Le Plessis-Robinson

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Le Plessis-Robinson : descriptif

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Le Plessis-Robinson

Le Plessis-Robinson est une commune française du département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France, dans l'arrondissement d'Antony, au sud-ouest de Paris.

Géographie

Localisation

Vue de la commune du Plessis-Robinson en rouge sur la carte de la « Petite Couronne » d'Île-de-France.

Le Plessis-Robinson est une ville de la banlieue sud-ouest de Paris, située à 6 km des portes de la capitale.

Constituée à l’ouest par un plateau adossé à celui de Châtillon et à l’est par des coteaux escarpés et boisés, son point culminant 178 mètres, est l’un des plus élevés du département qui couvre la haute vallée de la Bièvre.

Le Plessis-Robinson, vue depuis le chemin du Panorama.

Communes limitrophes

Le territoire communal est limitrophe de ceux de quatre communes : Clamart, Fontenay-aux-Roses, Sceaux, Châtenay-Malabry.

Hydrographie

La commune est traversée par le ru d'Aulnay et par le ru de la Fontaine du moulin (appelé parfois ru des Blagis) qui reçoit le trop plein de l'étang Colbert.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 343 hectares ; l'altitude varie de 86 à 172 mètres.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Choisy-le-Roi à 11 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Frontispice de l'édition Hetzel, par Yan' Dargent, gravé par Joliet.

La première mention qui nous est parvenue date de 839 où un concile synodal partagea les terres appartenant à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés entre l'évêque et les chanoines de l'église Saint-Étienne : Plessiacus justa Castenetum (« le plessis à côté de Châtenay »), un plessis étant une technique traditionnelle de taille des haies vives par fendage (plessage) des branches, qui permettait de clôturer des pâturages et cultures, les protégeant ainsi des bêtes. Celles-ci furent donc rattachées à Châtenay. Puis au Jean de La Haye dit Picquet. Le , soit le 10 nivôse de l'an II de la République, la commune prend le nom de Plessis-Liberté et retrouva son nom de Plessis-Picquet à la fin de cette période révolutionnaire.

Le terme « Robinson » vient du roman de Johann David Wyss, Le Robinson suisse (lui-même inspiré du Robinson Crusoé de Daniel Defoe) : dans les années 1840, Joseph Gueusquin, un restaurateur parisien natif de Forges-sur-Meuse (Meuse), découvre le Plessis-Picquet et y construit en 1848 une guinguette, avec cabanes dans les arbres comme dans Le Robinson suisse, qu'il nomme « Au Grand Robinson ». Le succès du lieu est tel que d'autres guinguettes apparaissent, et que le quartier finit par prendre le nom de « Robinson ». Le , la commune du Plessis-Piquet est rebaptisée Plessis-Robinson, par décret du président Fallières, répondant ainsi aux vœux de la municipalité,.

  1. René Pottier, op. cit.
  2. Découvrir la ville/Histoire du Plessis-Robinson.
  3. Armand Fallières (Président de la République), «  », sur gallica.bnf.fr, Bulletin des lois de la République française, (consulté le ).
  4. «  », sur plessis-robinson.com (consulté le ).

Histoire

Événements

  • 839 : première mention du nom du Plessis (Plessiacus), commune jouxtant la ville de Châtenay (Castanetum).
  • 1250 : Plessiacus devient Le Plessis-Raoul.
  • 13.. : Nicolas Brûlart et son épouse Jeanne Dupuis (vers.1366-1436), seigneur du Plessis-Raoul.
  • 1412 : construction du premier château du Plessis par Jean de la Haye ou Piquet de la Haye, et son épouse Jeanne Dupuis, veuve de Nicolas Brûlart.
  • 1423 : Guillaume Dangueil seigneur du Plessis-Piquet.
  • 1430 : Jean de Villiers (1384-1437), seigneur du Plessis-Piquet retour au service du roi de France en 1435.
  • 1433 : Jacques Langlois et Michel de la Tillaye, seigneurs du Plessis-Piquet.
  • 1433 : Simon Charles, maître des Requêtes, président de la Chambre des comptes de Paris, ambassadeur de France à Venise en 1429, seigneur du Plessis-Piquet.
  • 1663 : Charles Levasseur, conseiller du roi et contrôleur des finances, achète la seigneurie du Plessis-Piquet. En difficultés financières, il vend à Louis XIV le château et ses terres (1682). Le roi les cédera à son ministre, Colbert. Cette acquisition revêt pour Colbert une importance particulière car elle lui permet de revendiquer les droits sur les eaux, pour l'étang et les jets d'eau de son parc (Colbert est depuis 1670 baron de Sceaux).
  • 1699 : Pierre de Montesquiou, seigneur d'Artagnan, maréchal de France et cousin du célèbre mousquetaire, rachète le domaine. Il est enterré en 1725 dans la chapelle du château, mais sa sépulture a disparu.
  • 1790 : Antoine Moullé est élu premier maire du Plessis.
  • 1793 : la commune de « Plessis-Raoul » dit « Plessis-Piquet » est rebaptisée « Plessis-Liberté » puis redevient en 1801 « Le Plessis-Piquet ».
  • 1814 : durant la marche de l'armée russe sur Paris, une bombe non éclatée tombe devant le café Mirrou, en face de l'église (celle-ci figure toujours pendue à la façade de l'établissement).
  • 1821 : Charles Oudiette nous apprend dans son Dictionnaire topographique des environs de Paris que la commune est peuplée d'environ 280 habitants que le château est la propriété de Charlotte Lejeune, veuve de Claude Ambroise Régnier (1746-1814), duc et duchesse de Massa. Que le parc de 100 arpents (34,187 4 hectares), est bien planté. qu'il y a plusieurs maisons de campagne et que les productions de son terroir sont en grains et qu'il y a une poste aux lettres à Bourg-la-Reine.
  • 1829 : James Odier, député et pair de France, est maire du Plessis-Piquet jusqu'en 1831.
  • 1848 : Joseph Gueusquin crée la première guinguette de Robinson : « Le grand Robinson ».
  • 1854 : l'éditeur parisien Louis Hachette achète le château et ses terres, devenus parc Henri-Sellier et cités-jardins. Il sera maire du Plessis-Piquet et conseiller municipal.
  • 1909 : par décret du président de la République, Le Plessis-Piquet est renommé Le Plessis-Robinson.
  • 1944 : le , libération du Plessis-Robinson. Les clefs de la mairie sont remises au docteur Bailly, alors président du comité local de libération.
  • 1972 : mouvement de grève de la faim des jeunes filles mineures de l'Institut des mineures enceintes situé au château de la Solitude, au Plessis-Robinson. Leurs principales revendications étaient de pouvoir réintégrer leur formation scolaire initiale après leur accouchement (alors que l'Éducation nationale les excluait systématiquement) et l'émancipation des mineures (moins de 21 ans à l'époque) enceintes. L'évènement a été relayé par les médias, notamment grâce à l'intervention de Simone de Beauvoir et du Mouvement de libération des femmes naissant. L'institut sera définitivement fermé en 1976. Le téléfilm Elles… Les Filles du Plessis, réalisé par Bénédicte Delmas, diffusé pour la première fois le sur France 3, lors de la Journée internationale des femmes, relate cette histoire. Le documentaire Les Enfants du gouvernement de Claude Lefèvre-Jourde (France, 1974, 40 minutes, noir et blanc) fait part de l'intervention de Simone de Beauvoir.
  • 1989 : après l'élection de Philippe Pemezec, la ville entame une forte période de rénovation avec le lancement de projets d'embellissement de la ville de type néo-haussmannien.
  • 2009 : centenaire du Plessis-Robinson.

Antiquité

Il semble bien que des populations se soient installées dans des temps reculés sur ce plateau. En 1934, l'archéologue Claude Seignolle dégagea au cours de fouilles de grandes pierres dans lesquelles il voyait les débris de dolmens, l'un d'eux porte d'ailleurs des inscriptions. Dans la vallée d'Aulnay, on retrouva les vestiges d'une villa romaine ; non loin s'élevait un temple consacré à la déesse des sources d'Aulnay. Une statuette de cette déesse se trouve conservée au musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Une tombe d'enfant fut également mise au jour. La présence d'une pièce de monnaie dans la sépulture permet de la dater vers l'an -300

Moyen Âge

En 1112, la charte de fondation de l'église du Plessis est rétablie. L'arpent de terre vaut au Philippe Auguste, Louis VIII et de Saint-Louis. Il fut un des premiers seigneurs du Plessis qui prit son nom Plessis-Raoul.

En 1407, le village s'appelle Plessis-Picquet du nom de son nouveau seigneur Jean de La Haye dit Picquet, qui a acquis ces terres et fait construire le château vers 1412, marié à Jeanne Dupuis veuve de Nicolas Brûlart, ou Nicolas Boulard qui avait des terres au Plessis. Écuyer, conseiller du roi et surtout de la reine Isabeau de Bavière, cette dernière séjournera à son château du Plessis de au , en compagnie de dom Ménart, Thévenin Bridel, Guillaume le Baudeeyer, contrôleur de la chambre aux deniers de la reine, confesseur. Jean de La Haye est nommé trésorier général des Finances. Après les victoires anglaises et le traité de Troyes (1420), il abandonne Le Plessis et se réfugie avec son épouse à Angers.

Époque contemporaine

Duel entre Oscar Bardi de Fourtou et Léon Gambetta en 1879, au Plessis-Robinson, illustré par Henri Dupray.

Les premières guinguettes font leur apparition à Robinson à partir de 1848 sous l'impulsion de Joseph Gueusquin.

Oscar Bardi de Fourtou (1836-1897), est élu député le , mais son élection est invalidée le . C'est au cours de cette séance du , que Gambetta accuse monsieur de Fourtou de mensonge. Ce dernier offensé, charge ses témoins, Alexandre Blin de Bourdon (1837-1940) et Robert Mitchell (1839-1916), députés, de demander à Gambetta soit une rétractation ou une réparation par les armes. Gambetta de son côté, demande à François Allain-Targé (1832-1902), et à Georges Clemenceau (1841-1929), de se mettre en rapport avec les témoins de Fourtou. Le duel se fera au pistolet à canon rayé, et à 35 pas avec une seule balle tirée. La rencontre a lieu quelques jours plus tard au Plessis-Piquet par un jour de brouillard. Ils tirent sans aucune égratignure pour les deux protagonistes.

Seconde Guere mondiale

En 1939, le conseil municipal expédie les affaires courantes jusqu'au , puis les réunions reprennent le . En 1941, Paul Chatenet est nommé président de la délégation spéciale par le gouvernement de Vichy. En , les alliés bombardent la banlieue parisienne et une bombe cause des dégâts dans des maisons de la rue Vernadat et l'avenue Payret-Dortail. En 2015, la majorité du conseil municipal décide de débaptiser la place de la Résistance pour l'appeler place Charles-Pasqua, ce qui scandalise les anciens résistants.[réf. nécessaire]

  1. plessis-robinson.com.
  2. Pottier, op. cit.
  3. Racines histoire famille Brulard
  4. Jean Lebeuf, op. cit.
  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées gueusquin

Héraldique

Blason
Écartelé au Montesquiou d'Artagnan ; au de Colbert ; sur le tout en abîme d'azur à trois fleurs de lis d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. La Banque du blason - 92060.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-idf/37113.html

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