Nailhac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Généralités
Dans le quart nord-est du département de la Dordogne, la commune de Nailhac se situe en Pays d'Hautefort, sur les hauteurs calcaires et gréseuses comprises entre les vallées de l'Auvézère et de la Vézère.
Le bourg de Nailhac, traversé par la route départementale (RD) 62E3, se situe, en distances orthodromiques, trois kilomètres et demi au sud de Hautefort et seize kilomètres au nord-ouest de Terrasson-Lavilledieu.
La commune est également desservie par les RD 70 et 71, ainsi que par la RD 704, axe Limoges-Gourdon.
Communes limitrophes
Nailhac est limitrophe de six autres communes.
Les limites communales de Nailhac et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Nailhac
Hautefort
Granges-d'Ans
Badefols-d'Ans
Saint-Rabier
La Chapelle-Saint-Jean
Châtres
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Nailhac est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque et du Paléozoïque. La formation la plus ancienne, notée tfρ3, est constituée de grès de Thiviers et d'ardoises d'Allassac, des métatufs rhyodacitiques à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moyen à supérieur). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « , et sa notice associée.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
AF :
Altérites de type Rouffignac : argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
Supérieur
non présent
Moyen
j1-2b :
Aalénien sup. à Bajocien : calcaires oolithiques +/- dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin
Jurassique inférieur
l4 :
Toarcien : argiles et marnes grises (formation de Tourtoirac), marnes dolomitiques pyriteuses au sommet, parfois calcaires marneux à la base
l1-2b :
Hettangien sup. à Sinémurien : calcaires dolomitiques à la base puis calcaires graveleux bioclastiques et oolithiques
l1 :
Hettangien inf. : alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
(251.902 - 298.9)
r2-3 :
Grès de Louignac : grès rouges micacés en bancs réguliers parfois schisteux (Saxonien-Thuringien)
r1e :
Conglomérats indifférenciés (Autunien)
r1c :
Grès de Villac et grès rouges de Brive : grès rouges alternant de manière irrégulière avec des niveaux argileux rouges et micacés avec des lentilles conglomératiques (Autunien)
Carbonifère (298.9 - 358.9)
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
AS1 :
UG - Schistes de Génis p.p. et arkoses du moulin de Guimalet p.p. (horst de Châtres) : schistes chloriteux verdâtres (groupe de Génis, Dévonien)
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
(443.8 - 485.4)
02χ :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Quartzite du puy des Âges et du horst de Châtres : filon de quartzite blanc à muscovite (Ordovicien)
(485.4 - 538.8)
tfρ3 :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Grès de Thiviers et ardoises d'Allassac : métatufs rhyodacites à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moy. à sup.)
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 161 mètres à l'extrême nord de la commune, à l'étang du Coucou, en limite de Hautefort et 357 mètres au sud, entre les lieux-dits Fonvaysse et Puy la Cassade, en limite de La Chapelle-Saint-Jean.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 19,35 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 20,05 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par le Taravellou, la Beuze, le Thévenot, le ruisseau de la Chapelle et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 11 ,.
Le Taravellou, d'une longueur totale de 10,51 Badefols-d'Ans et se jette dans le Cern — dont il est le principal affluent — en rive gauche, à La Bachellerie,. Il borde brièvement la commune à l'est sur 400 mètres, face à Badefols-d'Ans.
Son affluent de rive droite le ruisseau de la Chapelle prend sa source dans le sud-ouest du territoire communal qu'il arrose sur près d'un kilomètre, servant de limite naturelle face à La Chapelle-Saint-Jean.
La Beuze, affluent de rive gauche de la Lourde, borde la commune du nord-est au nord sur trois kilomètres face à Hautefort.
Son affluent de rive gauche le Thévenot prend sa source 900 mètres au sud-est du bourg et baigne le territoire communal sur plus de trois kilomètres. Au nord-est, il alimente l'étang du Coucou, un plan d'eau de sept hectares dont la rive orientale est sur Nailhac, les rives nord et ouest étant sur Hautefort.
L'étang du Coucou, entre Nailhac (au second plan) et Hautefort.
Réseaux hydrographique et routier de Nailhac.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Nailhac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 conseil départemental de la Corrèze. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
Environ 70 % du territoire communal, au nord, dépendent du SAGE Isle - Dronne. Au sud, le bassin versant du Taravellou est rattaché au SAGE Vézère-Corrèze.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Thenon à 12 vol d'oiseau, est de 12,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
↑ Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN ), p. 19.
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↑ « », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le 14 juin 2022).
↑ a b et cErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
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Toponymie
Le nom de la commune est tiré du latin Novalia signifiant « terres nouvellement défrichées », auquel a été ajouté le suffixe -acum, indiquant le « domaine des terres nouvellement défrichées ».
La graphie du lieu varie entre Naillac en 1120, Noalhac au siècle, Nouaillac trois siècles plus tard, Naliac sur Le Grand Atlas de Johannes Blaeu au siècle, de nouveau Naillac sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789 et jusqu'à la fin du siècle, avant de prendre la graphie actuelle.
En occitan, la commune porte le nom de Nalhac.
↑ a et bChantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN ), p. 244.
↑ Le Royaume de France, René Malherbe éditeur, 1987, (ISBN ), Johannes Blaeu de 1664.
↑ « Naillac » sur Géoportail (consulté le 23 août 2015)..
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Nalhac sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 26 septembre 2021.
Histoire
Le territoire communal a été occupé au Néolithique comme le prouve un site mis au jour au lieu-dit Chassaing. Cet endroit élevé fut, au début du siècle, une bastide dotée d'une charte de franchises, ainsi qu'un centre paroissial et le siège d'une capitainerie dépendant de la châtellenie d'Ans. Elle était dotée d'une église en 1414.
La plus ancienne mention écrite connue de Nailhac date de l'an 1120 dans une bulle de Calixte II. et concerne l'église Sanctus Stephanus de Naillac, qui dépendait de l'abbaye de Tourtoirac. En octobre 1304, l'archevêque de Bordeaux Bertrand de Got, en déplacement à l'abbaye de Tourtoirac, fait visiter par ses gens la paroisse de Nouaillac, « ancien prieuré avec titre de prévôté ».
Passée sous la tutelle du comté de Périgord, la paroisse de Naillac est vendue le 28 juillet 1600 par le roi de France Henri IV au seigneur François d'Hautefort.
En 1790, la paroisse devient une commune.
↑ Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN ), p. 76.
↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées lieux
↑ a b et cAbbé Farnier, Autour de l'abbaye de Ligueux, tome II, Le livre d'histoire-Lorisse, 2003 (fac-similé de l'édition de 1931), (ISBN ), p. 233-234, 239.
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
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