Limours
Localisation
Limours : descriptif
- Limours
Limours (prononcé [limuʁ] ), parfois appelée Limours-en-Hurepoix, est une commune française située à trente et un kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France. Situé sur un plateau traversé par un ruisseau, la Prédecelle, le bourg agricole et commerçant rival d’Arpajon fut intégré au domaine royal en 1376 par Charles V, puis donné en apanage aux mignons et favoris
Limours fut dans les années 1930 directement reliée à Paris par la ligne Paris - Chartres par Gallardon jusqu’à sa fermeture à la veille de la Seconde Guerre mondiale
Dès lors restée relativement à l’écart des axes majeurs de communication, elle conserve son aspect rural, avec près de 55 % du territoire consacré à la grande culture céréalière et plus de 20 % occupés par des bois communaux, un centre-ville commerçant, privilégiée pour l’accueil des équipements structurants par son ancien statut de chef-lieu de canton et de principal centre urbain de l’intercommunalité. Ses habitants sont appelés les Limouriens.
Géographie
Situation
Limours est située dans la région Île-de-France, dans l’ouest du département de l’Essonne, dans ce qui était autrefois le pays et aujourd’hui la région naturelle du Hurepoix.
La commune occupe un territoire ayant approximativement la forme d’un losange dont les diagonales mesurent cinq kilomètres du nord-est au sud-ouest et six kilomètres d’ouest en est, totalisant une superficie de mille quatre cent vingt-cinq hectares. L’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 48° 38′ 43″ N, 2° 04′ 36″ E au point central de ce territoire.
Plus de 77 % de ce territoire était en 2003 encore qualifié de rural, distingués entre deux cent quatre-vingt-seize hectares de forêt et huit cents hectares d’espaces agricoles, au nord du domaine. L’urbanisation est concentrée dans la partie centrale de la commune, sans continuité avec le hameau de Roussigny, au nord-est du centre-ville et celui du Cormier, au sud-ouest. Installée sur un sous-sol de sables de grès de Fontainebleau, le territoire communal s’étage entre cent mètres au sud-est et cent soixante-dix-sept mètres au nord, sur le plateau dit « de Limours », traversé par le vallon du ruisseau la Prédecelle qui arrose la commune d’ouest en est.
Jadis en bonne position[C'est-à-dire ?] dans l’ancien département de Seine-et-Oise, la commune est aujourd’hui excentrée dans le département de l’Essonne.
Elle est située à trente et un kilomètres au sud-ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, vingt-sept kilomètres à l’ouest d’Évry, quatorze kilomètres au sud-ouest de Palaiseau, vingt-cinq kilomètres au nord-ouest d’Étampes, trente kilomètres au nord-ouest de Corbeil-Essonnes, quatorze kilomètres à l’ouest de Montlhéry, quatorze kilomètres au nord-ouest d’Arpajon, quatorze kilomètres au nord-est de Dourdan, vingt-sept kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais et trente-neuf kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt.
Hydrographie
Limours est traversée d’ouest en est par le ruisseau la Prédecelle qui entre par les garennes du Pommeret depuis Pecqueuse, traverse le centre-ville et quitte le territoire dans le bois Chaperon pour entrer à Forges-les-Bains. Il est alimenté par plusieurs petits ruisseaux dont celui de Roussigny sur la rive gauche. À l’extrême sud-ouest du territoire coule le ruisseau Blain au lieu-dit Le Cormier.
Plusieurs petites mares sont réparties sur le territoire, au Pommeret, à la Bénerie, à Roussigny, d’autres plans d’eau artificiels ont été aménagés, dont un lavoir au Cormier, un lac dans le parc de l’ancien couvent et un canal dans le parc de l’ancien château. Des lieux-dits rappellent la présence d’étendue d’eau, dont les mares Savines et les mares Jombardes.
Relief et géologie
Le territoire de Limours est installé sur le vaste plateau homonyme qui domine au sud la vallée de la Rémarde et au nord la vallée de l’Yvette.
Le centre-ville de la commune est en fait implanté dans le vallon peu encaissé creusé par le ruisseau la Prédecelle marquant sur l’espace communal deux déclivités vers le nord et le sud. Les altitudes extrêmes sont de cent à cent soixante-dix sept mètres mais le réseau de bornes géodésiques de l’Institut national de l'information géographique et forestière permet de dessiner les contours du relief.
Ainsi, à l’extrême nord, une borne à la Croix Gohier est à cent soixante-seize mètres d’altitude, une autre borne sur le mur de l’église en centre-ville est à cent trente-quatre mètres, une troisième à l’extrême sud dans le hameau du Cormier culmine à cent soixante-cinq mètres.
D’ouest en est, le cours du ruisseau suit une pente douce avec une altitude de cent cinquante-six mètres à la frontière avec Pecqueuse et une altitude de cent dix mètres à la frontière avec Forges-les-Bains.
Le sous-sol de la commune est caractéristique de celui du grand Bassin parisien, composé en surface de sable et de grès, puis de la marne et du gypse à peine mis au jour par l’érosion du ruisseau et enfin du calcaire, qui n’apparaît nulle part en surface sur ce plateau.
Communes limitrophes
Le territoire de Limours est bordé au nord et au nord-ouest par Les Molières, au nord-est par Gometz-la-Ville, à l’est par Briis-sous-Forges puis Forges-les-Bains qui occupent aussi le sud-est et le sud, séparée par le ruisseau la Prédecelle, une très courte frontière est marquée par la route départementale 988 avec la commune yvelinoise de Bonnelles, l’ouest est séparé de Pecqueuse, frontière là aussi en partie matérialisée par le ruisseau la Prédecelle.
Les Molières | Les Molières | Gometz-la-Ville | ||
Pecqueuse | N | Briis-sous-Forges et Forges-les-Bains | ||
O Limours E | ||||
S | ||||
Bonnelles | Forges-les-Bains | Forges-les-Bains |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Choisel à 6 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Limours marque l’intersection de plusieurs routes importantes du territoire, elle est ainsi traversée du nord-est au sud-ouest par la route départementale 988, l’ancienne route de Paris à Chartres, du nord-ouest au sud par la route départementale 838, l’ancienne route de Versailles à Orléans, elle marque le début de la route départementale 152 qui suit les rivières de la Prédecelle, de la Rémarde et de l’Orge jusqu’à Brétigny-sur-Orge vers l’est et elle est traversée d’ouest en est par la route départementale 24 qui mène à Montlhéry. Dans la commune voisine de Briis-sous-Forges passe l’autoroute A10 sans qu’il n’y ai toutefois d’échangeur autoroutier, l’accès se fait donc en aval à Longvilliers peu avant la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines ou en amont par l’échangeur de Marcoussis avec la route nationale 104.
Aujourd’hui, plus aucun transport en commun ferré ne passe par la commune, la portion entre Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Limours de la ligne de Sceaux ayant été désaffectée et la ligne Paris - Chartres par Gallardon n’ayant fonctionné que huit ans, l’accès à la ligne B du RER d'Île-de-France se fait donc par les gares de Gif-sur-Yvette, Bures-sur-Yvette ou plus fréquemment Orsay-Ville. Pour combler ce manque, plusieurs lignes d’autobus assurent la liaison avec les gares ou les centres urbains voisins. La ligne du réseau de bus Centre et Sud Yvelines et les lignes 62 et 63 du réseau de bus Essonne Sud Ouest permettent d’atteindre la gare de Rambouillet et Dourdan, le réseau de bus Centre et Sud Yvelines dispose des lignes 39.05, 39.07 et 39.14 vers la gare d'Orsay - Ville, 39.13 vers la gare de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, 39.18 vers Arpajon, s’ajoutent deux lignes affectées au transport scolaire, la 39.29 pour la desserte du collège Jean Moulin et la 39.30 pour la desserte du lycée Jules Verne. Dans la commune voisine de Briis-sous-Forges est installée une des premières gares autoroutières, reliée au réseau de bus Essonne Sud Ouest avec la ligne 91.02 vers le parc d'activités de Courtabœuf et la ligne 91.03 vers la gare multimodale de Massy - Palaiseau.
Implantée à l’extrême ouest du département, la commune est relativement épargnée par les nuisances aériennes de l’aéroport de Paris-Orly situé à vingt-trois kilomètres au nord-est et de celles de l’aéroport de Toussus-le-Noble situé à douze kilomètres au nord et réservé à l’aviation générale et d’affaires. L’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle est lui situé à cinquante-trois kilomètres au nord-est.
Lieux-dits, écarts et quartiers
Le découpage du territoire est encore marqué par l’évolution historique de la commune. Autour du centre-ville se démarquent plusieurs quartiers récents, créés au fur et à mesure du lotissement des terrains rendus disponibles. En partant de l’ouest et dans le sens des aiguilles d’une montre, se trouvent le Valménil, Chambord et la Picaudière, le Colombier, la résidence des Hauts-du-Parc, les Concessions presque exclusivement occupé par le lycée, Beethoven, la Solidarité, la Guérinière et Saint-Joseph. Au sud, dans l’ancien terrain des Picpuciens se trouve le quartier pavillonnaire de la Plaine du Couvent et les Cendrières, à l’ouest, proche de la frontière avec Pecqueuse, le Silo et la Villa des Pommiers, au nord, Chaumusson, le Chat Noir et Clamageran. Deux hameaux sont à l’écart du bourg, le Cormier à l’extrême sud qui forme une continuité avec le hameau de Malassis à Forges-les-Bains et Roussigny, au nord-est. Enfin, plusieurs lieux-dits comportent quelques maisons ou des grosses fermes, le Pommeret à l’ouest, les Pavillons, la Bénerie, le Jardin au nord, Chanteraine à l’est, la Maison Grise au sud.
- Données géographiques communales sur le site lion1906.com Consulté le 17/06/2009.
- Scala, Étude de faisabilité d’une zone d’activités économiques, avril 1994
- Orthodromie entre Limours et Paris sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Évry sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Palaiseau sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Étampes sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Corbeil-Essonnes sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Montlhéry sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Arpajon sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Dourdan sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et La Ferté-Alais sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Orthodromie entre Limours et Milly-la-Forêt sur le site lion1906.com Consulté le 19/08/2012.
- Fiche de la borne géodésique de la Croix Gohier sur le site de l’Ign. Consulté le 17/06/2009.
- Fiche de la borne géodésique de l’église sur le site de l’Ign. Consulté le 17/06/2009.
- Fiche de la borne géodésique du Cormier sur le site de l’Ign. Consulté le 17/06/2009.
- Fiche de la borne géodésique de la Prédecelle 1 sur le site de l’Ign. Consulté le 17/06/2009.
- Fiche de la borne du bois de Chanteraine sur le site de l’Ign. Consulté le 17/06/2009.
- %2FS81 Fiche géologique de Limours sur le site du Brgm. Consulté le 19/08/2012.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Lemausum en 697, Lemauso en 703, Lemurium, Limors en 1091, Limos en 1208, Limosium et Limoues au XIIIe siècle.
Lemauso en 703, est, selon toute apparence, également formé du mot gaulois lemo qui signifie orme, avec le suffixe -ausus présent dans d'autres noms celtiques.
Ceci suggère qu’une communauté ait pu s’implanter à proximité de la Prédecelle dès le premier millénaire avant notre ère. Une autre étymologie basée sur le nom cité en 1091, limors en latin, le rapproche des mots gaulois Li et Amor, littéralement le « lieu des amours », thèse éventuellement confirmée par l’appellation jusqu’au début du .
Le nom de Chaumusson est construit sur la racine indo-européenne kal qui signifie terrain élevé et découvert. Ce nom préceltique suggère l’établissement d’une population dès le Néolithique. Le nom de Cormier vient du gaulois Corma qui désigne une variété de sorbier. Le nom du dernier hameau périphérique de Limours, Roussigny, est issu d’un patronyme latin, Roscinius, ou un nom voisin, auquel s’est rajouté le suffixe gaulois acum. Une occurrence de Rossignacum est signalée en 1225.
- – Marianne Mulon –Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesAnnie7
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Consulté le 19/06/2009.
- Annie Jacquet, p. 16-17
Histoire
Les origines
Le nom de Limours vient du mot gaulois limo ou lemo qui signifie orme. Ceci suggère qu’une communauté ait pu s’implanter à proximité de la Prédecelle dès le premier millénaire avant notre ère. Des vestiges du paléolithique ont été retrouvés sur les plateaux. Après la conquête de la Gaule par les Romains, une route fut construite qui reliait Autricum à Lutèce et passait par l’actuel Limours dont le nom n’est pourtant attesté qu’en 703, sous sa forme latine de Lemausum, dans une charte de Childebert III. Le moines clunisiens de Notre-Dame de Longpont ouvrir une grange au hameau du Cormier. L’église de Limours, érigée en paroisse, avait été donnée en 1091 à l’abbaye de Bourgueil, bénédictine.
Jusqu’à la fin du fief de rang très modeste qui dépendit successivement des seigneurs de Montlhéry, de Montfort, du duc de Bretagne Mauclerc avant d’être racheté en 1376 par le roi de France Charles V qui le donna à son chambellan, Jacques de Monmort, par ailleurs seigneur de Briis et de Gometz. Le village ne comportant aucune muraille de protection, lors de la guerre de Cent Ans, c’est au château de Briis que les habitants durent aller se réfugier.
L'ancien régime
Totalement ruiné après la guerre de Cent Ans, le village fut reconstruit à la fin du ville » en 1506 de la part du roi Louis XII.
En 1516, le conseiller de , Jean Poncher acquit le domaine de Limours et fit construire une église au-dessus de la crypte de l’ancienne église, mais en 1545, étant accusé de détournements de fonds du trésor royal, ses biens furent confisqués et François Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes. Celle-ci fit construire un château, qui eut par la suite des propriétaires célèbres : Diane de Poitiers, Richelieu, Gaston d’Orléans, qui fit appel à Jules Hardouin-Mansart pour la construction d’un aqueduc souterrain et de six pavillons aux entrées du parc, la comtesse de Brionne, née Louise-Julie-Constance de Rohan, qui fit restaurer le château en très mauvais état.
En 1615, le comte de Limours Louis Hurault avait fait don d’une partie du parc à des religieux picpuciens qui bâtirent un couvent.
En 1650, une école payante permettait aux jeunes garçons d’apprendre à lire. Dès le début du conseil de fabrique de la paroisse nomma une maîtresse d’école pour l’instruction des filles. Jusqu’en 1791, les maîtres d’école dépendaient de la fabrique, mais, à partir de 1792, ils dépendirent de la municipalité qui éleva le niveau en recrutant un instituteur diplômé de l’école normale de Versailles après la Loi Guizot en 1833.
En 1778, Prévost, régisseur de la comtesse de Brionne, donnait cette description de Limours :
« Cette petite ville de Limours consiste en une place carré-long, entourée de maisons qui se tiennent. Une fort belle halle occupe le milieu de la place ; l’église paroissiale en termine le bout du côté du levant. Elle n’est guère susceptible d’agrandissement, étant bornée au levant derrière l’église par le parc du château, au midi par le château et par un couvent de Picpus, au couchant par la maison de M. de Chavanne et au nord par une butte appelée de temps immémorial, la butte du Moulin à Vent »
Le recensement de 1790 fait état d’une population de sept cents habitants regroupés en cent soixante « feux » dont on connaît la répartition professionnelle : soixante et onze agriculteurs, cinquante-neuf artisans et soixante-quatre commerçants, gens de l’administration ou du château.
La majorité de ceux qui travaillaient la terre ne la possédaient pas. La comtesse de Brionne était propriétaire de près de 50 % des terres. Les autres propriétaires étaient le couvent de Picpus, le prieuré de Limours, M. de Poilloué de Saint Mars et cinq ou six laboureurs.
En 1790, sur une surface totale un peu plus petite (1 345 hectares), les terres labourables, prés, vignes, friches et mares représentaient, avec 740,5 hectares, une part très proche de celle de 1994 alors que la surface des bois était inférieure (144 hectares). Il est vrai qu’une bonne part du bois de Limours, partie intégrante du parc du château, devait être comptabilisée dans les 461 hectares de « jardins, parcs, maisons et bâtiments ».
L’église Saint-Pierre date du début du , les vitraux, datent aussi du Gaston d'Orléans entreprit la construction d’un clocher, mais les travaux ne furent terminés qu’au début du .
La Révolution
En vertu de l’édit de juin 1787, une assemblée municipale, élue par les citoyens aisés, se réunit à Limours le . La loi du transforma toutes les municipalités en communes et le nouveau conseil général de la commune fut élu le .
En 1789, à l’aube de la Révolution française, vingt-trois hommes de Limours signèrent les vingt-deux articles de leur cahier de doléances. Leurs demandes couvraient aussi bien des problèmes nationaux : lois fixes, suppression de l’arbitraire, suppression des justices seigneuriales au profit d’une justice royale, égalité devant l’impôt. Certains articles allaient très loin dans le détail du local : suppression des ormes plantés sur les terres qui bordaient les chemins, car ils gênaient la production des grains.
Entre le très général et le très local, on trouve également la question, récurrente dans toutes les campagnes, du gibier : disparition des capitaineries, destruction des remises qui servaient de refuge au gibier. Les cultivateurs demandaient à être indemnisés en cas de dégâts occasionnés par le gibier, mais précisaient qu’à Limours ils n’avaient jamais de problème.
Les habitants soulignaient par ailleurs la charité, la bonté et la générosité de leur bonne comtesse de Brionne, mais cette dernière n’allait pas tarder à rejoindre les rangs de l’émigration. Les biens des émigrés ayant été déclarés biens nationaux par la loi du , la municipalité fit poser les scellés sur le château et fit procéder à la vente des meubles. Le château et le parc furent vendus en 1796, pour le quart du prix auquel ils avaient été achetés en 1775, par un journaliste qui dépeça le château de tout ce qui avait valeur marchande. En moins d’un an, le château devint complètement délabré. Complètement ruiné à l’issue de la Révolution, le château avait totalement disparu en 1835.
Le curé, Jean-Baptiste Mauduit, à qui l’on avait confié la tenue du registre de délibération du conseil de la commune, fit partie des prêtres jureurs, comme c’était le cas de la majorité des curés d’Île-de-France. Le culte catholique resta donc pratiqué à Limours jusqu’aux lois de déchristianisation de 1793. En novembre 1793, l’église devint « Temple de la raison », mais Limours retrouva son église et son curé pour y pratiquer le culte traditionnel en 1795. Le couvent, quant à lui, ne fut pas rouvert, car les bâtiments avaient été vendus comme biens nationaux.
En fin de compte, la Révolution à Limours ne se déroula pas au diapason de la Révolution parisienne. La population, à majorité paysanne, se serait vraisemblablement contentée des changements accordés par les États généraux : égalité devant l’impôt, justice unique.
Attachée à sa comtesse, la population limourienne accueillit cependant avec enthousiasme l’instauration de la première république et la population participa à l’effort national, qu’il s’agisse de la défense de la patrie ou de la solidarité en matière de subsistances. Les Limouriens firent l’apprentissage de la démocratie et choisirent ceux qu’ils jugeaient les plus aptes à gérer la ville. De fait, c’est la bourgeoisie commerçante et artisanale qui prit en charge la gestion de la commune.
L'époque contemporaine
La halle de Limours située sur la place du bourg, comme à Arpajon, appartenait à la comtesse de Brionne et avait été déclarée bien national en 1792. En 1807, la municipalité n’avait pas les moyens de la racheter. Le nouveau propriétaire la loua alors à la commune. Il fallut attendre 1872 pour que la municipalité en fasse l’acquisition, mais, comme elle était devenue un danger public, le conseil municipal vota sa démolition en 1908, ce qui ne fut mené à bien qu’en 1911.
La mairie était à l’origine un petit bâtiment qui jouxtait la halle et qui servait pour le mesurage et le pesage des produits du marché. Ce bâtiment fut utilisé comme mairie à partir de 1807, la construction du porche à colonnes, avec fronton appliqué au mur date de 1820. Au début du mais le marché de Limours avait une importance régionale pour certaines spécialités comme les châtaignes, dites marrons de Lyon, et les haricots chevriers. Les commerces de la ville se répartissaient surtout autour de la place du Marché et attiraient les populations environnantes.
La ligne de Sceaux qui reliait Paris à Palaiseau en 1851 finit par atteindre Limours via Saint-Rémy-lès-Chevreuse en 1867. Elle était d’abord uniquement ouverte aux voyageurs, puis, à partir de 1871, aux marchandises. Pendant la Première Guerre mondiale, la maison de repos Clamageran devint l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) n°282. De 1930 à la Seconde Guerre mondiale, Limours était également desservie par la ligne Paris-Chartres par Gallardon de la compagnie de l’État. La ligne était limitée à Massy-Palaiseau, car les travaux du prolongement jusqu’à Paris furent abandonnés. Un important viaduc est encore visible en 2008.
- Seconde Guerre mondiale
Charles Tillon, membre du « triangle de direction » du parti communiste clandestin et chef des FTP, résida à Limours pendant l’Occupation, du début de l’année 1942 à juillet 1944. Il vécut avec sa femme et se fit passer pour un artiste peintre du nom de William Rocheteau. Benoît Frachon, autre membre du triangle, résidait alors dans la commune voisine de Forges-les-Bains, alors que Jacques Duclos, responsable du parti clandestin, résidait à Villebon-sur-Yvette,. Tillon n’avait évidemment aucun contact avec le groupe de résistance local, affilié au mouvement Vengeance, qui organisait la réception de parachutages d’armes, mais qui fut la victime d’une vague d’arrestations à la fin de l’année 1943,.
Marie-Françoise Borel s’illustra dans l’aide qu’elle apporta aux persécutés et qui lui valut la distinction de « Juste parmi les nations »,.
- L'après-guerre
L’urbanisation commença mollement au début du lotissement du Valménil qui comprenait cent soixante-sept lots répartis sur les dix-neuf hectares d’une propriété elle-même issue de l’ancien parc du château. Il s’agit de toute la partie nord-ouest de la ville actuelle. L’urbanisation s’accéléra à partir de 1968. Le nombre de résidences principales passa de sept cent soixante et un en 1968 à deux mille quatre-vingt-douze en 1990 et deux mille quatre-cent cinquante-huit en 2004.
De 1965 à 1976, Limours était le terminus d’une ligne expérimentale d’aérotrain, installée sur la plate-forme de l’ancienne ligne de l’État, qui la reliait à Gometz-la-Ville. Les installations, bien qu’à l’abandon depuis lors, sont toujours en place. La voie verte de l'aérotrain qui relie Gometz-la-Ville à Bonnelles est aménagée sur cette plate-forme.
- Annie Jacquet, Limours-en-Hurepoix, Alan Sutton, 1998, p. 7
- Annie Jacquet, p. 8-10
- Annie Jacquet, p. 22-23
- Annie Jacquet, p. 117-122
- Annie Jacquet, Limours, 1789-1799, chapitre 1, « Limours, un gros bourg d’Ile de France », 1989, p. 1-13
- Plan d’intendance de 1793, cité par Annie Jacquet dans Limours, 1789-1799, 1989, p. 2
- Annie Jacquet, p. 42-53
- Annie Jacquet, Limours, 1789-1799, chapitre 3, « La Commune », p. 27-38, 1989
- Annie Jacquet, Limours, 1789-1799, chapitre 2, « La Révolution à Limours », p. 14-26, 1989
- Annie Jacquet, Limours, 1789-1799, chapitre 4, « Conclusion », p. 40-41, 1989
- Annie Jacquet, p. 79-84
- Annie Jacquet, p. 38-41
- Annie Jacquet, p. 101
- Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 ISBN ), p. 35.
- Annie Jacquet, p. 105
- Charles Tillon, On chantait rouge, Robert Laffont, 1977, p. 336 et suivantes
- Emmanuel de Chambost, La direction du PCF dans la clandestinité (1941-1944), l’Harmattan, 1997, notamment le chapitre « Limours, William Rocheteau, artiste peintre », p. 173-189
- Bulletin municipal spécial, juin 1994
- François Wetterwald, Vengeance, histoire d’un corps franc, édité par le mouvement Vengeance en 1946, 300 p..
- Fiche de Marie-Françoise Borel, sur le site du comité français pour Yad Vashem. Consultée le 15/02/2010.
- Annie Jacquet, p. 34-35
- Étude de la chambre de commerce et de l’industrie de l’Essonne, 1994, étude qui avait elle-même dépouillé les divers recensements.
- Recensement de 2004
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