, p. 129
  4. F. JULIEN-LABRUYERE, À la recherche de la Saintonge maritime, Imprimerie de l'Ouest, La Rochelle, 1980, p. 255
  5. J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et ses seigneurs, La Rochelle, 1991, p. 5
  6. J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et des seigneurs, La Rochelle, 1991, p. 5
  7. J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et des seigneurs, La Rochelle, 1991, p. 9
  8. Y. BLOMME, Les églises en Aunis, éditions Bordessoules
  9. a et b F. GITEAU, La Charente-Maritime – L’Aunis et la Saintonge des origines à nos jours, Bordessoules, St-Jean d’Angély, 1981, p. 239.
  10. a b et c "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, p. 41 (Monographie d'Aigrefeuille-d'Aunis, Tome 1)
  11. Une carte de Cassini, établie à la fin du XVIIIe siècle sur la Généralité de La Rochelle, indique que cette route qui passait dans le bourg d'Aigrefeuille était pavée. [source : Carte présentant le réseau routier de la région Poitou-Charentes entre la fin du XVIIIe siècle et 1850 ©; Service régional de l'inventaire de Poitou-Charentes / Zoé Lambert, 2007 ]
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  13. Soit par ordre alphabétique : Aigrefeuille, Ardillières, Ballon, Bouhet, Breuil-Saint-Jean, Chambon, Le Cher, Ciré, Forges, Landrais, Mortagne-La-Vieille, Thairé, Le Thou et Virson. En 1824, la commune de Breuil-Saint-Jean a fusionné avec Landrais, puis en 1827, la commune de Mortagne-La-Vieille a fusionné avec Thairé ainsi que la commune de Le Cher avec Chambon (Sur ce sujet, voir également : * Liste des anciennes communes de la Charente-Maritime. Depuis cette date, le canton d'Aigrefeuille a 11 communes.
  14. ancêtre du tribunal d’instance supprimé en 1958 comme dans l'ensemble des chefs-lieux de canton de France
  15. Le phylloxéra toucha d'abord les vignes de la Saintonge à partir de 1875
  16. M.A Gautier, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, Les Chemins de la mémoire, Saintes, p. 60
  17. M.A Gautier, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, Les Chemins de la mémoire, Saintes, p. 59
  18. G. Blier, Histoire des transports en Charente-Maritime, Le Croît Vif, études documentaires, 2003, p. 82
  19. G. Blier, Histoire des transports en Charente-Maritime, Le Croît Vif, études documentaires, 2003, p. 83
  20. La rotonde, aujourd’hui complètement démantelée, fut construite entre 1857 et 1860 par la Compagnie du Paris-Orléans - P.O. - et servit à l'entretien et à la réparation des locomotives à vapeur du chemin de fer, in J.L. Flohic, Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie de Le Thou), tome 1
  21. Y. LE DRET, Le train en Poitou-Charentes, Les Chemins de la Mémoire Éditeur, Saintes, Tome 1, p. 32
  22. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LE DRET, p.25
  23. J.L. Flohic, Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie d'Aigrefeuille-d'Aunis), tome 1, p. 42
  24. ancien nom de l'actuel département de la Charente-Maritime
  25. J.L. Flohic, Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie d'Aigrefeuille-d'Aunis), tome 1, p. 41
  26. J.M. Cassagne, 'Origine des noms de villes et villages, Éditions Bordessoules, 2002, p. 9.
  27. "La crise du phylloxéra arrive en 1876 en Aunis", in J. Combes, Le Guide des départements - La Charente-Maritime, Éditions du Terroir, 1985, p. 49
  28. La laiterie de Chaillé sur la Base Mérimée
  29. Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes © Service régional de l'inventaire de Poitou-Charentes, 2007. Le dossier en ligne « Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes » 5 000 pages-écrans, en trois niveaux d’accès : - la recherche et la consultation des dossiers documentaires des mille usines identifiées et étudiées par l’inventaire général dans toute la région, depuis 20 ans ; - des synthèses thématiques sur ce patrimoine (architecture, branches d’activité) ; - des ressources iconographiques inédites : albums photos d’ouvriers au travail, schémas, cartes.
  30. a et b Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes © Service régional de l'inventaire de Poitou-Charentes, 2007
  31. L’ancienne voie ferrée qui la reliait à Rochefort fut déposée en 1954 et transformée en route départementale, la D.5.
  32. "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, p. 41,42 (Monographie d'Aigrefeuille-d'Aunis, Tome 1)

Toponymie

Le nom du village est attesté sous la forme latinisée Agrifolio à l'époque médiévale.

Aigrefeuille, aigrefuilhe est un terme qui se retrouve au sud du domaine d'oïl et qui signifie « houx » dans les langues d’oïl de ces régions, alors que les langues d’oïl plus septentrionales ne connaissent que le mot houx, d'où le français houx. Il remonte au latin acrifolium « houx » qui a également donné l'occitan grefuèlh « houx » (que l'on retrouve en onomastique sous la forme (a)grifoul) et l'italien agrifoglio « houx ». En effet, les premières maisons du hameau originel avaient été édifiées près d’un bois où abondait le houx.

Il atteste d'une création d’origine forestière, dont les traces dans la toponymie se retrouvent ailleurs en de nombreux lieux-dits de la commune actuelle : Frace, la Fragnée, la Taillée, le Bois-Gaillard, le Bois-de-La-Touche, le Quéreux-Fresne.

Cette origine forestière du village rappelle également que cette ancienne paroisse appartenait à l’antique forêt d’Argenson, dont la Forêt de Benon en est l’actuel vestige.

  1. J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Éditions Bordessoules, 2002, p. 8
  2. , Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne)
  3. Ce toponyme signifie : "broussailles", "jeunes taillis", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Éditions Bordessoules, 2002, p. 136
  4. Ce toponyme signifie : "frênaie", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Éditions Bordessoules, 2002, p. 136
  5. Ce toponyme signifie : "une forêt entaillée" c'est-à-dire une "forêt défrichée", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Éditions Bordessoules, 2002, p. 312
  6. Ce toponyme signifie : "boqueteau laissé intact entre deux zones défrichées", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Éditions Bordessoules, 2002, p. 319
  7. J. GLENISSON, La Charente-Maritime, L'Aunis et la Saintonge des origines à nos jours, Éditions Bordessoules, 1981, p. 129

Héraldique

Blason
De gueules à la perdrix couronnée d'or.
Détails
La commune est titulaire de la croix de guerre 1939-1945.
Adopté par le conseil municipal en 1980.

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Aigrefeuille-d'Aunis dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
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