Meudon

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Meudon est une commune française située dans le département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France.

Fait rare pour une commune de proche banlieue parisienne, la moitié de son territoire est recouvert d’une forêt domaniale. En outre, la ville présente par endroit de fortes déclivités et se trouve être le point culminant (179 m) de la petite couronne.

Statistiques, géographie, démographie

Fuseau horaire principal : +02:00
Régime politique : Commune urbaine

Meudon couvre une superficie de 9,9 km2, avec une population de 45 825i habitants (2020), soit une densité de 4 628,79i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) de Meudon s'appelle un(e) Meudonnais(e).

Localisation

Carte du monde

Meudon : descriptif

La ville, essentiellement connue pour sa forêt et son observatoire (spécialisé dans l’astrophysique et l’observation du soleil), a aussi abrité de nombreuses personnalités, telles qu'Auguste Rodin, Richard Wagner, Louis Ferdinand Céline, Ambroise Paré ou encore Armande Béjart.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Meclodunum au ier siècle av. J.-C., Milidonem au ixe siècle, Moldon en 1154 - 1155, Meodum au xiiie siècle, Moldunum au xiiie siècle, Meudo, Meudonum, Meudun en 1218, Modun, de Meuduno miles en 1231, Moudon en 1238, Meudon en 1249.

Au xviiie siècle, l'abbé Jean Lebeuf affirme qu'« II n'y a de titres certains qui fassent mention de Meudon, que depuis la fin du xiie siècle ou le commencement du xiiie ; dans ses titres, ce lieu est appelé Meodum ou Meudon ou bien Meudun. Il est évident qu'on ne savait alors comment le latiniser, ce qui a duré ainsi pendant presque tout le xiiie siècle. Mais si l'on n'a pas d'époque sûre pour Meudon, ajoute cet auteur, il est aussi vrai de dire qu'on ne peut en donner entièrement l'étymologie ; il est certain que la fin du mot venant de dun... ».

Cependant, d'autres formes beaucoup plus anciennes ont été rapportées à Meudon par les toponymistes depuis lors. De plus, la connaissance de la langue gauloise a beaucoup progressé au xxe siècle, grâce à la découverte de nombreuses inscriptions, au développement de la linguistique en général et de la linguistique celtique en particulier. En ce qui concerne le gaulois, la publication du Dictionnaire de la langue gauloise par Georges Dottin a permis de donner une base sûre à l'étude de cette langue, du moins au point de vue lexicographique. De sorte que l'étymologie donnée à Meudon par l'abbé Lebeuf (qui proposait « colline de sable » ) n'a plus guère de valeur aujourd'hui, même en tant qu'hypothèse alternative.

Le second élément -don est effectivement identifié comme le terme gaulois dunos, dans un premier temps comme signifiant « colline, forteresse », mais plus récemment comme « fort, citadelle, enceinte fortifiée, mont ». On le rencontre fréquemment dans la toponymie française. Le premier élément *Metlo- > Meclo- > *Melo- (« Mili- »)> Meu- représenterait par contraction linguistique, le gaulois metelo- « moissonneur » qui constitue également le premier élément de Melun, mentionné par César en tant que Metlosedum, puis Mecledone, Melodunum au ier siècle av. J.-C.. Metlo-> Meclo- a été rapproché du breton medeler « moissonneur », vieux cornique midil « moissonneur », du gallois medel « troupe de moissonneurs » et du vieil irlandais methel de même sens, tous issus de *metelo-. Les formes Metlo- puis Meclo- se justifient par la syncope du e central et le passage ultérieur du groupe /-tlo-/ à /-clo-/ qui est une évolution phonétique connue. Le sens global de *Metelo-dunum est donc celui de « fort des moissonneurs ».

Le nom primitif de Melun, à savoir Metlosedum contenait à l'origine un élément -sedum différent qui a été remplacé ensuite par -dunum, ce qui en fait un toponyme semblable,. Cependant l'évolution phonétique s'est faite différemment à cause du déplacement de l'accent tonique.

Histoire

Louis Eugène Robert, médecin naturaliste habitant à Meudon, publie en 1843 Histoire et description naturelle de la commune de Meudon.

Époque romaine

À environ quatre kilomètres au sud-ouest de Paris, cette commune est établie sur des collines et au sud d'une boucle de la Seine. Les emplacements archéologiques prouvent que Meudon a été peuplée depuis des périodes néolithiques. Les Gaulois nommaient ce lieu Mole-Dum (dun), les Romains l'appelèrent Moldunum.

Moyen Âge

Meudon est mentionnée pour la première fois en 769 dans une charte. Le plus ancien seigneur connu de Meudon est le chevalier Erkenbold, en 1180.

Au Moyen Âge, l'histoire de Meudon est profondément liée à la famille de Meudon, famille de la très ancienne noblesse française.

Bien qu'il n'y ait point de titre qui fasse mention des droits de l'abbaye de Saint-Germain à Meudon avant le xiiie siècle, ce monastère y possédait une seigneurie au moins dès le xiie siècle. Sur ce territoire se trouvait un vignoble appartenant à Jean Abbé de saint Victor.

En 1235, Simon, abbé de Saint Germain, rachète les dîmes de blé et de vin du territoire de Meudon desquelles Étienne de Meudon jouissait. L'abbaye continua par la suite à racheter d'autres terres à Meudon.

En 1333, Robert de Meudon est panetier du roi Philippe VI de France, son fils Henri, est en 1342 le grand veneur.

Renaissance et Ancien Régime

En 1539, la terre de Meudon appartenait au cardinal Antoine Sanguin, qui la laissa à sa nièce Anne de Pisseleu, maîtresse de François Ier.

La cure de la paroisse Saint-Martin est attribuée en 1551 à François Rabelais.

Anne vend Meudon pour une rente annuelle de 3 000 livres au cardinal Charles de Lorraine au xvie siècle. À son retour du concile de Trente, il y amène les quatre premiers capucins qu'on ait vus en France et leur fait bâtir un couvent. En 1574, le château échoit au Balafré, Henri de Lorraine, duc de Guise, assassiné par les ordres de Henri III. Meudon est vendu, en 1654, à Abel Servien, surintendant des finances sous Louis XIV. En 1679, son fils vend la terre à François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, ministre de la Guerre, qui consacre des millions à embellir les bâtiments et les jardins, surtout à la construction de la terrasse. En 1695, Louis XIV achète Meudon pour son fils aîné, le Grand Dauphin, qui y bâtit un second château à partir de 1706. En 1718, le château de Meudon appartient à la duchesse de Berry, fille du Régent, et en 1726 le domaine est réuni à la couronne. La Convention conserve les deux châteaux de Meudon, et le comité de salut public y place des ateliers pour construire des machines, objets et matières utiles à la guerre.

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Rabelais.

En 1795, un incendie endommage le vieux château, qui est alors démoli à partir de 1803. Napoléon Ier restaure l'autre, et Marie-Louise y séjourne avec son fils pendant la campagne de Russie. Le duc d'Orléans et le maréchal Soult l'habitent successivement. Après l'avènement de Napoléon III, le château est occupé par les princes Jérome et Jérôme Napoléon Bonaparte.

Le château-neuf, érigé par le Grand Dauphin, fils de Louis XIV, a brûlé quelques jours après la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Il a été transformé en observatoire en 1877.

xixe siècle

La Compagnie d'aérostiers, créée par le Comité de salut public et organisée par les Ateliers de Chalais-Meudon, pris part à la bataille de Fleurus en 1794. Le , le Directoire, supprime la compagnie d’aérostiers. L’École de Chalais-Meudon rouvre ses portes sous la direction de Charles Renard et sous le nom d’Établissement central de l’aérostation militaire en 1876.

Le , le déraillement puis l'incendie du train Versailles-Paris fut l'une des premières catastrophes ferroviaires dans le monde. À l’époque les portes étaient fermées à clé par les chefs de trains, d’où un bilan de 55 morts. Dès lors les portes durent rester ouvertes en marche et cette disposition ne disparut qu’en 2003. Un évêque français prononça une homélie retentissante sur cette « leçon que Dieu » donnait à « l'arrogance des hommes », et y vit un « courroux du ciel » contre les chemins de fer. Parmi les victimes se trouvait l'amiral Dumont d'Urville et sa famille. Parmi les rescapés, le grand-père de Marguerite Yourcenar (récit dans Archives du Nord).

Le célèbre auteur de vaudeville Eugène Scribe et Richard Wagner, qui y composa Le Vaisseau fantôme, habitèrent Meudon au xixe siècle.

Charles Verd de Saint-Julien a été maire de Meudon au xixe siècle. Notaire royal, il est nommé maire de Meudon par Louis-Napoléon Bonaparte, prince président en 1852. Suspendu durant une année, il restera ensuite premier magistrat de la cité jusqu'à la guerre de 1870. Il s'opposa notamment aux Bellevusiens lors de la construction de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Meudon. En 1864, grâce à Napoléon Jérôme, hôte du domaine de Meudon, il dote la commune de l'éclairage public au gaz, en faisant la première commune de banlieue à être dotée d'un tel équipement.

Les établissements de Galliera, sur la colline de Fleury, ont été fondés par la duchesse de Galliera pour le soin des personnes âgées et des orphelins. Les bâtiments ont été construits en 1885.

En 1884 a lieu à Meudon le premier vol entièrement contrôlé d'un dirigeable .

Histoire de Bellevue

En 1748, Louis XV fait bâtir un château au lieu-dit Belle-Vue qu'il cède en 1749 pour sa favorite, Madame de Pompadour. Elle cède à son tour le domaine de Bellevue au roi qui l’achète le .

Histoire de Fleury-sous-Meudon

Val Fleury : un acte de 1238 dit que Fleury a emprunté son nom d'un riche vigneron François Fleury.

Sa chapelle fut détruite dans le xvie siècle et fut relevée en 1644. En 1610, le chapelain fut autorisé à chanter les vêpres.

Histoire de Trivaux

Pointe de Trivaux : au milieu du xixe siècle, il est signalé l'existence d'une ferme située au sud du bois de Meudon à l'ouest de Plessis Piquet au lieu-dit La Pointe de Trivaux.

Meudon et le cinéma

Bernard et Nathalie Morin habitent à Meudon dans Les bronzés font du ski.

Catherine et Liliane habitent aussi Meudon.

Plusieurs films ont été tournés à Meudon :

  • 1962 : Procès de Jeanne d'Arc, film réalisé par Robert Bresson, au château de Meudon
  • 1966 : Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?, film réalisé par William Klein dans la sculpture-habitacle d'André Bloc à Meudon
  • 2001 : Sur mes lèvres, film réalisé par Jacques Audiard, à Meudon-la-forêt, boîte de nuit Régi'Skaïa, 4 square Sébastien-Terramorsi
  • 2004 : Un long dimanche de fiançailles, film réalisé par Jean-Pierre Jeunet, au hangar Y, à proximité de l'étang de Chalais
  • 2017 : Cherchez la femme

Source: Wikipedia ()

Meudon dans la littérature

Découvrez les informations sur Meudon dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

2 ouvrages en rapport avec Meudon

  • Gataca (La trilogie de la violence, 16/09/2021)
  • [Gataca] (Sharko et Henebelle, 12/04/2012)

1309 autres localités pour la Ile-de-France

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Exemples de 2 personnages en rapport avec Meudon

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-idf/37196.html

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