Auvers-sur-Oise
Localisation
Auvers-sur-Oise : descriptif
- Auvers-sur-Oise
Auvers-sur-Oise (/ovɛʁ syʁ waz/ ) est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France. Elle doit sa renommée internationale aux peintres paysagistes et surtout impressionnistes, Charles-François Daubigny, Paul Cézanne, Camille Corot, Camille Pissarro et Vincent van Gogh qui sont venus puiser ici leur inspiration
On y retrouve la plupart des sites qu'ils ont immortalisés
Vincent Van Gogh y a peint 70 de ses toiles au cours des derniers mois de sa vie
Il y est mort et est inhumé dans le cimetière communal.
Géographie
Description
Le territoire communal s'étire sur sept kilomètres de longueur sur la rive droite de l'Oise, entre la rivière et les falaises de calcaire lutétien qui la dominent et qui ont favorisé un habitat troglodytique. Cette longueur a favorisé également la naissance de différents hameaux avec leurs spécificités maintenant atténuées par l'urbanisation progressive de la commune. Le centre du bourg se trouve au sud-est.
Communes limitrophes
La commune d'Auvers-sur-Oise se trouve à 6 kilomètres au nord de la préfecture du Val-d'Oise, Pontoise.
Elle est localisée à 33 kilomètres au nord-ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris, point zéro des routes de France, et à 27 kilomètres au nord-ouest de la porte de Clichy.
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Carte de la commune. -
Occupation des sols.
Géologie
La géologie de la commune est celle du Vexin français, constitutif du Bassin parisien et caractérisé par sa nature sédimentaire.
Le sous-sol comprend plusieurs types de roches superposées. La première est la craie blanche campanienne, la plus ancienne, datant d'environ 80 millions d'années et d'environ quatre-vingts mètres d'épaisseur, qui affleure dans les fonds de vallées. Elle est surmontée par une couche calcaire du Montien (65 millions d'années), pierre à bâtir vexinoise par excellence, puis par les couches d'argile et de sable de l'Yprésien, dont les argiles du Sparnacien, épaisses de cinq à quinze mètres, leur caractère imperméable provoque l'apparition de lignes de sources et rend les fonds de vallées marécageuses. Cette couche est surmontée par le sable du Cuisien, de dix à trente mètres d'épaisseur.
Ensuite se trouve l'importante masse calcaire du Lutétien, d'une épaisseur de vingt à quarante mètres, qui constitue l'assise du plateau du Vexin. Sa présence explique l'existence de phénomènes karstiques. Les couches du Bartonien qui lui succèdent (40 millions d'années) voient alterner le grès et le sable de l'Auversien, dont la localité est le stratotype (référent mondial en matière de géologie), puis le calcaire de Saint-Ouen, les sables du Marinésien, épais de cinq à trente mètres et enfin, le lœss si important à l'agriculture de cette région. Les couches sédimentaires sont entaillées par la vallée de l'Oise.
À Auvers-sur-Oise même, de nombreux affleurements et indicateurs géologiques sont facilement observables. La nouvelle ville d'Auvers-sur-Oise est construite sur les sables du Cuisien. Ceux-ci sont observables par endroits, le long de la D 4 en remontant l'Oise, à la base des falaises (photo aérienne et carte géologique, point 1). Ils sont constitués des sables de Cuise, grossiers à stratifications entrecroisées et contiennent du lignite. La ville historique est bâtie sur la falaise de calcaire grossier du Lutétien. C'est avec cette pierre que sont bâtis l'église peinte par Van Gogh, le château du Moyen Âge (dont les ruines du mur d'enceinte et d'une tour sont encore visibles dans certaines propriétés au-dessus de l'église), le château classique et toutes les anciennes maisons de la ville. Pour ses caractéristiques géotechniques, cette pierre a été activement exploitée à Auvers-sur-Oise même.
Elle apparaît à l'affleurement, sous forme de falaises abruptes, le long de la vallée de l'Oise (D 4, rive droite, photo aérienne et carte géologique, point 1) et du vallon encaissé du chemin des Vaux (GR1, photo aérienne et carte géologique, point 2). Autour de ce dernier, certaines exploitations souterraines sont encore visibles. L'âge de ces exploitations et l'absence d'entretien sont responsables de l'effondrement du toit de certaines de ces carrières. Ces effondrements (fontis) sont si développés qu'ils arrivent parfois au jour comme c'est le cas de quelques-uns d'entre eux, sur le plateau boisé à l'est du chemin des Vaux (photo aérienne et carte géologique, point 3). Au-dessus de cette importante masse calcaire solide se sont déposés des sables. Le passage de l'un à l'autre n'est malheureusement plus visible actuellement. Auvers-sur-Oise est d'ailleurs la commune où ont été définis la formation des Sables d'Auvers et plus généralement le sous-étage Auversien (Bartonien inférieur). L'auversien est constitué à Auvers-sur-Oise, et plus précisément au Bois le Roi (photo aérienne et carte géologique, point 4), des formations des Sables d'Auvers (sables et grès grossiers à stratifications entrecroisées) et des Sables de Beauchamp (sables et grès fins à stratification horizontale) (ère tertiaire, période de l'Éocène supérieur, soit environ 40 millions d'années). Au-dessus de ces sables sont observables par endroits, dans les champs, les restes du calcaire de Saint Ouen (photo aérienne et carte géologique, point 5). Cet ensemble est recouvert par une couche de lœss, fine poussière silico-argilo-calcaire, formée par les phénomènes périglaciaires durant les épisodes glaciaires de l'Holocène, propice à l'agriculture et visible dans les champs (photo aérienne et carte géologique, point 6).
Hydrographie
Le territoire communal est limité au sud par le lit de l'Oise, l'un des principaux affluents de la Seine..
La rivière naît en Belgique, traverse 139 communes le long de ses 341,1 kilomètres en France avant de se jeter dans la Seine à Conflans-Sainte-Honorine, à quelques kilomètres en aval d'Auvers.
Le centre du village se situe au débouché de la ravine des Vallées, entaille de deux kilomètres environ de longueur dans le plateau du Vexin se dirigeant vers le cours de l'Oise, mais celle-ci n'est plus qu'une vallée sèche.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 6 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « Communes limitrophes d'Auvers-sur-Oise » sur Géoportail..
- SANDRE - Cours d'eau : rivière l'Oise.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Auvers en 1164.
D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du gaulois Arvernus surnom d’homme (ethnique) ; ou bien des deux mots are (devant) et vern- (aulne).
- Hippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, DICTIONNAIRE DES ANCIENS NOMS DES COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE, 1874.
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN ), p. 40.
Histoire
Moyen Âge
Le lieu est cité pour la première fois dans une charte du début du charte de janvier [832, l'abbé Hilduin partage les terres entre les religieux et lui-même. Charles-le-Chauve confirme ce partage dans une charte du à Compiègne, et l'existence d'un pont à Auvers est mentionnée. Ce pont est détruit en 862 par les Vikings, puis reconstruit sur ordre de Charles-le-Chauve, puis finalement de nouveau détruit lors de l'attaque de Pontoise et du long siège de Paris par les Vikings en novembre 885. À cette époque, le village est possession des comtes du Vexin. Le roi de France en hérite à la fin du XIe siècle. À cette époque, seule la partie comprise entre le Valhermeil et les Vallées était habitée.
Auvers appartient ainsi au Louis VI le Gros qui, en 1131, donne l'église à l'abbaye Saint-Vincent de Senlis qui la conserve jusqu'en 1790. À la mort du roi en 1137, sa veuve, Alix ou Adèle de Savoie, se retire à Auvers dans le manoir royal situé derrière l'église. Le village est, par la suite, cédé à Richard de Vernon par le roi Philippe-Auguste en échange de la châtellenie de Vernon et du domaine de Longueville avant de redevenir la propriété de la puissante abbaye de Saint-Denis par le biais de plusieurs donations successives du domaine royal.
Au cours de la guerre de Cent Ans, Auvers subit le même sort que tout le Vexin français : les châteaux forts pouvant servir de refuges à l'ennemi sont détruits sur ordre de Gasce de Bonconvilliers, gouverneur militaire de Pontoise – on peut supposer que le château seigneurial des Vernon à Auvers subit ce même sort – et les villages sont désertés par leurs habitants fuyant se réfugier à Pontoise ou L'Isle-Adam avant l'arrivée des Anglais, effective en 1356, qui pillent et saccagent alors le pays tout entier.
Temps modernes
Un registre de l'abbaye de Saint-Denis daté de 1499 à 1501 apporte quelques précisions sur le village : celui-ci ne compte alors que des viticulteurs, hormis un tonnelier et un tisserand. En 1523, des aventuriers et pillards détachés de l'armée anglaise de Picardie tentent de prendre Pontoise. En juin 1525, des pillards italiens et français qui s'étaient échappés à la défaite de Pavie se répandent dans le Vexin. Ils tuent des paysans et brûlent les fermes avant d'attaquer Pontoise et d'être finalement repoussés.
Durant les années 1580, les plus anciens cahiers paroissiaux indiquent une population d'environ 1 800 habitants.
Lors des guerres de Religion, le village subit, comme tout le Vexin français, une nouvelle période aussi difficile que la guerre de Cent Ans. Pontoise se déclare pour la Ligue, Henri III et Henri de Navarre assiègent ainsi la ville en 1589, accompagnés de mercenaires allemands qui dévastent toute la région au passage. En 1590, la nouvelle garnison de Pontoise fait régulièrement des sorties contre le château de L'Isle-Adam ; livrées à elles-mêmes à cette époque, elle pillent le village afin d'assurer leur subsistance. Fin 1592, le pays est exsangue : le gouverneur contraint néanmoins les habitants du Vexin à payer leurs tailles et impôts. À cela s'ajoute plusieurs calamités naturelles, une inondation catastrophique en octobre 1564, une épidémie en 1583, et un ouragan de grêle le .
À la suite des guerres désastreuses, l'abbaye de Saint-Denis cède des terres pour réduire son endettement : celle d'Auvers est vendue à un gentilhomme bourguignon, Jean-François de Berbisy le pour la somme de six mille écus d'or.
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L'hiver 1607-1608 est particulièrement rigoureux pendant deux mois : la plupart du bétail meurt. Deux autres périodes intenses de froid ont les mêmes conséquences en 1768 et 1774. Le , le seigneur, le prieur et les habitants du village s'assemblent comme de coutume au son de la cloche devant la porte de l'église. Au vu des pillages et ravages, ils décident de poursuivre la fortification de l'église et du cimetière joint à l'hôtel seigneurial afin de constituer une retraite pour les habitants, les animaux et les grains.
Une épidémie de peste éclate à Auvers au printemps 1637. Elle reprend l'année suivante alors que Pontoise subit la grande peste. On relève soixante-sept décès dans l'année. Selon Pihan de la Forest, Auvers compte en 1728 deux-cent-soixante-quatorze feux, soit huit-cent-trente-trois habitants. Des chiffres sans doute plus fiables issus des registres nominatifs du prieuré donnent en mai 1780 mille-quatre-cent-quarante habitants au total, répartis comme suit : cent-trente-deux à l'église, quatre-vingt-quinze aux Vallées, cinquante-huit rue Callé, quatre-vingt-quinze rue Roger, deux-cents rue Boucher, vingt-deux à l'Ormetel, cinquante-deux aux Vaissenots, cent-quatorze rue Rémy, quatre-vingt-seize aux Remys, trente-six à Fours, quatre-vingt-trois au Gré, quatre-vingt-onze à Chaponval, cent-cinquante-deux au Valhermeil, soixante-dix-neuf au Moncel, quarante à Cordeville, cent-quatre-vingt-quatre à Butry et neuf à Claibois.
Une autre calamité fond sur le pays : Auvers se situe entre Pontoise et L'Isle-Adam, soit au centre des chasses du prince de Conti. Celui-ci souhaite donc ardemment l'acquérir afin de supprimer cette barrière à son plaisir. Il obtient du roi en 1743, après une longue insistance, la concession de la chasse à titre conservatoire : le pays est alors ruiné par la prolifération du gibier. Le , le contrat de vente est enfin signé, mais le prince de Conti étant mort en 1776, c'est son fils Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti qui réalise l'acquisition tant convoitée. Mais il ne conserve que quatre ans la seigneurie, la rétrocédant en octobre 1783 à Monsieur, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII.
Révolution française et Empire
Les récoltes de 1788 furent détruites par un térrible ouragan de grêle, la difficulté des transports ne permettait pas le ravitaillement et la famine s'installa. Monsieur Chéron qui venait d'acquérir le domaine de Léyrit se mit avec zèle au service de la population et utilisa son influence auprès du gouvernement pour obtenir du secours, de plus l'hiver suivant très rigoureux vint s'ajouter aux calamités.
Le gouvernement accorda 1365 livres à la paroisse d'Auvers sur Oise, ceci-dit les habitants attendaient la réunion des états généraux pour aviser aux moyens de remédier à toutes ces misères.
Les habitants d'Auvers ont remit au siège de leur baillage le cahiers de doléances dans lequel ils signalaient trop de gibiers nuisibles aux récoltes, les droits de chasse réservés aux propriétaires fonciers, le manque de chemins praticables permettant difficilement le charroi.
La réunion des états généraux transformée ensuite en assemblée abolissant le servage et les citoyens furent appelés a prendre part aux affaires publiques. Ainsi comme maires : En 1790 Antoine Garrot, en 1793 Louis Postolle, en 1795 J-L Bélargent,en 1800 Louis Claude Chéron, en 1805 retour de JL Bélargent avec LR Caffin comme adjoint, en 1808 A J-P Guérin de Butry.
Un grand nombre d'Auversois ont participé aux guerres en Europe,
De 1809 à 1813 : opérations cadastrales qui ont servies pour l'alignement des routes, nouveaux tracés et du chemin de fer.
En 1811 le conseil municipal décide de faire faire en urgence la réparation des arcs boutants de l'église.
En 1813 M.Mesny succède à A J-P Guérin.
En 1814 le garde champètre était chargé de recueillir les objets nécessaires au service des hôpitaux.
Les armées alliées occupèrent toute la région autour de la capitale et restèrent quelque temps à Pontoise en particulier des détachements bavarois et russes dont des cosaques et certains pillèrent quelques maisons du Valhermeil.
La commune du elle-même loger le colonel d'état-Major uhlans ainsi que 6 officiers et 130 hommes ainsi que la nourriture (évaluée à 1889 francs).
Les mêmes faits se sont reproduit lors de la 2ème invasion de 1815 et cette fois avec des troupes prussiennes violentes et brutales et exigèrent des réquisitions dont le préjudice pour la commune était estimé à 1785 francs. En 1816 L.P Rouzé succède à M. Mesny. En 1819 Isaac Oriot succède LP Rouzé. En 1826 Henri Chéron succède à I. Oriot.
1829 marque le retour d'Isaac Oriot comme maire
Époque contemporaine
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La grande épidémie de choléra qui sévit à Paris en 1832 frappe également Auvers, essentiellement l'ouest de la commune : on y compte vingt-trois décès pour le seul mois de mai. Le déplacement du cimetière, alors situé autour de l'église, est envisagé pour des raisons sanitaires, mais reste sans suite faute de moyens. Le choléra fait son retour en 1849 et 1854.
En 1843, la commune prend le nom d'Auvers-sur-Oise.
Le 14 juin 1846, est inaugurée la ligne ferroviaire de Paris à Lille — dont l'itinéraire passe alors par la vallée de l'Oise — créant une relation directe vers la gare du Nord et Paris à raison de quatre à cinq relations quotidiennes en environ une heure de parcours. Cette nouvelle ligne, ouverte aux voyageurs le 20 juin, et ses locomotives à vapeur amènent les Parisiens avides de parties de campagne et de canotage. La gare de Chaponval est elle inaugurée en 1886.
En 1860, le peintre Charles-François Daubigny amarre son bateau-atelier, Le Botin, sur les berges de l'Oise au pied du village. Très vite, ses amis peintres viennent lui rendre visite.
La commune subit plusieurs crues de l'Oise causant d'importants dégâts en décembre 1836, février 1859 (crue de plus de trois mètres) et janvier 1861.
Guerre franco-prussienne de 1870
À la suite du désastre de Sedan en 1870, les autorités imposent de détruire les ponts sur l'Oise afin de retarder au maximum les troupes Prussiennes : le pont ferroviaire de Chaponval est miné le 15 septembre puis le pont routier dès le lendemain. Dès le 18 septembre, la Pontoise. Les troupes ne campent pas à Auvers mais viennent fréquemment procéder à des réquisitions, essentiellement de produits agricoles (avoine, paille, foin), mais parfois également d'attelages, situation rendue encore plus difficile par la rigueur de l'hiver 1870-1871. Le retour des troupes en Prusse provoqua le passage de nombreuses troupes et l'occupation du village du 18 mars au 7 juin 1871.
Début de la IIIe République
Dans la nuit du 26 au , le pont d'Auvers, réédifié quatorze années auparavant, s'écroule brutalement sans raison apparente, probablement usé par les nombreux chariots de pierre. Cette situation impose alors aux habitants de longs détours par Butry ou par Pontoise durant deux ans.
Vincent van Gogh arrive à Auvers en mai 1890, invité par le docteur Paul Gachet afin d'y suivre une thérapie. Le , il tente de se donner la mort en plein champ avant de mourir trois jours plus tard le dans sa chambre de l'auberge Ravoux que l'on visite toujours en 2018. Il peignit 70 tableaux à Auvers dont beaucoup eurent le village ou sa campagne comme toile de fond. Le film d'animation britannico-polonais La Passion Van Gogh (2017) revient sur cet épisode de la vie de Van Gogh.
Première Guerre mondiale
Le , le Génie français fait sauter le pont ferroviaire de Mours, puis le viaduc de Moulin-Neuf à Presles, puis successivement les ponts routiers de L'Isle-Adam, de Stors et d'Auvers, alors que des patrouilles d'éclaireurs de Uhlans allemands sont aperçues à Auvers, à Chaponval, à L'Isle-Adam, à Beaumont-sur-Oise, à Marines, à Vallangoujard, à Bornel... Le 3 septembre 1914, une patrouille du 3e grenadiers à cheval Allemand est signalée à Auvers. Ces incursions cessent définitivement après les batailles de l'Ourcq et de la Marne
L'urbanisation et la ville contemporaine
Durant le Oise, l'essentiel de la bande de terre d'environ 500 mètres de largeur moyenne, limitée d'un côté par l'Oise et de l'autre par la falaise du plateau du Vexin est ainsi largement urbanisée à la fin du XXe siècle. Cette densification ayant été assez progressive et respectueuse du site, la commune conserve ainsi en l'état la quasi-totalité des sites peints par les impressionnistes. Ces sites ainsi que les tombes des frères Van Gogh ont attiré les touristes depuis plus d'un siècle. Les deux dalles contiguës sont recouvertes de lierre dont les branches entrelacées sont le symbole de la réunion des deux frères qui ne sont pas toujours compris. Aucun aménagement touristique important n'ayant été mis en œuvre, ce tourisme assez limité ne profitait que bien peu à la commune et à sa région.
La municipalité, aidée par le conseil général du Val-d'Oise a mis en œuvre au début des années 1990 un vigoureux plan de développement touristique, consistant en un renforcement des services de l'office de tourisme, la restauration et l'ouverture au public de l'auberge Ravoux, lieu de séjour et de mort de Vincent van Gogh (il habitait dans la chambre absinthe, boisson mythique de la Belle Époque, et plus récemment, le rachat par le Conseil général et l'ouverture en 2003 de la maison du docteur Gachet. Cette mise en valeur s'est accompagnée d'une dynamique politique culturelle, ayant fortement augmenté l'offre culturelle de la commune tout au long de l'année.
La municipalité a également aménagé l'espace urbain en créant des circulations dites « douces », isolées de la circulation automobile, reliant entre eux les divers sites remarquables de la cité jusqu'aux berges de l'Oise. Ces circulations ont fait en outre l'objet d'un fleurissement collectif, les riverains étant invités à semer et entretenir les trottoirs et bas-côtés avec l'aide de la municipalité. Une halte nautique a également été installée le long de la rivière pour tirer parti du tourisme fluvial.
Cette politique a porté ses fruits, propulsant la commune en moins de dix ans parmi les plus visitées d'Île-de-France avec environ 300 000 visiteurs par an, attirant de nombreux touristes étrangers, américains et japonais notamment, séduits, à l'exemple de Barbizon, par ce village des peintres. Dans le même temps, le plateau du Vexin peint par les impressionnistes, dont les trois-quarts nord de la commune sont une composante, a été protégé, en complément du classement ancien du site, par la création en 1995 du parc naturel régional du Vexin français dont la commune est membre fondatrice.
Le | ]
Au Vexin français. Elle se doit également de mieux canaliser les flux touristiques, le stationnement des cars de tourisme en particulier, afin d'éviter l'accroissement des nuisances pour les habitants de la commune.
Le , une vaste opération de police est mise en œuvre, entraînant l'arrestation de plus de 150 personnes au siège européen du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dominé par l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI, mouvement d’opposition armée au régime de Téhéran), mais la cour d’appel de Paris a ordonné en moins de deux semaines la libération des opposants iraniens emprisonnés,.
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- Pontoise en 1914-1918.
- Halte fluviale récompensée par une ancre d'or pour la qualité de son aménagement.
- Acteurs publics - La lettre de la modernisation de l'État.
- Site officiel du Sénat - Arrestation des Moudjahidin du peuple (Question d'actualité au gouvernement n° 0184G de M. Dominique Braye).
- L'Humanité - Quand Sarkozy renvoyait la balle à Téhéran, article paru le 19 juin 2004.
- RFI - Les Moudjahidine du peuple libérés.
Héraldique
Blason | D'argent, de deux arches maçonnées d'or, posées sur une rivière d'azur mouvant de la pointe, surmontées de deux écussons : à dextre d'azur semé de fleurs de lys d'or, à sénestre de gueules au sautoir d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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