Étouars est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.
Géographie
Généralités
Dans le nord du département de la Dordogne, dans le parc naturel régional Périgord-Limousin, en Nontronnais, la commune d'Étouars est bordée au nord par le ruisseau de l'Étang d'Assat, nom de la partie amont du ruisseau de Varaignes. C'est une commune rurale qui fait partie de l'aire d'attraction de Nontron, zonage d’étude défini par l'Insee, qui a remplacé en 2020 l'aire urbaine de Nontron dont elle ne faisait pas partie.
Traversé par la route départementale (RD) 93, le petit bourg d'Étouars se situe, en distances orthodromiques, neuf kilomètres au nord-nord-ouest de Nontron et doze kilomètres au sud-est de Montbron.
Le territoire communal est également desservi par les RD 3 et 92
Communes limitrophes
Étouars est limitrophe de cinq autres communes dont Soudat à l'ouest par un quadripoint.
Les limites communales de Étouars et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes d’Étouars
Bussière-Badil
Soudat
Saint-Estèphe
Teyjat
Le Bourdeix
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Étouars est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées à l’ère primaire, antérieurement au Carbonifère.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire, de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques et magmatiques. La formation la plus ancienne, notée ζ1-2I, se compose de des gneiss plagioclastiques grauwackeux à schisteux à deux micas ou biotite seule et sillimanite et parfois microcline (Néoprotérozoïque à Cambrien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « , et sa notice associée.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles : colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
non présent
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
non présent
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
Supérieur
non présent
Moyen
non présent
Jurassique inférieur
l3-4 :
Pliensbachien sup. à Toarcien : argiles et marnes grises localement dolomitiques, dolomies gris-bleu massives ou en petits bancs localement à passées gréseuses - brèches à ciment gréseux ou grès purs à la base
l1-2a :
Hettangien inf. à Sinémurien : grès grossiers feldspathiques d'origine granitiques, dolomies cryptocristallines à patine rousse à passées locales de marnes vertes
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
(251.902 - 298.9)
non présent
Carbonifère (298.9 - 358.9)
Pennsylvanien
μγ3-4 :
Microgranites porphyriques à biotite, gris ou roses, en filons recoupant les massifs granitiques (Carbonifère sup.)
γ3-4 :
Granodiorites calco-alcalines du massif de Piégut-Pluviers-Abjat : granite à biotite, structure équante, grain moyen à grossier, en massif (Carbonifère sup.)
Mississippien
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
non présent
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
(443.8 - 485.4)
non présent
(485.4 - 538.8)
λ3-4 :
UIG ((Unité inférieure des gneiss) : gneiss clairs peu micacés, essentiellement quartzo-feldspathiques (leptynites) (Néoprotérozoïque à Cambrien)
Μζ1-2I :
UIG ((Unité inférieure des gneiss) : gneiss à biotite et sillimanite avec mobilisats granitiques leucocrates (Néoprotérozoïque à Cambrien)
ζ1-2I :
UIG ((Unité inférieure des gneiss) : gneiss plagioclastiques grauwackeux à schisteux à deux micas ou biotite seule et sillimanite et parfois microcline (Néoprotérozoïque à Cambrien)
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 170 ,.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 7,83 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 8,1 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par le ruisseau de Varaignes, la Marcourive, le ruisseau des Forges et par plusieurs petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13,5 ,.
Le ruisseau de Varaignes, également appelé Crochet dans sa partie médiane ou ruisseau de l'Étang d'Assat dans sa partie amont, d'une longueur totale de 13,46 Saint-Estèphe et se jette dans le Bandiat en rive droite, en deux bras à Varaignes, face à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert,. Le ruisseau de l'Étang d'Assat marque la limite communale au nord sur trois kilomètres et demi, face à Bussière-Badil.
Autre affluent de rive droite du Bandiat, la Marcourive prend sa source au nord-ouest du bourg et arrose le territoire communal sur près de deux kilomètres et demi.
Le ruisseau des Forges, affluent de rive droite de la Doue, limite le territoire communal au sud-est sur 750 mètres, face au Bourdeix.
Le ruisseau des Forges à Étouars.
Réseaux hydrographique et routier d'Étouars.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 établissement public territorial de bassin Charente. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montembœuf à 20 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
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Toponymie
En occitan, la commune porte le nom d'Estoars.
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Estoars sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 19 septembre 2021.
Histoire
Étouars a un riche passé historique peu connu : on retrouve des traces d’occupations humaines remontant à la préhistoire et à l’antiquité avec une villa gallo-romaine à proximité du bourg actuel.
Avec un sous-sol granitique où l’eau est toujours présente, elle a connu son heure de gloire entre le sidérurgie.
La flotte du Ponant et, plus particulièrement l’arsenal de la Marine de Rochefort était directement liée au Périgord Vert-Limousin. Il n’est pas si lointain le temps où les hautes vallées du bassin de la Charente fournissaient en matières premières (bois, chanvre, laine) et en canons les intendants de Louis XVI, puis ceux de la République et de l’Empire. L’impact de cette industrie qui perdura plus de deux siècles sur le territoire fut considérable : surconsommation de charbon et disparition en partie des futaies de chênes, de hêtres, de charmes au profit des taillis de châtaigniers, construction de nombreux châteaux et repaires aux Nontron, la fonderie Lacoste d’Excideuil et les nombreux artisans-forgerons du Périgord-Limousin-Angoumois sont les témoins vivants de ce passé. Ces forges à hauts fourneaux et fours d’affineries apparues à la Renaissance furent précédées par les bas fourneaux dès l’âge du fer jusqu’à la fin du Moyen Âge. Des prospections récentes ont permis d’en inventorier plusieurs dans les communes du Piégutais.
Si Étouars se fit aussi connaître plus récemment avec « l’affaire du coq » ; Dans les années 80, le chant d’un coq, perturbait les relations entre son propriétaire et un voisin. Cette affaire défraya la chronique jusque dans les médias nationaux entre défenseurs du voisin et ceux du coq (beaucoup plus nombreux…)[réf. nécessaire]. Depuis quelques années, les habitants du village ont décidé de refaire vivre leur glorieux passé en mettant en valeur ce riche patrimoine.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 21/01/2025 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/284121.html
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