Saint-Séverin-d'Estissac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Généralités
La commune de Saint-Séverin-d'Estissac est située dans le Landais, une des régions naturelles du Périgord. Elle est arrosée par la Crempsoulie, un mince sous-affluent de l'Isle.
Environ 600 mètres à l'est de l'intersection des routes départementales 39 et 39E, le bourg de Saint-Séverin-d'Estissac est établi sur une hauteur en rive gauche de la Crempsoulie. Il est situé, en distances orthodromiques, cinq kilomètres au sud de Neuvic et six kilomètres à l'ouest de Villamblard.
Communes limitrophes
Saint-Séverin-d'Estissac est limitrophe de cinq autres communes. À l'est, son territoire est distant de moins de 700 mètres de celui de Grignols.
Les limites communales de Saint-Séverin-d'Estissac et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Saint-Séverin-d'Estissac
Neuvic
Vallereuil
Sourzac
Issac
Saint-Jean-d'Estissac
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Séverin-d'Estissac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5d, date du Campanien 4, des calcaires crayo-marneux grisâtres et des calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « , et sa notice associée.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles : colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
Pliocène
p1-2(Or) :
Formations d'Oriolles et de Passirac : sables grossiers à matrice argilo-feldspathique rubéfiés à petits graviers et galets, croûte ferrugineuse au sommet (Zancléen à Plaisancien)
Miocène
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1-2b :
Formation de Boisbreteau sup. : sables argileux feldspathiques à graviers et rares galets à la base, argiles silteuses verdâtres au sommet (Rupélien terminal à Chattien continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup. : sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup. : argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5 : calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
c5d :
Campanien 4 : calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
non présent
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 111 mètres à l'ouest, là ou la Crempsoulie quitte la commune et entre sur celle de Sourzac, près du lieu-dit Fonmoure, et 202 mètres, à l'est, au lieu-dit les Brendes.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 5,31 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 5,26 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Crempsoulie et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 5,5 ,.
La Crempsoulie, d'une longueur totale de 9,91 Saint-Jean-d'Estissac et se jette dans la Crempse en rive droite en limite de Bourgnac et d'Issac,. Elle arrose la commune sur quatre kilomètres, dont plus d'un kilomètre sert de limite naturelle au nord-est face à Vallereuil.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bergerac à 22 vol d'oiseau, est de 13,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
L'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) indique que le site « Marais alcalins de la vallée de la Nizonne » concerne la commune mais dans les faits, Saint-Séverin-d'Estissac n'a rien à voir avec lui. Étant située à plus de trente kilomètres du point le plus proche de cette zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), il s'agit d'une confusion avec la commune de Saint-Séverin, en Charente.
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↑ « Carte géologique de Saint-Séverin-d'Estissac » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2022).
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↑ « », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le 14 juin 2022).
↑ a b et cErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
↑ « Les Brendes » sur Géoportail (consulté le 6 juillet 2022)..
↑ IGN, « », sur drive.google.com.
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Toponymie
Le nom de la commune se réfère à saint Séverin, évêque de Bordeaux au siècle. La seconde partie du nom correspond à l'ancienne châtellenie d'Estissac.
En occitan limousin, la commune porte le nom de Sent Sieurin d'Estiçac.
↑ a et bChantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN ), p. 369.
↑ Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN ), p. 15.
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Sent Sieurin d'Estiçac sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 4 octobre 2021.
Histoire
La première mention écrite connue du lieu figure dans un pouillé du siècle et concerne son église (disparue) sous la forme Sanctus Severinus, archip. de Novovico,.
Le 9 thermidor de l'an II, le curé de Saint-Séverin-d'Estissac est guillotiné à Périgueux.
Lors de la Première Guerre mondiale, deux hommes de la commune sont morts pour la France.
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↑ Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN ), p. 275.
↑ Abbé Farnier, Autour de l'abbaye de Ligueux, tome I, Le livre d'histoire-Lorisse, 2003 (fac-similé de l'édition de 1931), (ISBN ), p. 186.
↑ Grégoire Morizet, « Un monument pour ceux qui sont morts », Sud Ouest édition Périgueux, 11 novembre 2015, p. 17.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/283966.html
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