Masléon
Localisation
Masléon : descriptif
- Masléon
Masléon est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine. Le bourg est issu d’une bastide, la plus septentrionale de toutes (sauf Villeneuve-le-Comte et Montferrand (quartier)), créée par Philippe IV le Bel, en 1289, dont il n’a gardé que la structure de ses rues parallèles et perpendiculaires
La commune englobe aujourd'hui une ancienne enclave de la commune voisine (Roziers-Saint-Georges) qui lui est rattachée en 1833.
Géographie
Situation
La commune de Masléon, dont le nom doit se prononcer mâ-léon, est située au nord-ouest du Massif central, sur les contreforts occidentaux du plateau de Millevaches. Elle se trouve dans le sud-est de la Haute-Vienne, et sur la rive gauche de la Vienne. Elle est à 25 Limoges, 50 Guéret, 55 Tulle, 65 Brive-la-Gaillarde et environ 9 Châteauneuf-la-Forêt).
La commune fait partie du canton de Châteauneuf-la-Forêt, depuis 1801, et en 2015 elle intégrera le nouveau canton d'Eymoutiers. Elle fait partie de la communauté de communes Briance-Combade, depuis sa création le 11 décembre 2002, et du Pays des Monts et Barrages, depuis sa création en 1979. Elle fait aussi partie de l’aire urbaine de Limoges, depuis au moins 1999, elle en est l'une des communes limitrophes le plus à l’est avec Roziers-Saint-Georges et, depuis 2009, Linards, les seules autres communes du canton de Châteauneuf-la-Forêt à en faire partie.
La commune de Masléon a une superficie de 8,72 km2 et avait 282 habitants en 2020. La commune s'inscrit dans un rectangle, presque carré, de 3,74 km (d'est en ouest) sur 3,68 km (du sud au nord).
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bujaleuf, Neuvic-Entier, Roziers-Saint-Georges et Saint-Denis-des-Murs.
Géologie
Cette notice est issue de l'étude de la carte géologique disponible sur le site www.geoportail.gouv.fr et de la notice de la carte n° 689 - Saint-Léonard-de-Noblat dont fait partie la commune.
Le sol de la commune se compose de roches datant de la création du Massif central, dans les deux dernières périodes du Paléozoïque (ou ère primaire) le Carbonifère et le Permien, soit il y a de 358 à 253 millions d'années. Cette période est celle de la collision des continents qui vont former le super-continent Pangée. Seules des petites zones dans les vallées de la Vienne et de la Combade se composent d'alluvions récents.
La partie principale de la commune, environ 80 % de sa superficie, a un sol composé de roches métamorphiques (ayant subi des variations de texture et minérale du fait de la pression et de la température). Il s’agit principalement de gneiss, une roche contenant du quartz, du mica, des feldspaths, le tout suffisamment gros pour être identifié à l'œil nu et dans une structure en feuilles successives. Il s'agit d'un gneiss schisteux. Cette zone de gneiss est entaillée de neuf zones d'un autre gneiss, le gneiss ocellaire massif. Une autre zone, légèrement en arc de cercle de 700 amphibolite, une autre roche métamorphique. Ces dix zones induisent des risques de mouvements de terrains pouvant toucher les habitations (voir la section Risques naturels et technologiques).
Le reste de la commune se compose de roches plutoniques (formées en plusieurs milliers d’années par un très lent processus de refroidissement du magma en profondeur). Il s’agit principalement, sur la commune, de diorite, une roche très dure (la plus dure après le diamant), dans sa variante dite quartzique (car composée de 11 % de quartz). Elle se retrouve dans une zone d’environ 3 km2, traversée par la Combade à partir de Pont de Masléon et vers l’amont, à cheval sur les communes de Masléon, Roziers-Saint-Georges et Saint-Denis-des-Murs, en trois zones aux surfaces proches.
On trouve aussi dans la commune du granite, une autre roche plutonique, dans trois petites zones. La première est incluse dans la zone de diorite, avec une zone de gneiss voisine, à cheval, comme elle, sur Masléon et Roziers-Saint-Georges, au nord de Lacour (au total environ 2 ha). Les deux autres zones de granites sont l’une dans le village des Vergnes (environ 3 ha) et l’autre forme une bande de 500 m sur 30, orientée nord-sud, à l’est du Mondouhaut.
Relief
Le relief de Masléon se compose principalement d’un plateau central qui occupe plus de la moitié de sa superficie. Les altitudes de celui-ci varient d'environ 330 Vienne et la Combade. La Vienne commence à border la commune à environ 285 m d'altitude et la Combade fait de même à environ 302 m. Leur point de confluence est à une altitude de 273 m. C'est le point le plus bas de la commune.
Le plateau central est lui-même surplombé par un plateau plus vaste, bordé lui aussi par la Combade et la Vienne. Il s’étend dans la majeure partie de la commune de Neuvic-Entier (dont la superficie est de 39,34 km2). Seule sa partie la plus au nord-ouest est dans la commune de Masléon. Il y atteint une altitude de 414 m. C'est le point culminant de la commune de Masléon.
Hydrographie
Les données sur les débits sont issues de la banque Hydro, qui regroupe les données de 3 500 stations de mesures (dont 2 400 en service) sur toute la France. Sont concernées ici les stations de mesures d'Eymoutiers, la dernière en amont de Masléon sur la Vienne (en fonction depuis 1994), de Masléon, sur la Combade à son point de confluence avec la Vienne (en fonction de 1967 à 2002) et de Roziers-Saint-Georges, sur la Combade au pont de Soumagnas (en fonction depuis 2001).
La commune est bordée par la sur 5 530 , jusqu'à son point de confluence avec la Combade (avec un passage de quelques mètres dans la commune aux Trois Ponts). Sur cette distance sa pente moyenne est d'environ 0,22 %. Le nom de la Vienne est issu de la racine indo-européenne Vig ou Veg (humide) et le suffixe gaulois enna. Son débit moyen est, à Eymoutiers, de 6,64 m3/s. La Vienne a connu, depuis l'ouverture de la station de mesure d'Eymoutiers, un débit maximum instantané de 148 m3/s (juillet 2001) et un débit minimum de 1,04 m3/s (août 2003).
Situation de la station | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Eymoutiers | 11,1 | 10,67 | 9,73 | 8,47 | 7,43 | 5 | 4,01 | 2,51 | 2,39 | 3,34 | 6,59 | 8,7 | 6,64 |
La commune est aussi bordée, à l’ouest, par la Combade sur 5 430 . Sur cette distance sa pente moyenne est d'environ 0,53 %, ce qui fait environ 2,4 fois celle de la Vienne. Son nom vient de l’occitan comba (vallée étroite). C'est le premier affluent important de la Vienne. La Combade mesure 40,8 km de long. Son bassin versant couvre 188 km2 et environ 40 % de la superficie de la commune de Masléon. La Combade a un débit moyen de 3,7 m3/s à son point de confluence avec la Vienne, soit environ 56 % de celui de cette rivière à ce même point. La Combade a connu, depuis 1967, un débit maximum instantané de 41,5 m3/s (janvier 1982) et un minimum de 0,304 m3/s (septembre 1979). En 2011, la Combade connaît sa pire année depuis 1967. Les débits moyens de 6 de ses 12 mois (de mars à juillet et octobre) furent les plus faibles moyennes jamais calculées pour ces mêmes mois.
Situation de la station | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Masléon | 5,75 | 6,33 | 5,25 | 5,07 | 4,13 | 2,94 | 1,86 | 1,44 | 1,65 | 2,25 | 3,29 | 4,64 | 3,7 |
Roziers-St-Georges | 5,51 | 6 | 5,02 | 4,84 | 3,95 | 2,86 | 1,78 | 1,38 | 1,5 | 1,99 | 3,05 | 4,4 | 3,51 |
La Vienne et la Combade sont classées, pour la pêche, en cours d'eau de première catégorie. Cela indique que le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés, notamment, pour ces deux rivières, la truite fario et l'ombre. Ces rivières sont aussi riches en goujon, des cyprinidés. La classification en première catégorie indique aussi que la pêche à l'asticot y est interdite.
La commune de Masléon est aussi bordée, imparfaitement, par un petit ruisseau, de 2,2 km de long, à l’est, jusqu'à son point de confluence avec la Vienne, à l'arrivée de celle-ci dans Masléon. La commune est traversée par divers autres petits ruisseaux, qui prennent leurs sources dans son territoire. Le principal est celui de la Breuille, long de 2,5 km, intégralement dans Masléon (un affluent de la Vienne).
Paysage
Les Atlas des paysages, qui sont réalisés dans toute la France, permettent de recenser et de qualifier les paysages de chaque région. Ils divisent les zones concernées en unités paysagères ayant chacune des caractéristiques propres. Ces mêmes unités paysagères sont parfois subdivisées deux parties connaissant quelques variantes.
L'Atlas des paysages du Limousin situe Masléon dans l'unité paysagère dite des Collines limousines de Vienne-Briance. La topographie de cette unité paysagère se compose de larges plateaux coupés de vallées profondes et étroites (celles de la Vienne et de la Combade pour Masléon), Les toits des bâtiments sont traditionnellement de tuiles romaines à section semi-circulaire, utilisée sur des toitures à faible pente. L'ardoise recouvre cependant aujourd'hui de nombreux bâtiments de la commune. Dans cette moitié nord-est de cette unité paysagère, l'arbre marque le paysage, dans les bois et forêts, qui sont nombreux (près de 30 % de la superficie de la commune), ainsi que dans les haies qui, comme dans tous les paysages de bocages, sont nombreuses
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eymoutiers à 14 vol d'oiseau, est de 11,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
La commune, dont le nom doit se prononcer mâ-léon, porta le nom de Villefranche-en-Limousin, encore cité lors de la visite du roi Charles IV le Bel en 1324. Elle prit le nom de Mansus Leonis, vers 1299, puis de ville nove de manso Leonis, en 1342. Ce nom de Masléon vient du latin manso Leonis qui signifie le manse de Léon. Elle porta aussi le nom de Maleau, comme on le voit sur les cartes du Gouvernement du Haut et Bas Limousin (1600) ou des Gouvernements généraux de la Marche, du Limousin, et de l'Auvergne (1753), de Maléon (sur le plan des travaux de 1780) et de Mas Leon (sans accent, sur la carte de Cassini (1815)). En occitan son nom est Mas Leu (à rapprocher de Maleau) et les habitants s'appellent Los Mas Leus (littéralement les Masléons).
- ↑ Yves Lavalade, Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne : noms de communes, noms de lieux habités, noms ethniques, noms de cours d'eau, noms cadastraux, dialectologie occitane..., Saint-Paul, Édition Lucien Souny, , 661 ISBN ), p. 288.
- ↑ « », sur Gallica (consulté le ).
- ↑ « », sur Gallica (consulté le ).
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- ↑ « », sur Gallica (consulté le ).
Histoire
De la préhistoire au | ]
Le territoire de Masléon a été habité dès la Préhistoire. Les Celtes sont arrivés en Limousin, vers le Gaulois. Ils étaient divisés en de nombreux peuples. Celui qui occupa en grande partie le territoire du Limousin sont les Lémovices (dont le nom, qui provient de lemo « orme » et vices « qui vainquent », soit « vainqueurs avec l'orme », probablement en référence au bois de leurs lances, donne les noms Limousin et Limoges) Leur centre principal, véritable capitale économique et politique est situé à l'oppidum de Villejoubert (Saint-Denis-des-Murs), le plus grand de Gaule et le huitième d'Europe. Masléon est le lieu de passage d'une des voies d'accès à cet oppidum tout proche, une voie qui vient de l'actuelle Uzerche (Corrèze) et passe probablement par l'actuel village de La Breuille (voir la carte de l'oppidum dans l'article de Saint-Denis-des-Murs). Il ne reste pas de trace de cette voie sur la commune. Il n'y reste de cette époque, que des traces d’exploitation de l’or au lieu-dit Chantemiaule (quelques tranchées dans une petite butte sur le bord d'un chemin qui le traverse).
En 52 ac J.C., Jules César fait la conquête de la Gaule. En 27 av. J.C., l’empereur Auguste divise la Gaule en quatre provinces. Masléon fait partie de la province d’Aquitaine (en gros la zone allant des Pyrénées à la Loire). Les Romains déplacent la capitale lémovice sur le site de la ville d’Augustoritum, qu’ils ont créé en 10 av. J.C., la future ville de Limoges. Ils peuvent ainsi plus facilement contrôler ces habitants gaulois. Cela provoque le déclin rapide de l'oppidum dont il ne reste plus de trace visible sur le terrain. Au Aquitaine Première (en gros le Massif central) et la paroisse de Roziers, dont fait partie Masléon intègre le diocèse catholique de Limoges qui est érigé par saint Martial, évangélisateur du Limousin. En 475, la province passe sous le contrôle des Wisigoths.
En 507, Clovis bat les Wisigoths à la bataille de Vouillé. Masléon passe sous son contrôle. À sa mort, en 511, son royaume est divisé entre ses fils. C’est Thierry, roi d’Austrasie qui reçut le futur Limousin. À la même époque, saint Léonard de Noblac, noble franc qui avait fréquenté Clovis et a été converti au christianisme en 496, s’occupe des prisonniers dont il obtint le pouvoir de libérer ceux qu’il jugeait digne de l’être, et deviendra ainsi le saint patron des prisonniers. Il devient ermite autour de l’actuelle ville voisine de Saint-Léonard-de-Noblat, elle-même fondée autour de son tombeau. Selon une légende locale, il serait alors venu quelque temps dans une grotte de l'actuelle commune de Masléon, grotte qui surplombe de quelques mètres la Vienne, au nord du village du Combeau.
En 769, l’Aquitaine est confisquée par Pépin le Bref qui la fait passer sous sa tutelle. Son fils, Charlemagne, nomme en 778, un premier duc d'Aquitaine. En 854, , fils du comte d’Auvergne, devient duc d’Aquitaine. Cette nouvelle dynastie restera à la tête de l’Aquitaine, et donc de Masléon, sauf pendant la période de 932 à 936, ou Raymond III comte de Toulouse fut nommé à ce titre par Raoul de Bourgogne, roi des Francs. Guillaume IV d'Aquitaine, émancipe finalement son duché de la tutelle des rois de France (982), titre que porte à l'époque son beau-frère Hugues Capet.
Au milieu du archiprêtré de Saint-Paul, une des nouvelles divisions administratives du diocèse de Limoges, qui viennent d’être créées.
Vers la bastideVers la bastide
De 1137 à 1204, le duché d’Aquitaine, dont dépend toujours la paroisse de Roziers, est dirigé par Aliénor d'Aquitaine, descendante directe de Guillaume IV. Elle épouse d'abord Louis VII, roi de France, puis, l'année de l'annulation de ce mariage (1152), Henri Plantagenêt, futur roi Henri II d'Angleterre. La paroisse de Roziers passe alors sous domination anglaise. Quand Richard Cœur de Lion, le fils aîné d'Henri II, meurt, en 1199 à Châlus, son frère, Jean sans Terre devient roi d'Angleterre. Tous les vassaux de Richard n'étaient pas prêts à le reconnaître comme roi. Plusieurs regardaient son jeune neveu, de Bretagne, fils de Geoffroy II de Bretagne (né en 1158, huit ans avant Jean) comme l'héritier légitime, ce qu’il était donc. Arthur revendique le trône avec le soutien du roi Philippe-Auguste, mais, après le traité du Goulet en , Philippe reconnait Jean comme roi d'Angleterre et celui-ci reconnait la suzeraineté du roi de France sur ses possessions continentales.
En 1202, Jean sans Terre fut convoqué à la cour de France afin de répondre des accusations portées contre lui par divers nobles poitevins, qui sont ses vassaux. Il ne se déplace pas. Conformément à la loi féodale, le roi de France, confisque les biens continentaux de Jean. La paroisse de Roziers repasse officiellement sous la tutelle du roi de France. Il faut cependant attendre 1214, la défaite de Jean sans Terre, et des princes et seigneurs français coalisés autour de lui, à la bataille de Bouvines, face à Philippe Auguste et une paix défavorable à Jean pour qu’une partie de ces terres reviennent enfin au roi de France.
En 1259, le nouveau roi de France, Louis XI, fils de Philippe-Auguste, décide de restituer au nouveau roi d’Angleterre, Henri III, fils de Jean sans Terre, certains diocèses confisqués en 1202 dont celui de Limoges. Il exclut cependant de cette restitution les terres de divers seigneurs qui avaient obtenu de lui, ou de ses prédécesseurs, l’engagement de ne jamais être placés sous une autre souveraineté que la sienne. Parmi ceux qui ont ainsi ce privilège se trouvent notamment l’évêque de Limoges. La paroisse de Roziers dépend justement directement de l'évêque, jusqu'en 1272. Le 24 juin 1272, l'évêque Aymeric de La Serre, donne l'église à l'ensemble des chanoines de l’église cathédrale (le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne). La restitution des terres aux Anglais prit du temps, ainsi en 1281, le roi d’Angleterre, , fils d’Henri III, réclamait encore nombre de domaines qui devaient lui revenir.
Le pont de Râteau
Au Moyen Âge, un pont est construit à la confluence de la Vienne et de la Combade, le pont du Râteau. Ce pont, qui a donné son nom au village voisin du Râteau (Masléon) et du Pont du Râteau (Saint-Denis-des-Murs), traversait la Vienne et la Combade, par un passage sur un pilier dans l'actuelle commune de Masléon. Ce pont n'existait déjà plus en 1824, année de réalisation du plan du cadastre de Saint-Denis des Murs (le plus ancien des deux communes concernées). Aujourd'hui, certains vestiges du pont sont encore plus ou moins visibles :
- la rampe d'accès sur la rive droite de la Vienne (noté 1 sur le plan) qui arrive à environ 1 m de haut, laissant voir deux arches remplies de pierre, et qui est de plus en plus cachée par la végétation du jardin qu'elle borde
- la base d'un pilier au centre de la Vienne qui est couvert par la végétation (2)
- un pilier entre Vienne et Combade (3), qui est un socle d'environ 2 m de haut, recouvert de végétation, et qui n'est visible que du virage sur la rive droite, avant le pont actuel sur la Combade.
- les restes de la rampe d'accès au pont sur la rive gauche de la Combade (4) ont quasiment tous disparu du fait de l'existence d'un jardin qu'il traverse sur place aujourd'hui.
Le chemin vers le bourg de Saint-Denis-des-Murs était différent du trajet actuel et les divers bâtiments et les deux ponts représentés sur le plan n'existaient pas encore.
L'âge d'or de la bastide
Le 12 juin 1289, le roi Philippe IV le Bel décide de créer une bastide (petite ville fortifiée à vocation militaire), sur un site, alors vide de toute habitation, positionné sur la partie est de l'actuel bourg de la commune. Cette date de 1289 est contestée, certains situant cette décision en 1285. La paroisse de Roziers, dont ce site faisait toujours partie, dépendait donc indirectement du roi de France. Elle était à l'époque entourée de zones occupées par les Anglais. La zone d'implantation est au centre du petit plateau bordé par la Vienne et la Combade, dont les vallées très encaissées de la Vienne et de la Combade, le rendent difficile à attaquer en passant par elles. Le choix de cette zone doit sans doute beaucoup à la présence en sous-sol d'un élément vital en cas de siège ennemi, l'eau. Le bourg comporte encore aujourd'hui de nombreux puits.
La bastide, unique en son genre en Limousin, bénéficie de la Charte de Lorris, d'où, par exemple, le fait que les paysans, vilains et serfs, y échappaient à leur condition servile, mais il fallait, à l’origine, rester un an et un jour dans ces villes franches. Les bastides sont dirigées par des Consuls, Masléon eut donc des consuls à sa tête. Elle va vite prendre, sur le plan local, une importance considérable.
Les données ci-dessous sur le bailliage royal de Laron sont issues d'un long article (80 pages) sur le château de Laron, qui eut une grande importance locale, article publié dans le Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin (tome 42 de 1894). Il y est plus particulièrement étudié dans un long chapitre (12 pages) de cet article.
Autour du 29 juin 1289, est créé un bailliage par le même Philippe IV le Bel, le fondateur de la bastide, à Laron. Il est qualifié de bailliage (ou prévôté) royal de Laron, mais aussi de Laron et Masléon. Les consuls de la bastide ont exercé, en plusieurs fois ou tout le long de l’existence du bailliage, les fonctions d'officiers au siège de Laron. Le sceau qu’utilisent les consuls est le même que celui du bailliage.
Le territoire de ce bailliage est mal connu, par manque de documents. Il comprenait les paroisses de Saint-Julien-le-Petit, où se trouve le château du Laron et celle de Roziers. Il comprenait des paroisses proches de Laron comme Saint-Amand-le-Petit, Peyrat-le-Château, Nedde ou Rempnat en Haute-Vienne actuelle ou Auriat, Saint-Junien-la-Bregère ou Saint-Moreil, en Creuse. Il comprenait aussi des paroisses proches de celle Roziers, notamment Saint-Denis-des-Murs, La Geneytouse, Saint-Léonard-de-Noblat, Eyjeaux ou Sauviat. Son territoire s’étendait plus loin à l’ouest avec notamment la paroisse de Saint-Priest-Ligoure (la plus éloignée à l’ouest à 20 Saint-Hilaire-Bonneval, Saint-Vitte, Saint-Just, Solignac ou en Creuse Bénévent-l’Abbaye (la plus éloignée à 40 km de Masléon à vol d’oiseau).
Le bailliage est partagé en deux parties, une partie Limousine et celle rattachée au Poitou à la suite des échanges des territoires féodaux antérieurs, seconde partie qui comprend la paroisse de Roziers. Cette partie poitevine composait, avec d’autres paroisses comme celle de Bourganeuf, l’une des enclaves poitevines dans le diocèse de Limoges. Certaines de ces paroisses rejoignirent le Limousin, comme l'a fait Roziers après 1454 (date du dernier document sur le territoire de l’enclave poitevine où son nom est donnée). La plupart étaient encore poitevines à la Révolution française, autour de Bourganeuf. L’enclave semble avoir été, comme toutes les autres, dans le ressort fiscal et judiciaire du grand bailliage de Montmorillon (Vienne).
La bastide s'éleva si rapidement que, trois ans après sa fondation, en 1292, elle avait déjà sa commune, son sceau et ses consuls, au nombre de six, dont deux, au moins, étaient alors des bourgeois de Limoges. L'église date de cette même année 1292, si l'on en croit l'abbé André Lecler, dans son Dictionnaire de la Haute-Vienne. Le fait qu'elle soit à l'Ouest de la bastide, et non au centre comme dans la plupart des autres bastides, semble prouver qu'elle ne devait pas y être à l'origine. Sa construction a lieu bien que le territoire dont elle dépende, la paroisse de Roziers, dispose déjà d'une église. Cela vaut aux consuls d’être un temps excommuniés et de devoir payer une forte amende. Les habitants sont aussi condamnés à verser des offrandes à l'église de Roziers.
Les consuls demandent l’autorisation d’avoir leur propre lieu de culte, un cimetière et des fonts baptismaux en indiquant que le trajet vers l'église matrice était dur et dangereux. Le chapitre de la cathédrale, dont la paroisse dépendait directement, s'y opposa avant d'y consentir, ainsi que le vicaire perpétuel de Roziers (le prêtre qui remplace un curé décédé jusqu'à l'arrivée de son successeur et qui reste à vie dans la même paroisse). L’évêque Raynaud de La Porte, leur donne satisfaction le , à condition qu’ils restent soumis à l’église de Roziers. L’église de Masléon restera succursale de l'église matrice de la paroisse de Roziers jusqu’en 1831. Les consuls s'engagèrent aussi à bâtir un presbytère et à faire divers dons. Les consuls promirent aussi de payer 150 livres de rentes (environ 40 000 .
Le , la nouvelle bastide reçoit la visite du roi Charles IV le Bel, un des fils de Philippe IV le Bel, qui revient de Toulouse et y rédige un acte où est indiqué le nom de Villefranche en Limousin. En 1342, la bastide est dénommée « ville nove de manso leonis » (ville neuve de M.L.). Le est signé le traité de Brétigny qui cède aux Anglais un territoire très important, principalement au sud de la Loire, dont le territoire du Limousin actuel. Les consuls de Masléon rendent donc hommage au roi d’Angleterre, Édouard III, le . En 1370, la bastide, revient sous domination française après la reconquête de la majeure partie du Limousin. Avant 1398, Pierre de Masléon, prêtre et chanoine, fonda une vicairie, bénéfice attaché à certaines églises cathédrales, à celle de Limoges.
De début de déclin à la Révolution française (1403-1789)
En 1403, la bastide passe sous la juridiction de la châtellenie de Châteauneuf et voit ses pouvoirs s’amoindrir. Très rapidement elle décline, et devient une simple seigneurie. De la bastide il ne reste aujourd'hui que l'église et le tracé des rues de la partie ancienne du bourg, qui respectent un schéma orthogonal des nombreuses bastides. Onésime Reclus indique dans sa courte notice sur la Combade, publiée dans son livre Le Plus Beau Royaume sous le ciel (1899) : « Masléon, bastide calculée pour être ville et qui est restée village. »
En 1481, la vicomté de Limoges, dont fait partie Masléon, devient possession de Jean III d’Albert (ou de Navarre), qui hérite du titre de vicomte de Limoges, à la suite de la mort de sa mère, Françoise de Châtillon, Vicomtesse de Limoges. En 1558 Masléon et la paroisse de Roziers intègrent la généralité de Limoges, lors de sa création. Cette circonscription administrative sera supprimée trois fois dans les années qui suivent, avant d'être rétablie définitivement en 1586. En 1572, Jeanne d’Albret, petite fille de Jean III d’Albert épouse Antoine de Bourbon, dont elle a Henri de Bourbon, qui hérite des titres de sa mère et devient le roi Henri III de Navarre. Le 2 août 1589, Henri III rattache définitivement la vicomté de Limoges et donc Masléon, au domaine royal de la France en devenant roi de France sous le nom d’Henri IV.
Un document de 1747 atteste l'existence plus ancienne d'un moulin sur la Combade, le moulin du Pont, près du pont qui sera construit sur cette rivière en 1780. Il apparaît sur le plan du cadastre de 1833 (feuille A4 dite du Bourg Nord). Ce moulin entre alors dans la famille Peyrataud, et le restera jusqu'en 1988.
En 1780, est réalisé un nouveau tracé sur la portion de la route Limoges - Eymoutiers, entre les villages du Chatenet (Saint-Denis-des-Murs) et le bourg de Masléon (orthographié sur le plan du projet Maléon). Le but principal du projet étant d'adoucir la pente de la remontée vers le bourg, environ 10 %, et ce malgré les trois lacets présents après le gué. L'ouvrage d'art principal de cet ensemble est un pont sur la Combade, qui existe toujours, situé à environ 100 Neuvic-Entier), devient une église succursale de celle de Roziers. Cette église a perdu aujourd'hui toute trace de son passé religieux.
À la veille de la Révolution, Roziers est une paroisse de la province du Limousin, et est limitrophe de celle de la Marche, dont elle est séparée par la Vienne (voir la carte de la province dans l'article Wikipédia sur le Limousin). La paroisse fait aussi partie de la généralité de Limoges, et est limitrophe d'une enclave de la généralité de Moulin composée des actuelles communes d'Augne, Bujaleuf et Cheissoux. La paroisse fait partie de l'élection de Limoges (une des subdivisions de la généralité de Limoges). Les généralités composent alors la division principale de la France.
Les seigneurs de Masléon
Cette liste, non exhaustive, des seigneurs de Masléon est basée sur
- le Dictionnaire étymologique et historique de la Haute-Vienne de l'abbé Leclerc
- la base de données Roglo, une base qui comporte les fiches de plus 5,5 millions de personnes. Sur la page d'accueil indiquait, dans la case par titre (en vert) « Seigneur » et dans la case domaine (en vert) « de Masléon » (ou d'Espied pour les seigneurs d'Épied) et lançait la recherche. L'accès direct à la fiche est impossible.
Dans les deux premiers siècles de cette liste, les repères chronologiques manquent dans les sources.
Les seigneurs de Masléon membres de la famille de Garnier (de La Saigne) ou de La Saigne ( siècle et siècle) - Cette famille porte à l'origine (probablement) : gris lampassé de gueules, puis, après l'union d'Antoine de la Saigne et Magdeleine, dame de Saint-Georges : écartelé au 1 et 4 gris au lion d'argent de gueules et au 2 et 3 d'argent à la croix de gueules (la croix de Saint-Georges telle qu'on la retrouve par exemple dans le drapeau du Royaume-Uni).
- Louis Garnier de la Saigne - Seigneur Garnier de La Saigne, d'Epied (ou Espiès), de Masléon et de Bellabre (Bujaleuf) - Écuyer - Marié avec Jeanne de Bony de Lavergne, don la famille, de Bony, était propriétaire du château de Lavergne (Saint-Priest-Ligoure). De cette union sont nés :
- Pierre Garnier de La Saigne (sans descendance)
- Marguerite Garnier de La Saigne (morte en 1552), dont de nombreux descendants.
- Jeanne Garnier de La Saigne, dont de nombreux descendants.
- Antoine de La Saigne - seigneur de Masléon, du Repaire, d'Espiès et de Bord - Marié avec Magdeleine, dame de Saint-Georges (Saint-Georges-la-Pouge), dont les enfants sont :
- Jean de la Saigne, qui suit.
- Léonard de la Saigne - seigneur d'Espiès (sans descendance).
- Jean de La Saigne - seigneur (puis baron) de Saint-Georges et seigneur de Masléon, chevalier des ordres du Roi et de Saint-Lazare. - marié en 1596 avec Anne de Barbançois, dont les enfants sont :
- Silvain de La Saigne - baron (puis marquis) de Saint-Georges - colonel du régiment de Saint-Georges - marié en 1629 à Blanche d'Anselme, dont de nombreux descendants.
- Claude de La Saigne - seigneur du Mazeau - capitaine au régiment de Saint-Georges, dont de nombreux descendants.
Les seigneurs de Masléon membre de la famille de Chastaignac ( siècle). - L'abbé Leclerc dans son Dictionnaire de la Haute-Vienne indique que cette famille porte des armes parlantes : d'argent au châtaignier de sinople.
- Charles-Joseph de Chastaignac - seigneur de Neuvic, de Masléon, de Marliaguet, - Grand-prévôt de la sénéchaussée de Limoges (1688) et est élu consul de Limoges en 1691.
- Jean de Chastaignac, qui suit
- Joseph de Chastaignac - capitaine au régiment de Blésois.
- Jean de Chastaignac- Seigneur de Neuvic, de Masléon et de Pontarion, meurt en 1745. - Marié à Jeanne Crosier (morte en 1743), dont les enfants sont :
- Marie de Chastaignac (née en 1714) - Marié à Michel de Corbier devenu par cette union baron de Pontarion.
- Joseph de Chastaignac (né en 1724) - mort jeune (sans descendance)
Les 26 novembre 1717, Jean de Chastaignac et son frère Joseph vendent les terres de Masléon à Marcel Limousin.
Les seigneurs de Masléon membre de la famille Limousin de Neuvic ( siècle). - L'abbé Leclerc indique que cette famille portait : d'azur à un chevron d'or accompagné en chef de deux croisettes d'argent et en pointe d'un vase de même duquel sortent trois lis blanc au naturel.
- Martial Limousin - Seigneur de Masléon
- Léonard Limousin - Seigneur de Neuvic et de Masléon, écuyer, greffier en chef au bureau des finances de la généralité de Limoges – Marié en 1689 à Catherine de Jayac, dont sa fille :
- Catherine (1696-1788), dont de nombreux descendants.
- Léonard Limousin de Neuvic (mort avant 1787) - Seigneur de Neuvic et de Masléon - Issu d'une autre branche - Greffier au bureau en chef des finances de la généralité de Limoges, président trésorier des maréchaux de France au bureau des finances de Limoges - Marié en 1726 avec Marie-Anne Blondeau de Laurière (née en 1705), dont les enfants sont :
- Joseph Limousin de Neuvic, qui suit
- Catherine Limousin de Neuvic (morte en 1759), dont de nombreux descendants.
- Marguerite Limousin de Neuvic (morte avant 1757), dont de nombreux descendants.
- Marie Limousin de Neuvic (vers 1734 - vers 1815), dont de nombreux descendants.
- Madeleine Limousin de Neuvic (1738-1814), qui n'eut qu'un fils mort quelques jours après sa naissance.
- Joseph Limousin de Neuvic (mort en 1762) - Seigneur de Neuvic et de Masléon - Chevalier - Marié en 1750 (à Masléon) à Madeleine Renaudin, dont la fille est :
- Valérie Limousin de Neuvic - Mariée en 1765 à Jean-Baptiste Joseph du Garreau, seigneur de La Seinie (1732 - après 1790), qui suit
Le seigneur de Masléon membre de la famille du Garreau de La Seynie ( siècle). - La famille du Garreau était propriétaire du château de La Seynie (Saint-Yrieix-la-Perche). Elle portait : d'azur à un chevron d'or accompagné en pointe d'une croix au pied fiché dans un cœur, le tout de même
- Jean-Baptiste-Joseph du Garreau de La Seynie (1732 - 1796) - Seigneur puis marquis de La Seynie, seigneur de Neuvic et de Masléon (cité uniquement dans une note) - Capitaine de cavalerie - De son union avec Valérie Limousin de Neuvic sont nés :
- Cécile du Garreau de La Seynie (1770-1847), dont de nombreux descendants.
- Joseph du Garreau de La Seynie (1775-1856), sans descendance
- Pierre du Garreau de La Seynie (1778-1795), sans descendance
- Théodore du Garreau de La Seynie (1779-1795), sans descendance
Pour finir voici quelques seigneurs d'Épied :
- Louis Garnier de la Saigne (voir plus haut)
- Antoine de La Saigne (voir plus haut)
- Un autre membre de la famille de La Saigne
- Gauthier de La Saigne - seigneur de Bellabre et d'Espied - écuyer.
- Léonard-Joseph Frageaud, seigneur d'Espied en 1788 dont descendent par exemple Joseph Fargeaud d'Épied (maire de Masléon en 1875).
De la Révolution française au Second empire (1789-1870)
Dès le début de la Révolution française, commence les discussions qui conduiront à un nouveau découpage de la France, découpage qui entre en vigueur le 4 mars 1790. Masléon et Roziers-Saint-Georges intègrent la Haute-Vienne, le district de Saint-Léonard-de-Noblat et le canton de Châteauneuf-la-Forêt. Ce canton comprenait les mêmes communes qu'en 2014, sauf Neuvic-Entier, qui intègre celui d'Eymoutiers. Le canton sera supprimé, comme tous les cantons en France, en 1793. Le district de Saint-Léonard est lui supprimé, comme tous les autres districts, en 1795. Pendant la Révolution, la paroisse de Roziers-Masléon est divisée en deux communes distinctes. Roziers-Saint-Georges disposait sans doute déjà d'une enclave située entre les communes de Masléon, Bujaleuf et Neuvic-Entier, avec les villages d'Épied et du Mondouhaut. En 1794, Daniel Lafont du Mazubert, curé de la paroisse de Roziers-Masléon depuis 1764 et prêtre réfractaire, fut arrêté et déporté. Il mourut au cours du voyage vers son lieu de détention.
En 1800, les deux communes sont réunies, pour des raisons administratives, dans la commune de Roziers-Masléon. Le les districts sont remplacés par les arrondissements qui sont moins nombreux que les districts. Roziers-Masléon intègre celui de Limoges qui englobe, en gros, les anciens districts de Saint-Léonard et Limoges.
En 1801, les départements sont divisés en de nouveaux cantons plus grands que ceux de 1790. Roziers-Masléon intègre le canton de Châteauneuf-la-Forêt, qui s'agrandit de la commune de Neuvic-Entier, et n'a pas changé depuis. Entre 1780 et 1833 (année du premier plan du cadastre de la commune où il est représenté sur la feuille B1 dite du Bourg-Sud), un nouveau moulin est construit à environ 250 1986.
En 1831, les deux communes renaissent et Masléon devient une paroisse à part entière. Il est à noter que Jérôme Fougères est à la fois dernier maire de la commune de Roziers-Masléon, son nom et son titre sont inscrits sur la cloche de l'église datant de 1823 et le premier de Masléon, son nom et son titre sont visibles sur le tableau d'assemblage du plan du cadastre de 1833 (dans l'écusson en bas à gauche).
En 1832, dans l'optique de la réalisation l'année suivante de ce plan du cadastre, le premier de la commune, un projet est établi visant notamment à supprimer l'enclave de Roziers-Saint-Georges. Les premiers plans du cadastre, dont les premiers datent du Premier empire, d'où leur surnom de cadastre napoléonien, ont un but principalement fiscal fiscal, mais servent aussi à délimiter avec précision les territoires de chaque commune et à supprimer, autant que possible, quelques enclaves encore existantes au niveau des communes. La France, avant la Révolution française, était parsemée d'une multitude d'enclaves à divers niveaux. C'est le cas des enclaves poitevines dans le diocèse de Limoges, dont la bastide de Masléon faisait initialement partie ou l'enclave de la généralité de Moulins dans celle de Limoges, voisine de Masléon (autour de Bujaleuf). Il en va de même au niveau des paroisses. La consultation de la liste des paroisses de la généralité de Limoges montre, que plusieurs fois, le mot « enclave » y est accolé à un nom. La majeure partie de ces enclaves ont été supprimées pendant la Révolution française.
Le projet établi en 1832 prévoyait donc la suppression de l'enclave de Roziers-Saint-Georges (la section A sur la carte ci-contre), autour des villages d’Épied et du Mondouhaut, par son rattachement à la commune de Masléon. Il prévoit aussi le rattachement à la même commune d'une seconde section de celle de Rosiers (la section B), la partie du reste de la commune de Roziers au nord de la Combade, autour des villages de Soumagnas et de Lacour (environ 1,58 km2). Si ce rattachement avait été fait la commune de Masléon aurait aujourd'hui environ 10,30 km2. La Combade, qui servait déjà de limite entre les deux communes à l'ouest, étant censé devenir ainsi intégralement la limite entre ces deux communes.
En voyant le projet initial, la commune de Roziers-Saint-Georges a demandé, en compensation de cette double perte, le rattachement à son territoire de la section C, appartenant à la commune de Saint-Bonnet-la-Rivière (aujourd'hui Saint-Bonnet-Briance), autour du village de Combret. C'est sans doute à cause de cette demande, qu'une seule des propositions du projet a été acceptée. L'enclave et ses deux villages, Épied et Le Mondouhaut (alors orthographié Le Mont Douaud), sont distraits de Roziers et sont rattachés à Masléon par l'ordonnance du 5 mars 1833.
En dehors du bourg et de ces deux nouveaux villages, la commune de Masléon ne comporte que deux petits villages, celui de la Breuille (alors orthographié la Breuil), et celui des Jarousses (alors la Jarousse). Deux bâtiments supplémentaires sont indiqués sur le plan du cadastre, les deux moulins sur la Combade dans l'actuel village du Pont de Masléon.
Fait divers : Dans un numéro de 1846 de la revue hebdomadaire La Sylphide et dans sa partie faits divers, l'on trouve l'annonce d'un procès pour un meurtre commis à Masléon. Il s'agit de l'empoisonnement d'un père par ses trois fils, avec une servante pour complice. Ce crime ne fut découvert, dix ans après qu'il a été commis, trois mois seulement avant la fin de la prescription. La servante était payée pour son silence, par une pension annuelle, mais ne touchait plus son argent. Elle en parla à un autre personne, qui lui demanda si elle avait des titres pour toucher cette somme. Elle fit l'erreur de répondre : « Mes titres sont dans le cimetière ». La justice, avertie, fit exhumer le corps qui contenait de l'arsenic.
En 1855, l'école est installée dans une maison voisine du presbytère.
En 1864, dans le but d'adoucir la pente de la route entre Limoges et Eymoutiers, comme en 1780, un nouveau trajet est décidé. Il est préféré à un second projet qui lui abandonnait purement et simplement la portion du trajet passant par Masléon (du Chatenet à la commune de Neuvic-Entier), pour passer par Roziers-Saint-Georges. Le trajet choisit, long de 4 138 mètres, rallonge de 1 038 mètres la distance entre les 2deuxextrémités de la zone concernée. Il a pour ouvrage d'art principal un nouveau pont, d'un ouverture de 15 mètres, situé à environ 250 mètres en aval de celui de 1780. Ce nouveau pont, par sa hauteur d'environ 26 mètres, diminue déjà d'environ 16 mètres la dénivellation à compenser. Les travaux connurent de nombreux problèmes, dont le plus important est l'écroulement du pont, presque fini, le . La reconstruction du pont est décidée et il est ouvert au public en 1868. Il connaîtra, par la suite, d'autres problèmes qui conduiront à y faire souvent des travaux de réparation comme en 1929.
La Troisième République (1870-1939)
En 1874, le Conseil général de la Haute-Vienne, lors de ses délibérations, fait une étude détaillée sur le projet de plusieurs voies de chemins de fer dont celle entre Limoges et Eymoutiers. Cette voie fait aujourd'hui partie de la ligne du Palais à Eygurande-Merlines. Au départ de Limoges, elle remonte d'abord la vallée de la Vienne, qui, au niveau de Masléon, devient encaissée. Se présente alors la possibilité de poursuivre par la Vienne, de la quitter à environ 3 1875, cette voie est déclarée d'utilité publique. Elle est inaugurée exactement cinq ans après, jour pour jour, le , avec le trajet continuant par la Vienne, et ouvert au trafic dès le lendemain.
Cette voie de chemin de fer fait un court passage dans la commune (223 point kilométrique 418,112 de la voie), pour mettre le cours de la rivière perpendiculaire à la voie de chemin de fer (la zone notée 1 sur le plan). Le pont qu'il aurait été nécessaire aurait été beaucoup plus long et donc plus cher que cette déviation de la Vienne, qui fut donc réalisée. Comme le tracé de la limite entre les deux communes de Masléon et Bujaleuf, qui suivait celui, rectiligne, de la Vienne, n'a pas été changé, la Vienne entre donc, sur quelques mètres dans Masléon. Mille-neuf-cents mètres plus haut sur la voie, entre Bujaleuf et Neuvic-Entier, juste avant que la Vienne n'entre dans Masléon, elle a été, là aussi, déviée et pour la même raison qu'ici.
Autre problème pour les travaux, juste en amont de ce point, la Vienne prend une courbe qui est trop serrée pour une voie de chemin de fer. La pente, très forte sur la rive droite (environ 70 %), y interdit le passage (sauf à y faire des travaux très chers) et un énorme rocher bloque le trajet sur l'autre rive. Ce rocher est creusé sur une profondeur d'environ 15 m (le point 2 sur le plan). La tranchée ainsi creusée aboutit directement sur le second pont situé juste après la courbe de la Vienne (3). De là, la ligne continue vers Eymoutiers .
À la même période est créé le chemin vicinal no 81, aujourd'hui la D 232, qui à ce niveau, s’orne de deux ponts routiers, l'un surplombant la voie de chemin de fer sur la tranchée (4) et le second sur la Vienne à quelques mètres en aval du second pont ferroviaire (6).
La gare la plus proche de Masléon est celle de Saint-Denis-des-Murs, à 400 1868 (soit un trajet total d'environ 5 1887, sept ans après l'ouverture de la ligne, un pont est construit sur la Combade à quelques mètres de la fin de son cours. Il permet la jonction entre Masléon et la gare en un trajet d'environ 3 km via un autre pont, de construction récente, à 100 m de là sur la Vienne.
En 1889, la grotte qui aurait accueilli saint Léonard de Noblac au , en 1886, 1892 et 1935. Ces deux premiers projets sont partiellement réalisés (donnant naissance à l'actuelle mairie pour celui de 1886). Celui de 1935 sera abandonné dès 1936.
♦ Une anecdote : Dans son numéro du 27 octobre 1889, l'hebdomadaire Journal des Voyageurs, dans une colonne titrée Chronique de l'émigration, publie un petit article peu détaillé, titré Au Canada qui parle de quelques habitants de Masléon qui sont allés, avec des habitants d'autres départements français, fonder une colonie française dans la province du Manitoba, colonie qui, dit l'article, s'accroît tous les jours. Le Manitoba n'est alors, en gros, qu'un vaste rectangle au sud de la province actuelle.
La France, de 1902 à 1905, est dirigé par Émile Combes, le Président du conseil. Il se lance dans une vaste opération anticléricale et laïque qui donnera notamment la loi de séparation de l'Église et de l'État en 1905. C'est dans ce contexte que le conseil municipal de Masléon, lors de sa délibération du , en présence d'une partie de ses membres dont le maire, Joseph Sénamaud-Beaufort, prend des décisions aux teneurs anticléricales et laïques. La partie principale, un arrêté est, comme le montre la note en marge du Registre des délibérations du Conseil municipal, visé par le préfet (ce qui est rare) qui en autorisera l'application le 25 mai de la même année.
Voici la partie principale de cette délibération :
Sur la proposition de Monsieur le Président, le Conseil prend la délibération suivante :
- Considérant que les manifestations religieuses et cléricales, se produisant en public, sont un défie au bon sens et à la raison ;
- Considérant que dans la traversée du bourg dont les rues sont très étroites et très fréquentées, ces manifestations entravent la circulation et nuisent à la liberté des citoyens ;
- Considérant qu’en vue de la défense des libertés laïques et républicaines, il est temps de réprimer les empiétements, toujours croissants, du clergé et de la soumettre au droit commun ;
Invite Monsieur le Maire à interdire les processions sur tout le territoire de la commune de Masléon.
ARRÊTÉ
Le maire de la commune de Masléon vu l’article 97 de la loi du 5 avril 1884 arrête :
- Article premier : Toute manifestation extérieure du culte et notamment les manifestations désignées sous le nom de procession sont interdites sur le territoire de la commune de Masléon.
- Article deux : La brigade de gendarmerie de Bujaleuf est chargée de l’exécution du présent arrêté.
Le conseil municipal de la commune de Masléon, sur la proposition de son Président, envoie au président de la République ses hommages respectueux.
Félicite le ministre Combes de son attitude nettement laïque, et l’engage à persévérer dans la lutte contre le cléricalisme pour préparer la séparation de l’Église et de l’État.
Félicite monsieur Edgar Monteil, préfet de la Haute-Vienne, de son administration fermement républicaine et anticléricale. Envoie à monsieur Tourgnol, député, représentant la deuxième circonscription de Limoges, le témoignage de son entière confiance, l’engage à redoubler d’efforts pour faire aboutir les réformes promises et flétrit les attaques haineuses de ses adversaires cléricaux et nationalistes.
Sur la proposition de monsieur le Président, le Conseil décide que la place de la « Maïade », portera désormais le nom de la « République » et que la croix de pierre existant sur cette place sera enlevée et remplacée par un buste de la République, dont les frais d’achat et d’installation seront supportés par une souscription publique.
Le Maire.
En 1909, le moulin de Masléon, qui a connu plusieurs propriétaires est acheté par Élie Beauffeny. Pendant la Première Guerre mondiale la commune a perdu 28 de « ses enfants », soit, avec environ 4,4 % de sa population d'alors, une proportion légèrement supérieure à la proportion de morts dans la France entière (environ 4,3 %). Il faut noter que quatre familles ont même perdu deux de leurs membres pendant ce conflit. Tous les noms de ces enfants de Masléon morts à cause de ce conflit ornent le monument aux morts.
En 1925, est ouverte une centrale électrique (44 , et en amont du village du Râteau. Cette centrale avait pour but d'alimenter en électricité une usine fabriquant du cidre, triant et épurant des céréales et des petites graines. Bien qu'ayant reçu l'autorisation officielle d'utiliser l'énergie de la rivière, l'usine ne tournera jamais. En 1930, elle est rachetée par François Naneix, et devient une conserverie (haricots verts, champignons, tripes, etc.).
L'époque contemporaine (1939-...)
Le 19 novembre 1940, les habitants d'Ommeray (Moselle) sont expulsés de leur commune par les Allemands. Ces réfugiés lorrains sont répartis entre les communes de Masléon, Bujaleuf et Saint-Denis-des-Murs. Le , le pont sur la Combade ouvert en 1868 fait partie des ouvrages d'arts détruits par la Résistance pour ralentir la remontée de la division Waffen SS Das Reich. Celui du Râteau fait aussi partie des destructions de la Résistance.
Le , la division Das Reich, qui a déjà commis la veille le massacre de Tulle et commet, ce même 10 juin, celui d'Oradour-sur-Glane, procède à des arrestations à Seilhac (Corrèze) et à Masléon. Huit personnes sont arrêtées dans cette commune, dont six sont mortes en Allemagne. Ces six victimes sont au nombre des 2 152 déportés (tous des hommes, dont 149 qui avait été arrêtés à Tulle le 9 juin) à partir du camp d'internement de Royallieu à Compiègne, le 2 juillet, pour le camp de concentration de Dachau dans le tristement célèbre « Train de la Mort » (le transport ). Ce sont :
- Jean Lajoumard - Né en 1895 à Masléon. Décédé le 24 juin 1944, à Reichenau, avant le retour en France.
- Édouard Moreau - Né en 1899 à Masléon. Décédé le 27 janvier 1945 à Neckarelz.
- Joseph Nicot - Né en 1895 à Saint-Denis-de-Murs. Décédé le 14 mars 1945 à Dachau.
- Jean Parry - Né en 1897 à Masléon. Décédé le 5 février 1945 à Dachau.
- Georges Cabocel - Né en 1914 à Ommeray (Moselle). Réfugié lorrain. Décédé le 12 mai 1945 à Dachau, avant le retour en France.
- Louis Cabocel - Né en 1918 à Ommeray (Moselle), et frère du précédent. Réfugié lorrain. Décédé le 21 avril 1945 à Spire, avant le retour en France.
- Lucien Cabocel - Ne en 1912 a Ommeray (Moselle). Réfugie lorrain. Rescapé de Dachau. Décédé en 1997.
Masléon est une des communes, de plus en plus rares, qui ne disposent pas encore de noms de rues. Il y a cependant deux exceptions : la rue des Déportés (en hommages aux victimes du 10 juin 1944) et la rue Jean-Breton, un habitant de Masléon, agent de liaison FFI-FTP, qui est mort au combat le 17 janvier 1944 à Bujaleuf. Ce dernier donne son nom à l'Amicale laïque de la commune. Un monument qui est dédié aux six déportés et à Jean Breton se trouve dans le bourg de Masléon au point final de la voie communale no 19 sur la D 979. Au cours du conflit, outre Jean Breton et les quatre habitants de la commune déportés en 1944, Masléon a aussi perdue quatre autres de « ses enfants ». Tous ces morts de Masléon sont inscrits sur le monument aux morts.
En 1958, la conserverie Naneix ferme ses portes. En 1968, après plus de deux siècles entre les mains de la même famille, le moulin de Pont ferme ses portes. Le dernier héritier du moulin, Maurice Peyrataud, après avoir tenté de reconvertir le moulin en centrale électrique, y abandonne tous activités pour installer une centrale électrique à Saint-Augustin (Corrèze). Il vend le moulin du Pont en 1988.
En 1986, la D 979 fait l'objet de nouveaux travaux de rectification de son trajet, qui réduisent d'environ un quart la distance entre les deux extrémités de la zone concernée. Ils consistent principalement, dans la commune, au percement de la pente au sortir du pont et d'une tranchée au sud-ouest du bourg. La zone des travaux avait fait l'objet d'une série de sondages géologiques. La notice sur ses sondages sur le site internet du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) présente un plan détaillé, en deux parties, de la nouvelle et en partie, de l'ancienne D 979 sur la section des travaux dans la commune de Masléon. La même année 1986, Élie Beauffeny, petit-fils de l'Élie Beauffeny qui avait racheté en 1909 le moulin de Masléon, part à la retraite sans remplaçant. Il vend le moulin en 1995.
En 2015 la commune, comme toutes les communes du canton de Châteauneuf-la-Forêt, va intégrer le nouveau canton d'Eymoutiers qui comprendra aussi les communes des cantons actuels d'Eymoutiers et Saint-Germain-les-Belles, une commune de celui de Nexon, Saint-Priest-Ligoure, et une de celui de Saint-Yrieix-la-Perche, Coussac-Bonneval.
- ↑ Ouvrage collectif, Atlas du Limousin : Une nouvelle image du Limousin, Limoges, Presses universitaires de Limoges (PULIM), , 166 ISBN ), p. 35 - Carte « Second âge du fer ».
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- Bibliothèque de l'École des Chartes : Revue d'érudition consacré spécialement à l'étude du Moyen Âge, ISSN 0373-6237, lire en ligne), p. 172
« M. l'abbé Lecler, rappelant une communication faite par M. Antoine Thomas qui a trait au passage d'un convoi d'argent en 1285 au lieu-dit Villefranche, en Limousin, lieu qu'on estime ne pouvoir être que Masléon, se demande si cette identification est bien exacte. Masléon est bien la première ville franche crée en Limousin, mais d'après nos documents locaux cette création remonte ne remonte qu'à 1289 »
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