Rozay-en-Brie

Localisation

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Rozay-en-Brie : descriptif

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Rozay-en-Brie

Rozay-en-Brie (prononcé [ʁɔ.ˈzɛ ɑ̃ ˈbʁi]) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Géographie

Localisation

Rozay-en-Brie est une commune située à 50 Paris, à 30 Melun, à 30 Meaux et à 30 Provins.

Localisation de la commune de Rozay-en-Brie dans le département de Seine-et-Marne

Communes limitrophes

Carte des communes limitrophes de Rozay-en-Brie.
Communes limitrophes de Rozay-en-Brie
Lumigny-Nesles-Ormeaux
Rozay-en-Brie Voinsles
Bernay-Vilbert

Une borne située sur la place de la mairie rappelle que la commune est au centre géographique du département de Seine-et-Marne. La commune se situe au cœur de la région de la Brie.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 371 hectares ; l'altitude varie entre 81 et 110 mètres.

L'unique hameau de la commune est Vilpré, situé en bordure de Voinsles. Une partie de la ville est construite sur un terrain en faible déclivité dont le point bas se situe au bord de l'Yerres et le point haut en direction de la mairie et de la porte de Gironde.

La commune de Rozay-en-Brie présente un relief peu marqué, le plateau briard descend en pente douce vers les vallées peu profondes de l'Yerres et de ses affluents. Le paysage est typique de la Brie, dédié aux cultures céréalières en dehors de la ville. Le boisement est discret mais relativement bien réparti sur un territoire communal pour une large part urbanisé.

Hydrographie

Réseau hydrographique
Carte des réseaux hydrographique et routier de Rozay-en-Brie.
L'Yerres traversant Rozay-en-Brie.

Le territoire est entièrement situé sur le bassin versant de l'Yerres et ses affluents. Cette rivière, longue de 98,23 Seine, prend sa source à une douzaine de kilomètres au nord.

L'Yerres, ainsi qu'un bras de 0,17 , sert de limite communale au nord, puis le ru de Vulaine, 5,54 , affluent en rive droite, à l'ouest de la ville jusqu'à la confluence avec le ru des Fontaines Blanches, affluent en rive gauche qui borde le territoire communal au sud.

Le ru des Fontaines Blanches, 4,94 , et son affluent le ru de la Tessonnerie prennent leur source dans le bois de Blandureau sur le territoire de Voinsles.

Le ru de Vulaine a un cours parallèle à l'Yerres sur près d'un kilomètre, il prend sa source au bois de Lumigny au nord et donne son nom à la pente de Vulaine et à la prairie de Vulaine.

Le fossé 01 de Quétotrain, canal non navigable de 2,35 , conflue avec le ru de Vulaine.

La longueur totale de ces cinq cours d'eau référencés sur la commune est de 3,77 .

L'Yerres irrigue au nord de la ville les étangs des Carreaux dédiés à la pêche et au camping. La vallée de l'Yerres est relativement pittoresque en rompant de manière douce la monotonie du plateau briard.

Gestion des cours d'eau

Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie.

La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le . Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 ru de l'Étang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse ».

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois à 11 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.

Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats », : « L'Yerres de sa source a Chaumes-en-Brie », d'une superficie de 18 Ile-de-France,.

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. Sandre, «  ».
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  7. , consulté le 18 octobre 2019
  8. «  », sur le site de la préfecture de Seine-et-Marne (consulté le ).
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  10. site officiel du Syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE)
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Rosetum en 1017,, Roseyum en 1153, Rozetum in Bria en 1264, Rosai vers 1222 (Livre des vassaux) et Rosoi vers 1240.

D'un gallo-roman RAUSETU « lieu planté de roseaux », qui a donné l'ancien français rosei, rosoi. Il est basé sur le gallo-roman RAUS d'origine germanique et qui a donné l'ancien français ros « roseau » (d'où le diminutif rosel qui explique la forme roseau), dérivé avec le suffixe latin collectif -etum (comprendre gallo-roman -ETU, suffixe servant à désigner un ensemble d'arbres ou d'arbustes appartenant à la même espèce, mais jamais utilisé avec un nom de fleur). Ce suffixe se perpétue sous une forme féminine -aie (< gallo-roman -ETA) d'où roseraie, basé sur le nom du rosier, d'étymologie différente (latin rosa « rosier, rose » + suffixe -ier).

Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Rozoy-l'Unité.

Autrefois orthographiée Rosoy comme l'atteste le Dictionnaire des communes de France et des principaux hameaux en dépendant (1818) qui la situe à cinq lieues de poste de Coulommiers (soit 21,44 1934 lorsque le maire Gilbert Eugène, après délibération du conseil municipal, décida que l'orthographe Rozay-en-Brie doit être définitivement substituée à celle de Rozoy-en-Brie, rosoi étant une forme dialectale plutôt caractéristique de l'oïl septentrional (picard, etc.).

  1. Du Plessis, II, p. 7.
  2. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 575a.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, p. 1261, n° 23471 (lire en ligne)][1]
  4. Archives nationales, S 371b, n° 31.
  5. a et b Ernest Nègre, op. cit.
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Histoire

Préhistoire

Le site de Rozay-en-Brie est probablement occupé depuis la Préhistoire.

Au Néolithique : la forêt (Brigia Sylva) recouvre alors 80 % de la Brie. La chasse et la cueillette sont pratiquées.

Antiquité

Entre -2500 et -1000, la déforestation est progressive, la population augmente et travaille le cuivre, le bronze, puis le fer ; les terres sont mises en culture.

Durant la période gauloise, le territoire se situe à la limite des peuples celtes des Meldes (Meldi) au nord et des Sénons (Senones) au sud. C'est un lieu de passage entre l'oppidum sénon de Metlosédum (Melun) et la capitale melde Iantinum (Meaux). Non loin se trouvait la possible agglomération antique de Lumigny bâtie sur une butte de sable proéminente.

Durant la période gallo-romaine, les cités de Meaux (Meldès) et Melun (Melodunum) se développent, bien situées sur les berges de la Seine et de la Marne. Un diverticule de la future via Agrippa permettait de relier les deux cités par les environs de Rozay-en-Brie. La via Agrippa passait à Châteaubleau (Riobé) et à Chailly-en-Brie en remontant vers Meaux. Les voies antiques ont perduré les siècles suivants sous le nom de Chemin Paré.

Au Francs.

Moyen Âge

Jusqu'au . Dès 1017, l'église de Rozay est confiée aux chanoines de Paris par l'évêque de Meaux. L'édifice actuel est construit à partir du chapitre cathédral de Paris qui assument la seigneurie de Rozay/Rosoy jusqu'à la Révolution.

La région correspond à la zone frontière de 5 à 15 kilomètres de large, située entre le comté de Champagne, le domaine royal de l'Île-de-France et le chapitre de Paris. Elle est mise en valeur aux Villeneuve-le-Comte, à l'époque des défrichements de la forêt briarde et du développement des foires. La charte de défrichement de « Rozetum in Bria » date de 1225.

Possédant une compagnie d'arquebusiers, Rozay devient au Moyen Âge un centre commercial florissant avec des marchés et des foires. Certaines rues portent les noms de cette époque : rue aux Fromages, rue des Porcelets, rue de la Haranderie, place du Marché-au-Blé. Le bourg de Rozay est alors entouré de fortifications (remparts avec tourelles et portes). Rozay se situait sur la route de pèlerinage menant à Rome. Le grand chemin de Fontenay à Rozay était appelé chemin de Rome. Cette route venant de Paris, qui se poursuit vers Troyes par Provins, est vraisemblablement utilisée par les marchands qui se rendent aux célèbres foires de Champagne et par les pèlerins.

En 1314, lorsque Louis le Hutin succède à son père Philippe le Bel, la ville est définitivement rattachée au royaume de France. Elle se situera jusqu’à la Révolution à la limite des provinces d’Île-de-France et de Champagne. En 1358, la Brie est soulevée par la Grande Jacquerie lors de la Guerre de Cent Ans.

Époque moderne

Le couvent des dominicaines est fondé en 1648. Ses lettres de patente, datées de janvier 1656, sont confirmées en février 1673 puis jusqu'en janvier 1792, année où le conseil municipal demande la translation des religieuses pour loger la brigade de gendarmerie dans leurs locaux.

Les douves des fortifications sont comblées au début du XVIIIe siècle. Des routes rectilignes sont tracées, notamment vers Fontenay-en-Brie et Paris.

Époque contemporaine

La Révolution française en 1789 met fin à l'Ancien Régime. Le département de Seine-et-Marne est créé le en application de la loi du , à partir d'une partie des provinces d'Île-de-France et de Champagne. Rozay n'eut que 231 suffrages et Melun qui en avait recueilli 239 devint la préfecture. Rozay devint chef-lieu de district. En 1795, le district disparut et Rozay devint chef-lieu de canton.

En 1792, la Terreur sévit dans la Brie. En 1814, sont remportées les victoires de Mormant () et de Montereau () sur les troupes coalisées. En 1815-1818, la Brie se trouve dans la zone d’occupation russe.

En 1870-1871 se déroule la guerre franco-allemande. Du au , la Brie est occupée par les Prussiens. En septembre 1871, les troupes d'occupation allemandes quittent la Brie.

Le bourg fut desservi, de 1902 à 1938, par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique du réseau de Seine-et-Marne des Économiques, de Jouy-le-Châtel à Marles-en-Brie.

Lors de la Première Guerre mondiale, du au , la première bataille de la Marne aux portes de Meaux et de Coulommiers se soldera par une victoire des alliés français et anglais.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940 à la défaite de la France, l’exode remplit les routes. Le , en pleine débâcle de l'armée française, la Wehrmacht fait son entrée à Rozay-en-Brie. La ville sera libérée le à la suite de l'offensive du général Patton.

  1. Fouille d’une voie antique et d’un habitat sur le site de Villarceaux à TOUQUIN (77) en 2011-2012.
  2. Patrimoine des communes de France.

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Rozay-en-Brie dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-idf/37304.html

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