Saint-Cricq-Villeneuve est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (Nouvelle-Aquitaine).
Géographie
Localisation
Le village, situé à une dizaine de kilomètres de la préfecture des Landes Mont-de-Marsan, fait partie intégrante de son aire d'attraction. Ses habitants sont appelés Saint-Cricquois, Saint-Cricquoises.
Au dernier recensement de 2019, le village comptait 474 habitants.
Le village est traversé par l'autoroute A65 à l'ouest, ainsi que les routes départementales D 1 (est-ouest) et D 396 (nord-sud).
Les plus anciennes traces de peuplement sur le territoire communal remontent au néolithique, s'y sont ensuite succédé différents peuples comme les celte-ibères, gallo-romains, wisigoths et vascons.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bougue, Gaillères, Pujo-le-Plan, Sainte-Foy et Villeneuve-de-Marsan.
Les limites communales de Saint-Cricq-Villeneuve et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Saint-Cricq-Villeneuve
Gaillères
Sainte-Foy
Bougue
Villeneuve-de-Marsan
Pujo-le-Plan
Végétation et relief
La commune de Saint-Cricq Villeneuve occupe une superficie de 1576 ha dont les deux tiers sont occupés par de la forêt dont les essences principales sont le pin maritime et le chêne. Le reste se compose de terres cultivables et d'habitations isolées ou en quartiers. Le bourg est situé sur la rive gauche du Midou. L'altitude moyenne est de 75 mètres.
Hydrographie
Le Midou, affluent de la Midouze, traverse la commune entre Villeneuve-de-Marsan et Bougue. Le ruisseau de Baure, prolongement de celui du Moulin de Pouydesseaux, devient ruisseau du Moulin Neuf, affluent droit de la Midouze dans le bassin versant de l'Adour, il traverse le territoire de la commune.
Plusieurs étangs servent de déversoirs au ruisseau de Baure-Moulin Neuf, ce sont les étangs de Baure, de Supa et de Crum.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat des Landes.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mont-de-Marsan à 12 vol d'oiseau, est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
↑ INSEE, « » , sur INSEE (consulté le ).
↑ a b et cCarte IGN sous Géoportail
↑ Site de la mairie de Saint-Cricq-Villeneuve
↑ « » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
↑ Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de Saint-Cricq-Villeneuve vient de Saint Quirique ou Cyrique (Κύρικος) en grec, Quiricus en latin (à ne pas confondre avec saint Cyriaque (Κυριάκος en grec) qui est un martyr romain). Du nom du jeune enfant-martyr de la foi qui a subi le supplice à l'âge de 3 ans avec sa mère sainte Julitte (Juliette), à Tarse de Cilicie en l'an 296, sous le règne de Dioclétien,. Il fut l’un des plus jeunes martyrs de la chrétienté, Cyr de tarse.
À travers les époques, Saint-Cricq-Villeneuve s’est appelé : Saint-Cricq de Marsan, Saint-Cricq de Maureillan (lhan), puis Saint-Cricq-Villeneuve, son nom définitif, à la Révolution.
Plus de 50 communes de France ont pour nom une variante de Saint Cricq (Saint-Cyr, Saint-Sergue, Saint-Circq...).
Les habitants de Saint-Cricq-Villeneuve s’appellent les Saint-Cricquoises et les Saint-Cricquois ; en gascon, Saint-Cricq se dit : Sent Cric.
↑ (1) Dans l’ouvrage. « Délos chrétienne » paru dans le Bulletin de correspondance hellénique, Volume 60, de 1936. p. 68-100.
↑ Délos chrétienne » paru dans le Bulletin de correspondance hellénique, Volume 60, de 1936. pp. 68-100.
Histoire
Préhistoire
Saint-Cricq-Villeneuve, bien que plus ancien, fait partie des pays du Marsan et son histoire lui est entièrement liée. En effet, les premières traces de passage dans cette région ont marqué son sol dès la préhistoire, puisqu'on trouve des traces de présence humaine le long du Midou et de la Midouze avant l'entrée de l'homo-sapiens dans l'Histoire.
Sur la commune, près de la ferme Milhomis, un gros biface a été trouvé. Non loin de là, sur le site de Menjuin (derrière la carrière), on a aussi trouvé des outils bifaces, lames de silex et nucléus qui ont été rattachés à l’époque du Moustérien au paléolithique, une période où homme de Neandertal et Homo sapiens sapiens se sont côtoyés. Cependant, la nature des sols n’a guère permis de trouver plus de traces de ces temps anciens. Des traces plus importantes sur le plateau de Castets, ont été trouvées, tels que des fragments de céramiques par exemple.
Des sondages effectués par Philippe Gardes, ont amené la certitude de la présence d’un habitat en terre et en bois entre le IXe siècle et le VIe siècle avant notre ère, signalant la présence de peuplades d'origines celtes et ibères, dans les Landes. Les traces de leur passage ont été relevées marquant le sol de leur empreinte. La villa gallo-romaine de Saint-Cricq fut un temps célèbre grâce à sa taille et surtout ses mosaïques avant de tomber dans l'oubli.
Antiquité
Saint-Cricq-Villeneuve, en ce temps-là, faisait partie du pays Tarusate, dont Atura (Aire-sur-l'Adour) était le chef-lieu.
En 56 Jules César, Crassus, pour y établir la « pax romana ».
Deux batailles eurent lieu dans la région avant que les peuples aquitains ne se rendent. Si les spécialistes ne sont pas certains du lieu de la seconde et dernière bataille, le , la province s’appelle Novempopulanie ou Aquitanianovempopulana (Aquitaine des Neuf Peuples). C’est le nom donné par l'administration impériale à la partie sud de l'Aquitaine antique.
Elle est une province romaine du diocèse de Vienne, de la préfecture des Gaules. Chaque peuple a son propre territoire appelé « Civitas ». Celui des Tarusates devenus Aturenses englobe Tursan, pays de Marsan et une partie de la Chalosse. Ce sont les limites qui seront reprises plus tard par l’évêché d’Aire (vers 506). On les retrouve sur la carte de l’Evesché d’Aire de 1619 tracée par le sieur Pierre de Val /Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France. Le chef-lieu Atura est devenu Vicus Julii.
Sur l’emplacement actuel du village de Saint-Cricq, au , qui s’était retiré dans la région.
Moyen Âge
Un sarcophage retrouvé sur la commune atteste la présence de Wisigoths au Ve ou au VIe siècle. Les Wisigoths eurent un royaume dans la région entre 418 et 507. Leur capitale était Toulouse et leur résidence royale était implantée à Aire.
À côté de la villa de Saint-Cricq-Villeneuve, se trouvait un vaste champ appelé Placeyts qui tirerait son nom des anciens placitas et désignerait un lieu où se tenaient des Plaids (en latin placitum), sortes d’assemblées qui à l’époque franque permettaient à un souverain ou son représentant de prendre conseil auprès de ses vassaux sur les affaires de son état ou de son domaine,. Les seuls plaids de ces contrées ont eu pour objet d'opposer une barrière à l'envahissement des Vascons. Mais, rien ne put arrêter leur marche. Les plus grands plaids, tenus probablement en deçà de la Garonne, dont nous puissions marquer la date et le but précis, sont ceux de l'an 812. C'était sous le règne de Louis-le-Débonnaire qui, au sortir d'une expédition faite en Espagne, dans cette assemblée, obtint d'aller attaquer les Basques si les plus insoumis d'entre eux ne venaient pas le trouver à Dax,.
Un autre quartier de Saint-Cricq porte la marque de ce passé guerrier, celui du quartier de Bataille où de nombreux peuples se sont confrontés dans cette vallée.
Il est à noter que la période en question était incertaine du fait de raids germaniques et de l’insécurité liée aux bandes de brigands écumant la région.
Au début du IVe siècle, des hordes germaniques envahirent l’Aquitaine et Saint-Jérôme témoigne des destructions qu’ils y accomplirent. Les Wisigoths furent chassés par les Francs en 506, ceux-ci dès lors dominèrent l’Aquitaine. Mais, vers 587, les Vascons l’envahirent, puis constituèrent un duché quasi-autonome dans la région et furent reconnus de fait par les Carolingiens. Pendant six siècles, ils furent présents et forgèrent « les bases de l’identité Gasconne ».
La paroisse de Saint-Cricq-Villeneuve est apparue au VIe siècle. Elle fut formée à partir du domaine antique et de ses vastes territoires rattachés, puis elle se fragmenta vers le IXe siècle en d’autres paroisses dont Bougue et Sainte-Foy sont issues.
Au Moyen Âge, sur le territoire de la paroisse de Saint-Cricq, étaient implantées deux seigneuries, celle de Maureilhan et celle d’Agos. Plusieurs familles nobles y avaient leur demeure comme le château d'Agos où une commanderie de l'ordre des chevaliers de Saint-Jean y était installée ainsi que la maison noble de Maureilhan.
Elles eurent, à l’occasion, le même seigneur. La première, était vraisemblablement positionnée à l’emplacement du quartier éponyme, l’autre, la seigneurie d’Agos, se trouvait à l’ouest du village de Saint-Cricq, en bordure du Midou. Elle possédait un château, aujourd’hui ruiné, et un moulin. Cependant, d’autres maisons nobles possédaient des fiefs sur le territoire communal. À cette époque, sur le plan politique, Saint-Cricq faisait partie de l’une des « bastilles » du Marsan, celle de Villeneuve, qui comprenait trois paroisses avec Villeneuve et Saint-Médard-de-Meignos.
La justice était rendue par la « cour del sers », cour de justice de la vicomté de Marsan dont le siège se trouvait à Bascons. À une époque plus tardive, un siège de juridiction secondaire sera installé à Villeneuve. À la tête du tribunal, se trouvaient un sénéchal, des lieutenants (général –particulier – criminel - de police), un procureur du roi, greffiers et assesseurs. Les peines infligées par la sénéchaussée pouvaient aller du bannissement à la pendaison en passant par les verges et les galères avec marques au fer rouge.
Sur le plan ecclésiastique, Saint-Cricq dépendait de l’archiprêtré du Plan, dépendant de l’archidiaconé du Marsan, une subdivision de l’évêché d’Aire. Et, ce jusqu’à la Révolution (concordat). Une commanderie, Saint-Jean d'Angenès, qui appartenait aux chevaliers de Saint-Jean, avec un hôpital et une chapelle, était présente sur le territoire de la paroisse,.
Au , destinés au roi d’Angleterre : « affarium de Morelhan in par Sancti Quirici Marciani »; dans ce même document, on apprend que le chevalier Arnaud Loup de la Boquère, Arnaud Seguin d’Estanget Pierre de Bedeyssans possède des fiefs dans la paroisse de Saint-Cricq de Marsan et a « rendu foi et hommage » le 22 octobre 1273. Vers 1680, une carte du Marsan fait apparaître Saint-Cricq comme appartenant aux domaines royaux engagés,. En 1681, Garbage sur la commune de Saint-Cricq apparaît dans un texte comme étant un fief qui, après avoir appartenu au seigneur de La Porte, est dénombré au profit de François de Lassalle, alors coseigneur de Roquefort.
Quartier Agos
Agos est un quartier en périphérie-Ouest du bourg de Saint-Cricq qui était rattaché à Saint-Cricq-Villeneuve sous l’ancien régime. Le château dominait la rive droite du Midou en face de la motte féodale de Castet Crabe. Il n’en subsiste que des ruines et un moulin situé dans un vallon voisin en bas d’un petit étang. Agos eut aussi une église aujourd’hui disparue. Il était aisé de se rendre d’Agos à Saint-Cricq par un pont de bois traversant le Midou suivant un trajet plat et rectiligne d’une demi-lieue. La Seigneurie apparaît dans des textes de 1279 où est cité Arnaud–Loup de la Broquère, Chevalier et seigneur d’Agos et de ses dépendances lors d’une convocation devant la cour del sers où il doit, entre autres, fournir des soldats à la vicomté de Marsan,.
Au XIVe siècle, on y retrouve la famille de Laminsans. Les Laminsans sont attachés aux familles de Béarn et de Foix, mais également à la famille d’Albret. Au gré des mariages, on retrouve ainsi des alliances avec les familles de Marsan, Toujouse, Armagnac, Navailles, les comtes de Comminges... Certains Laminsans furent barons d’Auros en Bazadais, ce qui ne manque pas de prêter à confusion avec Agos en Marsan. Le seigneur Lubat de Laminsans, seigneur de Castandet, fut cofondateur de Saint-Gein en 1284. Ses fils Arnaud et Jean sont à l'origine des deux branches familiales dont l’aînée fut celle des seigneurs de Castandet et l’autre des seigneurs d’Agos. Au XVIIe siècle, Agos devient une baronnie.
Ainsi, on trouve sur 500 ans à Agos : Jean de Laminsans, env. 1300-1346, seigneur du Mirailh, Guicharnaud de Laminsans, env. 1330-1392, seigneur d'Agos et du Mirailh, Martin de Laminsans, env. 1385-1441, seigneur d’Agos, Guicharnaud de Laminsans, env. 1415-1465, seigneur d’Agos, Jean de Laminsans, né vers 1450 - décédé vers 1500, seigneur d'Agos et Saint-Cricq, Lubat de Laminsans, né vers 1515, escuyer, seigneur d’Agos en Marsan. Il est cité dans un texte de 1536, où il prête hommage à Jacques de Foix, lieutenant général de Henri II, roi de Navarre, Jesoboam de Laminsans, né vers 1620, seigneur d'Agos, de Maureilhan, de Breuilhet, Jacques de Laminsans, né vers 1650, seigneur d’Agos, Maureilhan et Breuilhet, dcd sans postérité. En 1681, sur un aveu de dénombrement fait au profit de François de Lassalle,, alors co-seigneur de Roquefort, on trouve en sa possession, entre autres, les fiefs issus de la maison de La Porte que sont Agos et Garbage. En 1714, Agos revint aux Lucmau de Classun qui se partagèrent la seigneurie avec les Garrelon avec qui ils étaient alliés, Catherine de Laminsans, sœur de Jacques, s’étant mariée le 28 octobre 1669 avec Jean-Louis Lucmau de Classun. Son fils, Jean-Louis Lucmau de Classun, deuxième du nom, lui succéda jusqu'au 12 avril 1764, date de son décès.
À cette date, Pierre Paul de Larrieu, avocat au parlement, devint seigneur d’Agos par le jeu des successions : sa mère était Marie de Garrelon, sa grand-mère maternelle était une Lucmau de Classun,. Son fils aîné, Clair Joseph, fut lieutenant grenadier sous l’empire et vivait encore à Saint Loubouer, en 1848.
Après la Révolution, le quartier d’Agos, qui était rattaché à Saint-Cricq sous l’ancien régime, fut un temps une commune à part entière avant d’être rattaché à la commune voisine de Bougue. Dans les archives départementales des Landes traitant de la commune d’Agos, on peut lire qu'elle fait partie de l'arrondissement de Mont-de-Marsan, canton de Mont-de-Marsan, que sa population en 1801 était de 74 habitants. Son dernier maire fut M. Lagüe. Elle fut réunie à Bougue par ordonnance du 11 août 1819.
Quartier Maureilhan ou Maureillan
Sur l’ancienne paroisse de Saint-Cricq de Maureilhan était implantée une « seigneurie de Maureilhan ». C’était une seigneurie avec maison noble, moulin, vignes…. Si l'on ne connaît pas l’implantation exacte de la seigneurie, on peut toutefois imaginer qu’elle se trouvait à l’emplacement du quartier actuel de Maureilhan. Son nom viendrait de Marc Aurèle (Marcus Aureliani, empereur romain de 161 à 180), en liaison avec la villa du , ou encore des Maures qui séjournèrent dans la région.
Un certain nombre de textes citant Maureilhan sont parvenus jusqu’à nous : au , ; Pierre de Bourdenx, damoiseau, y est cité comme ayant rendu « foi et hommage » le 22 octobre 1273. Vers 1480, Lubat d’Aydié, seigneur d’Ognoas, Arthez et Eyres, possède un fief à Maureilhan qu’il vend avec d’autres terres au marchand Dartigoa de Mont de Marsan. Le 8 juin 1495 (acte daté), Jean d’Aydié, seigneur d’Ognoas les rachète pour 13 écus. En 1508, Agnette de Pomiès, dame de Maureillhan, apparait sur un contrat lui reconnaissant des droits sur les revenus de la seigneurie de Rimblès,. En 1538, François de Pomiès, seigneur de Rimblès, dénombra « sa noble maison de Maureilhan avec moulin, motte, vignes, verger », etc. En 1676, Pierre de Bartheau, sieur de Maureilhan, dénombra. Son fils, Jean-Marie de Bartheau, sieur de Maureilhan,, vendit la seigneurie à Jean Cassaigne, seigneur de Bresquedieu (Saint Vidou), le 14.11.1695. En 1712, sur un acte notarié, on trouve Jacques de Laminsans, seigneur d’Agos de Maureilhan et de Breuilhet. En 1728, une note des Archives de Pau nous apprend que Pierre de Cassaigne, seigneur de Bresquedieu, est seul seigneur direct de la seigneurie de Maureilhan,. En 1732, Jean de Lacroix, seigneur de Ravignan, dénombra la maison et le moulin de Maureilhan,. En 1746, André de Cassaigne est seigneur de Maureilhan. En 1772, Pierre de Cassaigne, seigneur de Maureilhan et Bresquedieu, est capitaine, commandant le régiment de Provence. Sa sœur a pour nom Marthe Cassaigne de Maureilhan, dame de Bresquedieu.
Les Hospitaliers
L’ancienne commanderie Saint-Jean d'Angenès ou Engenès appartenait aux hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Sa construction daterait au minimum du avant d'être rattachée vers 1780 à celle de Casteljaloux. Sa chapelle fut ruinée lors des guerres de Religion au , de l’abbé A. Departon, on peut lire au chapitre XXV reproduit ici :
« Commanderie d'Angenès : Le Pouillé de 1335 met cette commanderie au nombre des maisons religieuses de l'Archiprêtré du Plan : « Domus d'Engeriis, Hospitalis Sancti Joannis»,. Celui de 1749 la range parmi les bénéfices inconnus ou irréguliers, mais dans le même archiprêtré. Les chevaliers de Saint-Jean possédaient plusieurs seigneuries spirituelles dans le pays de Marsan, entre autres celles de Saint-Jean d’Angenès dont la chapelle de dévotion fut ruinée lors des guerres de Religion, d'Auzac, de Graulous, de Saint-Sylvestre, etc,. Le souvenir de cette maison avec sa chapelle et son hôpital de Saint Jean semble avoir péri à Saint-Cricq de Maurelhan où ils étaient situés. Il en est de même, en bien d'autres lieux, qui avaient des commanderies avec chapelle et hôpital, celui-ci desservi quelquefois par des religieuses hospitalières ».
Une note des Archives de Pau, B. 5913, extraite d'un dénombrement du 29 février 1728, rendu par Pierre de Cassaigne, seigneur de Bresquedieu, nous apprend que : « ce dernier est seul seigneur direct de la seigneurie de Maureilhan, qui contient 233 journaux et demi et 3 lattes… montent les fiefs à 18 H 15 sols et 14-poules ; là-dessus, il prend du seigneur commandeur de Cours 15 sols pour l’hôpital de Saint-Jean d’Angenèz. » Saint-Jean d'Angenès et Graulan (près de Villeneuve de Marsan) avaient appartenu, comme membres, à la commanderie d'Argenteins, et ils en furent distraits vers 1780, pour être unis à celle de Casteljaloux,. »
Époque contemporaine
En 1897, le 12 décembre, mise en service de la voie ferrée reliant Mont-de-Marsan à Nérac (Distance 93 km). Une halte est positionnée sur la commune ayant pour nom : « Pujo-Saint Cricq ». Elle sera fermée aux voyageurs, le 2 octobre 1938 et aux marchandises, fin 1969. La voie ferrée, après son démantèlement, a été transformée en piste cyclable « la voie verte du Marsan », sur le même itinéraire.
Dans le village, dans les années 2000, subsistaient quelques traces de maisons anciennes parmi lesquelles, probablement, celle d’un forgeron où l’on trouvait gravés sur une plinthe, des tenailles, un marteau et la date de 1722.
↑ (1) Pour les périodes anciennes, notamment la protohistoire, mais aussi une grande partie de l’Antiquité romaine et du Moyen Âge, les constructions étaient réalisées en bois et en terre, matériaux fragiles qui laissèrent peu de traces dans les sables des Landes. On oublie aussi les catastrophes naturelles comme les grandes inondations qui ont forcément affecté les bordures de nos rivières, lieux privilégiés de résidence de nos ancêtres
↑ (2) Philippe Gardes: Les fortifications protohistoriques dans le sud-ouest de la France.
↑ Philippe Gardes, Les fortifications protohistoriques dans le sud-ouest de la France..
↑ (3) H Tartiere : Rapports et délibérations - Conseil général des Landes. 1864.
↑ H Tartiere, Rapports et délibérations - Conseil général des Landes. 1864..
↑ L. Sorbets, « Oppidum des Tarusates », Bulletin de la Société de Borda,
↑ a b et cRevue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch par le RP Jean Labat, en 1873, p. 17 à 25 et la suite p. 63 à 68.
↑ a b et cRP Jean Labat, Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch, 1873, p. 17 à 25 et la suite p. 63 à 68.
↑ a et bLa paroisse est la cellule de base de la société avant la révolution
↑ Saint Médard de Meignos était une petite paroisse aujourd’hui disparue avec une église, une fontaine. Une grande fête y avait lieu annuellement en l’honneur de saint Géronce. Elle était située près du village de Bougue en direction de Laglorieuse. (voir la carte de l’Evesché d’ Aire en 1619)
↑ **Saint Médard de Meignos était une petite paroisse aujourd’hui disparue avec une église, une fontaine.Une grande fête y avait lieu annuellement en l’honneur de saint Géronce. Elle était située près du village de Bougue en direction de Laglorieuse
↑ Recogiciones feodorum aquitania : Recueil d'actes relatifs à l'administration des rois d'Angleterre en Guyenne au XIIIe siècle.
↑ Recogiciones feodorum aquitania : Recueil d'actes relatifs à l'administration des rois d'Angleterre en Guyenne au XIIIe siècle.
↑ Jeanne-Marie Fritz - La Vicomté de Marsan : naissance et fossilisation d'une Seigneurie Gasconne au Moyen Âge, page 9, fig.4
↑ Jeanne-Marie Fritz, La Vicomté de Marsan : naissance et fossilisation d'une Seigneurie Gasconne au Moyen Âge, page 9, fig.4.
↑ Recogniciones feodorum in Aquitania : recueil d’actes relatifs à l’administration des rois d’Angleterre en Guyenne, au XIIIe siècle, transcrits et publiés par Charles Bémont, 1914 page 41, ch. 106.
↑ Recogniciones Feodorum in Aquitania : recueil d’actes relatifs à l’administration des rois d’Angleterre en Guyenne, au XIIIe siècle, transcrits et publiés par Charles Bémont, 1914, page 41, ch. 106.
↑ Lépicier, Jules. Archives historiques du département de la Gironde. 1868.
↑ Lépicier Jules, Archives historiques du département de la Gironde, 1868.
↑ Dans un acte notarié de 1712, on trouve un testament concernant le Château d'Agos ; y était cité Jacques de Laminsans, Seigneur d'Agos, Maureilhan et Breuilhet, né vers 1650 et décédé en 1714, inhumé à Mont-de-Marsan
↑ Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - B5921
↑ Archives départementales des Pyrénées Atlantiques - B5921.
↑ Armorial des Landes - tome 2, par le Bernard-Augustin de Cabannes, p. 209.
↑ baron de Cauna, Armorial des Landes - tome 2, p.209.
↑ Archives départementales des Landes, série O, an VII à 1940
↑ Archives départementales des Landes, série O, an VII à 1940.
↑ Degert, Antoine - Société de Borda édition : 1883-Imprimerie E. Campion (Dax).
↑ Degert, Antoine, Société de Borda édition : 1883, Imprimerie E. Campion (Dax).
↑ Recogiciones feodorum aquitania, p. 42-108.
↑ Recogiciones feodorum aquitania, p.42 ch108.
↑ Armorial des Landes. Tome 3, par le baron de Cauna, page 16.
↑ baron de Cauna, Armorial des Landes. Tome 3., page 16.
↑ Dénombra : du verbe dénombrer (1530) - terme de droit féodal qui veut dire recenser, inventorier ses biens. Le Seigneur de Rimbles dénombre Maureilhan dans un acte conservé aux archives de Pau.
↑ D'Hozier. Armorial Général de France. (Bib. nat.), Registre De Guyenne. 75, fol. 888,De Bourrousse de Laffore. Archives du Nobiliaire de Guyenne et de Gascogne.
Les de Bartheau sont souvent cités comme Seigneurs de Salles et de Maureilhan.
↑ D'Hozier., Armorial Général de France. (Bib. nat.), Registre De Guyenne, 75, fol. 888.
↑ Une note des Archives de Pau, B. 5913, extraite d'un dénombrement du 29 février 1728.
↑ Une note des Archives de Pau, B. 5913.
↑ Abbé Légé Joseph « les castelnau Tursan Aire/l’Adour » 1887, tome II, p 305 (la Seigneurie ?)
↑ Abbé Légé Joseph, les castelnau Tursan Aire/l’Adour, 1887, tome ii, p 305.
↑ L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le XIIe siècle, sous le nom d’Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l'époque des Croisades jusqu'au début du XIXe siècle. Son origine remonterait à la présence des marchands Amalfitains et à la création d'hôpitaux, d'abord à Jérusalem fin du XIe siècle dans l'établissement de ces marchands à Jérusalem, puis en Terre sainte, d'où leur nom d'Hospitaliers. À la suite de donations, ils vont posséder des établissements, prieurés et commanderies dans toute l'Europe catholique. Il reprendront une partie des biens des Templiers après 1315.
↑ Avant 1315 la Commanderie d’Argenteins appartenait à l’Ordre du Temple, après elle a été dévolue à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, par conséquent Angenès fut, peut-être, d’abord Templier.
↑ Société de Borda, texte de 1894, 19e année, page 186.
↑ Société de Borda, 19e année., 1894, page 186.
↑ Pouillé de 1335, p. 126.
↑ Pouillé, 1335, p. 126.
↑ Histoire du Gr. Prieuré de Toulouse, p. 411.
↑ Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, p. 411.
↑ Archives de Pau, B. 5913, extraite d'un dénombrement du 29 février 1728
↑ Note fournie par M. Foix, curé de Laurède.
↑ Hist. du Grand Prieuré de Toulouse, p. 388, 408
↑ Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, p. 388, 408.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes des Landes.
Blason
Tiercé en pairle renversé : au .
Détails
Le pin rappelle que la commune se situe dans la forêt des Landes, la couronne de laurier symbolise la villa gallo-romaine trouvée sur la commune, la fasce ondée évoque le Midou qui arrose la commune, enfin, le sanglier est l'attribut de saint Cyr (ou Cricq), patron de la paroisse. Adopté le 4 novembre 2021.
↑ « », sur armorialdefrance.fr (consulté le 13 novembre 2021).
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/284742.html
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