Aubergenville
Localisation
Aubergenville : descriptif
- Aubergenville
Aubergenville est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, située le long de la Seine à 41 km à l’ouest de Paris et 13 km à l’est de Mantes-la-Jolie. Ses habitants sont appelés les Aubergenvillois.
Géographie
Situation
La commune d’Aubergenville se situe dans le nord du département des Yvelines, sur la rive gauche de la Seine, à 12 km à l'est de Mantes-la-Jolie, sous-préfecture, et à 30 km au nord-ouest de Versailles, la préfecture du département.
Les communes limitrophes sont Flins-sur-Seine à l’est, Épône et Nézel à l’ouest, Aulnay-sur-Mauldre et Bazemont au sud. Au nord, la Seine sépare Aubergenville de Juziers et Gargenville.
Son centre se situe à flanc de coteau, avec le bourg ancien ainsi qu’une zone d'aménagement concerté (ZAC) et une cité datant des années 1970, construite dans le domaine de l’ancien château d'Acosta et composée de nombreux immeubles de logements sociaux intégrés dans le parc.
L’urbanisation s’est largement étendue d’une part vers la Seine avec la gare, des zones d’activités, un centre commercial (le Family Village), un centre aquatique (Les bains de la Seine et Mauldre, ouvert en juin 2009) et la cité-jardin d’Élisabethville, et d’autre part vers le plateau qui se trouve à la limite nord de la plaine de Versailles, où a été implanté plus récemment le lycée Vincent-Van-Gogh.
Un hameau se trouve à l’écart, Vaux les Huguenots, dans un creux tourné vers la vallée de la Mauldre.
Hydrographie
Le territoire communal longe la rive gauche de la Seine sur environ 2,5 étang qui est un bras mort de la Seine, le Giboin, fréquenté par les amateurs de pêche à la ligne.
La nappe aquifère des alluvions de la Seine est exploitée par la société Lyonnaise des eaux qui en assure le traitement dans son usine de Flins-sur-Seine pour l'approvisionnement en eau potable de nombreuses communes du nord des Yvelines. Des stations de pompages sont implantées dans la partie nord du territoire d'Aubergenville (mais aussi dans les communes voisines des Mureaux, Flins-sur-Seine, Épône et Mézières-sur-Seine, l'ensemble constituant le « champ captant d'Aubergenville »). De ce fait la moitié nord du territoire aubergenvillois est soumise à un périmètre de protection éloigné, dans lequel les activités, installations et dépôts sont réglementés,.
La commune est concernée par les risques d'inondations liées aux crues de la Seine dans la frange nord du territoire. Les zones inondables ont été classées en zone verte : au nord d'Élisabethville, zone soumise à un risque élevée dans laquelle toute construction est interdite pour maintenir le champ d’expansion de crue de la Seine, et zones bleue et rouge clair : zones occupées par l'usine Renault de Flins, également très exposées au risque d'inondation dans lesquelles toute urbanisation nouvelle est prohibée, mais l'entretien et le renouvellement des installations existantes est permis. Le Giboin est classé en zone marron, zone destinée à préserver les capacités de grand écoulement de la Seine.
Aubergenville est aussi indirectement concernée par des crues éventuelles de la Mauldre, rivière importante du Bassin parisien et qui conflue avec la Seine, sur la commune d'Épône, quelques centaines de mètres à l'ouest d'Elisabethville, en partie aval du territoire communal.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Maule à 5 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,7 | 1,3 | 3,1 | 4,9 | 8,5 | 11,6 | 13,4 | 13,1 | 10,1 | 7,7 | 4,4 | 2,1 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 4,7 | 5,1 | 8 | 10,8 | 14,4 | 17,7 | 19,8 | 19,5 | 16,1 | 12,2 | 7,8 | 5,1 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,7 | 8,9 | 12,9 | 16,7 | 20,4 | 23,7 | 26,2 | 26 | 22 | 16,8 | 11,3 | 8 | 16,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,2 17.01.1985 |
−14,5 07.02.12 |
−12 13.03.13 |
−5,4 06.04.21 |
−2 03.05.1967 |
0,5 05.06.1991 |
5 11.07.1990 |
3,5 28.08.1974 |
0 30.09.18 |
−5,2 30.10.1985 |
−10 24.11.1998 |
−15 31.12.1970 |
−17,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 01.01.22 |
21 27.02.19 |
27 31.03.21 |
30 21.04.18 |
33 27.05.05 |
38 27.06.11 |
43 25.07.19 |
41 10.08.03 |
37,5 03.09.1973 |
30,5 01.10.11 |
22,5 01.11.14 |
17 07.12.00 |
43 2019 |
Précipitations (mm) | 57,3 | 49,6 | 50,9 | 46,5 | 65,4 | 56 | 53 | 52,8 | 46 | 65,3 | 61,3 | 72,9 | 677 |
- « », DRASS Île-de-France, (consulté le ).
- », DRASS Île-de-France (consulté le ).
- « », Préfecture des Yvelines, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Adalberga, Adalberghavilla, Bourgenvilla, Albergenvilla, Hulbergenvilla,, Aubergenvilla en 942, Burgenvilla en 1106, Aubergeinvilla, Obergenvillam en 1164, Obergenvilla au , Aubergenville en 1351.
- MULON (Marianne). Noms de lieux d'Île-de-France. (1997), p. 83.
- Monographie communale
- Émile Réaux, Histoire de la Châtellenie d'Aubergenville
- GUERARD (Benjamin), Cartulaires de France: Cartulaire de l'Église Notre-Dame de Paris, t. 4, (1850), p. 72.
- Dérivent d'une propriété d'origine franque Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), page 238
- Revue internationale d'onomastique, volumes 18 à 19, page 86.
- Hippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874
- Auguste Longnon, Pouillé de la Province de Sens, 1904, p. 121, 156, 211
Histoire
Aubergenville qui s'est appelé autrefois « Obergenvilla », « Bourgenvilla », « Albergenvilla » et « Hulbergenvilla » était situé sur la route nationale 190 de Saint-Germain-en-Laye à Mantes-la-Jolie.
L'historien Émile Réaux suppose qu'une bourgade gauloise succédant à un campement préhistorique était situé plus bas que son emplacement actuel, et qu'il était traversé par la Route de quarante sous (RN 13). En effet des haches en pierre polie, des pointes en bronze ou en fer, des parures, des poteries... y ont été découvertes. Le village primitif ayant, vraisemblablement, été abandonné à l'époque des invasions normandes,.
L'édification du village actuel remonte selon toute vraisemblance au apanage donné par comte de Meulan à son fils Richard de Neaufle. Elle devint une seigneurie autonome, fief de Pierre d’Aubergenville dès 1065. Après être passée dans différentes mains, la seigneurie appartenait en 1339 à Guillaume d'Aubergenville puis à Jean de Meulan évêque de Meaux, de Noyon puis de Paris qui mourut en 1363. Après sa mort, en 1366, la seigneurie est vendue aux enchères et adjugée au chapitre de l'église Notre-Dame de Paris qui la conserve jusqu'en 1789.
La fondation du village, actuel, adossé au coteau de Montgardé, d'Aubergenville remonte au vocable de saint Ouen commencée vers la fin XIIIe siècle a été terminée au XVe siècle.
Trois châteaux existaient dans la commune :
- le château de la Garenne.
- Il se trouvait sur la rive gauche de la Seine à proximité de l'embouchure de la Mauldre. Il a été détruit pour laisser la place aux logements construits par Renault pour ses cadres supérieurs et dirigeants, il subsiste néanmoins deux grilles en fer forgé appartenant au château, dont l'une sert aujourd'hui d'entrée à la résidence privée du château de la Garenne. Toujours visible également la ferme de la Garenne, partie du domaine de la Garenne qui comptait 25 hectares de terrains de chasse et 125 hectares de bois et broussailles.
- le château d'Acosta.
- Construit près du village au début du chevalier de Saint-Louis, ancien mestre de camp de cavalerie. Il a disparu en 1965. Un grand ensemble de logements sociaux a remplacé le château et intégré son parc.
- le château de Montgardé.
- Le seul qui subsiste, dominant la vallée de la Mauldre au-dessus de Nézel.
Le registre paroissial d'Aubergenville, à la fin de l'année 1694 indique 4 baptêmes, 2 mariages et 41 inhumations. Le curé en indique la raison :
- « L'année 1694 fut nommée l'année de la famine, les bleds de la récolte de 1693 étaient de si mauvaise qualité que le pain ne nourrissait point comme à l'ordinaire. Peu de temps après avoir mangé, on était encore dévoré de la faim. C'est à cela qu'on doit la mortalité qui arriva alors. Le prix du bled en 1693 était de 45"15' le septier mesure de Paris et en 1694 le septier de bled valait 61"3' prix commun »,
Le curé d'Aubergenville indique sur le registre paroissial de la fin de l'année 1709 :
- « L'hiver 1709 fut le plus froid dont on ait connaissance. La gelée ne prit que le 5 janvier, mais si violemment que ce jour-là même la glace s'arrêta sur la Seine. Les bleds gelèrent totalement. L'orge qu'on sema à la place produisit en si grande abondance qu'on nomma cette année l'année de l'orge. On l'a appelée avec raison l'année du grand hiver. Jusqu'à la récolte, la disette fut extrême. Le marc d'argent fut taxé à 33"55'. Le septier de bled mesure de Paris valait 44". Dans les mois de janvier et février ou le désastre n'était point constaté le grain se vendait comme en 1708. Il monta à 60" quand le désastre fut connu.... »,.
En 1843, la gare (actuellement dénommée Aubergenville-Élisabethville) est construite sur la ligne Paris-Saint-Lazare-Rouen.
En 1921, la cité-jardin d’Élisabethville est créée le long de la Seine sur le domaine du château de la Garenne. Une partie de cette localité s’étend sur la commune voisine d’Épône. Cette villégiature comprend alors un parcours de golf, un casino et se lotit à partir d'un cahier des charges assez strict de nombreuses villas anglo-normandes et pavillons de style qui contribuent à l'élégance de ce centre de séjour. Les années 1920 marquent aussi la création de la « plage de Paris », située sur la Seine, accompagnée d'un magnifique hôtel-restaurant (l'Ermitage de la plage), maintenant disparu.Le site est aujourd'hui réaménagé. Elisabethville est désormais une zone résidentielle.
Le 10 mai 1944, un bombardier Lancaster de la Royal Air Force s'écrase sur le territoire de la commune. Sept aviateurs (6 britanniques et un néo-zélandais) trouvent la mort et sont enterrés dans le cimetière d'Aubergenville,.
En 1952, l’implantation de l’usine Renault de Flins, située principalement dans le territoire de la commune d’Aubergenville, donne un élan décisif au développement de la ville.
En 2008, débute la construction du Family Village, un centre commercial de nouvelle génération. Suivi d'un centre aquatique, « Les Bains de Seine et Mauldre », il a été inauguré en juin 2009 par Bernard Laporte, alors ministre des Sports. Enfin, en 2011 est inaugurée la Maison des Associations.
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- Monique Bardy, La Grande Histoire des Yvelines, Édijac, Pontoise, 1989, p. 16.
- « », notice base Mérimée, ministère français de la Culture
- Registre paroissial d'Aubergenville 1674-1720 page 104 (milieu bas page de gauche
- 211
- Psychosociologie de la famine
- sur francecrashes39-45.net
- sur aerosteles.net
Héraldique
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Les armes d'Aubergenville se blasonnent ainsi : |
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