Linas

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Linas : descriptif

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Linas

Linas (prononcé [linas] ou [lina]) est une commune française située à vingt-six kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l'Essonne en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Linois.

Géographie

Situation

Position de Linas en Essonne.

Linas est une commune située dans le département de l'Essonne, au sud de l’Île-de-France. Elle est implantée au carrefour de la route de Paris à Orléans (RN 20) et de la Francilienne (N 104). Ces axes routiers reçoivent de grands flux de circulation, ayant un impact important sur la commune. Le territoire se présente donc comme un espace fragmenté en raison de la présence d’infrastructures routières constituant de véritables barrières physiques et partageant le territoire. Le territoire de Linas se situe dans la région du Hurepoix.

Linas est située à vingt-six kilomètres au sud-ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, treize kilomètres à l'ouest d'Évry, neuf kilomètres au sud-est de Palaiseau, un kilomètre au sud de Montlhéry, cinq kilomètres au nord d'Arpajon, quinze kilomètres au nord-ouest de Corbeil-Essonnes, dix-sept kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais, vingt-deux kilomètres au nord-est de Dourdan, vingt-quatre kilomètres au nord-est d'Étampes, vingt-neuf kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt.

Hydrographie

La Sallemouille à Linas.

La commune est arrosée par la Salmouille qui rejoint plus bas la vallée de l'Orge. La Sallemouille est également appelée Buisson ou Buthion dans des titres du Moyen Âge.

Relief et géologie

Son relief est relativement accidenté, l’altitude variant de soixante mètres à cent soixante mètres.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Linas
Marcoussis Montlhéry Longpont-sur-Orge
Linas
Ollainville Saint-Germain-lès-Arpajon Leuville-sur-Orge

Voies de communication et transports

Les lignes de bus desservant la commune sont DM 9, DM 13, DM 151, DM 153, DM 154, ligne 91.05.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brétigny-sur-Orge à 4 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records BRETIGNY_SAPC (91) - alt : 78m, lat : 48°36'01"N, lon : 2°19'33"E
Records établis sur la période du 01-02-1947 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,7 1,5 3,6 5,7 9,2 12,5 14,4 14,1 11 8,2 4,5 2,2 7,4
Température moyenne (°C) 4,5 5 8,1 10,9 14,5 17,9 20,2 20 16,4 12,4 7,7 4,9 11,9
Température maximale moyenne (°C) 7,2 8,5 12,6 16,2 19,8 23,4 26 25,9 21,8 16,6 10,9 7,6 16,4
Record de froid (°C)
date du record
−20,6
08.01.10
−17
23.02.1963
−10,7
13.03.13
−4,7
11.04.03
−1,9
07.05.1957
1,4
05.06.1991
3,8
01.07.1960
3,7
28.08.1974
0,2
17.09.1971
−4,5
29.10.1985
−9,6
24.11.1998
−16,4
29.12.1964
−20,6
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
15,8
27.01.03
20,2
27.02.19
25,3
25.03.1955
29,4
20.04.18
32
28.05.17
37,3
18.06.22
42
25.07.19
39,7
06.08.03
35,4
08.09.23
30,3
01.10.1985
22,1
07.11.15
16,8
17.12.15
42
2019
Précipitations (mm) 48,2 44,9 45 44,6 61,4 55,6 53,1 57,7 48,6 52,6 54,5 62,7 628,9
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. Orthodromie entre Linas et Paris sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  2. Orthodromie entre Linas et Évry sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  3. Orthodromie entre Linas et Palaiseau sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  4. Orthodromie entre Linas et Montlhéry sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  5. Orthodromie entre Linas et Arpajon sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  6. Orthodromie entre Linas et Corbeil-Essonnes sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  7. Orthodromie entre Linas et La Ferté-Alais sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  8. Orthodromie entre Linas et Dourdan sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  9. Orthodromie entre Linas et Étampes sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  10. Orthodromie entre Linas et Milly-la-Forêt sur le site lion1906.com Consulté le 25/09/2012.
  11. . J.-P. Dagnot, C. Julien. Chronique du Vieux Marcoussy, 2009.
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  14. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  17. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Linais, Limaias en 936, Linæ, Linays, Linax en 1384.

Le nom de la ville viendrait du lin, qui y aurait été cultivé,.

Le lieu était auparavant appelé Linais, il fut cité en 936 dans une charte de .

La commune fut créée en 1793 sous le nom de Linois, l'orthographe actuelle fut introduite en 1801 dans le bulletin des lois.

  1. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  2. Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocese de Paris, , 318 lire en ligne), p. 185.
  3. http://asso.villejust.free.fr/presentation/ESSONNE-1500%20ANS/ESSONNE-1500-ANS.pdf
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Histoire

Un aspect particulier de Linas est sa position sur un axe de circulation très passager de longue date. De nos jours appelé la N 20, cette voie reliant Paris à Étampes et au-delà à Orléans ou à Pithiviers suit à peu près la route de la Gaule pré-romaine desservant les mêmes villes ; les romains ne firent qu'en reprendre le tracé,. C'est aussi une partie de la via Turonensis, branche la plus septentrionale du chemin de Compostelle en France.

Antiquité

Des fouilles sous et autour de l'église de Linas ont révélé une nécropole datant du Bas-Empire romain (haut Moyen Âge (.

Moyen Âge

Linas durant le haut Moyen Âge possédait une église dédiée à saint Vincent. Un document de 884 mentionne la translation de reliques de saint Merry de Paris à Linas. En 936, Louis IV d'Outremer fonde l'abbaye Saint-Merry à Linas.

L'histoire de Linas est étroitement dépendante de celle de Montlhéry, depuis la création en 991 du château de Montlhéry, qui surplombe et domine le village de Linas. Linas joue le rôle de faubourg, au-delà des remparts de la ville de Montlhéry et de la porte Baudry.

En 1207, l'évêque de Paris Odon de Sully veut accroître le culte dans l'église Saint-Vincent de Linas (l'église de Linas, dédiée à saint Vincent, le sera finalement à saint Médéric sous le nom de Saint-Merry, après l'installation du chapitre à Linas). Il y installe des chanoines de la collégiale de l'église Saint-Marcel de Paris. Une collégiale est bâtie à Linas, dont il reste la base du clocher et une partie du chœur à chevet plat.

Subséquemment à l'installation des chanoines, c'est donc aussi au ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; celle de Guillerville, et celle du chapitre des chanoines du prieuré Saint-Merry,. Quelques anciens documents nomment le chapitre de cette collégiale "Monsieur Saint-Merry de Linas", faisant ainsi d'une communauté un seigneur à part entière et ce en accord avec ce que cette communauté représentait en droit féodal,.

La collégiale, seigneur ecclésiastique de Linas, n'a guère bénéficié de donations ; elle s'est pourvue de revenus principalement par des achats, sauf pour les prébendes données par l'évêché. Au pèlerinages et les croisades. En tant que seigneur ecclésiastique, le chapitre percevait le cens, et en tant qu'église, il percevait les dîmes. Bien souvent, les seigneurs laïcs avaient fait main basse sur les dîmes, et il était interdit d'en faire commerce. Une exception se fit là : le , le pape Innocent IV autorise le chapitre à racheter les dîmes à des laïcs d'autres paroisses, sous condition de l'assentiment des curés et des diocésains et également sous condition de restituer ces dîmes aux diocésains si ceux-ci les réclament.

Il existait à Linas, comme dans de nombreux endroits du royaume, une léproserie, signalée déjà en 1161 dans une ordonnance de Renaud, évêque de Meaux, et qui apparaît encore dans une carte de l'archevêché de Paris de 1706. Cette carte montre que la léproserie se tenait le long de la voie romaine, au sud de Linas. Elle était une seigneurie ecclésiastique, répondant à l'évêque par l'intermédiaire d'un vicaire qui l'inspectait régulièrement. Les procès-verbaux de ces visites indiquent que la maladrerie de Linas, bien pourvue en propriétés de toutes sortes, était parmi les plus riches maisons.

Il existait autrefois à Guillerville une chapelle de Sainte-Catherine, dont les fondations ont été transférées à l'église Saint-Merry de Linas.

Les Hospitaliers

Aucun titre de propriété de la commanderie du Déluge n'est identifié avant qu'elle ne devienne commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il est possible que le domaine du Déluge fut vendu aux Templiers et devint une commanderie détachée de la paroisse de Saint-Wandrille. Elle est possiblement passée au . En 1311, elle fut déclarée cédée à l’ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre par l'association historique de Marcoussis.

Cette commanderie, qui a beaucoup souffert des guerres du chapitre provincial qui se tient à Paris en 1479 prend la décision d'en faire un membre du prieuré hospitalier de Saint-Jean de Latran.

La commanderie du Déluge possédait des propriétés à Beaudreville, à Marivaux, le Bison et le moulin de Francherel.

À Linas, il y avait aussi le membre de Linas qui faisait partie de la commanderie du Déluge. Le membre de Linas était la propriété de Jehan de Choisy, chevalier de Brunoy, qui vendit le tiers en aux Hospitaliers.

Époque moderne

Le tramway à vapeur de l'Arpajonnais à son arrêt rue Saint-Merry.

La commune a formé un district, aujourd'hui dissout, avec la commune de Montlhéry, chef-lieu de canton.

Le caractère riverain de la route de Paris à Orléans (RN 20) a centré l'activité sur l'hébergement de voyageurs ou de transporteurs (relais de poste). Une activité de maraîchage, autorisée par la qualité des sols, stimulée par les besoins de la région parisienne proche, profitait largement du fumier laissé par les chevaux. La construction du chemin de fer entre Paris et Orléans amena la ruine des relais et la disparition des métiers artisanaux (tels que les maréchaux-ferrants).

Le anneau de vitesse de 2,5 circuit routier de 6,5 autodrome de Linas-Montlhéry », ce sera un haut-lieu de la compétition automobile, motocycliste et cycliste, en France comme dans le monde. La course des 1 000 kilomètres de Paris est emblématique de ses activités. Entre 1925 et 1939, 86 % des records mondiaux y sont battus. Dans les années 1930 et après-guerre, l'anneau de vitesse et le circuit routier sont utilisés pour des essais de prototypes, parfois dans le plus grand secret, notamment par Citroën, qui y a installé une station d'essai.

De à , l'autodrome fait fonction de camp d'internement pour des tziganes et des nomades, sous la direction notamment d'Edmond Bertaux ; les hébergements militaires servent aux prisonniers. Ce camp était « dans l'enceinte de l'autodrome », vraisemblablement situé à l'endroit qui accueille aujourd’hui le  régiment du train.

Raymond Gureme fait partie des internés, il s'échappe, est repris et rejoint de nouveau un camp, dont il revient. Grâce à une journaliste qui ouvre les archives, il écrit un livre témoignage citant ceux qui ne sont pas revenus, dont des enfants et des bébés : "Il y avait eu huit naissances dans le camp : six bébés sont morts de faim, les deux autres ont brûlé à Dachau".

Au cours des années 1950, la route nationale 20 qui passait dans le centre du village a été déviée à l'ouest de l'agglomération.

Une petite partie des terrains de sport du Centre national du rugby de Marcoussis est sur la commune de Linas.

  1. . Jacques Soyer. Dans Mémoires de la Société archéologique de l'Orléanais , tome 37, 1936. La voie d'Orléans à Paris, p. 25-29.
  2. a et b . Anne-Claire Baratault. Mémoire de maîtrise d'histoire sur les sites médiévaux de l'Essonne. 1990.
  3. a b c et d . C. Julien, J.-P. Dagnot. Chronique du Vieux Marcoussy, 2009.
  4. a et b . Sur le site du diocèse d’Évry.
  5. Voir . M.E. Coüard, dans Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures a 1790. Seine-et-Oise: Archives ecclésiastiques. Série G.
  6. . C. Julien, J.-P. Dagnot. Chronique du Vieux Marcoussy, 2009.
  7. .
  8. . C. Julien, JP. Dagnot. Chronique du Vieux-Marcoussis, 2008.
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées dagnotChapelSteCath
  10. a b et c Fiche de la commanderie du Déluge sur le site de l’AHM. Consulté le 27/07/2012.
  11. Mannier (1872) p. 42
  12. Mannier (1872) p. 42-43
  13. a et b Autodrome de Linas-Montlhéry - Structurae
  14. «  », sur Mémorial des Nomades de France (consulté le ).
  15. L’internement des Tsiganes en France 1940-1946, la mémoire et l’oubli - Cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah - Amicale d'Auschwitz, 2004
  16. Raymond Gurême et Isabelle Ligner, Interdit aux nomades, Calmann-Lévy, 2011 (ISBN ) [lire en ligne].
  17. Hommage aux Tsiganes internés à Linas- Montlhéry - Une stèle commémorative doit être érigée sur ce lieu de mémoire - « Pour que la mémoire ne s’échappe pas et que l’Histoire ne se répète pas » - MRAP, 30 novembre 2010.
  18. Ollainville - France, le trésor des régions
  19. «  », sur lutopik.com (consulté le ).


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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-idf/37137.html

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