Villeneuve-la-Garenne
Localisation
Villeneuve-la-Garenne : descriptif
- Villeneuve-la-Garenne
Villeneuve-la-Garenne est une commune française située dans le département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France. C'est la dernière commune créée dans le département de la Seine, le 9 avril 1929, pendant l'Entre-deux-guerres.
Géographie
Les communes limitrophes sont Gennevilliers et L'Île-Saint-Denis.
Localisation
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Carte de la commune. -
Vue de la commune de Villeneuve-la-Garenne en rouge sur la carte de Paris et de la « Petite Couronne ».
Communes limitrophes
Villeneuve-la-Garenne se situe à l'extrême nord-est du département des Hauts-de-Seine, à la limite de la Seine-Saint-Denis. La commune est bordée par la rive gauche de la Seine, face à l'Île-Saint-Denis.
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Carte de la commune. -
Occupation des sols
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 320 hectares ; l'altitude varie entre de 22 à 31 mètres.
Comme l'ensemble de la presqu’île de Gennevilliers, la plaine est sablonneuse et plate. Située dans le lit majeur de la Seine, pendant des millénaires celle-ci a déposé dans ce méandre une épaisse couche de galets, graviers, et sables. L'essor des constructions en béton de ciment durant le XXe siècle, très consommatrice de ces granulats, trouva dans cette plaine alluvionnaire, non bâtie et au cœur de l'agglomération parisienne, un gisement de matériaux idéal. Les carrières se multiplièrent rapidement et au fur et à mesure de l'exploitation les parties fouillées étaient remblayées. Les tombereaux tirés par des chevaux, puis rapidement des norias de camions automobiles, déversaient des gravats qui venaient parfois de loin (de Paris mais également de banlieues très éloignées), pendant que d'autres partaient livrer les chantiers de construction.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bonneuil-en-France à 8 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Infrastructures de transport
La ville est située à proximité des autoroutes A86 et A15. La Seine forme la limite de la commune.
Transports en commun
La ville se situe à proximité de la ligne C du RER d'Île-de-France à Gennevilliers et de la ligne D du RER d'Île-de-France à Saint-Denis.
De plus, elle est desservie par le T1 depuis son prolongement jusqu'au terminus Asnières - Gennevilliers - Les Courtilles de la ligne 13 du métro de Paris aux arrêts Mairie de Villeneuve-la-Garenne, La Noue et Chemin des Reniers.
Enfin, le réseau de bus RATP vient compléter la desserte avec trois lignes ainsi qu'une ligne du réseau de nuit Noctilien.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le lieu est attesté sous la forme apud Villam novam en 1183 par le toponymiste Ernest Nègre.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 3, Formations dialectales (suite) et françaises : étymologie de 35 000 noms de lieux, VIe partie, p. 1427, Librairie Droz, 1990, 480 p..
Histoire
Origines
À l’origine Villeneuve-la-Garenne, dont le nom apparait ainsi déjà sur la carte de Cassini du hameau de pêcheurs et s’étendait sur un kilomètre le long de la Seine (de part et d’autre de l’actuel pont de l'Île-Saint-Denis).
Ce quartier de Gennevilliers se développe, à partir de 1844, assez vite, avec la construction de deux ponts suspendus.
Celui situé au centre du bourg dans le prolongement de l’avenue de Gennevilliers (avenue de Verdun actuellement) est conçu par Marc Seguin. Il permet, depuis cette date, de relier Villeneuve d’abord à l’agglomération de Saint-Denis (en traversant l'Île-Saint-Denis), puis à Paris puisque deux ans plus tard le chemin de fer du Nord reliant Paris à Saint-Denis est construit.
Toutefois les habitants passent le pont moyennant un octroi. Ce pont suspendu utilisé jusqu’au début du Alfred Sisley.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, il existe à Villeneuve une batterie, une petite redoute qui n'a jamais été totalement terminée. Elle était située face à Épinay-sur-Seine, actuellement avenue de la Redoute.
En 1903, un nouveau pont plus large (où il est interdit de trotter), remplace le pont suspendu. Cette modernisation contribue au développement du hameau.
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La Seine à La Garenne Saint-Denis
Stanislas Lépine, vers 1870
Ashmolean Museum, Oxford. -
Pêcheurs étendant leurs filets par Alfred Sisley, 1872, musée d'art Kimbell. -
Le pont de Villeneuve-la-Garenne 1872 par Alfred Sisley, Metropolitan Museum of Art. -
Villeneuve-la-Garenne (Sisley) 1872 par Alfred Sisley, Musée de l'Ermitage.
Le canotage, les guinguettes, cafés-restaurants et autres débits de boissons se multiplient (les 100 Kilos, la Belle Gabrielle, la Tête d’argent, la Tête d’or, le Cadran solaire, au picolo d’Auvergne...). En 1920, il y en a une trentaine environ. Les habitations du hameau sont, pour l’essentiel, concentrées le long des quais et de l’avenue de Gennevilliers (avenue de Verdun actuelle) où de superbes maisons sont construites.
Le bilan des inondations de 1910 est catastrophique. Malgré les digues, l’eau atteint 1,20 Gennevilliers (avenue de Verdun) et d’Asnières (boulevard Gallieni) sont submergées. Le , les écoles sont évacuées. Dans la nuit du 27 au , les digues sont submergées. Les familles les plus touchées sont évacuées en barques ou en embarcations de fortune. Le l’inondation est générale. C’est seulement début février que la décrue s’amorce, mais il faudra plusieurs semaines pour nettoyer les boues et déblayer les rues des amas de ferrailles et de détritus de toutes sortes.
Les premières écoles
À l'exception d'une petite école privée installée en 1853, avant 1888, les écoles sont situées à 3 Gennevilliers dont Villeneuve fait partie. Mais cette année-là, un groupe scolaire public voit le jour (dans l'actuelle rue des Anciennes-Écoles). La population augmentant, en 1910, le groupe scolaire s'agrandit et une école de garçons est construite. Dans les années 1950, les bâtiments du groupe scolaire sont aménagés et surélevés pour devenir l'actuel groupe scolaire Édouard-Manet. D'autres établissements d'enseignement primaire et secondaire sont créés au fil du temps.
Autonomie du hameau
Après la Première Guerre mondiale, le hameau souhaite devenir autonome. L’éloignement du centre de Gennevilliers est de plus en plus gênant. La vie économique et sociale s’organise, la population augmente, des entreprises nouvelles s’installent, créant des emplois et l’ouverture de plusieurs commerces. Au moment de la séparation en 1927, on recense 3 boulangeries, 3 boucheries, 1 charcuterie, 1 poissonnerie, 3 laitiers éleveurs, 12 épiciers, des horticulteurs, etc.
Le premier maire de Villeneuve est M. Homère Robert.
Histoire industrielle
Les premiers chantiers navals sont les établissements Rasschaert fondés en 1880.
- 1881, l'usine « Homberger et Allard », fabricant des articles pour meunerie, s'installe rue de la Fabrique (rue Dupont-du-Chambon). Elle a ses bureaux et son magasin à Paris, 27-29 rue de Viarmes où l’on peut trouver tout le nécessaire pour la minoterie.
- 1891, le laboratoire de produits chimiques et pharmaceutiques « Pointet » s’installe rue de la Fabrique (rue Dupont-du-Chambon).
- 1893, l’usine Pointet est agrandie et transférée à l’angle de l’avenue de Gennevilliers (avenue de Verdun) et du chemin des Reniers (avenue Jean-Jaurès) et devient Pointet-Girard. Cette usine fabriquait des sels d'iode et de bismuth quinine. Au même endroit s'est implantée plus tard l’entreprise Rhône-Poulenc.
- 1898, les chantiers Van Den Bosch s'installent.
- au début du syphilis et le paludisme entre autres). Ce laboratoire de pointe effectuait des recherches notamment sur l'hectine dérivé de l'arsenic.
- 1903, la construction automobile est en plein essor ; Charles Petiet alors jeune ingénieur, crée la société des automobiles Ariès, nommée ainsi en raison de la force et de l’agilité du bélier. Son usine est située quai d’Argenteuil (quai Sisley). Dès 1906, les usines fournissent des autobus londoniens à étage, des taxis à New York, des véhicules pour l’aéronautique russe, des automotrices pour les chemins de fer. Elles alimentent des compagnies de transports dans le monde entier, sans oublier l’armée française. Charles Petiet participe à de nombreux concours automobiles. Plutôt que de s’affirmer dans le domaine sportif, Charles Petiet impose ses modèles par leur qualité et leur robustesse et se spécialise dans les véhicules utilitaires avec des carrosseries adaptées à différentes activités (transport de voyageurs, livraison, armée, etc.). En 1913, l’Ariès R6 mis à l’épreuve d’endurance est primé, il servira lors de la Grande Guerre. Après la guerre, Ariès s'installe à Courbevoie où il subsiste jusqu’en 1938. Le "lycée de l'automobile", installé à Villeneuve-la-Garenne depuis 1972 (il était auparavant à Puteaux, sous le nom de "collège de la carrosserie"), prend le nom de lycée Charles-Petiet en 1994.
- 1905 : installation de la Société d’éclairage, chauffage et force motrice (ECFM) entre l'ancienne gare de Gennevilliers et la route départementale 9 (boulevard Dequevauvilliers sur la commune de Gennevilliers qui devient boulevard Charles-de-Gaulle sur la commune de Villeneuve-la-Garenne). Cette usine à gaz est alors l’une des plus puissantes d’Europe. Elle emploie dès le début environ 2 000 ouvriers. Rapidement son emprise s'étend jusqu'au bord de Seine, le long de l'avenue Marcel-Paul et jusqu'au pont d'Épinay-sur-Seine, la D 9 traversant le site. Elle occupe au plus fort 58 hectares et possède un réseau ferré de 24 1945, la société est nationalisée puis transférée à Gaz de France l'année suivante. Mais le gisement de gaz de Lacq, découvert en 1951, arrive dans les années 1960 par gazoducs. GDF décide alors l'arrêt de la production en 1961 et l'usine commence rapidement à être démantelée. Dès la fin des années 1960, la partie nord du site commence à être occupée par de nouvelles entreprises. Au milieu des années 1970 le site est une friche industrielle où table rase a été faite. En 2015 le site n'est toujours pas entièrement réoccupé. À l'emplacement des 4 gazomètres se trouvent aujourd'hui 2 entrepôts (celui d'un transporteur international et celui d'un groupe de la grande distribution).
- 1919, c'est Walter Van Praet qui s'établit pour le compte des Chantiers navals franco-belges. En 1923, il acquiert un nouvel atelier situé quai d’Argenteuil (quai Sisley).
- 1924, l’entreprise Davum (Dépôt et agence de vente de produits sidérurgiques) jusque-là installée à Paris, va remplacer les établissements Salmon fondés en 1918. Installés le long de la Seine (quai du Moulin-de-Cage), les entrepôts couvrent environ 40 000 m2, abritant pour la vente de produits sidérurgiques, feuilles d’acier, tôles, feuillards, profilés, grillages, etc. Deux kilomètres de voies ferrées et trente-cinq mètres d’appontements faisaient de cette compagnie (qui existe encore) l’un des plus gros employeurs de la commune. Elle est bombardée le et subit des gros dégâts.
- 1926, les établissements « Georges Losfeld » (successeur depuis 1921 de la société franco-américaine de literie) sis boulevard d’Asnières (boulevard Gallieni) mettent au point un matelas en kapok, duvet végétal léger qui sert à remplir les coussins et brassières de sauvetage. Ces matelas font l’objet de tests originaux sur l’eau.
- « », sur villeneuve92.com (consulté le ).
- http://olegk.free.fr/flux/Flux51/pdffl51/09courbe5183-88.pdf
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