Wissous (prononcé [visu] ) est une commune française située à environ quatorze kilomètres au sud de Paris dans le département de l'Essonne en région Île-de-France
La commune se situe à la frontière avec les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne
Ses habitants sont appelés les Wissoussiens.
Grâce à la présence de sources et de cours d'eau, l'installation humaine dans la zone remonte à la fin de la Préhistoire et au début de l'Antiquité
Commune rurale, Wissous s'est développée notamment dans le domaine agricole
Au XXe siècle, la construction à proximité de l'aéroport de Paris-Orly puis du marché d'intérêt national de Rungis a principalement marqué le développement industriel récent de la ville.
La ville comptait 6 991 habitants en 2021 avec la mise en œuvre de projets d'habitations qui ont fait augmenter le nombre des habitants vers le milieu des années 2010, ce qui ne l'empêche pas de cultiver son côté « village » en pleine agglomération parisienne.
Géographie
Carte interactive de Wissous.
Situation
Située à onze kilomètres de Paris — soit environ quatorze kilomètres du centre de la capitale — sur le plateau de Longboyau,, en pleine agglomération parisienne, Wissous est contiguë à trois départements : elle est en effet limitrophe de Fresnes et Rungis (département du Val-de-Marne) au nord, d'Antony (département des Hauts-de-Seine) et Massy à l'ouest, de Chilly-Mazarin et Morangis au sud et de Paray-Vieille-Poste à l'est (ces dernières étant situées dans le département de l'Essonne).
Wissous est située dans la région naturelle du Hurepoix, dans la plaine de Montjean réputée pour sa fertilité. La commune occupe un territoire de 9,11 kilomètres carrés approximativement compris entre l' à l'ouest, la ligne C du RER d'Île-de-France et Orlyval au nord et l'aéroport de Paris-Orly — deuxième aéroport de Paris — à l'est et au sud.
L'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) donne les coordonnées géographiques 48° 44′ 12″ N, 2° 19′ 39″ E au point central de ce territoire.
Hydrographie
Le plateau de Longboyau est situé entre les vallées de la Seine au nord et à l'est, de l'Orge et de l'Yvette au sud et de la Bièvre à l'ouest,. La commune n'est cependant pas baignée par l'un de ces cours d'eau, les plus proches étant la Bièvre à l'ouest et la Seine à l'est.
Les rus des Glaises (anciennement ruisseau des Communes), de Saint-Joie et de Rungis (anciennement ruisseau des Jumeaux) traversent la commune et sont des affluents de la Bièvre. Le ru des Glaises est notamment visible à partir des étangs du Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark, un des parcs municipaux. Il rejoint le ru de Rungis venant de la commune de Rungis au nord-est, en souterrain dans le bois de Montjean, et traverse canalisée le domaine du château de Montjean. Après être passé sous les autoroutes, il prend le nom de ru de Sainte-Joie avant de pénétrer sur la commune de Fresnes au nord-ouest. Dans la zone de Montjean, un projet de remise à l'air et de renaturation couplé à une meilleure gestion de la montée des eaux en cas de fortes intempéries est à l'étude en 2021.
Plusieurs étangs se trouvent dans le Domaine du château de Montjean et un bassin d'agrément existe au centre du quartier Saint-Éloi. Un bassin de rétention des eaux pluviales, couvert et dit de Villemilan, se situe dans l'ouest de la commune. Plusieurs lavoirs ont existé dans la commune mais il n'en reste plus qu'un seul non encore démoli . Un bassin collecteur renommé à sa découverte « carré des eaux gallo-romain » (Carré des eaux de Wissous), situé au nord-est du territoire de la commune, recueillait également l'eau de plusieurs rigoles captant des sources de Rungis, Chilly-Mazarin et Wissous. Une rigole de l'aqueduc de Lutèce provenant de ce carré passe par le domaine du château de Montjean à l'instar du ru de Rungis.
La gestion de l'eau pluviale, souvent provoqué par un manque d'entretien du réseau mais aussi par un débit plus faible du ru des Glaises (débit d'environ 3 litres par seconde) sur le ru de Rungis (~7 à 10 l/s) dans le centre, a historiquement provoqué des inondations et des reflux dans la commune.
Bassin d'agrément et habitations dans le quartier Saint-Éloi.
Ru des Glaises dans le quartier de Montjean.
Ru de Saint-Joie dans le quartier du Coteau de Wissous.
Source de Montjean dans le domaine du château de Montjean.
L'un des étangs du Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark sous la neige.
Jonction souterraine des rus des Glaises et de Rungis.
La bassin couvert de Villemilan.
Le lavoir de Wissous .
Relief et géologie
L'altitude de la commune par rapport au niveau de la mer est comprise entre 48 mètres et 99 mètres. Située sur le relativement plat plateau de Longboyau, Wissous a un niveau moyen assez constant autour des 90 mètres,. Ce faible relief explique en partie l'installation de l'aéroport de Paris-Orly au sud-est de la commune.
Le sol du territoire est géologiquement en calcaire de Brie, auparavant recouvert de sable de Fontainebleau. Ce sable a quasiment disparu du fait de l'érosion fluviale mais il reste des buttes, tels que la butte du Tartre (101 mètres) dans le sud-ouest de la commune. C'est le point culminant de la commune. Le point plus bas est près du quartier du Coteau de Wissous dans le nord de la commune,.
Le sol est rendu très fertile par la présence d'une couche de limon de quelques mètres riche en phosphate,.
Communes limitrophes
Wissous est implantée au sud-est d'Antony, et la séparation entre les deux communes est principalement marquée par l' par-dessus laquelle passent plusieurs ponts. Wissous est au sud-sud-est de Fresnes et au sud-ouest de Rungis, communes du Val-de-Marne, qui respectivement sont reliées par le chemin de Fresnes et la route de Montjean, lesquels passent en dessous de la ligne C du RER d'Île-de-France.
Wissous se trouve à l'est de Massy, commune d'Essonne, avec qui elle partage une zone d’activités commerciales implantée en bout des pistes de l'aéroport de Paris-Orly entre les autoroutes A6 et A10. Toute la partie sud sud-est est occupée par l'aéroport dont les pistes sont longées par la route départementale 167a. Au sud-ouest de Wissous se trouvent Chilly-Mazarin, au sud Morangis et au sud-est Paray-Vieille-Poste.
Antony
Fresnes
Rungis
Massy
N
Paray-Vieille-Poste
O Wissous E
S
Chilly-Mazarin
Morangis
Morangis
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat de l'Essonne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Mons à 5 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Statistiques 1991-2020 et records ORLY (91) - alt : 86m, lat : 48°43'04"N, lon : 2°23'49"E Records établis sur la période du 01-03-1921 au 03-12-2023
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
2,1
2
4,2
6,4
9,9
13,1
15
14,6
11,5
8,7
5
2,7
7,9
Température moyenne (°C)
4,7
5,2
8,3
11,3
14,8
18,2
20,4
20,2
16,5
12,6
7,9
5,2
12,1
Température maximale moyenne (°C)
7,2
8,5
12,5
16,2
19,8
23,2
25,8
25,7
21,5
16,4
10,9
7,6
16,3
Record de froid (°C) date du record
−16,8 17.01.1985
−15 02.02.1956
−9,4 01.03.05
−4,3 16.04.1921
−1,3 07.05.1957
3,1 01.06.06
6,7 01.07.1922
5,6 31.08.1923
1,7 20.09.1952
−3,9 30.10.1955
−9,6 28.11.1921
−13,3 29.12.1964
−16,8 1985
Record de chaleur (°C) date du record
16,5 27.01.03
20,8 27.02.19
25,3 31.03.21
29,4 16.04.1949
35 24.05.1922
37,1 21.06.17
41,9 25.07.19
40 12.08.03
35,4 09.09.23
31,3 04.10.1921
21,8 07.11.15
17,3 16.12.1989
41,9 2019
Ensoleillement (h)
533
852
1 529
2 025
217
2 243
2 469
2 209
1 857
1 166
624
639
18 313
Précipitations (mm)
46,8
42,6
44,4
44,5
63
56,1
52,9
57,9
47,4
52,8
53,4
60,4
622,2
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Voies de communication et transports
Réseau ferré
Article connexe : Gare de Wissous.
La ville n'a plus de gare ferroviaire fonctionnelle depuis l'arrêt de l'Arpajonnais, une ligne de chemin de fer secondaire qui la reliait à Paris, et de la suppression effective de son arrêt sur la ligne de Choisy-le-Roi à Massy - Verrières (ou Grande ceinture stratégique). Le bâtiment, est actif entre 1893 et 1936. Il est désormais désaffecté malgré la volonté municipale de la rouvrir depuis des dizaines d'années. En effet, la ligne C du RER d'Île-de-France (gare de Massy - Palaiseau - gare de Pontoise) passe dans le nord de Wissous, sur les rails jouxtant l'ancienne gare. La gare, propriété de la SNCF, est actuellement inoccupée et n'a plus aucune activité après avoir été un temps occupée comme habitation. La commune désire l'acquérir. Wissous est à mi-chemin entre la gare de Rungis - La Fraternelle au nord-est et la gare du Chemin d'Antony au nord-ouest. Cette ligne SNCF est saturée par les trains de marchandises et TGV qui s'ajoutent au RER et qui imposent une fréquence faible d'un train voyageur toutes les trente minutes, car, sous l'appellation de « barreau sud » ou « barreau de Massy », elle est l'une des rares voies permettant le passage ferré d'est en ouest (et vice-versa) au sud de Paris.
La ligne 7 du tramway d'Île-de-France relie la station de métro Villejuif - Louis Aragon à la ville d'Athis-Mons en passant à proximité de la commune, notamment par la gare de Rungis - La Fraternelle.
La ligne 18 du métro de Paris dont l'ouverture est prévue en 2027 passera par le territoire de Wissous entre les gares d'Antonypôle - Wissous Centre et de l'aéroport d'Orly, sans toutefois s'y arrêter,,. Cependant, la station Antonypôle dessert à distance la ville et trois ouvrages sont sur le territoire de la commune : Cézanne (28 mètres), Robic (35 mètres) et Avernaises (35 mètres) respectivement d'ouest en est,,.
Le projet de ligne à grande vitesse LGV Interconnexion Sud est prévue pour être développée à proximité de la commune.
La gare de l'Arpajonnais, ligne de tramway à vapeur qui reliait Arpajon et Marcoussis à Paris de 1893 à 1936.
L'Arpajonnais entrant en gare.
Gare de Wissous sur la ligne de la grande ceinture de Paris, vers 1905.
Le pont SNCF de Montjean où passent notamment RER C et TGV.
L'entrée désormais murée de la gare de Wissous.
Réseau routier
Les lignes de bus RATP 319 et 297 passent dans la ville. La ligne Réseau de bus de la Bièvre fait la liaison entre la gare d'Antony (ligne B du RER d'Île-de-France) et la mairie de Wissous et les zones industrielles, en passant aussi à proximité de la gare du Chemin d'Antony. La gare d'Antony est devenue cruciale pour Wissous, car la ligne C du RER est largement concurrencée par la ligne B du RER, qui bien que plus lointaine, a la préférence des voyageurs par son trafic plus important et son temps de trajet plus direct avec Paris. Par l'intermédiaire de la gare d'Antony, une autre ligne de la Bièvre permet de rejoindre le Trans-Val-de-Marne et la ligne de tramway T10 à la gare de La Croix de Berny.
60 % des Wissoussiens empruntent de pont d'Antony — un pont enjambant dix-sept voies liées à l'autoroute A6 — pour entrer ou sortir de la ville.
La ligne de bus 91-10 du réseau de bus Île-de-France Ouest relie la gare de Massy TGV à l'aéroport Paris-Orly. À travers la communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre, un site web de covoiturage est proposé.
La ligne Trans-Val-de-Marne est également accessible à 5 min à pied pour les habitants du Côteau de Wissous, via l'arrêt Montjean, ainsi que la ligne 396.
Une bretelle d'accès à l'autoroute A6 (« l'autoroute du Soleil ») était un projet de la communauté d'agglomération en 2007 pour améliorer l'accès à ses zones industrielles, mais le projet est abandonné en à la fin des années 2000. Seule une sortie de service existe. L' (« L’Aquitaine ») a son extrémité nord à Wissous, depuis un échangeur avec l'A6. L' passe au nord de Rungis. La route départementale 167a longe les pistes de l'aéroport au niveau de Wissous. L'ancienne (actuelle RD 920), reliant notamment Paris à Orléans via Toulouse puis la frontière entre l'Espagne et la France, passe elle à l'ouest de la commune.
Le dépôt de bus de l'ancien réseau Le Paladin (Bièvre Bus Mobilités) se situe à Wissous.
Parmi les voies majeures de Wissous se trouvent : la rue de l'Amiral-Mouchez, la route de Montjean, la route d'Antony-Charles de Gaulle, la rue de la Division-Leclerc ou encore la rue du Général-de-Gressot.
L'autoroute A6 en direction du nord.
L'autoroute A6 en direction du nord, le quartier de la Cerisaie à Fresnes visible.
La ligne de bus RATP 319 dans la route de Montjean.
La ligne de bus RATP 297 dans la route de Montjean.
Liens avec l'aéroport d'Orly
L'aéroport de Paris-Orly, deuxième aéroport de Paris, se situe dans le sud-est de Wissous. La piste 4 (06/24) qui est la plus proche de la commune est orientée parallèlement à celle-ci, ce qui limite les nuisances des moteurs d'avions sur les habitations.
Le siège d'Orlyval Service (atelier de maintenance du matériel roulant et centre de commandement) qui exploite la ligne Orlyval (gare d'Antony - Orly-Ouest - Orly-Sud) se situe à Wissous. Cette ligne longe celle de la ligne C du RER, mais il n'y a pas d'arrêt dans la commune, au grand dam des habitants. La mairie milite donc pour qu'un arrêt soit créé, dans le contexte de l'avenir incertain de cette ligne.
Atelier de l'Orlyval avec une rame.
L'Orlyval à Wissous.
L'Orlyval à Wissous.
L'atelier de maintenance Orlyval, à Wissous.
L'intérieur du poste de commandement de la ligne Orlyval, à Wissous.
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↑ a et bMartine Bréson, « », sur francebleu.fr, (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ Le Parisien, « Métro : le contre-projet de Wissous, la grande « oubliée » de la ligne 18 », Le Parisien, 7 juin 2015 (lire en ligne, consulté le 9 octobre 2021).
↑ « », sur Société du Grand Paris, 5 avril 2019 (consulté le 9 octobre 2021).
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Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Vizoor au , Vizeorium au , Viceor au . Une carte du . Une autre carte de 1740 mentionne Uissous, tandis que la carte de Cassini du . La graphie moderne Wissou est enfin clairement visible sur une carte de 1782 et serait peut-être à l'origine de cette orthographe.
Une étymologie populaire considère le nom de la ville comme un composé des éléments français huit (8) et ancien français sours, masculin de « source », d'où le sens global de « huit sources ». Cette étymologie est basée sur une vague ressemblance entre des mentions anciennes isolées du type Huissous au . En outre, il n'y a aucun élément hydrographique qui attesterait de la présence de huit sources.
L'hypothèse retenue par les spécialistes en fait un composé bas latin * Vicus Suevorum,, c'est-à-dire gallo-roman * VICU SUEVORU, devenu Vizoor, Viceor par contraction linguistique. Cette théorie s'appuie sur la plausibilité de l'évolution phonétique * VICU SUEVORU > Vizoor, Viceor et l'existence de ce type de formation toponymique en Vic- (du latin vicus « bourg » > gallo-roman VICU « village »), comme en région parisienne Vigneux (Essonne, Vicus Novus siècle). Le second élément -sous représente l'évolution de * SUEVORU < latin Suevorum, génitif pluriel de Suevi, terme qui désigne le peuple germanique des Suèves. Il s'agissait probablement de laeti « lètes, colons » suèves installés par le pouvoir romain en Gaule du nord, comme bien d'autres. D'ailleurs, la Notitia dignitatum mentionne un Praefectus laetorum Gentilium Suevorum « préfet des lètes suèves » dans la région du Mans.
La graphie normale aurait dû être * Vissous conformément à l'étymologie et à la prononciation, mais une mauvaise lecture du graphe Vi (car v pouvait à la fois noter v ou u en ancien français) comme un Ui, d'où l'écriture Wi équivalente en ancien français, est responsable de cette orthographe insolite au sud de la région parisienne. Il n'y a pas de raison d'y voir une influence phonétique germanique sur l'initiale, comme sur VULPICULU > WULPICULU, VAGINA > WAGINA, etc. car l'évolution phonétique régulière de [w] en français central aboutit au [g], d'où WULPICULU > goupil « renard », WAGINA > gaine (cf. emprunt savant vagin), de plus, les formes en Vi- sont beaucoup trop tardives pour suggérer ce type d'influence.
La commune est instituée en 1793 avec son nom actuel. C'est l'une des trois communes de la région parisienne comportant un W dans son nom avec Saint-Witz (95) et Wy-dit-Joli-Village (95). Aucune autre commune de France ne possède un nom qui peut être rapproché de « Wissous ».
Ses habitants sont appelés les Wissoussiens.
↑ a b et cGérald Moruzzi, « », sur Le Parisien, 22 avril 2019.
↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN ), p. 735a
↑ a et bAlbert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
↑ Auguste Longnon, Les noms de lieu de la France :
leur origine, leur signification, leurs transformations; résumé des conférences de toponomastique générale faites à l'École pratique des hautes études (Section des sciences historiques et philologiques) (lire en ligne)
↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
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↑ . Consulté le 12/04/2009.
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Histoire
Pour un article plus général, voir Histoire de l'Essonne.
Antiquité
Articles détaillés : Carré des eaux de Wissous et Aqueduc de Lutèce.
Si aucun fleuve ni route ancienne ne passe sur le territoire de la commune, c'est la présence de sources qui explique notamment l'installation humaine dans la zone à la fin de la Préhistoire et au début de l'Antiquité. Des fouilles ont notamment révélé au nord-est de Wissous des traces d'habitats datant de la période de l'âge du Bronze final et du Premier âge du fer, mais aussi aux périodes gauloise et gallo-romaine.
Des fouilles, menées de 2009 à 2011 près des pistes de l'aéroport (rue du Berger), ont permis de mettre au jour une ferme gauloise — Parisii — de plus de deux hectares et datant du . Le territoire de Wissous est en effet bien situé entre Lutèce (Paris) et Cenabum (cité proche d'Orléans). La ferme vivait de culture de céréales et d'élevage. L'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) décrit la découverte comme « d'ampleur nationale ».
L'aqueduc de Lutèce, construit au , pour apporter de l'eau à Lutèce (Thermes de l'Est et de Cluny) passait sur le sol de la future commune. Plus précisément, un bassin collecteur renommé à sa découverte « carré des eaux gallo-romain », situé au nord-est du territoire de la commune, recueillait l'eau de plusieurs rigoles captant des sources de Rungis, Chilly-Mazarin et Wissous même.
Moyen Âge
Des fouilles ont également démontré la présence d'une population à l'époque mérovingienne et carolingienne, mais aussi le probable regroupement des différents foyers de populations vers des lieux uniques.
Au église Saint-Denis est bâtie et sera au début du monuments historiques.
Wissous vivait essentiellement de la culture de céréales, comme une grande partie de la région du Hurepoix qui était essentiellement agricole. La vigne a également une grande importance dans la commune dont, dès 1284, des écrits signalent la présence. En juillet 1255, l'évêque de Paris met fin au servage contre une imposition, point ratifié l'année suivante par Louis IX. Environ 500 personnes sont cités sur les documents de l'époque. Une grange dîmière est alors construite au . Elle resta active jusqu'à la Révolution française en étant l'exploitation la plus importante du village et même l'exploitation de ce type la plus importante du pays.
La commune est très marquée par la guerre de Cent Ans avec la destruction de cultures et une importante baisse de la population.
En 1446, il est fait mention d'une lettre de rémission accordée par le roi Charles VII à un laboureur de la commune, alors dans le domaine royal, « pour l'euthanasie de son frère atteint de la rage ».
Époque moderne
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La ville est devenue une seigneurie en 1547-1548. L'évêque de Paris l'échangea avec le chapitre de Notre-Dame contre la seigneurie de Créteil. Ce transfert à une personne morale permettra une dilution des biens à cause de partages de successions, puisque le chapitre en restera propriétaire jusqu'à la Révolution.
La commune est à nouveau marquée par un conflit, les guerres de Religion, et son église est notamment pillée par les huguenots.
En 1600, 30 % des exploitants agricoles de Wissous étaient des vignerons et au . Toujours en 1600, la répartition des terres restent très inégales, avec plus de la moitié appartenant au chapitre, le tiers à des propriétaires parisiens et seulement le reste à des agriculteurs de la commune.
La Fronde est une nouvelle période difficile pour la commune et ses habitants. La première école est fondée en 1687.
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Wissous, à l'écart des grandes voies de passages, profite après la construction d'une route pavée en 1761 de sa proximité avec la route reliant Paris à Orléans. La vigne est à l'époque en net recul. En 1789, signe de l'écart entre les habitants, les registres indiquent que 61 % des terres sont partagées par seulement six propriétaires, tandis que 2 % le sont par 115.
Entre 1792 et 1797, les biens du clergé sont vendus. Wissous est intégré à la Seine-et-Oise.
En 1815, pendant les Cent-Jours, la commune est occupée par des troupes anglaises.
Le 7 novembre 1824, l'aéronaute Jean-François Dupuis-Delcourt — futur fondateur de la Société aérostatique et météorologique de France — réussit, à partir du domaine de Montjean, la première ascension d'une « flottille aérostatique » expérimentale,,,. Atteignant une altitude de 2 600 mètres, la flottille se posa ensuite à Choisy-le-Roi.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, Wissous est pendant six mois le quartier général d'un état-major d'une division prussienne de 12 000 hommes. La population de la commune se réfugie à Paris.
La culture de la pomme de terre prend de l'importance. L'Arpajonnais, chemin de fer secondaire sur route reliant les halles de Paris à Arpajon et mis en service à partir de 1891, renforce l'essor agricole de la commune,.
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L'essor de Wissous, qui n'est alors qu'un gros bourg, correspond à l'implantation de l'aérodrome puis aéroport de Paris-Orly pour lequel la relative platitude de plateau de Longboyau du secteur est un avantage. La population et les industries locales augmentent sensiblement du fait de cette proximité. La zone est d'ailleurs importante dans l'histoire de l'aéronautique, puisque Port-Aviation est situé dans la commune proche de Viry-Châtillon.
Durant la Première Guerre mondiale, le château de Montjean devient l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) ,. Un groupe de soldats préposés à la lutte antiaérienne (DCA) est basé dans la commune, notamment pour protéger la zone des ballons dirigeables et défendre l'aérodrome militaire d'Orly. Les élèves sont privés d'enseignement après la mobilisation du directeur de l'école des garçons. 7 % des habitants de sexe masculin de la commune meurent lors de cette guerre.
Wissous au début du XXe siècle
Le château de Mont-Jean et le chemin de Rungis.
La place du Colonel-Flatters.
La place du Colonel-Flatters.
La rue Victor-Baloche.
Lors de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, le château de Montjean et le domaine Les Étangs sont occupés par des troupes allemandes, dont certaines montées, et la gare de la commune sert dans le cadre de la déportation de prisonniers politiques de la prison de Fresnes vers les camps de Ravensbrück en Allemagne,. Une batterie allemande de canons anti-aériens sur rail est basée à Wissous.
Henri Tétrel est pendant la Seconde Guerre mondiale un membre d'un réseau de renseignements britannique. Il utilise notamment sa propriété de Wissous dans sa lutte contre l'occupant.
Le 6 février 1944, toujours pendant la Seconde Guerre mondiale, un Boeing B-17 Flying Fortress américain nommé « Hi Jinx » (et apparemment renommé « Old man ») de la Air Expeditionary Group) de la USAAF venu d'Angleterre est touché par une batterie de canons anti-aériens, peut-être celle basée dans la commune. L'avion endommagé, le pilote et lieutenant Allen S. Reed blessé, le copilote de l'équipage, le sous-lieutenant Arthur L. Clark, préfère se sacrifier sur une zone boisée de la ville plutôt que de risquer de s'écraser sur les habitations de la ville, pendant que les autres hommes sont tués en s'éjectant en parachute comme le navigateur et sous-lieutenant Thomas G. Wilkins et le sous-lieutenant James A. Campbell. La zone ciblée pour l'atterrissage de fortune, « Domaine Les Étangs », est l'une des plus grandes et anciennes propriétés de la ville. En la mémoire des aviateurs et grâce aux témoignages des survivants sur l'héroïsme du pilote, elle a été renommée « Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark ». Transformé en parc communal, les allées de celui-ci ont pris le nom de chacun des membres de l'équipage, une plaque commémorative a été posée, un mémorial érigé et une cérémonie est organisée annuellement les 6 février en la mémoire de ces quatre combattants qui avaient à leur mort tous à peine vingt-cinq ans.
La résistance allemande à Wissous est « farouche ». La commune est finalement libérée le 24 août 1944 par une colonne de la division blindée du général Philippe Leclerc de Hauteclocque et menée par les généraux Jacques Branet ou Louis Warabiot (selon les sources), quelques heures après le départ des troupes allemandes. Néanmoins, trois soldats allemands sont tués et 82 faits prisonniers.
Mémoriaux et plaques commémoratives de la Seconde Guerre mondiale
Plaque commémorative à la gare de Wissous.
Mémorial en mémoire du Boeing B-17 écrasé.
Autre vue du mémorial.
Plaque commémorative consacrée au résistant Maurice Tenine.
Un court film documentaire, témoignage unique connu du Wissous de la fin des années 1950, a été réalisé par un Américain résidant dans la commune en 1958.
Dans les années 1960, l'implantation du Marché d'intérêt national de Rungis — le marché central de Paris destiné à alimenter les professionnels de toute la région Île-de-France et plus grand marché de produits frais au monde — se fait sur les communes proches de Rungis et de Chevilly-Larue. Les entreprises de logistique et d'entreposage de nourritures se développent pour répondre à cette nouvelle demande.
La étape du Tour de France 1971 passe par la commune.
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Dans les années 2000 et années 2010, une politique importante de création de nouveaux logements est mise en œuvre, en résulte dans la création de quartier et ensembles comme Saint-Éloi, Les Vergers de Wissous et prochainement Unisson. L'enjeu est la modernisation de la commune tout en gardant « l'esprit village » plébiscité par les habitants. Une zone nécessite également beaucoup d'attention dans son aménagement, la plaine de Montjean, du côté de Rungis et Fresnes.
En 2014, Wissous a connu un coup de projecteur médiatique défavorable sur l'interdiction du port de signes religieux au nom de la laïcité à « Wissous Plage », l'attraction estivale communale. Bien que le sujet est à l'échelle locale anecdotique, la polémique créée a vivement entachée l'image de la ville,,. Plus tard en avril 2018, un autre fait divers lié à l'implantation sauvage de gens du voyage causera également un émoi médiatique dommageable.
Pendant la pandémie de Covid-19 en 2020, à l'instar de Rungis, une infrastructure réfrigérée de Wissous, profitant de sa proximité avec l'aéroport, a servi de morgue et de funérarium temporaire,.
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Le principal équipement culturel de Wissous est l'espace Saint-Exupéry, un centre culturel géré par l'intercommunalité qui permet de voir des spectacles de musique, de danse ou de théâtre. La maison des associations est situé également dans le bâtiment.
Un conservatoire, lui aussi géré par l'intercommunalité, dispose depuis fin 2010 d'un bâtiment spécifique dans le quartier Saint-Éloi.
Il existe aussi une médiathèque communale, située dans le Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark. En 2009, 22 543 documents ont été empruntés par 848 personnes. La médiathèque organise également régulièrement des animations.
Une radio locale, Radio Wissous, existe depuis 2021.
Espace culturel Saint-Exupéry.
La médiathèque municipale.
Des rayons de livres dans la médiathèque municipale.
La maison des associations de Wissous (ancien conservatoire intercommunal).
Le conservatoire intercommunal.
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