La Frette-sur-Seine
Localisation
La Frette-sur-Seine : descriptif
- La Frette-sur-Seine
La Frette-sur-Seine est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Frettois.
Géographie
Localisation
La commune est située sur la rive droite de la Seine, à 20 Yvelines.
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Carte de la commune. -
Occupation des sols.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune n'est que de 2,02 km2, majoritairement sur la rive droite de la Seine. Le point culminant de la commune se trouve au Tartre Mulet à 83 m au-dessus du niveau de la mer ; quant au point le plus bas, il correspond à l'endroit où la Seine quitte le territoire communal, à 23 m.
Comme particularité, une bande de terre inconstructible de 17 SIAAP, usine d'épuration d'Achères.
La commune s’est installée entre deux formations géo morphologiques importantes : les buttes témoins du Parisis (appartenant à la commune de Cormeilles-en-Parisis) et un méandre de la Seine. La butte est très perceptible sur le territoire communal depuis le plateau. Les sols de la Frette se constituent d’un empilement de couches sédimentaires. On y retrouve : des formations calcaires, excellent support pour les constructions, la présence de gypse, nécessaire à la création de plâtre fin, la présence de craie, pour fabriquer de la chaux, du mastic ou encore de la peinture, des marnières pour l’amendement des cultures.
Le sous-sol de la Frette-sur-Seine, comme dans le reste de l’Île-de-France, est constitué d’un empilement de couches sédimentaires de l’ère tertiaire, quasiment horizontales, reposant sur une assise de craie de l’ère secondaire, couches entaillées par la Seine. Sur le territoire communal on peut observer des traces de calcaire. En effet, c’est la plateforme de calcaire de Saint Ouen (et/ou le calcaire de Ducy) qui apparaît. D’âge oligocène et éocène supérieur, elle est alignée selon les directions nord-ouest/sud-est correspondant à la direction armoricaine. Elle témoigne des dépôts successifs avant l’action de l’érosion qui a modelé le relief lorsque les terrains ont émergé.
La zone calcaire est responsable de fontis, c'est-à-dire de remblaiement d’ancienne carrière par effondrement successifs. Il s’agit d’un phénomène brutal qu’il est impossible de prévoir.
Le gypse, ou pierre à plâtre, est composé de sulfate de chaux, instable au contact de l’eau. Après son dépôt, la couche rocheuse, fracturée, a fait l’objet d’une érosion interne (dissolution) responsable de cavités. Ce sont ces cavités naturelles qui sont à l’origine de l’instabilité des terrains situés au-dessus du gypse.
La craie est une roche sédimentaire elle aussi responsable de mouvements de terrain.
Les marnières sont des cavités artificielles creusées par l’homme afin d’extraire de la marne. Les phénomènes d'érosion et de dissolution conduisent quelquefois à des effondrements de ces cavités.
Hydrographie
La commune est traversée par la Seine.
La distance fluviale de la commune à Paris est de 63 écluses, compte tenu des méandres du fleuve, et l'estuaire du fleuve est éloigné de 283 écluses.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 10 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Routier
Les voies communales atteignent une longueur cumulée de 17 . De plus, la commune est traversée par la .
Transports en Commun
La Frette-sur-Seine est desservie par la gare de La Frette - Montigny sur la ligne J du Transilien (ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine).
Plusieurs arrêts de bus du réseau Cars Lacroix (lignes 30.21O, 30.32, 30.34, 30.38 et 95.20 notamment) desservent La Frette-sur-Seine.
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Toponymie
L'origine du nom de « La Frette » provient peut-être du latin fraustrum, terre inculte, de l'ancien français fraite, fossé, ou selon des historiens locaux du bas latin fretta, fret, liée à l'activité portuaire : le fret, c'est-à-dire le prix de location d'un bateau ou de son contenu.
Elle serait liée à la topographie des lieux. Le nom latin « Fractam Cormeilliarum » étant traduit par La Frette de Cormeilles (Frette ayant le sens de brèche), soit : le passage par lequel on pouvait atteindre Cormeilles-en-Parisis. Une autre origine, liée (d’après l’abbé Lebeuf) au rôle portuaire de La Frette, serait le fret des bateaux, mais ceci sans lien avec les textes latins.
- « », .
Histoire
Préhistoire
Bien qu’aucun site préhistorique n’ait été trouvé à La Frette, il est certain que l’occupation de la région est très ancienne. Les découvertes faites dans les communes d’Herblay, de Cormeilles, de Montigny ou d’Achères le démontrent. Les deux haches, datant du néolithique, trouvées à La Frette en sont autant de preuves.
Antiquité
Les Gaulois « les Parisii » habitaient cette partie du Bassin Parisien à laquelle ils ont laissé leur nom le « Parisis ».
Des restes de poteries gallo-romaines, trouvés en bas de la Rue Jean Lefebvre, laissent penser que dans les premiers siècles de notre ère, il y avait là une occupation peut-être en relation avec celle de Montigny.
Ancien Régime
Au Abbaye de Saint-Denis reçoit en donation un territoire entourant Cormeilles sur lequel s’implantera le village de La Frette qui sera placé sous l’autorité de la Châtellenie de Cormeilles. La Paroisse, d’abord rattachée à celle de Cormeilles, deviendra annexe de Montigny vers 1450. L’importance du port de La Frette fait que cette annexe a les mêmes prérogatives que celle de Montigny (on y célèbre l’office et des fonts baptismaux permettent de donner le baptême).
La situation des Frettois aurait été simple si leur village n’avait pas été partagé entre Cormeilles (lieu de la châtellenie) et Montigny dont la paroisse était une annexe depuis 1450 (alors que l’église est située sur Cormeilles).
De plus, le village était englobé dans les chasses royales de Saint Germain créées sous Louis XIV. Un mur (ou des escarpements) empêchait les « bêtes féroces » de quitter la forêt en traversant la Seine et des portes, fermées en temps de chasse, limitaient les déplacements des Frettois.
La carte la plus ancienne de La Frette que nous possédons date de 1744 (elle est due à l’abbé Delagrive). On y voit un village au bord de l’eau et un plateau, couvert de vignobles, dominant l’agglomération. En 1781, on compte, sur les cartes d’intendance, une soixantaine d’habitations alignées le long du chemin de halage et reliées au « plateau » par une sente et deux chemins.
L'étude de l'ascension sociale et économique d'une famille frettoise - Les Lambert - permet d’appréhender la vie à la Frette des années 1650 jusqu'aux années 1810. Ils y pratiquent une polyculture au sein de laquelle la vigne joue sans doute un rôle central. Ils savent développer les alliances matrimoniales locales et se ménager des relations socio-professionnelles à l'échelon régional. Très tôt, ils investissent des fonctions administratives et judiciaires dans le cadre local que ce soit à la paroisse, au bailliage de Cormeilles ou à partir de la Révolution au conseil municipal de La Frette.
Révolution française et Empire
Ce n’est qu’en 1790, à la Révolution, que les Frettois ont pu obtenir la création d’une commune et, en 1791, la délimitation d’un territoire pris sur ceux de Cormeilles et de Montigny. Ce ne fut pas chose aisée et si, après 1799, le territoire n’a pas pu être remis en question, la paroisse redevint annexe de Montigny vers 1810.
Époque contemporaine
En 1844, par décision royale, la paroisse a eu le statut de succursale et a pu avoir, à partir de 1851, son curé. Cette situation dura jusqu’en 1905, ensuite le culte fut assuré par les paroisses de Cormeilles, Herblay ou Montigny.
C’est à la fin du XIXe siècle que des changements importants se produisent dans la vie de la commune.
Tout d’abord l’arrivée du train en 1892 et la création d’une halte en 1894 facilite la venue des Parisiens qui profitent des nombreux hôtels et restaurants au bord de l’eau.
La vigne, attaquée par plusieurs maladies ou parasites et surtout placée en concurrence avec les vins du sud de la France, perd de son importance.
La récolte se vendant mal, les vignes sont abandonnées. Les terrains sont vendus pour y construire des résidences. Les enfants de vignerons vont travailler à Paris. On construit une nouvelle voie (l’actuelle rue de la Gare) et bientôt, la fête des vendanges va tomber dans l’oubli.
Progressivement la population rurale laisse la place aux « banlieusards ». Après la Première Guerre mondiale Louis Schreck, un industriel constructeur d’hydravions, est le premier maire qui ne soit pas un descendant d’une lignée de cultivateurs ou de vignerons.
En 1988, le recensement indique encore trois exploitations agricoles pour une superficie de vingt hectares (en grandes cultures). Aujourd’hui, il n’y en a plus.
En un siècle, la population est passée de 420 habitants (en 1899) à 4 626 (estimation 2015).
Une telle croissance a nécessité une transformation profonde de La Frette. De nombreuses installations nouvelles ont été créées pour répondre aux besoins de la population :
- trois écoles ont été construites :
- une au-dessus de la mairie en 1908,
- une sur le plateau en 1937 (Aristide Briand),
- la dernière, au sud de la ville, en 1966 (Calmette et Guérin).
- La mairie, construite en 1877 (qui fut mairie-école jusqu’en 1937), a été agrandie en 1997.
- L’aménagement du plateau, essentiellement agricole jusqu’aux années 60, s’est accompagné de la création de nombreuses voies de circulation.
- La base de loisirs « René Chollet », installée sur les bords de la Seine en 1975, permet la pratique des sports dans un cadre verdoyant.
La création de ces aménagements s’est faite en préservant le caractère de « village » de La Frette et le site qui en fait la réputation.
Les différents types de revenus au fil des siècles
La vie à La Frette jusqu’à la fin du | ]
Pendant près de 800 ans, vin et plâtre ont été les raisons de vivre des habitants de La Frette dont le métier est lié à la viticulture ou aux activités portuaires.
La vigne
La vigne a été implantée dans la région parisienne dès le Saint-Denis qui, pour les besoins de l’abbaye, ont développé la vigne dans cette région car l’exposition des pentes frettoises était très favorable à cette culture.
La Frette s’est alors trouvée au cœur du vignoble qui produisait ce qu’on appelait alors « le vin de France ». Ce vin a été longtemps celui que l’on buvait à la cour royale. Pendant des siècles, la vigne fut alors la principale ressource du pays et la plupart des métiers exercés dans la commune en dépendaient.
Les habitants du village qui n’étaient pas vignerons, vivaient des travaux du port, de la pêche, ou bien étaient employés d’octroi. En effet, toutes les embarcations passant devant l’île Épineuse (aujourd’hui disparue) devaient s’acquitter d’un droit de passage. Enfin, l’entretien aux frais de la commune, d’un chemin de halage qui devait permettre le passage régulier de couples de chevaux tirant les bateaux, procurait un travail permanent aux habitants du village.
Cette activité disparaîtra presque totalement au début du XXe siècle.
Le port
L’activité du port fluvial existerait depuis l’époque gallo-romaine : un chemin conduisait de l’oppidum de Taverny au port de La Frette. Il semblerait que déjà au IXe siècle on chargeait à La Frette de la pierre à plâtre ; mais ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que La Frette est citée dans plusieurs documents.
Le gypse qui constitue l’essentiel des coteaux, a été très tôt exploité et des plâtrières se sont implantées à Herblay, Cormeilles et Montigny. La voie la plus pratique pour expédier leur production était, bien sûr la Seine, qui permettait d’atteindre aussi bien Paris que la Normandie et l’Angleterre.
Nombreux sont les bateaux qui viennent y charger le plâtre ou le vin et leur passage donnait lieu à prélèvement de taxes. L’activité était si prospère, qu’au livres pour payer la rançon du Roi Jean Le Bon.
À certaines époques, il existait trois lieux d’embarquement sur les rives frettoises. Le premier, à l’emplacement actuel du square encore appelé de nos jours « Port aux Plâtres » (mais devenu square Marcel Deshayes en 2015), Le deuxième à l’endroit de la base des Sports Nautiques, a fonctionné jusqu’en 1920, Le troisième, entre l’église et la côte à Boivin, était probablement réservé aux expéditions de vin.
Au cours du Lambert de Cormeilles-en-Parisis et de société des Plâtrières réunies du Bassin de Paris qui exploite la carrière de Montigny.
Le plâtre cru (gypse) ou cuit est largement écoulé en Normandie, en Picardie (par la rivière Oise), à Bordeaux (via les ports de Rouen et du Havre) et jusqu'en Belgique, Grande-Bretagne et aux États-Unis d'Amérique. Le commerce du plâtre est essentiellement à usage d'amendement agricole et ne se limite donc pas à la construction ou à l'art.
Dès le Moyen Âge des liens forts s’étaient déjà tissés entre le fleuve et ses habitants puisque la petite église, édifiée entre le saint Nicolas, patron des enfants, des écoliers et des marins, assurant ainsi la protection des mariniers.
Le lilas
Depuis le début du lilas constituèrent une source de revenu pour les Frettois.
Dès le début de la floraison, tous les travaux étaient suspendus. Dans la journée on faisait les bouquets et le soir, on les portait aux Halles de Paris. Une bonne année pouvait rapporter une vingtaine de mille francs (de l’époque) aux ramasseurs. Le spectacle unique de ces coteaux couverts de fleurs enchanta plus d’un artiste, et parmi les écrivains : Guy de Maupassant.
- Jacques Hantraye, L'ascension de la famille Lambert de Cormeilles-en-Parisis (ISBN ), pages 2 à 6.
- Jacques Hantraye, « La famille Lambert de Cormeilles-en-Parisis, de la culture de la vigne à l’industrie du plâtre », La Lettre Blanche, , lire en ligne).
- Musée du Plâtre, « A l'ouest de la butte de Cormeilles-en-Parisis : les carrières souterraines de Montigny - La tuilerie de Cormeilles - La butte de la Tuile ou les carrières à plâtre de Montigny et d'Herblay », www.museeduplatre, , lire en ligne).
- Jacques Hantraye, Les ports au plâtre. Le commerce du plâtre sur la Seine et l'Oise au XIXe siècle, Cormeilles-en-Parisis, Musée du Plâtre, , 212 ISBN ).
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Héraldique
Blason | Parti : au premier d'or à la nef équipée et habillée d'azur, au second du même à la grappe de raisin tigée et feuillée aussi d'or ; au chef parti d'azur et d'or fretté de l'un en l'autre |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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