Charenton-le-Pont
Localisation
Charenton-le-Pont : descriptif
- Charenton-le-Pont
Charenton-le-Pont est une commune française située dans le département du Val-de-Marne en région Île-de-France.
Géographie
Localisation
Charenton-le-Pont est une commune de la banlieue sud-est de Paris, limitrophe de cette ville et notamment du Bois de Vincennes au nord, de la porte de Charenton et de la porte de Bercy à l'ouest, de la Seine et de la Marne (rivière) au sud et enfin de la commune de Saint-Maurice à l'est.
Selon la géographie des régions naturelles de France, la ville de Paris se situe entre le Pays de France (rive droite) et le Hurepoix (rive gauche), la Seine correspondant à la limite entre les deux régions.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Paris, Saint-Maurice, Maisons-Alfort, Ivry-sur-Seine et Alfortville.
Géologie et relief
Charenton-le-Pont se situe au cœur d'un vaste bassin sédimentaire aux sols fertiles et au climat tempéré, le bassin parisien, sur une boucle de la Seine, entre les confluents de celle-ci avec la Marne.
Hydrographie
La ville est traversée par la Marne et le fleuve la Seine, qui y confluent au lieu-dit Conflans-l'Archevêque.
Cette toponymie rappelle que les évêques — puis archevêques — de Paris y possédaient une propriété. Par la suite, un petit séminaire, pour le diocèse de Paris, s'y installa. Cet endroit vit la signature du traité de Conflans sous le règne de .
La Marne est franchie par le pont de Charenton, qui permet le passage de la route nationale 6.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Joinville-le-Pont à 4 vol d'oiseau, est de 12,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,5 | 2,5 | 4,7 | 7,1 | 10,6 | 13,9 | 15,8 | 15,6 | 12,4 | 9,3 | 5,6 | 3,1 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 6 | 9,2 | 12,4 | 15,8 | 19,1 | 21,3 | 21,1 | 17,4 | 13,3 | 8,7 | 5,6 | 12,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,9 | 9,5 | 13,7 | 17,6 | 21 | 24,3 | 26,8 | 26,5 | 22,5 | 17,4 | 11,7 | 8,1 | 17,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,6 17.01.1985 |
−12,1 07.02.1991 |
−6,6 01.03.05 |
−2,5 12.04.1986 |
1 08.05.1997 |
4,8 04.06.1991 |
7,5 14.07.08 |
6,8 29.08.1986 |
4 18.09.10 |
−1 28.10.03 |
−6,8 24.11.1998 |
−9,5 29.12.1996 |
−15,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,3 27.01.03 |
22,5 27.02.19 |
27,5 31.03.21 |
31 20.04.18 |
33,4 27.05.05 |
38,9 21.06.17 |
42,5 25.07.19 |
41 12.08.03 |
35,9 08.09.23 |
31 03.10.11 |
22,5 08.11.15 |
17,2 17.12.15 |
42,5 2019 |
Précipitations (mm) | 52 | 47,1 | 46,3 | 45,4 | 62,9 | 54,2 | 59,1 | 55,9 | 49,9 | 56,2 | 59,2 | 65,8 | 654 |
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Toponymie
Le nom de la commune est composé de deux termes. Charenton a pour origine le radical pré-indo-européen kal ou kar qui signifie pierre. Ce terme serait donc lié à l'activité d’extraction de la pierre de liais au bourg des Carrières. Le second terme, Pont, est lié à un pont du Marne.
- Kelly Pujar, « », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Ville de Charenton-le-Pont, « », sur charenton.fr (consulté le ).
Histoire
Moyen Âge
Au Moyen Âge, le bourg de Charenton-le-Pont faisait partie, avec Conflans, Bercy et la seigneurie de la Grange aux Merciers, de la paroisse de Conflans dont l’église Saint-Pierre détruite en 1867 était située à l’emplacement de l’actuelle rue du Séminaire de Conflans, à l'angle de la rue du Président-Kennedy. Cette paroisse qui s'étendait du pont de Charenton jusqu'à Bercy à la limite avec l'immense paroisse Saint-Paul de Paris fixée au ru de Montreuil, était rattachée au Moyen Âge à l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs à Paris à la suite d'une donation de l'évêque de Paris en 1098 confirmée par des bulles papales au siècle.
En 865, les Vikings s'emparent du pont et le rompent.
En , le dauphin Charles s'en rend maître pour se diriger sur Paris occupée par les Anglais.
Sous , les Anglais, maîtres de Charenton, en sont chassés, le , par le capitaine de Corbeil nommé Ferrière.
En 1465, l'armée de la Ligue du Bien public l'attaque, et s'y porte pour protéger ses opérations contre .
Temps modernes
Les plans anciens, plan de la Gouache daté de 1535, plan de Truschet et Hoyau et plan de Jacques Androuet du Cerceau dessinés vers 1550 représentent schématiquement ce territoire, de l'aval de la Seine au confluent et au bord de la Marne (du premier plan à l'arrière plan) comprenant ;
- un ensemble de bâtiments entouré d'une muraille, le manoir du seigneur de la Grange aux Merciers à l'emplacement de l'actuelle rue Gabriel-Lamé qui était un somptueux logis comprenant trois corps de bâtiments pouvant héberger 40 cavaliers, un moulin à vent et dépendances. Des rois de France avaient séjourné dans ce logis. Ces bâtiments ont été réunis à la seigneurie de Bercy en 1624 ;
- indiquée sous le nom de Bercy, ou orthographiée « Percy », une forteresse d'aspect féodal, comportant un donjon, entourée d'une enceinte de murailles avec une porte fortifiée. Ce château est situé non loin de la Seine, à mi distance entre le manoir de la Grange aux Merciers et Conflans, approximativement à l'emplacement de l'actuel centre commercial Bercy 2. Ce château sera détruit en 1658 et reconstruit plus en hauteur (à l'emplacement du croisement de l'actuelle rue de Valmy avec la rue Marius Delcher) ;
- en face, au milieu du fleuve, une île, la pointe tournée vers Paris, qui correspond schématiquement à un ensemble d'îlots sur la Marne qui furent réunis à la terre ferme au XIXe siècle et au XXe siècle ;
- plus loin, le village de Conflans dominant le confluent de la Seine et de la Marne. À la date d'établissement de ces cartes, le village comprenait essentiellement, l'église Saint-Pierre et les vestiges de l'ancien siècle qui sera reconstruit au début du XVIIe siècle ;
- le pont de Charenton couvert de tours et le bourg de Charenton.
Le domaine seigneurial de Bercy s'agrandit au début du XVIIe siècle par l'absorption de territoires voisins : terre et seigneurie du bourg de Charenton en 1605 ; fief et seigneurie de la Grange-aux-Merciers, dite plus tard le Petit-Bercy , vendus par son dernier propriétaire Thomas Le Cocq en 1624 à Charles de Malon, seigneur de Bercy ; domaine de Conflans en 1643.
Jusque vers 1830, les parties habitées de Charenton se limitaient pour l'essentiel à trois noyaux d'occupation datant du Moyen Âge, d'importance inégale. En 1830, le Bourg du Pont comptait 908 habitants, le Bourg des Carrières 917 habitants et Conflans limité à quelques maisons au voisinage du château, de l'église et de l'ancien couvent des Bénédictines 87 habitants.
Bourg du Pont
La ville doit son nom à la présence du pont de Charenton, franchissant la Marne et permettant les relations entre la capitale et les provinces à l'Est, à proximité duquel s'est édifié le Bourg du Pont, un lieu d'auberges et de débits de boisson ; c'est un des premiers noyaux d'urbanisation de la commune. L'ouvrage est mentionné dès le Seine), la ville fut le théâtre de nombreux combats.
-
Bourg du Pont sur plan de Roussel de 1731.
-
Le pont de Charenton vers 1750. Archives municipales.
-
Moulin à Charenton de François Boucher, années 1750.
-
Veuës et Perspective du Pont et du Temple de Charenton, ca.1675.
-
Veuës et Perspective du Village et du Pont de Charenton, ca.1675.
Les calvinistes prennent le bourg en 1567.
Le , l’enlève aux soldats de la ligue mais en , lors du siège de Paris, l’Espagnol Alexandre Farnèse reprend la ville, ce qui permet de ravitailler la capitale assiégée par au cours de la huitième guerre de religion.
Après quelques hésitations, la ville est désignée pour abriter le temple protestant de Paris attribué par l’édit de Nantes. Lors du soulèvement protestant de 1621, les protestants y sont massacrés après l’échec de Luynes au siège de Montauban.
En 1631, se tient à Charenton un synode national de l’Église réformée de France pour discuter ses principes et sa discipline.
Pendant les guerres de la minorité de , en 1649, les frondeurs y repoussent le prince de Condé qui le reprend la même année.
En 1655, la marquise du Plessis-Bellière, première conseillère et meilleure amie de Nicolas Fouquet, achète l'hôtel du Plessis-Bellière, situé non loin du pont de Charenton. Le Surintendant des finances Fouquet vient souvent dans cet hôtel chez son ami et son cercle littéraire lié aux Précieuses.
Pris et repris plusieurs fois au cours des siècles, le pont de Charenton est rebâti plusieurs fois ; il l'est, entre autres, en 1714, et subit quelques réparations en 1812.
Le bourg était entouré d'une fortification supprimée en 1734 dont le tracé correspondait aux actuelles rues Gabriel Péri et de la Mairie.
Séjour du roi
Le Séjour du Roi, qui s'étendait en aval du Bourg du Pont, était à l'origine un ancien fort qu'avait fait construire Philippe le Bel à proximité du pont pour assurer la sécurité du passage. Nous avons peu d'informations sur ce fort et aucune illustration, mais son existence est attestée en 1314. Il était complété par un logis de 2 étages surmonté d’un beffroi qui comprenait des écuries pouvant accueillir 50 chevaux. Ces écuries sont transférées à Paris au siècle. Le Séjour était entouré de jardins. Le domaine s’étendait, à l’ouest du bourg du pont, de la Marne à la rue de Conflans entre la ruelle des Carrières (actuelle rue de la Mairie), et une ligne parallèle à l'actuelle rue Victor-Hugo, environ 50 mètres à l'ouest de cette rue formée en 1828 à partir d'une impasse dans le Séjour. Il était également nommé « Séjour des Carrières » en raison d'anciennes carrières souterraines. On prétendait qu'un de ces souterrains rejoignait le château de Vincennes (certainement une légende).
Les travaux de comblement par injection de coulis entrepris en octobre 2021 sous le square Jules Noël attestent l'existence de ces carrières.
Le Séjour du Roi donné par en 1481 à Gillette Hennequin contre paiement d'une rente est ensuite démantelé au début du siècle. Le bas du Séjour, à l’emplacement compris entre la voie ferrée, le quai des Carrières et l’actuelle rue Victor-Hugo, est donné en 1615 à l’ordre des Carmes déchaussés qui y établissent le noviciat de la Congrégation dans un couvent construit de 1623 à 1628. Le reste du domaine est acquis en 1699 par Pierre Dionis qui se fait nommer Dionis du Séjour, titre transmis à ses descendants.
Les bâtiments du Couvent des Carmes vendus comme bien national à la Révolution sont utilisés par une verrerie puis, dans la première moitié du siècle, par une entreprise de fonderie, les forges de Charenton, expropriés et détruits en 1848 pour le passage de la voie ferrée et l'établissement de la première gare.
La partie haute du Séjour du Roi qui appartenait à Achille Dionis est vendue après sa mort en 1796 et morcelée.
Bourg des Carrières
Un autre noyau d'urbanisation, en aval du Séjour du Roi, s'est développé très tôt ; le Bourg des Carrières qui doit son nom à l'extraction en ce lieu de pierres à bâtir de calcaire. Ces carrières sont exploitées jusqu'au milieu du siècle.
Le bourg doit ensuite son développement au site naturel d'accostage sur la Seine, permettant non seulement le manutention des pierres mais aussi d'autres marchandises : vins, bois et céréales ; les activités commerciales liées au fleuve deviennent vite une des vocations principales de Charenton et gagneront au cours du temps l'ensemble de la rive de la localité. Au siècle, le bourg comptait 215 feux soit une population de l'ordre de 800 à 1 000 habitants.
Après l'ouverture du canal de Saint-Maurice en 1864, l'activité de batellerie s'établit dans le large bassin en amont de l'écluse à la pointe de l'île Martinet, lieu de stationnement des péniches, de chargement et de déchargement.
L'action du roman L'Écluse numéro 1 de Simenon se déroule en 1933 dans le milieu des mariniers, sur les quais bordant ce bassin et dans la rue des Carrières qui était la voie principale du quartier.
Le comblement du canal vers 1950 remplacé par la route nationale 4 fait disparaître cette activité.
Le quartier est encore bouleversé autour de 1970 par la construction de l'autoroute à l'emplacement et autour de la route nationale 4. L'établissement de cette large autoroute entraine la démolition de son centre ancien, la rue des Carrières, et la construction d'immeubles de grande hauteur en bordure du quai déplacé et à l'arrière de celui-ci dans l'opération d'urbanisme de la ZAC des Carrières.
Conflans
Encore plus en aval, surplombant la vallée, Conflans est le troisième noyau à l'origine de Charenton voué à la vie religieuse et aristocratique autour du château de Conflans, de l'ancien couvent des Bénédictines (actuel établissement scolaire « Notre-Dame des Missions Saint-Pierre », médiathèque de l'architecture et du patrimoine, chapelle de Conflans et de l'ancienne église Saint-Pierre démolie en 1857 et reconstruite à son emplacement actuel).
L'origine du château provient de la cession 1316 par le Long d'une partie de la garenne dépendant de sa terre de Conflans à sa belle-mère, la comtesse d'Artois Mahaut. de Valois y habite en 1339 et , reine de Navarre y meurt en 1349.
De 1481 à 1483, donne la terre de Conflans successivement à Bastard de Valère-Capelle puis à Sixte d'Allemagne, son chirurgien.
Le château est la propriété comtes de Flandres et ducs de Bourgogne jusqu'à Maximilien d'Autriche puis redevient propriété des Rois de France. En 1548, le vend le à Claude Dodieu, évêque de Rennes, y ajoutant toute la terre de Conflans.
En 1672, François de Harlay, archevêque de Paris, y achète la maison du duc de Richelieu, la rebâtit, et, à sa mort en 1695, la lègue à ses successeurs.
Le château vendu en 3 lots comme bien national à la Révolution est racheté pour sa partie est en 1827 par l'archevêque de Paris Hyacinthe-Louis de Quélen qui y établit un séminaire. Cette partie du château avec le parc attenant s'étendant jusqu'au quai de Bercy revient à l'État et à la commune après la Loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 est ensuite abandonnée et détruite en 1920. La partie ouest qui appartenait à la famille Hartmann est vendue en 1967 à un promoteur qui la détruit pour construire un immeuble parallèle à l'avenue de la Liberté.
Des immeubles sont construits en 1954 à la place de la partie du château détruite en 1920 (square Henri Sellier le long de la rue du Séminaire-de-Conflans).
Bercy
En aval de Conflans, s'étendait l'immense parc du château de Bercy et, encore au-delà, le domaine de la seigneurie de la Grange aux Merciers réunie à la seigneurie de Bercy en 1624, devenue à partir du siècle le « Petit Bercy ».
La plaine de Bercy
Charenton comprenait au nord de la route de Paris à Charenton, actuelle rue de Paris, un territoire agricole dont certaines parties avaient été exploitées en carrières jusqu'au siècle. Ce territoire deviendra après 1860 dans sa plus grande partie (au nord de l'avenue de Gravelle) l'extrémité sud-ouest du bois de Vincennes.
Révolution française et Empire
En 1790, est créée la commune, alors nommée Conflans-l'Archevêque, qui compte alors approximativement 1 800 habitants. Devenue un temps Le Républicain, elle prend le nom de Charenton-le-Pont en 1801. Cependant, en , quelques mois après la création de la municipalité, son territoire a été amputé, tout le nord-ouest de celui-ci devenant la commune de Bercy.
De 1790 à 1795, Charenton Le Républicain, est un canton du district de Bourg-de-l'Égalité (Bourg-la-Reine).
Au mois de , les armées ennemies s'approchant de Paris, la défense du pont de Charenton est confiée aux élèves de l'école nationale vétérinaire d'Alfort. Le , accablés par le nombre, ils sont obligés de céder à la force. Charenton-le-Pont est pris, et, le lendemain, les troupes wurtembergeoises et le corps autrichien du comte de Guilay campent à Charenton.
Époque contemporaine
Le développement de Charenton s'amorce vers 1830.
Le jardin du Cadran, parc de 12 hectares qui entourait le pavillon d'Antoine de Navarre est loti de 1828 à 1832. Plusieurs rues sont ouvertes sur ce terrain, rue du Parc, rue Gabrielle, rue de Sully etc.
La Mairie s'établit en 1838 dans le pavillon d'Antoine de Navarre.
L'ancien Séjour du Roi est partiellement urbanisé au milieu du siècle avec l'ouverture en 1838 de la rue des Nouvelles-carrières, actuelle rue Victor-Hugo, de la rue Saint-Pierre et la construction de premières maisons au bord de la « Grande rue » (actuelle rue de Paris) du côté opposé à la mairie.
La construction de la voie ferrée de 1847 à 1849 coupe la commune en supprimant le cimetière qui datait de 1825 transféré dans le bois de Vincennes (actuel cimetière ancien de Charenton) et la fonderie « Forge de Charenton » établie dans l'ancien couvent des Carmes.
De 1860 à 1929
La croissance démographique et économique de la ville date principalement de cette période où cours de laquelle se développe l'activité de négoce de vins et spiritueux et où se créent de nombreux petits établissements industriels, la batellerie restant florissante dans le quartier des Carrières.
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Partage du territoire de Bercy en 1860.
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Évolutions des limites communales de Charenton de 1860 à 1929.
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La ville fut également desservie par les navettes fluviales de la Compagnie générale des bateaux parisiens.
- Rattachement d'une partie de l'ancienne commune de Bercy
Les limites de la commune sont modifiées en 1860.
Le territoire compris entre la Ville de Paris à l'ouest et la rue de l’Arcade, l'avenue de la Liberté et approximativement une ligne reliant le croisement de l'avenue de la Liberté avec la rue de Paris à la porte de Reuilly à l'est, faisait partie jusqu’en 1859 de la commune de Bercy. Ce territoire est rattaché le à Charenton, l’autre partie de cette commune, de l’enceinte de Thiers à l’enceinte des Fermiers généraux, étant annexée par la Ville de Paris.
-
La Seine à Charenton, 1873.
Norton Simon Museum, Pasadena. -
La Seine à Charenton, vers 1885.
Toulouse Fondation Bemberg. -
Bords de Marne à Charenton, vers 1895.
Cleveland Museum of Art.
Ce territoire rattaché à Charenton comprenait pour l’essentiel le parc du château de Bercy qui s’étendait du quai de Bercy jusqu’au-delà de l’emplacement de l’actuelle avenue de Gravelle et une petite partie de la plaine de Bercy au nord du parc.
Par ce changement, Charenton-le-Pont devient mitoyen avec la capitale.
- Acquisition de la plaine de Bercy par la Ville de Paris
Peu après la disparition de l'ancienne commune de Bercy, la Ville de Paris acquiert en 1861 les terrains de la plaine de Bercy au nord de l'actuelle rue de Paris, soit 9 hectares pour aménager pour y aménager un parc public (bois de Vincennes). Ces terrains comprenaient, au sud, une partie du domaine du château de Bercy, au nord du parc des terrains peu construits, en majorité des jardins. Ce territoire faisait en majorité partie de l'ancienne commune de Bercy annexée à emplacement actuel de part et d'autre du boulevard périphérique de la porte la porte de Reuilly à la porte Dorée et pour une part moins importante, du territoire de Charenton avant 1860, au nord de la rue de Conflans et de l'emplacement de l'avenue de la République jusqu'à l'actuelle avenue de Gravelle et, au-delà, au sud d'une ligne reliant le croisement de l'actuelle avenue Jean Jaurès avec la porte de Reuilly.
Ce territoire propriété foncière de la Ville de Paris reste cependant jusqu'en 1929 sur le territoire communal de Charenton qui s'étend jusqu'en limite de Saint-Mandé comprenant notamment le lac Daumesnil.
- Acquisition de la partie sud du parc de Bercy par une société immobilière
En 1861, le Comte de Gabriel de Nicolaï vend la partie subsistante du parc (entre la route de Paris à Genève, actuelle rue de Paris , et la Seine) pour 10 500 000 F à une société présidée par le duc de Morny qui fait détruire le château.
Le terrain appartient en 1863 à la Compagnie anonyme des magasins généraux.
Ces magasins sont construits après 1864 au sud de la gare de marchandises et des entreprises de négoces de vins se développent dans ce quartier.
Les installations ferroviaires s'étendent à la fin du Compagnie du PLM qui y établit une gare de marchandises, actuellement technicentre Paris-Sud-Est.
Les terrains entre la voie ferrée et la rue de Paris inutilisés pour ces installations furent lotis pour la partie ouest dans les années 1860 (actuel quartier Valmy)s. Ceux à l'est de la rue de Valmy sont construits plus tardivement en raison de la présence d'anciennes carrières. Le vélodrome de l'est s'y installe puis la société Nicolas y établit son siège en 1920.
- Reconstruction du Pont
Le pont est reconstruit en 1863 lors de l'ouverture du canal de Saint-Maurice.
- Tramways
Charenton était desservi par quatre lignes de tramways du début siècle jusqu'à leur suppression ou remplacement par des autobus au milieu des années 1930 ;
- ligne K puis numéro 13 du Louvre (terminus ensuite reporté place de la Bastille) à Créteil par les quais et le pont de Charenton ;
- ligne 24 de la place de la République à la Mairie de Charenton par la rue de Paris ;
- ligne 125 porte de Vincennes-porte d'Orléans par la rue de Saint-Mandé (actuelle avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny), la rue du Pont et le pont de Charenton ;
- ligne 81 Bastille-Maisons-Alfort par la rue de Saint-Mandé (actuelle avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny), la rue du Pont et le pont de Charenton.
Le tramway de la ligne 13 est évoqué dans le roman l'Écluse numéro 1 de Simenon.
- Rétrocession à la ville de Charenton des terrains au sud de l'avenue de Gravelle
La ville de Paris cède le à la ville de Charenton la partie de ces terrains acquis non aménagés pour le bois de Vincennes entre la rue de Paris, la rue de la République et l'avenue de Gravelle. Cet ensemble reste sur le territoire de Charenton lors de l'annexion du Bois de Vincennes par la Ville de Paris en 1929.
Ces terrains lotis et urbanisés au cours des années suivant cette cession forment l'actuel « quartier du plateau ».
- Rattachement du bois de Vincennes à Paris
Le Bois de Vincennes (au nord de l'avenue de Gravelle) est annexé par la Ville de Paris. Sont situés dans ce périmètre le cimetière ancien — bien qu'étant donc maintenant à Paris, il reste la propriété de la commune de Charenton-le-Pont — et le vélodrome de la Cipale — propriété de la ville de Paris et qui l'était déjà avant 1929, dès sa création en 1896.
En 1929, l'ancienne zone non aedificandi qui bordait l'enceinte de Thiers démantelée à partir de 1919 (terrains compris approximativement entre les bordures extérieures du Boulevard Poniatowski et du boulevard périphérique est également rattachée à la ville de Paris.
Des années 1930 à la fin du | ]
Des immeubles HBM sont construits en 1933 sur l'ancien parc du château de Conflans (place Bobillot) puis d'autres immeubles en 1954, à l'emplacement de ce château détruit en 1920 à la place de sa dernière partie démolie en 1967 (square Henri Sellier).
L’autoroute A4 construite au début des années 1970 sur une partie de la largeur du quai de Bercy, sur le bas du quartier des Carrières avec destruction de la rue des Carrières et sur le tracé du canal de Saint-Maurice comblé en 1952 sépare la ville du fleuve et l'échangeur autoroutier de la porte de Bercy introduit une coupure de la liaison avec Paris en aval par le quai de Bercy.
La création de cette autoroute, la fermeture des Magasins généraux et de plusieurs entrepôts entraine, par ailleurs, d'importants aménagements urbains, Bercy 2 et ZAC des Carrières avec construction d'immeubles de grande hauteur.
- Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 124.
- Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 153.
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 373.
- Miquel, p. 425.
- Claude Moreau, Un dictionnaire historique des rues anciennes et actuelles de Charenton-le-Pont, Paris, L’Harmattan, (ISBN ), p. 86.
- Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 44.
- Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 133.
- Marie Françoise Laborde, Charenton-le-Pont : Une histoire en trois temps, ISBN ), p. 29.
- Marie-François Laborde, Charenton-le-Pont Une histoire en trois temps, Charenton, Maury imprimeur, (ISBN ), p. 46.
- Sœur M. Bénédicte Ollivier, « », sur notredamedesmissions.fr (consulté le ).
- Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti.
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- Claude Moreau, Un dictionnaire historique des rues anciennes et actuelles de Charenton-le-Pont, Paris, L’Harmattan, (ISBN ), p. 94.
- Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris, Ernest Leroux, , 577 lire en ligne).
- Claude Moreau, Un dictionnaire historique des rues anciennes et actuelles de Charenton-le-Pont, Paris, L’Harmattan, (ISBN ), p. 85.
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