Aubervilliers

Localisation

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Aubervilliers : descriptif

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Aubervilliers

Aubervilliers est une commune française située dans la banlieue immédiate de Paris au nord, précisément dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France

Ses habitants sont appelés les Albertivillariens. Son identité urbaine et humaine est marquée par l’héritage de l’industrie et du travail

La ville fait partie de l'établissement public territorial Plaine Commune, au sein de la métropole du Grand Paris

Elle est limitrophe de Saint-Denis, de La Courneuve, de Pantin et des 18e et 19e arrondissements de Paris.

Géographie

Localisation

Aubervilliers dans l’agglomération parisienne.

Le territoire communal est situé au nord de la ville de Paris, capitale de la France. Commune du pays de France, Aubervilliers fait partie du département de la Seine-Saint-Denis en Île-de-France. La partie de la ville située à l'ouest du canal Saint-Denis constitue une partie de la Plaine Saint-Denis qui est partagée avec la commune limitrophe de Saint-Denis.

Communes limitrophes

La commune, située dans La Plaine Saint-Denis est bordée à l’ouest par Saint-Denis, au nord par La Courneuve, à l’est par Pantin et au sud par Paris. Elle se trouve dans l’unité urbaine et dans l’aire urbaine de Paris.

Communes limitrophes d’Aubervilliers
Saint-Denis La Courneuve La Courneuve
Saint-Denis (La Plaine-Saint-Denis) Aubervilliers Pantin
Pantin

Géologie, relief et hydrographie

L'écluse des Vertus.

Le canal Saint-Denis traverse l’ouest de la ville. Ce cours d'eau long de 6,6 kilomètres relie le canal de l'Ourcq dans le  arrondissement de Paris à la Seine à Saint-Denis. Il y a sur le territoire d'Aubervilliers trois écluses sur le canal : l'écluse d'Aubervilliers, l'écluse des Quatre Chemins et l'écluse des Vertus.

Voies de communication et transports

Aubervilliers est une commune limitrophe de Paris (Porte d'Aubervilliers et Porte de la Villette), et bénéficie donc de nombreuses voies de communication, dont le Boulevard périphérique de Paris, l'autoroute A86, RD932 et RD901, qui lui donnent un accès aisé à l'ensemble du réseau routier et autoroutier francilien, ainsi qu'aux aéroports du Bourget et de Roissy.

Elle est traversée par le Canal Saint-Denis, où se trouvaient autrefois d'importants ports fluviaux, la ligne ferroviaire Paris - Hirson et, autrefois, par le Chemin de fer industriel de Saint-Denis/Aubervilliers, qui desservait la Plaine Saint-Denis.

Transports en commun actuels
La station Front populaire de la ligne 12.

Métro :

  • Ligne 7 du métro (stations situées à l'extrême est de la commune, près de la frontière qu'elle partage avec Pantin) :
    • Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins.
    • Fort d'Aubervilliers.
  • Ligne 12 du métro :
    • Front populaire (au sud-ouest de la commune, à la limite avec Saint-Denis).
    • Aimé Césaire.
    • Mairie d'Aubervilliers (terminus nord).

RER :

  • Ligne B du RER :
    • la gare de La Plaine - Stade de France, située à Saint-Denis non loin de la frontière que la ville partage avec Aubervilliers.
    • la gare de La Courneuve - Aubervilliers, située sur le territoire de La Courneuve, à environ 500 m au nord de la limite entre les deux communes.
  • Ligne E du RER :
    • la gare Rosa-Parks, située sur le territoire de Paris à proximité de la commune.
    • la gare de Pantin, située sur le territoire de Pantin à proximité de la commune.

Tramway :

  • Ligne 1 du tramway : stations Stade Géo André, Danton et La Courneuve - 8 Mai 1945, situées sur le territoire de La Courneuve à proximité de la commune.
  • Ligne 3b du tramway : stations Porte d'Aubervilliers, Canal Saint-Denis et Porte de la Villette, situées sur le territoire de Paris à proximité de la commune.

Bus :

  • une quinzaine de lignes de bus RATP : 35, 45, 139, 150, 152, 170, 173, 234, 239, 248, 249, 250, 302, 330 ;
  • deux lignes Noctilien : N42, N43.
Transports partagés
Station Vélib' Parc Eli Lotar.

En 2021, Aubervilliers dispose de treize stations Vélib' Métropole sur le territoire réparties dans les différents quartiers. D'autres sont situées en dehors du territoire communal mais à sa limite.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 6 vol d'oiseau, est de 13,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

La ville est mentionnée sous la forme latinisée Albertivillare en 1059. D'où le gentilé d'Albertivillarien pour désigner les habitants.

Nom de lieu en -villiers (variante de -villier, -villers, -viller, issu du bas latin villare, dérivé de villa, ferme, village, puis ville) appellatif caractéristique de domaines agricoles de l'époque mérovingienne et carolingienne. Le premier élément est le nom de personne germanique Adalbertus qui a donné les prénoms Albert (forme savante) et Aubert (forme populaire), devenu patronyme. Homonymie avec un hameau de Seine-et-Marne, Aubervilliers et certains Auberville  de Normandie (les autres s'expliquant par le nom de personne norrois Osbern > Auber, nom de famille normand).

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.

Histoire

Origines

Comme nombre de communes de la petite couronne parisienne, cette ville a longtemps été un domaine rural. Connu autrefois sous le nom de Notre-Dame-des-Vertus, ce village est dans une plaine qui produit les meilleurs légumes des environs de Paris[réf. nécessaire].

Moyen Âge

Aubervilliers n'apparaît pas dans les archives avant 1060, date à laquelle en fait donation au prieuré Saint-Martin-des-Champs. En 1111, les serfs d’Aubervilliers sont affranchis. En 1182, le prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris accorde aux bouchers de Paris le droit de faire paître gratuitement leur bétail dans les champs une fois les récoltes faites. En 1221, Guillaume Bateste, seigneur de Franconville, devient le premier seigneur du Vivier les Aubervilliers. L'église, qui dépendait au commencement du paroisses de Saint Denis, devint bientôt fameuse par les miracles qu'y opéra une image de la Vierge.

En 1336, Jacques du Breul, prieur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, rapporte le Miracle de la pluie : une jeune fille occupée à parer de fleurs la statue de la Vierge dans l'église voit son visage ruisseler de larmes alors que la pluie se met à tomber sur les récoltes desséchées. En 1338, le roi Philippe de Valois et sa femme se rendirent à Aubervilliers pour visiter l'image. De 1340 à 1792, on s'y rendait en foule chaque année de Paris et de ses environs. En 1402, Michel de Laillier, seigneur d’Ermenonville devient seigneur du Vivier les Aubervilliers. En 1429, la ville est occupée par les Anglais qui est reprise par Michel de Laillier en 1436. Louis XI s'y rendit en novembre 1474, chez Pierre L'Orfèvre, nouveau seigneur du Vivier, puis en août 1478. L'image de la Vierge en plomb, que ce roi portait à son chapeau, était la représentation de celle d'Aubervilliers.

De la Renaissance au | ]

En 1531, la Seigneurie du Vivier lès Aubervilliers est vendue à la famille de Montholon qui la gardera jusqu'en 1779. La façade et la tour de l'église furent construites sous le règne de Henri II.

Les guerres civiles que la faction des Armagnacs excita en France entraînèrent la destruction du village, mais les abondantes aumônes des nombreux pèlerins qui y arrivaient de tous côtés permirent de le rebâtir promptement. Lors des guerres de Religion, le , la bataille de Saint-Denis a lieu dans La Plaine Saint-Denis opposant l’armée catholique d’Anne de Montmorency aux troupes protestantes de Condé.

Henri IV habita Aubervilliers pendant le siège de Paris en 1590.

La venue de Louis XIII en 1613, puis en 1614 et 1628, permet le développement du pèlerinage à Notre-Dame des Vertus. Jacques Gallemant, curé d’Aubervilliers, permet à une communauté d’Oratoriens de s’installer en 1618 à Aubervilliers. Ils prennent la charge de l’église et développèrent un pèlerinage important autour de la statue de la Vierge d'Aubervilliers.

L'installation à partir de 1622 d'une « Maison de Notre-Dame des Vertus » des oratoriens de Jean de Bérulle, puis son extension tout au long du dissidence janséniste.

Terroir d'Aubervilliers et terroirs adjacents. Plans généraux et parcellaires, 1706.

En 1649, lors de la Fronde, Aubervilliers tombe dans la misère. Les cultures sont ravagées, la mort rôde et la population baisse. On comptera 125 décès en 1652 pour une population d’environ 1 500 habitants. Toutefois le petit bourg renaîtra, car il est jusqu’au culture maraîchère, notamment dans la plaine des Vertus, célèbre pour ses choux verts (le nom des variétés Aubervilliers et Gros des Vertus en atteste), oignons des vertus et légumes divers. En 1690, les Oratoriens d'Aubervilliers prennent le parti des Jansénistes. L’existence de la ferme Mazier au 70 rue Heurtault est attestée par un document de 1699.

Révolution française et Empire

Sceau d'Aubervilliers (1791).

Le se tient la réunion de l’assemblée municipale d’Aubervilliers. En 1789, Mesme Monard, curé de la paroisse, et l'un des leaders de la contestation chez les oratoriens, participe à la rédaction d'un cahier de doléances, plaintes et remontrances. Le se tient l'élection du premier maire d'Aubervilliers, Nicolas Lemoine. En 1792, la délimitation de la commune d’Aubervilliers est réalisée. En 1794, un nouveau curé est nommé pour la commune : il s'agit de Thomas-Juste Poullard, futur évêque constitutionnel d'Autun.

La plaine d'Aubervilliers fut, en 1814 puis en 1815, le théâtre d'un combat sanglant entre les troupes françaises et les Prussiens, qui la prirent et reprirent plusieurs fois. Les soldats français, accablés par le nombre, furent finalement contraints de l'abandonner.

De la Restauration à la Commune de Paris

Le est mis en service le canal Saint-Denis qui facilite l'accès à Paris depuis Rouen et joue un rôle majeur dans l'urbanisation de la ville.

En 1832, une épidémie de choléra décime la population.

À partir de 1840 se met en place l'industrie avec l'installation d'une fabrique de savons résineux.

Afin de protéger Paris (et le cas échéant, mater ses rébellions) Thiers fait édifier entre 1841 et 1844 les « Fortifications » ainsi que le fort d'Aubervilliers en 1843. Les terrains du fort et de ses dépendances sont annexés par Aubervilliers au détriment de Pantin.

Le marché forain du Centre est créé en 1861.

La Révolution industrielle et l’expansion de Paris changent radicalement la donne. Les industries s’installent au bord du canal Saint-Denis. Le , le baron Georges Tom Hainguerlot commence l'exploitation des Magasins généraux à Saint-Denis, qu'il étend en 1866 à Aubervilliers. En 1866, la Société des Manufactures des glaces et produits chimiques de Saint Gobain, Chauny et Cirey acquiert la fabrique d’acide sulfurique de John Frédéric Boyd située rue du Landy.

Le , madame Lequin commence l'exploitation de la manufacture des allumettes d'Aubervilliers au lieu-dit La Motte, rue du Vivier,.

À la fin de la Guerre franco-allemande de 1870, pendant le siège de Paris, l'administration municipale se réfugie dans la capitale, au 20, boulevard de Strasbourg.

Au début de l'année 1877, le tramway arrive dans le centre-ville.

En 1879, la boyauderie M. Jacquart s’installe. Elle est rachetée plus tard par Witt SA, un boyaudier de La Courneuve. L'ensemble des bâtiments est racheté en 1921 par les établissements Wanner, qui y fabriquent des matériaux isolants : plaques de carreaux notamment de plâtres et de lièges. Le , une fabrique de dégras (huiles et graisses industrielles) s'installe au chemin Haut de Saint-Denis à Aubervilliers et restera en activité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En 1898, construction d'un dépôt de tramways situé à l'angle de l'’avenue de la République, au numéro 30 et de la rue du Midi.

De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale

Bidonville à Aubervilliers dans les années 1930.

À la fin du Belges, des Lorrains, des Alsaciens, des Bretons, des Espagnols, des Italiens et des Portugais arrivent par vagues successives. Cette capacité d’absorption et de brassage des populations caractérise l’histoire de la commune. Les ouvriers viennent habiter la banlieue, moins chère que la capitale. Depuis, Aubervilliers est une ville multiculturelle, où cohabitent plus de 70 nationalités.

Pendant plusieurs décennies, les grandes industries forgeront l’identité de la ville.

La Manufacture des Allumettes est marquée par les grèves de 1893 et 1895 contre la dangerosité des produits et sur la question des salaires et des retraites. Elle est reconstruite en 1902 avec sa cheminée de plus de 45 mètres de haut, qui a été conservée et classée monument historique depuis 2005. La manufacture ferme en 1962. En 1967, la Documentation française s'y installe jusqu'à fin 2010 avant que le site ne soit repris en 2015 par l'Institut national du patrimoine.

Le quartier des Quatre-Chemins qui chevauche la limite de territoire communal d’Aubervillers et de Pantin, était surnommé de manière péjorative « la Petite Prusse », en rapport avec les nombreux immigrés venus y travailler à la verrerie Saint-Gobain, implantée en 1866 au bord du canal. L’identité du quartier le conduit même à demander en vain un statut de commune de plein exercice, à la fin du siècle.

  • 15-16 avril 1900, incendie de l'église.
  • 1908, installation des émailleries Edmond Jean, boulevard Anatole-France.

Pierre Laval devient maire d’Aubervilliers lors d'élections partielles en 1923. Il le restera jusqu'à la Libération de la France en . Lors de l'élection, sa liste constituée de transfuges de la SFIO, d'exclus de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC) et de notables s'impose face à une liste de la SFIO, une liste du Parti communiste et une liste de modérés. André Guénier devient son adjoint et son éminence grise à la mairie. Son mandat est marqué par la résorption de plusieurs taudis, le nettoyage des espaces publics, la construction de plusieurs écoles et de nombreuses établissements sociaux.

Au début des années 1930, la municipalité refuse de scolariser les enfants des familles espagnoles et d'apporter de l'aide aux chômeurs étrangers, premières victimes de la crise économique. L'ambassadeur d'Espagne intervient auprès de Pierre Laval pour attirer son attention sur les conditions de vie misérables de ces familles.

  • 1919 : implantation de la société Aéroplanes Henry Potez.
  • 1927 : construction du bureau de poste principal rue Achille-Domart.
  • 1929 : construction de 186 logements à bon marché et de quatre boutiques par la société anonyme d'HBM d’Aubervilliers, avenue Jean-Jaurès, face au fort.
  • 1931 : construction de 110 logements à bon marché et de quatre boutiques par l'office public d'HBM d'Aubervilliers, rue de la Goutte d'Or (aujourd'hui rue André-Karman) et rue Bordier. Les travaux du stade municipal Auguste-Delaune se terminent.
  • 1944 : la division Leclerc stationne sur la RN2. Charles Tillon devient maire.

Période contemporaine

  • 1948 : Construction de 142 logements au Pont Blanc.
  • 1952 : le 7 décembre, lors d'une Conférence dite d'Aubervilliers, les jeunes lettristes dissidents du mouvement d'Isidore Isou, Guy Debord, Gil J Wolman, Serge Berna et Jean-Louis Brau, dont le père est alors adjoint au maire, fondent officiellement dans un bar du quartier espagnol l'Internationale lettriste qui donnera naissance cinq ans plus tard à l'Internationale situationniste. Ils rédigent un document final tenant lieu de statuts qui est placé, après avoir été déchiré, dans une bouteille jetée dans le canal Saint-Denis tout proche et qui sera repêchée le lendemain par J.-L. Brau.
  • 1953 : Charles Tillon démissionne, Émile Dubois le remplace ; 19 avril, construction du groupe HLM des Prés Clos ; 14 juillet, livraison de la Cité Ethel et Julius Rosenberg, avenue du Président-Roosevelt.
  • 18 juillet 1954 : construction de 37 logements au 37 rue des Grandes-Murailles.
  • 1957, à la suite du décès de Émile Dubois, André Karman devient maire.
  • 1958, Construction de la cité Gabriel-Péri.
  • 15 mai 1965, livraison de la cité Maurice-Thorez au 21 rue des Cités.
  • 1969, construction de la cité République située 64-68 avenue de la République
  • Dans la nuit du Foyer de travailleurs migrants par une asphyxie due à un chauffage de fortune. Ce drame connaît un fort retentissement et donne lieu à un vif débat sur l’immigration et les conditions de vie dans les foyers. Malgré l’appel lancé à des funérailles dans l’intimité le , elles furent marquées par l’irruption de manifestants de la Gauche prolétarienne et de personnalités comme Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre et Michel Rocard. Le bidonville d’Aubervilliers fut visité deux jours plus tard par le premier ministre Jacques Chaban-Delmas, suivi le par un débat télévisé, contesté, des Dossiers de l’écran. Ce drame marquera durablement la représentation de l’immigration dans l’imaginaire collectif français,,.
  • En 1972, le bidonville d'Aubervilliers situé chemin de Halage, le long du canal, près du pont de Stains disparaît complètement. La tour La Villette, construite en 1974, est un exemple d’architecture contemporaine.
  • 1978 : Rénovation du quartier de la Maladrerie.
  • 1979 : Inauguration des stations de métro Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins et Fort d’Aubervilliers.
  • 1984 : décès d’André Karman, maire en fonction, qui est remplacé par Jack Ralite.
  • La construction du Stade de France à Saint-Denis en 1998 a été un élément dynamisant de l’urbanisme de la Plaine Saint-Denis.
    Avec ses 750 hectares aux portes de Paris, la Plaine Saint-Denis couvre le tiers du territoire albertivillarien et s’étend également sur ceux de Saint-Denis et de Saint-Ouen. Depuis le début des années 2000, ce secteur, qui fut l’une des plus vastes zones industrielles d’Europe, est en pleine mutation, et va accueillir, en 2019, le Campus Condorcet.
  • 2012 : Inauguration de la station de métro Front Populaire.
  • En 2016, l'importante communauté chinoise d'Aubervilliers est la cible de violences répétées. Après la mort d'un homme des suites d'une agression, deux manifestations sont organisées en août. La troisième rassemblant entre 1 800 et 2 000 personnes réclament des mesures de sécurité renforcées,.
  • Le , un incendie se déclare dans une tour HLM de 18 étages du quartier Vallès-La Frette. Une mère de famille et ses trois enfants y périssent.
  • 2022 : Inauguration des stations de métro Aimé Césaire et Mairie d'Aubervilliers.
  1. Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles. 1, Des origines aux guerres de religion, Aubervilliers, Société d'histoire et de la vie à Aubervilliers, , 96 p., p. 27
  2. Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
  3. Vilmorin-Andrieux, «  », Wikisource, (consulté le ).
  4. Traité des aliments (…) Lémery, Louis, Paris, 1755 ; la théorie et la pratique du jardinage et de l'agriculture, Schabol, Roger (L'abbé), Paris, 1767 ; Dictionnaire oeconomique : contenant l'art de faire valoir les terres (…), Chomel, Noël, Paris, 1767 ; Encyclopédie méthodique. Art aratoire et du jardinage (…), Lacombes, Jacques, Paris 1797 etc. (des dizaines de références) Cf. Textes en lignes BNF - Gallica
  5. «  », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Cahier d'Aubervilliers-les-Vertus (Paris) », Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) sous la direction de Emile Laurent et Jérôme Mavidal. Tome IV - États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages,‎ , pp. 322-326. (www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1879_num_4_1_1867)
  7. Appelée également madame Delabarre.
  8.  PA93000019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. Bernard Festuot, « Petite histoire du tramway d'Aubervilliers (1877-1936) », Chemins de fer régionaux et urbains, ISSN 1141-7447).
  10. L'ancienne manufacture d'allumettes d'Aubervilliers
  11. Comité départemental du tourisme, «  » (consulté le ).
  12. «  », sur Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, (consulté le ).
  13. Natacha Mollo, La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis 1900-1980, 2004, Autrement
  14. carrefour Jean-Jaurès/Danielle-Casanova.
  15. cf. le documentaire Désarchivage d'Alberto Calabria, Synesthésie Production, 2009, https://www.youtube.com/watch?v=mzbPhO7Jzyc
  16. Yvan Gastaut, L’Immigration et l’opinion en France sous la Cinquième République, Paris, Éditions du Seuil, 2000, (ISBN ), p. 52-60.
  17. J.-M. Mercier, « Qui est responsable ? », Le Monde,‎ (lire en ligne) « À la municipalité d'Aubervilliers, on s'insurge également contre les " marchands de sommeil ". M. André Karman (communiste), maire et conseiller général, stigmatise cette nouvelle race de profiteurs dont les " établissements " tendent peu à peu à remplacer les bidonvilles en voie de disparition.
    « À Aubervilliers, indique-t-il, il ne reste que celui du chemin de halage ; les quatre-vingt-dix personnes qui y vivent devraient - du moins on nous l'a promis - être relogées avant l'été prochain. Mais. ajoute le maire, nous ne pouvons rien contre ces propriétaires qui prennent en main les travailleurs étrangers, les hébergent, s'occupent de tout, pour leur plus grand profit personnel prêts à fournir aussi bien de la drogue que des prostituées à leurs locataires. Nous attirons bien l'attention de la police, mais elle ne peut que constater en état de fait et surveiller plus ou moins bien ce qui se passe. Ses pouvoirs ne lui permettent pas de faire fermer de tels foyers »
    Celui de la rue des Postes n'avait pas reçu l'agrément de la préfecture de police. Il avait été installé sur l'initiative de la Solidarité franco-africaine, association dont le ; bureau était composé d'un ancien haut fonctionnaire sénégalais, de M. Bernard Salleron, un agent commercial, et de M. N'Dao. M. Salleron, pour sa part, a abandonné ses fonctions parce que, dit-il, il était en désaccord avec l'actuel gérant M. N'Dao »
    .
  18. , « Au pays des prolétaires », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  19. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LM02061984
  20. Nicolas Scheffer, « À Aubervilliers, le mécontentement de la communauté chinoise s’organise : Près de 2 000 Chinois ont défilé dimanche près de Paris pour manifester leur colère contre l’insécurité dont ils se disent de plus en plus victimes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Aurélie Lebelle, « Près de 2000 Chinois manifestent à Aubervilliers contre les agressions », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. N.R., « Aubervilliers : une mère et ses trois enfants meurent dans l'incendie d'un immeuble : L’incendie s’est déclaré dans une tour de 18 étages. Les corps ont été découverts alors que les pompiers «finalisaient l'extinction du sinistre». Le Parquet a ouvert une enquête », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).


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Culture

La culture à Aubervilliers est vivante à travers un tissu associatif très riche et se déploie aussi au rythme des festivals (Banlieues bleues, Villes des Musiques du monde, Festival pour éveiller les regards). La ville s’est dotée d’un studio d’enregistrement.

Le théâtre de la Commune

Le théâtre de la Commune, un des premiers centres dramatiques nationaux établis en banlieue depuis plus de trente ans, est reconnu internationalement[réf. nécessaire]. Il est aujourd’hui dirigé par Marie-José Malis.

Le cinéma Le Studio

Occupant le même bâtiment que le théâtre, le cinéma est également à l’honneur grâce à la salle de cinéma Le Studio classée « Art et essai » qui présente, outre ses programmes réguliers, un Festival pour éveiller les regards à l’intention du jeune public.

Bibliothèques

Les Médiathèques de l'EPT Plaine Commune sont au nombre de quatre.

Le théâtre équestre Zingaro

Phénomène remarqué de cette dernière décennie, le théâtre équestre Zingaro, avec à sa tête Bartabas, a établi son campement au fort d'Aubervilliers.

Le CAPA - Centre d'Arts Plastiques d'Aubervilliers

Le Centre d’Arts Plastiques d'Aubervilliers est situé dans le quartier de la Maladrerie. Il organise des expositions et des manifestations d'art contemporain, ainsi que des cours d'arts plastiques pour amateurs.

Les Laboratoires d’Aubervilliers et la Villa-Mais-d’Ici

Dernièrement ce sont les Laboratoires d'Aubervilliers et la Villa Mais d’Ici qui sont venus enrichir les infrastructures culturelles.

Le conservatoire à rayonnement régional de musique, de théâtre et de danse d’Aubervilliers-La Courneuve

Aubervilliers dispose en partenariat avec La Courneuve d’un conservatoire de musique et de danse depuis 1974 (statut de conservatoire à rayonnement régional). Il forme 1 400 élèves à travers des disciplines musicales, vocales, théâtrales et chorégraphiques. Des productions d'Opéra sont montées régulièrement, assurant un partenariat important avec les lycées et les établissements culturels du département et de l'Île-de-France.

Le Métafort d’Aubervilliers

De 1998 à 2002, le projet culturel Métafort a été déployé à proximité du Fort d'Aubervilliers.

Villes des Musiques du Monde

Villes des Musiques du Monde est une association créée en 1997. Festival à l'automne, son action se déploie toute le reste de l'année à travers une École des Musiques du Monde et l'accompagnement d'artistes, avec un rayonnement en Seine-Saint-Denis et, plus largement, en Île-de-France. Les bureaux de l'association sont basés au Métafort d'Aubervilliers.

  1. Site internet du théâtre équestre Zingaro
  2. Site internet du conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve
Histoire
  • Henri IV, roi de France, y séjourna pendant le siège de Paris.
  • Isaac La Peyrère, écrivain français, y est mort en 1676.
  • Léon Jouhaux (1879-1954), syndicaliste, prix Nobel de la paix en 1951 a découvert le militantisme syndical en entrant à l’usine d’allumettes d’Aubervilliers-Pantin en 1895, alors âgé de seize ans.
  • Henri Manigart (1898-1982), Compagnon de la Libération, chef des FFI d'Aubervilliers, décédé et inhumé dans la commune où une rue porte son nom.
  • Alfred de Schamphelaëre (1915-1944), Compagnon de la Libération né à Aubervilliers, Mort pour la France le 2 décembre 1944 à Herbsheim
  1. , Notes d’Iéna Conseil économique et social.

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