Saint-Denis-des-Murs

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Saint-Denis-des-Murs : descriptif

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Saint-Denis-des-Murs

Saint-Denis-des-Murs (Sent Deunis en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Situation de la commune de Saint-Denis-des-Murs en Haute-Vienne.

Situation

La commune est située dans le sud-est de la Haute-Vienne, à environ 20 km à l'est de Limoges. Son territoire touche les deux rives de la Vienne qui la traverse au Nord. Elle est aussi délimitée en partie, jusqu'aux points de confluence avec la Vienne, par la Combade, à l'Est, et la Maulde, au Nord.

Communes limitrophes de Saint-Denis-des-Murs
Eybouleuf Saint-Léonard-de-Noblat Champnétery
La Geneytouse Saint-Denis-des-Murs Bujaleuf
Saint-Paul Saint-Bonnet-Briance Masléon,
Roziers-Saint-Georges

Géologie et relief

Le sol de la commune se compose de roches datant de la formation du Massif central, dans les deux dernières périodes du Paléozoïque (ou Ere primaire) le Carbonifère et le Permien, soit il y a de 358 à 253 millions d'années. Cette période est celle de la collision des continents, qui vont former le super-continent Pangée.

Du point de vue du relief, la commune est divisée en deux parties par la Vienne. Au Nord, sur environ 20 % de son territoire, se trouve un plateau boisé, large d'environ 400 m sur environ 4 km de long, qui surplombe d'environ 80 m les vallées de la Vienne au Sud, et de la Maulde au Nord. Le reste de la commune se compose d’un vaste plateau vallonné, composé de champs et de pâtures. Son point culminant, qui est aussi celui de la commune, est à + 478 m au Tuquet au sud de la commune. Ce plateau s'incline vers les cours d'eau qui bordent la commune : la Vienne (dont le point le plus bas de son parcours + 269 m, est aussi celui de la commune), son affluent, la Combade, et l'affluent de cette rivière, le ruisseau de la Planche Suge.

Hydrographie

Les données sur les débits sont issues de la banque Hydro, qui regroupe les données de 3500 stations de mesures (dont 2400 en service) sur toute la France.

La Vienne sert d'abord de limite avec la commune voisine, Masléon, sur 2,4 km au Sud-Est. Arrivée à son point de confluence avec la Combade, elle commence à traverser la commune sur 3 km puis forme la limite avec la commune de Saint-Léonard-de-Noblat sur 500 ml. La partie basse de cette dernière partie de son parcours, à environ + 269 m, est le point le plus bas de la commune. Sur l'intégralité de ce parcours elle perd environ 10 m d'altitude (soit une pente moyenne d'environ 0,17 %).

La commune est bordée aussi par deux affluents de la Vienne. D'abord la Combade qui la borde sur les 3,5 derniers kilomètres de son parcours, à l'Est. De son point de confluence avec le ruisseau de la "Planche Suge", sa pente moyenne est d'environ 0,48 %. Le ruisseau de la "Planche Suge", long de 4 km, prend sa source au Sud-Est de la commune et la borde, dans la partie basse de son cours. Le débit moyen de la Combade, 3,7 m3/s à son point de confluence avec la Vienne représente environ 53 % du débit de celle -ci.

Un autre affluent de la Vienne borde la commune, "la Maulde", sur 6 km au Nord, jusqu'à son point de confluence avec la Vienne. Cette portion finale accueille les deux derniers des huit barrages hydroélectriques situés sur son parcours. l'avant-dernier, celui de "Villejoubert", crée un lac de retenue de 3,7 km de long, jusqu'au pied du barrage précédent, celui de "Langleret". Le dernier barrage, situé à environ 900 m en amont du point de confluence avec la Vienne, est le barrage de "l'Artige". Il donne également naissance à un lac de retenue de 3,9 km de long, jusqu'au barrage de "Villejoubert". Le débit moyen de la Maulde à son point de confluence avec la Vienne, 7 m3/s, représente environ 65 % du débit de celle-ci.

Voies de communication et transports

Voies routière
  • la D 979 (entre Limoges et Eymoutiers, et même au-delà). Cet axe a connu plusieurs modifications de trajet et de statut.
    • en 1780, des travaux remplacent l'ancienne route de Limoges à Eymoutiers, entre le Chatenet et le bourg de Masléon, par un nouveau tracé qui constitue l'actuelle rue des Vignes et se poursuit vers le moulin de Masléon.
    • entre 1864 et 1868, des travaux dans la même zone donnent naissance à l’ancien tracé de la D 979 plus au Sud que l'actuel tracé.
    • en 1933, comme plus de 50 000 km de routes en France à la même période, cette route devient la N 679 qui va de Limoges à Saint-Flour
    • dans les années 1970, la quasi-totalité de ces routes nationales retrouvent un statut de routes départementales. C’est le cas de la N 679, qui devient le La Geneytouse) par la suppression de plusieurs virages dangereux.
    • en 1986, des travaux donnent naissance à son tracé actuel entre Le Chatenet et le bourg de Masléon.
  • la D 39 qui relie, dans cette partie de son tracé, Saint-Léonard-de-Noblat à Surdoux, est l'un de ses diverticules, la D 39 A, passe par le bourg de la commune et rejoint la D 979 au Chatenet.
  • La D 115 relie le bourg des communes de Bujaleuf et de Saint-Paul, en partie sous les dénominations D 39 et D 979.
  • la D 123 relie, au bout de quelques mètres dans Saint-Denis-des-Murs, la D 39 au bourg de Masléon.

En plus de ces départementales, Saint-Denis-des-Murs dispose de plusieurs routes et chemins vicinaux.

Voies ferroviaires

La commune est traversée par la ligne du Palais à Eygurande-Merlines, permettant la jonction de Limoges à Saint-Léonard-de-Noblat, Eymoutiers et, en Corrèze, Meymac, Ussel, et accueille une gare de pleine ligne qui porte son nom. La gare importante la plus proche est celle de Gare de Limoges-Bénédictins distante de 31 km.

Transports aériens

L’aéroport le plus proche est celui de Aéroport de Limoges-Bellegarde à 29 km à vol d'oiseau à l'Ouest - Nord-Ouest.

  1. Carte IGN sous Géoportail

Toponymie

La commune doit son nom à saint Denis, Dionysii, le premier évêque de Paris et les Murs font référence aux Murus gallicus de l'oppidum de Villejoubert (voir section Histoire).

Histoire

De la Préhistoire au Moyen Âge

Le territoire de la commune de Saint-Denis-des-Murs a été habité dès la Préhistoire. En témoigne l'existence d'un dolmen situé entre le village de la Valade et la D 979, qui fut fortement détérioré en 1862 et complètement détruit en 1902.

La majeure partie des données qui suivent, sur l'oppidum de Villejoubert, sont issues du livre de Jean-François Julien La Haute-Vienne secrète.

Plan de l'oppidum de Villejoubert

Les Celtes sont arrivés en Limousin, vers le peuple gaulois des Lémovices est localisé à l' de Villejoubert, le plus grand de Gaule. Celui-ci se développe sur un éperon barré situé entre les cours de la Vienne et de la Maulde sur une bande d'environ 400 mètres de large sur 4 . Cet oppidum est le huitième d'Europe et le premier de Gaule par sa taille. L'on n'a retrouvé malheureusement que peu de traces archéologiques. Parmi ces traces, quelques éléments défensifs - dénommés en latin,  (murs gaulois) - sur les plus fortes pentes. C'est là l'origine d'une partie du nom de la commune.

En 52 av. J.-C., Jules César fait la conquête de la Gaule. Les Romains déplacent la capitale lémovice sur le site de la ville d’Augustoritum, qu’ils ont créé en 10 av. J.-C., la future ville de Limoges. Ils peuvent ainsi plus facilement contrôler les Gaulois. Cela provoque le déclin rapide de l'oppidum qui tombe dans l'oubli. Ce n'est qu'en 1821, que Charles-Nicolas Allou, ingénieur des Mines à Limoges, le fait redécouvrir en signalant son existence dans un de ses ouvrages : Description des monuments des différents âges, observés dans le département de la Haute-Vienne. Ce n'est qu'en 1987, lors de travaux autour de l'ancien hôpital de Limoges qu'est découvert une assiette donnant le véritable nom de cet oppidum, Duroticum (le Fort des hommes ou de la paix).

Du Moyen Âge à la Révolution française

Au milieu du XIe siècle, la paroisse de Saint-Denis-des-Murs, est rattachée à l’archiprêtré de Saint-Paul, une division, administrative, du diocèse de Limoges qui vient d’être créée.

Le pont de Râteau et le bois flotté
Plan des restes du pont du Râteau en violet 1/3/4.

Au Moyen Âge, un pont est construit à la confluence de la Vienne et de la Combade, le pont du Râteau. Ce pont, qui a donné son nom au village voisin du Râteau (Masléon) et du Pont du Râteau (Saint-Denis-des-Murs), traversait la Vienne et la Combade, par un passage sur piliers dans l'actuelle commune de Masléon. Ce pont n'existait déjà plus en 1824, année de réalisation du plan du cadastre de Saint-Denis des Murs (le plus ancien des deux communes concernées). Aujourd'hui, certains vestiges du pont sont encore plus ou moins visibles :

  • la rampe d'accès sur la rive droite de la Vienne (noté 1 sur le plan) qui arrive à environ 1 m de haut, laissant voir deux arches remplies de pierre, et qui est de plus en plus cachée par la végétation du jardin qu'elle borde
  • la base d'un pilier au centre de la Vienne qui est couvert par la végétation (2)
  • un pilier entre Vienne et Combade (3), socle d'environ 2 m de haut, recouvert de végétation qui n'est visible que du virage sur la rive droite, avant le pont actuel sur la Combade.
  • les restes de la rampe d'accès au pont sur la rive gauche de la Combade (4) ont quasiment tous disparus du fait de l'existence d'un jardin sur place aujourd'hui.

Le chemin vers le bourg de Saint-Denis-des-Murs était différent du trajet actuel et les divers bâtiments et les deux ponts représentés sur le plan n'existaient pas encore.

Le mot râteau, qui vient de l’occitan « rasteu » (grille d’étang), est lié à la pratique du bois flotté ou flottage du bois. Cette pratique avait lieu de l'automne au printemps, avec une coupure au plus fort de l'hiver. Elle est attestée depuis la fin du XIe siècle, mais n’a pris son essor qu’à partir du XVIIIe siècle et a cessé avec le début de la mécanisation des transports à la fin du XIXe siècle. Elle consistait à couper du bois dans les forêts de la Montagne limousine, à le débiter selon la demande des clients, et, après un an de séchage pour faciliter sa flottaison, à le faire transiter par les rivières, notamment la Vienne et la Combade, jusqu'à leurs destinataires dont ils portaient la marque. Il existait 3 types de bois, le bois pour bâtir (des arbres entiers à destination de Limoges principalement), le bois fendu (pour les tonneliers des zones viticoles en aval de Limoges) et le bois à brûler (des mauvais bois ou de reste des autres types de bois) qui constituait la majeure partie du bois flotté. Le « râteau » est une installation provisoire en bois qui avait pour but d’aider à stopper le bois venant de la Combade et de le stocker le temps de laisser passer celui sur la Vienne.

En 1780, est réalisé un nouveau tracé de la portion de la route Limoges - Eymoutiers, entre le village du Chatenet et le bourg de Masléon, le but principal du projet étant d'adoucir la pente de la remontée vers ce bourg. L'ouvrage d'art principal de cet ensemble est un pont sur la Combade, qui existe toujours, situé à environ 100 m en aval du gué qui la traversait alors au Moulin de Masléon.

De la fin du | ]

Dès le début de la Révolution française, commencent les discussions qui conduiront à un nouveau découpage de la France, découpage qui entre en vigueur le 4 mars 1790. Saint-Denis-des-Murs intègre la Haute-Vienne, le district de Saint-Léonard-de-Noblat et le canton de Saint-Léonard-de-Noblat.

Dans la première moitié du . L'ouvrage d'art principal de l'ensemble est un nouveau pont, situé à environ 250 mètres en aval de celui de 1780. Ce nouveau pont, par sa hauteur d'environ 26 mètres, diminue d'environ 16 m la dénivellation à compenser. Le nouveau trajet rallonge légèrement la distance entre les deux extrémités de la zone concernée. Les travaux connurent de nombreux problèmes, dont le plus important est l'écroulement du pont, presque fini, le 15 mars 1865. La reconstruction du pont est décidée et il est ouvert au public en 1868. Il connaîtra par la suite d'autres problèmes.

En 1874, le conseil général de la Haute-Vienne, lors de ses délibérations, fait une étude détaillée du projet de voie de chemin de fer entre Limoges et Eymoutiers. Cette ligne fait aujourd'hui partie de la ligne du Palais à Eygurande-Merlines, Elle suit d'abord la vallée de la Vienne, qui, au niveau de Masléon, devient encaissée. Se présente alors la possibilité de poursuivre par la Vienne, de la quitter à environ 3 km en aval de Masléon pour remonter la Maulde et passer par Bujaleuf ou, à Masléon, de remonter la Combade pour passer par Châteauneuf-la-Forêt. À la fin 1875, cette voie est déclarée d'utilité publique. Elle est inaugurée exactement cinq ans après, le 31 décembre 1880, avec le trajet suivant la Vienne et une gare de Saint-Denis-des-Murs.

En 1887, sept ans après l'ouverture de la ligne, un second pont, sur la Combade, est construit à quelques mètres de la fin de son cours. Il permet la jonction entre Masléon et la gare.

Le 9 juin 1944, le pont sur la Combade ouvert en 1868 fait partie des ouvrages d'arts détruits par la Résistance pour ralentir la remontée de la division Waffen SS Das Reich. Le pont du Râteau subira le même sort. La destruction du pont de 1868, conduit, le lendemain 10 juin la division Das Reich à faire huit prisonniers en représailles à Masléon dont 6 vont mourir en déportation (l'un d'eux, Joseph Nicot, natif de Saint-Denis-des-Murs, est décédé le 14 mars 1945 à Dachau). Les deux ponts seront reconstruits après la guerre.

Dans les années 1970, la D 979 fait l'objet d'une première série de travaux à l'Ouest du Chatenet puis, en 1986, d'une seconde série, à l'Est, qui ont pour objets de rectifier son tracé, et qui aboutissent à son trajet actuel.

Le 14 septembre 2000, un arrêté préfectoral autorise la production d'électricité à l'ancienne usine Huillards au village de L'Usine, dans une boucle de la Vienne.

En 2015, la commune intégrera le nouveau canton de Saint-Léonard-de-Noblat avec les mêmes communes que l'actuel et 3 autres communes Aureil, Saint-Just-le-Martel et Saint-Priest-Taurion.

  1. Abbé André Lecler, Dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne, Limoges, Réimpression en un seul vol., Marseille, Laffitte, , 912 p., p. 622 à 625
  2. Jean-François Julien, La Haute-Vienne secrète – 100 commune à découvrir (volume 2), Limoges, Hors série du Populaire du Centre, , 144 p., p. 96 & 97.
  3. «  », sur limousin-archeo-aero.fr (consulté le ).
  4. a et b M. Aylwin Cotton et Sheppard Frere, « Enceintes de l'Âge du Fer au pays des Lémovices. », Gallia, CNRS éditions, DOI 10.3406/galia.1961.2314, lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c Ouvrage collectif, La Combade - Première partie : La Rivière, Châteauneuf-la-Forêt, Société historique de Châteauneuf-la-Forêt et de son canton, , 147 lire en ligne), p. 106 et suivant.
  6. «  », sur Archives Départementales de la Haute-Vienne, Conseil général de la Haute-Vienne.
  7. La Combade - Première partie : La Rivière, Société historique canton de Châteauneuf (lire en ligne), p 46 et suivantes
  8. «  », sur culture.gouv.fr, (consulté le ).
  9. «  », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  10. La Combade - Première partie : La Rivière, Société historique canton de Châteauneuf (lire en ligne), p. 125
  11. «  », sur saintdenisdesmurs.fr, (consulté le ).

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Saint-Denis-des-Murs dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/286159.html

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