Francs
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Francs : descriptif
- Francs
Les Francs sont un peuple germanique apparaissant sous la forme d'une confédération aux marges de l'Empire romain à l'époque du limes germanicus. Au Ve siècle, alors que l'empire est (depuis 285) divisé entre Empire d'Orient et Empire d'Occident et subit les grandes invasions, notamment des Wisigoths et des Burgondes, une partie des Francs conquiert le nord de la Gaule romaine et s'y sédentarise dans la région de Tournai. Après la fin de l'empire d'Occident en 476, les Francs conquièrent la Gaule de 486 à 534, sous Clovis (royaume de Syagrius et royaume wisigoth de Toulouse) et ses fils (royaume des Burgondes)
Le baptême de Clovis par l'évêque de Reims en 496 est le fondement d'une alliance entre l'aristocratie militaire franque et les évêques, généralement issus de l'aristocratie gallo-romaine
Par la suite, sous les Mérovingiens, puis les Carolingiens, le royaume des Francs est étendu à la Germanie jusqu'à l'embouchure de l'Elbe et à l'Italie jusqu'à Rome, où Charlemagne est couronné empereur en 800. Le partage de l'empire en 843 au traité de Verdun entre les trois royaumes de Francie (en latin : Francia) occidentale, médiane et orientale est à l'origine au Xe siècle du royaume de France (Francia) et du Saint-Empire romain germanique (962-1806). Le rôle important des Francs dans l'histoire de l'Europe apparaît dans le fait qu'ils ont donné leur nom à la France, mais ce nom se retrouve également dans plusieurs toponymes d'Allemagne, notamment le nom de la ville de Francfort-sur-le-Main (en allemand Frankfurt-am-Mein) et celui de la Franconie (Franken), région du nord de la Bavière.
Histoire
Origines
L'origine des Francs est mal connue. Dès les Sicambres qui seraient venus du royaume mythique de Sycambria situé dans les marais de Pannonie, sur les bords du Danube, pour s'installer dans les marais de Toxandrie, au nord de la Gaule romaine, à l'ouest de la Meuse. Plus tard, d'autres récits en font les descendants d'un groupe de Troyens, menés en Occident, sur les bords du Rhin, par un parent du roi Priam nommé Francion, leur ancêtre éponyme. Cette quête des origines est, en elle-même, un objet d'histoire. Elle témoigne d'une maturité politique précoce puisque, dès le mérovingiens, face aux prétentions de l'aristocratie franque et à celles des autres rois germaniques rivaux du roi des Francs.
Légendes et théories sur les origines des Francs
Plusieurs légendes et théories ont été proposées pour expliquer l'origine des Francs.
Vers 580, le chroniqueur Grégoire de Tours parle des Sicambres de Pannonie qui auraient remonté le Danube pour rallier les bords du Rhin, et pour ensuite envahir la Gaule,.
Vers 660, La chronique de Frédégaire, suivie par le Liber historiae Francorum vers 725, affirme que les Francs sont issus de rescapés de la ville de Troie, prise par les Grecs. Contestée dès le XVIIe siècle, cette légende est progressivement abandonnée.
En 1714, l'historien Nicolas Fréret est le premier à énoncer la thèse selon laquelle les Francs sont issus d'une ligue de peuples germaniques, mais cette thèse jugée « attentatoire à la dignité de la monarchie » vaut à son auteur six mois d'emprisonnement à la Bastille. L'enjeu historique se cristallise non sur l'origine des Francs mais sur les débuts de la monarchie capétienne et l'origine de la noblesse, avec notamment l'Histoire de l'ancien gouvernement de la France et l'Essai sur la noblesse d'Henri de Boulainvilliers en 1727 et 1732, réfutés dès 1734 par l'Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules de l'abbé Dubos.
Enfin, s'appuyant sur la navigation maritime des premiers Francs et sur leurs pratiques guerrières et économiques différentes de leurs voisins les autres Germains, l'historien Roger Grand propose en 1965 de voir dans les Francs des émigrés scandinaves qui seraient venus sur les bords du Rhin au cours du .
La fondation des ligues
Durant les premiers siècles de notre ère, les peuples germaniques sont en constante migration, sous la pression d'autres peuples migrants. Les peuples situés entre le Rhin et la Weser, ne pouvant franchir le limes rhénan, migrent vers la Hesse et la Thuringe, mais se heurtent à d'autres peuples.
Pour résister à cette pression, une première ligue de peuples germaniques se constitue au début du 213 dans les textes romains sous la forme Allamannicus qui a donné Alamans, avait pour but de résister aux peuples germains voisins et de conquérir de nouveaux territoires, d'abord sur d'autres peuples germains, puis en tentant de franchir le limes germanique.
À la même époque, une autre ligue, non plus assujettie à l'Empire, se forme plus au nord, le long du Rhin et en Germanie inférieure. Il s'agit de la Ligue franque, d'abord constituée des peuples Chamaves, Hattuaires, Bructères et Saliens ; la ligue comprend aussi les Tongres déjà installés en Belgique, auxquels contribuent les Sicambres. Ils sont rejoints par la suite par les Ampsivariens, les Tenctères, les Tubantes et les Usipètes.
Des monnaies d'or de l'empereur émises en 306 après des victoires contre les Francs et les Alamans portent à l'exergue Francia et Alamannia, ce qui semble démontrer à cette époque l'existence d'un pays des Francs que les Romains appellent Francie, et qu'ils distinguent nettement du pays voisin des Alamans. Francia n’a alors pas une connotation politique, mais plutôt géographique ou sociologique, comme Maghreb ou Balkans au peuples germaniques installés sur la rive inférieure droite du Rhin (c'est-à-dire au nord-est du Rhin), au-delà des frontières de l'Empire romain.
Étymologie
Franc (latinisé en francus) désigne plus tard l'homme libre (fin du . Ce nom peut remonter au germanique commun *frankō « javelot, lance », attesté dans le vieil anglais franca et le vieux norrois frakka, ce qui supposerait que la ligue franque aurait tiré son nom d'une arme totémique à l'instar des Saxons et leur saxe « épée courte ». D'autres y voient un allomorphe nasalisé de l'adjectif *frakaz « audacieux, effronté, hardi », continué par le m. néerl. vrak, le v. angl. frǣc, le frison occ. frak, le vx. norvégien frakkr et le suédois régional fräk. Une série à -e- (cf. néerl. vrek, all. frech, vx. norr. frekkr) s'explique par l'apophonie.
Le peuple franc est avant tout un peuple de guerriers qui élisaient un chef de guerre, nommé , « roi des Francs », qui exerçait son pouvoir dans son « unité clanique », le *gawi (cf. néerl. gouw, all. Gau), ou pagus en latin. Ils se plaçaient librement pour les affaires militaires sous l'autorité de ce chef.
Entre Empire romain et Germanie
C'est en 254 que les Alamans attaquent une nouvelle fois le limes, qu'ils franchissent et ravagent la Gaule belgique et au même moment les Francs débutent leurs incursions sur le sol romain. Ils commencent par le pillage de la Germanie inférieure avant d'être repoussés par Gallien en 257. Profitant du départ de Gallien vers la Pannonie, ils reprennent leurs incursions, mais sont provisoirement battus par Postumus. Celui-ci se proclame empereur des Gaules et doit lutter contre Gallien, ce qui laisse le champ libre aux incursions terrestres des Francs, qui se lancent également dans des expéditions maritimes, ravageant la baie de Somme, le Cotentin, le Morbihan, les basses vallées de la Seine et de la Loire et même les côtes de la Lusitanie. Ce n'est qu'en 264 que Postumus réussit à mettre fin à ces raids, tant terrestres que maritimes.
La mort de Postumus et les luttes de ses successeurs contre les empereurs légitimes laissent le champ libre aux Francs et aux Alamans qui reprennent leurs pillages en 269. Probus soumet les Alamans en 277, mais ne parvient pas à réduire ni les Francs occidentaux qui occupent la Batavie, ni les Francs transrhénans qui occupent la Toxandrie et les environs de Trèves. En 286, Carausius, un général romain envoyé en Bretagne par l'empereur Maximien et craignant une disgrâce, se proclame empereur. Afin d'empêcher Maximien de réagir, il s'empare de Portus Itius, s'allie aux Francs et les installe sur les embouchures du Rhin afin de contrôler les deux points qui pourraient permettre à Maximien d'envahir la Bretagne. En 287 ou en 288, Maximien écrase le roi salien Gennobaud qui choisit de se soumettre sans combat, avec tout son peuple. Maximien accepte sa reddition et installe les Saliens en Toxandrie, à l'embouchure du Rhin derrière le limes en Gaule belgique, d'abord sous le statut de Lètes (soumis à l’autorité impériale), mais ce succès ne lui permet pas de reconquérir la Bretagne, la flotte romaine ayant probablement été malmenée par une tempête. Constance Chlore termine la reconquête de la Bretagne et, ayant eu des problèmes avec quelques Francs, déporte des Chamaves et des Frisons en Gaule dans les pays des Ambiens et des Bellovaques.
En 306, Ascaric et Mérogaise, deux rois francs, probablement bructères envahissent la Gaule, mais Constantin les vainc, les capture et les fait jeter aux fauves à Trèves. Sans doute à la suite de cette victoire, l'empereur romain émet des aurei frappés à Trèves montrant au revers une allégorie de la Francie, effondrée au pied d'un trophée d'armes, avec la légende Francia à l'exergue.
Durant le IVe siècle, les invasions continuent mais sont toutes repoussées par l'armée romaine. Un nouveau phénomène apparaît au sein de cette dernière. En effet, les citoyens romains rechignent à s'engager dans l'armée ou simplement à faire leur service militaire, et pour compenser la baisse des effectifs, les empereurs romains engagent des soldats germains qui intègrent l'armée romaine. Nombreux sont les Francs qui s'engagent et certains parviennent aux plus hautes fonctions militaires et politiques :
- Bonitus, chef franc transrhénan, maître de la milice en 324 qui rendit plusieurs services à Constantin le Grand contre Licinius,,.
- Silvanus, fils du précédent, ce qui montre une intégration dans l'empire, est un général qui, accusé de trahison par une faction de la cour, prend peur et se proclame empereur en 355. Deux autres officiers francs, Mallobaud, tribun des Scholes, et Malaric, avaient pris sa défense,,.
- Charietto, chef salien installé à Trèves en 355, organise la défense de la Germanie supérieure contre les incursions des Chamaves, autre peuplade franque.
- Mérobaud, général franc de 363 à 383, fidèle de l'empereur Julien, puis de , consul en 377 et en 383, mort la même année et enterré à Trêves,,.
- Teutomer, officier franc de Julien vers 363
- Mallobaud, comte des domestiques, puis roi des Francs en 373 et en 378,,,,.
- Richomer, comte des domestiques, maître de la milice, consul en 384, mort en 393,,,.
- Bauto, d'origine rhénane, maître de la milice et consul en 385.
- Arbogast, fils de Bauto et neveu de Richomer. Maître de la milice en 385, il repousse en 393 l'invasion des trois chefs francs rhénans Genobaud, Marcomir et Sunon, mais il fait proclamer empereur Eugène, est battu par en 394 et se donne la mort. Sa fille Eudoxia Aelia épouse en 395 l'empereur Arcadius,,,.
Les grandes invasions
Le Huns qui viennent d'Asie pousse les Vandales, les Wisigoths et les Burgondes vers l'ouest. Avec les hivers particulièrement rigoureux de 405 et 406, le Rhin et le Danube sont pris par les glaces, et les Barbares peuvent franchir facilement ces fleuves. Tandis que les Francs rhénans pillent une première fois Trèves, les Francs saliens protègent les provinces romaines de Belgique et de Germanie. Un de leurs chefs, Edobich, se rallie à l'usurpateur Constantin III qui organise la défense contre les envahisseurs.
Les Francs saliens se regroupent ensuite en un seul royaume et sont gouvernés par Théodomir, tué vers 420 par les Romains, puis par Clodion le Chevelu. Profitant du retrait des troupes romaines de Gaule, il conduit son peuple vers le sud et s'empare de Tournai et de sa région. Ils sont cependant arrêtés et battus par Flavius Aetius, qui leur accorde un fœdus autour de Tournai. Plusieurs rois s'y succèdent, jusqu'à Clovis qui devient roi en 481.
La migration des Francs saliens, puis le fœdus qui leur est accordé, a pour conséquence d'isoler les Francs rhénans qui, coupés de leurs alliés saliens, se retrouvent seuls face aux Alamans. Entre 431 et 469, ils se regroupent en un seul royaume et négocient une alliance avec le royaume burgonde. Comme Gondioc, roi des Burgondes est également maître de la milice, les Francs rhénans obtiennent le droit de s'implanter sur la rive gauche du Rhin et occupent Cologne, Mayence et Trèves. Plus tard, en 496, ils écrasent les Alamans à Tolbiac avec l'aide de Clovis. Sigebert le Boiteux et Clodéric, les derniers rois de Cologne, meurent en 508, et les Francs rhénans choisissent le salien Clovis pour leur succéder.
Les Mérovingiens
Parmi les Francs servant l'Empire depuis la fin du Francs saliens. Mérovée, ancêtre légendaire et quasi-divin est, selon la tradition germanique, la principale source de légitimité de leurs souverains qui en descendraient.
Toutefois, au proconsul des Gaules, c'est-à-dire un fonctionnaire romain d'origine germanique mais très bien assimilé. Les Francs saliens sont alors solidement établis dans l'ancienne province romaine de Belgique seconde et leurs fonctions militaires leur confèrent un pouvoir important en ces temps troublés : le jeune Clovis (germ. Hlodowec, qui donne par la suite les prénoms Ludovic ou Ludwig en Allemagne et Louis en France) devient leur roi à Tournai, probablement en 481. Mais il lui faut plus que le pouvoir d'essence divine que lui confère la mythologie germanique, pour s'imposer face aux évêques, aux patrices ou à la population gallo-romaine en partie christianisée.
Installé à Soissons, où il a renversé un général romain nommé Syagrius, Clovis est sans doute d'abord sensible aux conseils de sa deuxième épouse, une princesse burgonde nommée Clotilde, convertie au christianisme, et à ceux de l'évêque de Reims, Remi.
Si l'on veut bien croire Grégoire de Tours, c'est au cours d'une bataille importante contre les Alamans, la bataille de Tolbiac, qu'il promet de se convertir à la religion chrétienne s'il est victorieux. Il tient parole et reçoit le baptême à Reims entre 496 et 500 avec, selon Grégoire, plus de 3 000 de ses guerriers et deux de ses sœurs, Alboflède et Lantechilde. Par la suite, il soutient l'homogénéisation religieuse du territoire qu'il domine, en réunissant notamment le premier concile d'Orléans en 511.
Après une suite de victoires sur ses rivaux barbares, notamment sur les Burgondes lors de la bataille d'Autun, Clovis apparaît donc comme l'un des premiers rois germaniques d'Occident à avoir adopté la foi nicéenne, sous la forme du christianisme romain, contrairement aux Wisigoths ou aux Lombards ariens et aux Alamans païens.
Il parvient ainsi à gagner le soutien des élites gallo-romaines et à fonder une dynastie durable (laquelle prend le nom de son ascendant) : les Mérovingiens.
À la suite des conquêtes de Clovis (royaume de Syagrius, Aquitaine) et de ses fils (Bourgogne, Provence), les Mérovingiens règnent sur la grande majorité de l'ancienne Gaule jusqu'au milieu du de la naissance, selon l'expression de Ferdinand Lot d'un « patriotisme gallo-franc ».
Leurs souverains les plus connus sont : Brunehilde (ou Brunehaut), reine entre 566 et 613, et , roi de 629 à 639. À cette époque, comme sous la dynastie suivante, il n'est pas question de « France », mais bien d'un « royaume des Francs » : les rois germains, en effet, ne règnent pas sur un territoire, mais sur des sujets.
Les Carolingiens
Dès le début du neustriens (au nord-ouest) et austrasiens (au nord-est). Les derniers rois mérovingiens parviennent difficilement à s'imposer à leur aristocratie, la puissance foncière de certaines grandes familles leur assurant en effet une influence grandissante sur leurs pairs. La culture latine a progressivement régressé au cours des deux siècles précédents. Une crise économique sans précédent a mis à mal l'ensemble des repères de l'Occident antique : elle est notamment due à la fermeture des routes commerciales avec le monde méditerranéen à cause des conquêtes arabes.
C'est dans ce contexte que commence l'ascension d'une nouvelle famille : les Pépinides. Dès le deuxième quart du Pépin de Landen s'empare de la mairie du palais d'Austrasie. Son petit-fils Pépin de Herstal et surtout son arrière-petit-fils Charles Martel exercent la réalité du pouvoir, respectivement de 690 à 714 et de 717 à 741. Charles Martel va même jusqu'à se passer de roi de 737 à sa mort en 741 et son fils Pépin le Bref ne rappellera un roi mérovingien (Childéric III) en 743 que pour le détrôner publiquement huit ans plus tard, avec l'aval du pape Zacharie. Cette dynastie devient celle des Carolingiens, du nom de Charlemagne, le fils de Pépin le Bref. Soucieux de légitimer leur coup d'État, les Pépinides prétendent descendre de Francus, un Troyen légendaire, se rattachant par là à l'histoire de Rome. Dans le même but, Éginhard, conseiller et biographe de Charlemagne, s'attellera à discréditer la dynastie mérovingienne en créant la légende des rois fainéants.
Le pouvoir des Carolingiens marque l'entrée réelle dans le Moyen Âge : le centre du pouvoir se déplace vers l'est, des cités épiscopales antiques vers les domaines ruraux des comtes carolingiens. Il est remarquable que dans le même temps, les hommes de lettres, conscients de la désagrégation de la culture classique antique, tentent de la faire renaître : c'est la Renaissance carolingienne. Charlemagne, le deuxième et plus prestigieux souverain carolingien est lui-même couronné Empereur des Francs et des Romains en l'an 800 à Rome. Mais il est difficile de voir dans son Empire, une véritable « renaissance de l'Empire romain » (renovatio imperii).
Du royaume des Francs au royaume de France
En 842, les serments de Strasbourg, prêtés entre deux des petits-fils de Charlemagne, héritiers de l'Empire qui se déchirent, témoignent de l'usage de langues qui sont totalement différentes à l'ouest et à l'est. Ils sont suivis du traité de Verdun en 843, qui consacre de fait la division de l'Empire carolingien en trois royaumes, parfois qualifiés par les historiens de Francie occidentale, Francie orientale et Francie médiane.
À partir de 911, sous Charles III le Simple, le plus occidental des royaumes francs issu du partage de Verdun en 843, que certains historiens qualifient de Francie occidentale, revendiquera seul de façon continue l'héritage du royaume des Francs de Clovis et Charlemagne par la titulature permanente de ses rois se proclamant tous rois des Francs. Ce royaume des Francs, où la notion de Franc a perdu, du fait des mariages mixtes entre Gallo-romains et Francs toute connotation ethnique dès le , conservera ainsi seul le nom de Francia ou France (officiellement, dès le règne de Louis IV).
Au Ottoniens, en Germanie, et celle des Capétiens en Francie occidentale marquent la fin de la dynastie des Carolingiens. Les Capétiens revendiqueront comme les derniers Carolingiens le titre de roi des Francs. Le terme Francs reste en usage pour distinguer les habitants de la France durant le Moyen Âge et c'est par le nom de franj que les chroniqueurs arabes décrivent au croisés, venu en majorité du royaume de France, directement issu du royaume des Francs.
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Étymologie
Franc (latinisé en francus) désigne plus tard l'homme libre (fin du . Ce nom peut remonter au germanique commun *frankō « javelot, lance », attesté dans le vieil anglais franca et le vieux norrois frakka, ce qui supposerait que la ligue franque aurait tiré son nom d'une arme totémique à l'instar des Saxons et leur saxe « épée courte ». D'autres y voient un allomorphe nasalisé de l'adjectif *frakaz « audacieux, effronté, hardi », continué par le m. néerl. vrak, le v. angl. frǣc, le frison occ. frak, le vx. norvégien frakkr et le suédois régional fräk. Une série à -e- (cf. néerl. vrek, all. frech, vx. norr. frekkr) s'explique par l'apophonie.
Le peuple franc est avant tout un peuple de guerriers qui élisaient un chef de guerre, nommé , « roi des Francs », qui exerçait son pouvoir dans son « unité clanique », le *gawi (cf. néerl. gouw, all. Gau), ou pagus en latin. Ils se plaçaient librement pour les affaires militaires sous l'autorité de ce chef.
- Rouche 1996, p. 75.
- ↑ (nl) M. Philippa et al, Etymologisch Woordenboek van het Nederlands, art. frank, 2003-2009.
- (de) Duden, Das Herkunftswörterbuch : Etymologie der deutschen Sprache, Band 7, Duden Verlag 1989. p. 202 - 203. l. frank / frech.
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