Availles-en-Châtellerault
Localisation
Availles-en-Châtellerault : descriptif
- Availles-en-Châtellerault
Availles-en-Châtelleraut est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine
Ses habitants se nomment les Availlais. Commune membre de la Communauté d'agglomération Grand Châtellerault, elle compte 1 735 habitants sur une superficie de 1 546 hectares. Availles est notamment réputé pour l'Huilerie Lépine, entreprise familiale datant du début du XIXème siècle.
Géographie
Situation géographie
Availles-en-Châtellerault est située à une dizaine de kilomètres de Châtellerault, ainsi qu'à une trentaine de kilomètres de Poitiers, ce qui la place à proximité de l'axe routier et ferroviaire Bordeaux - Paris. Elle est également proche du parc du Futuroscope.
Communes limitrophes
Quartiers
La commune d'Availles-en-Châtellerault est composé de plusieurs quartiers : Chabonne, le Plessis, les Savignés,...
Religion
La commune d'Availles-en-Châtellerault possède deux églises, de culte catholique, dépendantes de la Paroisse Sainte-Thérèse de Lisieux en Châtelleraudais.
Hydrographie
La commune est traversée par 4 Vienne et l'Ozon pour une longueur identique de 2 km.
Transports et voies de communications
Réseau routier
Les routes départementales 749 ainsi que 132 passe par le territoire communale.
Transports urbains
La commune est desservie par^:
- la ligne 13 du réseau de bus TAC ;
- les lignes V2, V4 et V5 permettant la liaison avec la commune de Vouneuil-sur-Vienne notamment pour le collège Camille Guérin.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lésigny à 17,64 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- ↑ Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
La commune tirerait son nom du gaulois "aballo" qui signifie pomme. "en- Châtellerault" a été rajouté en 1967.
- ↑ Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN ).
Histoire
Antiquité
Si la première trace d'Availles sur une carte datée aux alentours de 1038, (le village portait alors le nom d'Avaliacus), un sous-intendant militaire de Poitiers, également propriétaire du domaine de la Cataudière, découvrit en 1838 un tombeau gallo-romain. En soit, une telle découverte n'est pas rare, et notamment dans la région de la Vienne, où l'on trouve à l'époque de nombreux tombeaux plus ou moins décorés sur les bords de Vienne à Cenon-sur-Vienne, ou dans la région de Bonneuil-Matours. Mais cette découverte, qui suit en vérité une première découverte, quelque temps auparavant, et suffisamment pertinente pour que des recherches tentent de dater le tombeau : le sarcophage est joliment orné, recouvert de carreaux de terre cuite, décoré, et possède des coupes romaines ainsi qu'une médaille de Constantin, mais ce qui le rend unique est qu'il est constitué de bois, une technique bien plus ancienne que les tombeaux de pierre, fréquemment retrouvé. Après des recherches, et quand bien même qu'il fut impossible si le Constantin de la pièce retrouvée était ou Constantin II, il fut permis de dire que le tombeau datait du milieu du siècle.
Les tombes de la Cataudière furent par la suite fouillées, et les nombreuses richesses qu'elles contenaient, comme des cruches de l'époque romaine datant donc des alentours du Musée Sainte-Croix, situé à Poitiers.
L'église centrale d'Availles, bien que la date de construction soit inconnue, figure déjà sur le premier acte où l'existence d'Availles et évoquée : elle est alors décrite comme "antiqua ecclesia"; une ancienne église donc, d'où le village d'Availles s'est progressivement développé.
L'église, qui était ainsi considérée comme ancienne dès le Moyen Âge, possède probablement ses origines de l'Antiquité et de l'Empire Romain : En effet, toute la partie occidentale du Lieu Religieux conserve des vestiges de portes romanes, et une porte gothique bouchée, demeure encore visible sur le mur nord, à la deuxième travée.
Moyen Âge
La première mention du village date de 1123, quand est érigée l'église de Notre Dame d'Availles.
En 1180, Raoul de Faye, seigneur châtelleraudais et oncle d'Aliénor d'Aquitaine fit construire le Château de la Tour d'Oyré.
Dans le même temps, à Prinçay, se façonne l'ancêtre du Souterrain Refuge que nous connaissons aujourd'hui, dont la construction débute à partir du siècle, comme le prouve plusieurs vestiges retrouvés, comme des fragments de céramique, des tuiles, des carreaux, des poteries, mais aussi un tuyaux d'aération datant des années 1000. À l'époque, les artisans et les personnes se terrant dans les souterrains emboitaient plusieurs poteries les unes sur les autres, formant ainsi un tuyaux, ce qui leur permettait de recevoir de l'air en provenance de la surface du sol.
L'Église de Sainte-Madeleine, aujourd'hui inscrite au patrimoine français, est fondée par les Seigneur de Chitré à la fin du siècle. Elle appartiendra à la cathédrale de Poitiers jusqu'à la Révolution, où elle devint alors un bien public, avant d'être vendu aux enchères en 1791 pour une centaine de francs. Elle est ainsi achetée par trois paroissiens, qui la conserveront en l'état de générations en générations jusqu'au , lorsque le village de Prinçay, où l'église est originellement située, fusionne avec Availles. L'église devient ensuite une annexe de Notre Dame d'Availles.
À la fin du Moyen Âge, le Perron, pigeonnier profondément influencé par l'aura de René Descartes, est érigé. Seigneurie, la métairie de 600 boulins octroyait à son possesseur le statut de Seigneur, accompagné des privilèges qui allaient de grâce avec le titre. Même si le privilège de la noblesse fut aboli par la Révolution au cours de 1789, le lieu conserve toutefois une grande notoriété, en grande partie dû par le philosophe français René Descartes, qui y séjourna plusieurs fois au cours de sa vie, en étant le propriétaire héréditaire. L'universaliste, qui vendit le Perron avant la fin de sa vie, conservera toutefois le titre de "Seigneur du Perron", qu'il utilisa fréquemment jusqu'à sa mort, notamment pour signer des lettres ou des courriers.
De 1456 à la Révolution
Le château de la Cataudière commence sa construction au cours des années 1660. Si l'histoire du château demeure assez floue et méconnue, c'est dans le domaine de la Cataudière que l'on trouvera les plus anciennes traces de civilisation à Availles, et c'est aussi dans le château que la Justice est faite pendant la période de la révolution : le Juge de la Paix de l'époque, Monsieur Delafond, en étant le propriétaire.
Joseph François Dupleix, gouverneur général de l'Inde française, fait construire ce qui est aujourd'hui le château de la Doubtière. À l'époque, le château se contentait seulement de la partie centrale que nous connaissons à présent. L'endroit, qui se fonde dabs la forêt environnante de Princay, accueillera par la suite de nombreux propriétaires aux métiers différents, comme le médecin Delphin Pingault en 1851, ou encore un éleveur de loup au début des années 1900.
La croix Fleuriau est érigée au Plessis, en l'honneur de Jeanne Fleuriau, une jeune fillette de 8 ans qui se serait, d'après la légende availlaise, noyée dans une fosse qui était apparue après l'extraction d'une pierre meulière. Le lieu est surtout connu pour avoir été le théâtre d'une violente bataille opposant des Gabelous à des contrebandiers de sel, le ,. Des jeunes gabelous de communes limitrophes (Senillé et targé), guidés par les lieutenants Luce Protais et Gonneau, se plantent à la Croix Fleuriau pour intercepter des contrebandiers qui grouillaient dans le Poitou, en raison du trafic de sel battant son plein dans l'Ouest grâce à l'Île de Ré. Les gabelous, au nombre total de sept, se firent prendre en embuscade à la tombée de la nuit par une cinquantaine de contrebandiers, juchés sur leurs chevaux. D'une violence inouïe, la bataille s'achèvera sur un bilan de douze morts, et il ne restera plus qu'un gabelou survivant, Moreau, qui était parvenu à fuir par la forêt pour alerter les secours. Les cadavres des jeunes soldats seront alors rapatriés et analysés : l'un avait le crâne ouvert, Protais avait vu sa mâchoire se faire broyer par l'ennemi, Gonneau s'était fait violemment étranglé avec un foulard. Si l'affaire eu un bruit naturellement retentissant dans les populations environnantes, aucun témoignage ne fut assez concordant et pertinent pour que l'on retrouve les auteurs de faits : et l'affaire fut rapidement classée sans suite.
De la Révolution à nos jours
Avant sa réunion avec Availles, Prinçay connut cinq maires. Le premier maire de la petite commune, Charles Barreau, élu en 1789, se fit assassiner au cours de son mandat le , produisant une véritable onde de choc, et devenant aussitôt l'un des sujets les plus médiatisés de l'époque, dans la région. L'homme se fit brutalement assassiné de plusieurs coups de couteau à même la rue, en rentrant d'une foire de Châtellerault. S'ensuivit une longue enquête policière, où la seule trace de l'assassin demeurait un morceau de tissu rouge, que le maire était parvenu à arracher de l'accoutrement de son assassin en se débattant. De fil en aiguilles, la police Châtelleraudaise remonta à la piste de Jean Grelu, un cabaretier d'Ozon qui avait en sa possession des chemises rouges, et qui avait vu de nombreuses fois vêtu de vêtements aux couleurs rosées. L'affaire s'envenime et des rumeurs se multiplient; l'affaire devient un véritable évènement et finit baptisée 'L'Affaire du Gilet Rouge'. L'enquête débouche alors sur un jugement houleux, durant lequel plusieurs dizaines de témoins se succèdent. Le verdict finit par être donné : Jean Grelu, qui était bel et bien le propriétaire de cette étoffe rouge, étant en réalité l'amant de la sulfureuse Hortense Deringère, l'épouse de Charles Barreau. Nombre de témoins décrivirent une femme mauvaise, infidèle, qui invitait directement dans le domaine de son mari son aimant, une fois que son époux partait au travail. L'on avait vu Hortense et Jean ensemble un peu partout, tantôt dans la rue, tantôt même dans des auberges. Et bientôt, une découverte flagrante finit d'achever le sorte de Grelu : l'une des auberges où le couple avait l'habitude de se retrouver s'était faite voler un couteau le matin même du meurtre : un couteau qui était l'arme du crime. Jean Grelu est aussitôt condamné à mort, et finit guillotiné. Hortense, quant à elle, sera inculpée pour complicité, mais évitera le même sort que son amant grâce à un appel désespéré qu'elle finira par emporter. Elle se mariera deux années plus tard avec un jeune homme, avec qui elle ira vivre une nouvelle vie en Indre et Loire.
En 1849, une pétition lancée par les habitants de Prinçay amorce une altercation diplomatique entre le maire de l'époque et la population. Depuis 1812, soit la date de fusion entre le village de Prinçay et d'Availles, le cimetière et l'église du village devenu hameaux sont vendus, et ainsi les princéens enterrent leurs morts à Availles. Mécontent, la population souhaite alors retrouver leur culte et leur cimetière, ce à quoi le maire s'oppose vivement. Le différend devient suffisamment important pour que la menace de scission devienne sérieusement abordée, mais le préfet termina par trancher pour le parti de Prinçay : ainsi le hameau obtient un nouveau cimetière, qui demeure toujours actuellement en état.
L'école de la commune est construite puis mise en service en 1957 sous l'impulsion du maire Roger Morin, architecte de profession. Le bâtiment sera ensuite baptisé de son nom. Roger Morin sera principalement souvenu comme maire pour avoir amélioré et construit les fondements du "nouvel Availles", comme l'atteste sa rénovation de la mairie.
En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté.
- ↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ Dictionnaire topographique de la Vienne
- ↑ Société des antiquaires de l'Ouest (Poitiers France), Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, La Société, (lire en ligne)
- Lulu Archive Availles, « », sur Lulu Sorcière Archive, (consulté le ).
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- Notre Dame (lire en ligne)
- ↑ Patrimoine des Communes d'Availles
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- ↑ flashmatin.fr, « », sur flashmatin.fr (consulté le ).
- ↑ Lulu Archive Availles, « », sur Lulu Archive Availles-en-Châtellerault., (consulté le ).
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- ↑ Crime à Availles (lire en ligne)
- ↑ « », sur luluarchiveavailles.blogspot.com (consulté le ).
- ↑ Gilet rouge (lire en ligne)
- ↑ Availles en Châtellerault - Histoire de la Commune
- ↑ Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 219.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
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