Taizé-Aizie
Localisation
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Taizé-Aizie : descriptif
- Taizé-Aizie
Taizé-Aizie est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont les Taizéens et les Taizéennes.
Géographie
Localisation et accès
Taizé-Aizie est une commune du Nord Charente limitrophe du département de la Vienne proche aussi du département des Deux-Sèvres, située à 5 Ruffec et 47 Angoulême, au bord du fleuve Charente.
Le bourg de Taizé-Aizie est aussi à 11 Civray, 13 Sauzé-Vaussais, 34 Confolens et 58 Poitiers.
Située 3 N 10 entre Angoulême et Poitiers, la commune est traversée par la D 8, route de Ruffec à Civray, qui passe à 0,5 Les Adjots et Bioussac.
La ligne Paris-Bordeaux borde l'ouest de la commune, et la gare la plus proche est celle de Ruffec, desservie par des TER et TGV à destination d'Angoulême, Poitiers, Paris et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Taizé est un peu à l'écart de la route D.8, où est situé l'important hameau de Chauffour à 200 m du village.
Le village d'Aizie est au sud-est de la commune, où est aussi situé Chadeuil, hameau en vis-à-vis. Plus à l'est, il y a Usseau, et au sud sur la rive droite de la Charente Lavaud. Enfin au nord, on trouve le Peux. La commune compte aussi de nombreuses fermes.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Le Bathonien apparaît sur les flancs de la vallée de la Charente, et le Callovien au nord-ouest de la commune. Le plateau est toutefois recouvert en grande partie par des altérites sous forme d'argile à silex (appelée aussi argile rouge à châtaigniers), et localement par de l'argile à pisolithes de fer au nord de Chadeuil (buttes cuirassées). Ce minerai de fer à l'état naturel a été exploité localement. Le terrain karstique donne naissance aussi à de nombreux petits gouffres, principalement au nord-est de la commune.
Des alluvions du Quaternaire occupent la vallée de la Charente, dont les plus anciennes se sont accumulées en une terrasse à l'ouest d'Aizie,,.
Le relief de la commune est celui d'un bas plateau traversé du nord au sud par la vallée de la Charente. Il est plus prononcé dans la partie orientale, où on trouve la vallée de la Lizonne, et des combes comme la vallée Driet ou la Vallée blanche.
Le point culminant de la commune est à une altitude de 162 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Charente, la Lizonne, qui constituent un réseau hydrographique de 12 ,.
La commune est traversée par la Charente entre Civray et Ruffec. Le bourg est construit sur le méandre central des trois que fait le fleuve dans la commune.
La Lizonne, ruisseau descendant de Moutardon, se jette sur la rive gauche de la Charente au pied d'Aizie.
Le Fontaniou est un court affluent de la Charente sur sa rive droite, et rejoint un bras du fleuve qui passe au pied du bourg, formant ainsi une île,.
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La Charente à Taizé-Aizie.
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Réseaux hydrographique et routier de Taizé-Aizie
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 établissement public territorial de bassin Charente. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou.
- ↑ Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- ↑ Carte du BRGM sous Géoportail
- ↑ Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- ↑ BRGM, « », sur Infoterre, (consulté le ).
- ↑ « », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
- ↑ « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
- ↑ « », sur gesteau.fr (consulté le ).
- ↑ « », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
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Toponymie
Les formes anciennes de Taizé sont Taisec vers 1100, Teisico (non datée).
L'origine du nom de Taizé remonterait à un nom de personne gallo-romain Tatius auquel est apposé le , ce qui correspondrait à Tatiecum, « domaine de Tatius »,. Taizé-Aizie est au nord de la limite des noms en -ac (dans le Sud de la France) et des noms en -é, -ay ou -y (dans le Nord), qui traverse la France d'ouest en est et le nord-ouest du département de la Charente entre Rouillac/Montigné et Bernac/Londigny.
Les formes anciennes d'Aizie sont Iseia vers 1100, Yssia (non datée).
L'origine du nom d'Aizie remonterait à un nom de personne gallo-romain Asius, Atius ou Avitus, ce qui correspondrait à Asius fundus, « domaine d'Asius ». La commune voisine d'Aizecq a aussi cette étymologie,.
En 1793, la commune de Taize Aisie a été formée à partir de la paroisse, orthographiée Tésé-Aisy sur la carte de Cassini ( siècle).
- Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers
- ↑ Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 241
- ↑ et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 667.
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- ↑ Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 271
- ↑ et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 7.
- ↑ Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
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Histoire
Époque romaine et médiévale
Des photos aériennes ont révélé l'existence d'une voie antique et de villas.
Près du Bourgneuf, les vestiges d'une arche de pont témoignent peut-être de ce chemin antique se dirigeant vers Charroux, dit Chemin ferré.
Ancien Régime
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1603.
De l'église primitive de Taizé, il ne reste que les murailles latérales et la base de la façade, accusant le siècle. Mais l'église a subi de gros dégâts lors des guerres de religion à la fin du siècle; elle a été notamment saccagée par les protestants.
L'ancien château d'Aizie, dont il ne reste qu'un pan de mur surplombant la Charente, était le siège d'une importante seigneurie, indépendante de Ruffec. Son possesseur s'intitulait seigneur d'Aizie et de Ruffec en partie, car il possédait la moitié des droits de châtellenie et de justice sur la châtellenie de Ruffec. Au siècle, Guillaume Chenin était le seigneur d'Aizie. La seigneurie passa entre différentes mains, par mariages successifs, dont les Martreuil, famille poitevine, les La Rochefoucauld au Montbazon, fils cadet de Guy VIII de La Rochefoucauld), et aussi les Rohan (leur petite-fille Renée du Fou de Montbazon épouse Louis III de Rohan-Guéméné). En 1467, la seigneurie a appartenu à Marguerite de La Rochefoucauld-Barbezieux (pas issue cependant des Montbazon), qui fit reconstruire le château de Barbezieux. En 1584, les Rohan vendirent Aizie à Philippe de Volvire, le très catholique baron de Ruffec, bras armé catholique des comtes d'Angoulême et du roi de France, et depuis cette date Aizie a suivi la destinée de Ruffec.
Au début du siècle, l'abbaye de Nanteuil fonda un prieuré à Aizie. Celui-ci passa rapidement aux mains des chanoines de la Réau, en Poitou, qui construisirent l'église et le logis prieural, qui furent saccagés lors des guerres de religion. À la Révolution, les biens restant de ce prieuré furent vendus comme biens nationaux.
La paroisse de Taizé-Aizie comportait aussi deux autres fiefs, moins importants qu'Aizie : Puipastrop (aussi orthographié Puypatrot, aujourd'hui le Peux) et Boistillet (aujourd'hui orthographié Bois Tillet et situé près de Chadeuil).
- Le logis de Boistillet (Boistillé) appartenait au . Par mariage, cette maison noble passa aux Jourdain, seigneur de Trallebost, en Poitou. Après la Révolution, le domaine resta dans la famille et passa par mariage aux Mimaud-Longchamps.
Les Templiers et les Hospitaliers
Le logis de Puipastrop a probablement été édifié par les Templiers de Villegats. Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem conservèrent Puipastrop jusqu'à la fin du , qui dut se dessaisir de leur possession de Boisseguin (à Lizant) au profit de Philippe de Volvire, baron de Ruffec. En 1716, Puipastrop passa par mariage à Charles Henri Bouchard d'Esparbès de Lussan, marquis d'Aubeterre, qui conserva cette terre jusqu'en 1782, un peu avant la Révolution. La famille d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre était une des plus puissantes familles de l'Angoumois. À la Révolution, les acquéreurs, les ducs de Choiseul-Praslin (Renaud-César-Louis), furent soupçonnés d'avoir émigré et leurs biens furent mis sous séquestre. En particulier les vastes bâtiments servirent de greniers nationaux. Mais ils recouvrirent leurs biens, et le domaine fut morcelé et vendu en 1827.
Les forges
Les forges de Ruffec, situées au pied du bourg d'Aizie, furent fondées dans la première moitié du siècle.
En 1731, Jean Armand de Rouvroy, marquis de Ruffec et duc de Saint-Simon, obtient du roi Louis XV des lettres patentes l'autorisant à les établir. La proximité du fer (minerai des alentours), du bois (forêt de Ruffec) et de l'eau (la Charente) faisait d'Aizie l'emplacement idéal.
Un haut fourneau et deux feux d'affinerie furent alors construits au lieu-dit les Forges.
En 1762, le marquisat de Ruffec est acquis par le comte de Broglie, qui achète la forge au duc de Saint-Simon. Il donne une nouvelle impulsion à la fabrication en obtenant du ministère de la Marine la fourniture de l'acier nécessaire aux ports de Brest, Rochefort et Toulon. Elle produisait alors des boulets.
La famille de Broglie ayant émigré à la Révolution, les forges furent d'abord séquestrées, puis mises en régie. Mais en 1809, elles retournèrent à la famille de Broglie de par leur achat, pour 127 500 francs, par madame de Marcieu, née Adélaïde-Charlotte de Broglie.
Sa fille, la marquise de la Porte, la vendit, vers 1830, à Marsat, l'exploitant de la forge qui avait ajouté un deuxième haut fourneau et un troisième feu d'affinerie. Vers 1840 elle emploie 40 personnes et produit 800 t de fonte.
En 1860, la forge est vendue à Pierre-Émile Martin, célèbre inventeur de l'acier Martin, et qui est aussi le maire de Sireuil, où il a développé son procédé. La forge fournit alors l'acier nécessaire à la fabrication de canons à fusils par la manufacture de Châtellerault.
Mais la matière première se raréfie et les industries se déplacent. Arrêté en 1879, le haut fourneau est démoli en 1884 puis la forge s'arrête en 1889 et une minoterie s'installe dans l'ancienne affinerie, la minoterie Baudinaud,.
Temps modernes
À la fin du siècle, un moulin à blé, au lieu-dit Moulin de l'Isle, a été transformé en minoterie, la minoterie Bernard.
- ↑ « », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
- ↑ Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, ISBN ), p. 187
- ↑ « », sur Les Cyber-généalogistes de Charente-Poitou (CGCP).
- , Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 383-385
- ↑ Jean-Marie Ouvrard, « », (consulté le ).
- ↑ « », notice base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ « », notice base Mérimée, ministère français de la Culture
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Culture
Un musée de la cafetière, visitable sur rendez-vous, est ouvert depuis 2001 dans l'ancienne minoterie qui a succédé aux forges.
- ↑ Rémy Papot (Taizé-Aizie) in Julie Pasquier, « Taizé-Aizie, entre rivière et vallons », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
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Taizé-Aizie dans la littérature
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