Ronsenac
Localisation
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Ronsenac : descriptif
- Ronsenac
Ronsenac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont les Ronsenacois et les Ronsenacoises.
Géographie
Localisation et accès
Ronsenac est une commune située à 20 Villebois-Lavalette.
Le bourg est aussi à 13 Montmoreau, 17 Blanzac, 24 Aubeterre.
La commune est traversée par les routes départementales D 16, route de Villebois à Montmoreau et la D 81, route de Gurat à Angoulême par Torsac, qui passent dans le bourg. Elle est aussi traversée à l'est par la D 17, route de Villebois à Saint-Séverin et Aubeterre, et à l'ouest par la D 19 qui passe sur la ligne de crête.
La D 5, route de Villebois à Blanzac, Châteauneuf et Barbezieux passe au nord de la commune. La D 674, route d'Angoulême à Libourne, passe à 7 D 939, route d'Angoulême à Périgueux, passe à 6 .
Hameaux et lieux-dits
La commune compte surtout plus de nombreuses fermes que de véritables hameaux. On peut cependant citer Charbonnier, la Michelie, Périchou et l'Étang au sud, la Barre, les Bordes et Chez le Faure près du bourg, etc..
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune de Ronsenac est dans le calcaire crétacé du Bassin aquitain.
On trouve le Coniacien, un bar . à l'est de la vallée du Ronsenac, puis le Santonien à l'ouest et sur une petite zone en limite de Villebois. Le sud-ouest de la commune est occupé par le Campanien, et une cuesta par paliers faisant face au nord-est marque un dénivelé sensible. On peut suivre cet escarpement dans tout le sud de la Charente, entre Gurat et le sud de Cognac, par Juillaguet, Jurignac et Bouteville.
La crête à l'ouest de la commune est recouverte de dépôts du Tertiaire (Lutétien), composé de galets, grès et argiles. Ces dépôts ont été altérés lors du Quaternaire, ainsi que le calcaire sur les flancs (sables bruns, zones aussi boisées),,.
Sur la ligne de crête boisée à l'ouest de la commune se trouve son point culminant (204 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Tude, le Roncenac, le ruisseau de la Font Longue, le ruisseau de Landuraud et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 21 ,.
Le Ronsenac, ruisseau qui prend sa source au bourg à la Fontaine légendaire (appelée autrefois Grande fontaine de Ronsenac), est un affluent de la Lizonne, sous-affluent de la Dronne, et se dirige vers le sud. De petits ruisseaux y affluent, comme le ruisseau de Font Longue en limite sud.
La Tude, qui prend sa source à Juillaguet, limite la commune au sud-ouest.
La commune compte aussi de nombreuses petites retenues d'eau servant à l'irrigation.
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
Bordé à l'ouest par la Tude et arrosé par son affluent le ruisseau de Landuraud, le territoire communal est concerné par le site Vallée de la Tude, identifié dans le réseau Natura 2000 comme important pour la conservation d'espèces animales européennes menacées,.
Seize espèces animales inscrites à de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées.
- un amphibien : le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) ;
- un crustacé, l'Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) ;
- six insectes : l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), le Cerf-volant (mâle) ou la Grande biche (femelle) (Lucanus cervus), la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), le Cuivré des marais (Lycaena dispar), le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) et le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii) ;
- cinq mammifères : la Loutre d'Europe (Lutra lutra) et le Vison d'Europe (Mustela lutreola), et trois chauves-souris : la Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus), le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) ;
- deux poissons : le Chabot fluviatile (Cottus perifretum) et la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) ;
- un reptile : la Cistude (Emys orbicularis).
Vingt-six autres espèces animales importantes y ont été recensées dont quatorze sont concernées par de la directive habitats.
ZNIEFF
À Ronsenac, sur un périmètre quasi identique à celui du site Natura 2000 ci-dessus, les vallées de la Tude et du ruisseau de Landuraud font partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »,.
Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées :
- un amphibien : la Rainette verte (Hyla arborea) ;
- un crustacé, l'Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) ;
- cinq insectes dont trois lépidoptères : l'Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius), le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et le Fadet des laîches (Coenonympha oedippus) et deux odonates : l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) ;
- sept mammifères : la Loutre d'Europe (Lutra lutra) et le Vison d'Europe (Mustela lutreola), ainsi que cinq chauves-souris : le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), l'Oreillard roux (Plecotus auritus), la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii), le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et la Sérotine commune (Eptesicus serotinus) ;
- quatre oiseaux : l'Alouette lulu (Lullula arborea), le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), le Milan noir (Milvus migrans) et le Tarier des prés (Saxicola rubetra) ;
- trois poissons : le Chabot commun (Cottus gobio), la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et le Toxostome (Parachondrostoma toxostoma) ;
- un reptile : la Cistude (Emys orbicularis).
Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées.
- ↑ Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- ↑ Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- ↑ Carte du BRGM sous Géoportail
- ↑ BRGM, « », sur Infoterre, (consulté le ).
- ↑ « », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
- ↑ « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
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- ↑ « », sur gesteau.fr (consulté le ).
- ↑ « », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- , INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
- ↑ Carte du site « Vallée de la Tude », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
- , Jean Terrisse (LPO), INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
- ↑ Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
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Toponymie
Les formes ancienne sont Roscenaco en 1090, Roncenaco en 1143, Rocenaco au siècle
L'origine du nom de Roncenac remonterait à un nom de personne gallo-romain Ruscinius, dérivé de Roscius, ou Ronsinus, dérivé de Ronsus, auquel est apposé le , ce qui correspondrait à Rosciniacum, « domaine de Roscinius ».
Limite dialectale
La commune marque la limite entre la langue d'oïl (domaine du saintongeais) à l'ouest, et le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est.
- ↑ Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 103
- ↑ Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], Société archéologique et historique de la Charente, (lire en ligne), p. 170
- ↑ et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 574.
- ↑ (lire en ligne), p. 55
Histoire
Préhistoire
- Grotte de la Chauverie
La grotte de la Chauverie est à environ 2,5 . D'origine karstique, elle est faite d'un réseau de petits conduits creusés dans les calcaires du Coniacien moyen. En 1998 C. Marteau et sa fille découvrent des vestiges osseux mis au jour par un terrier de blaireau ; en 1999 J.-F. Tournepiche y fait les premières fouilles, continuées de 2003 à 2006. Plusieurs niveaux fossilifères se rapportent tous au MIS 3, plus précisément au début de cette période (~50 000 ans).
La base du remplissage (couche C2) correspond à une fréquentation par les hyènes.
Dans la partie centrale de l'ensemble, la couche C2 est surmontée d'une couche (SJC) pratiquement stérile, puis de deux couches (ABN et CJS) d'occupation par l'hyène en environnement plus froid.
Dans le secteur nord la couche C2 est surmontée d'une couche (CCI) de cailloutis qui a livré un squelette d'auroch presque complet et un squelette de bison : ces animaux auraient été piégés par le petit aven formé par le couloir. Au-dessus, une couche de limon brun épaisse de 1 à 2 . Les 136 éléments lithiques recueillis datent essentiellement du Moustérien, sauf une portion distale de pointe de Châtelperron et quelques lames ou fragments de lames.
- Dolmen de Chez Vinaigre
Le dolmen de Chez Vinaigre près de Bernac et Périchou, à ~3,5 , daterait de 6 000 ans.
Antiquité
La voie romaine de Saintes à Périgueux, appelée en Charente le chemin Boisné, passait au nord-est de la commune. Les archéologues pensent localiser sur cette voie et pas loin de la commune la mansion (village-étape romain) de Sarrum qui figure sur la carte de Peutinger, même si aucune trace décisive n'a encore été trouvée à ce jour.
On a retrouvé récemment une tombe gallo-romaine dans un champ à l'Étang. On a aussi retrouvé des vestiges de l'époque mérovingienne près du cimetière (sarcophages wisigoths ou francs).
Moyen-Âge
La paroisse était située à la limite entre les diocèses d'Angoulême et de Périgueux.
Entre le et siècles, Ronsenac est le siège d'une viguerie, alors dans le diocèse de Périgueux, rattachée ensuite avec les six autres vigueries du comté d'Angoulême, qui en compte une vingtaine à la suite de son extension au siècle.
Sous l'Ancien Régime, l'ancien château de Ronsenac, situé près de l'église, était le siège d'une importante seigneurie qui appartenait à la famille Arnaud, dont une branche était à Bouëx et l'autre à Champniers. Au siècle, Pierre Arnaud est plusieurs fois maire d'Angoulême. Son fils, André, seigneur de Ronsenac, conseiller au présidial, meurt en 1782 à l'âge de 82 ans.
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Pendant la première moitié du Chemins de fer économiques des Charentes allant de Blanzac à Villebois-Lavalette appelée le Petit Mairat. La gare était au nord du bourg.
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Au début de ce siècle, la commune produisait des truffes assez renommées. Le lait des vaches était recueilli par une importante laiterie coopérative.
- « Ronsenac, carte interactive » sur Géoportail..
- ↑ [Discamps 2011] Emmanuel Discamps, Hommes et hyènes face aux recompositions des communautés d'Ongulés (MIS 5-3) : Éléments pour un cadre paléoécologique des sociétés du Paléolithique moyen et supérieur ancien d'Europe de l'Ouest (thèse en Préhistoire et Géologie du Quaternaire, dir. Francisco D'Errico et Jean-Luc Guadelli), Université Bordeaux 1, Sciences et Environnements, (lire en ligne [PDF] sur ori-oai.u-bordeaux1.fr), p. 86.
- Discamps 2011, p. 88.
- ↑ Discamps 2011, p. 90.
- ↑ Discamps 2011, p. 89.
- ↑ (lire en ligne), p. 163
- ↑ Jacques Dassié, « » (consulté le ).
- ↑ Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, ISBN ), p. 210-211.
- ↑ André Debord, Jean Combes (ISBN , BNF 34901024, présentation en ligne), p. 88.
- ↑ , Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 286
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Ronsenac dans la littérature
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