Le Port-Marly

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Le Port-Marly : descriptif

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Le Port-Marly

Le Port-Marly est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Marlyportains.

Géographie

Localisation

La commune du Port-Marly est située au nord-est du département, à onze kilomètres au nord de Versailles, à trois kilomètres au sud - sud-est de Saint-Germain-en-Laye et à 20 kilomètres du centre de Paris.

Les communes limitrophes sont Croissy-sur-Seine au nord-est (limite théorique puisque dans le bras de Seine au nord-est de l'île de la Loge), Louveciennes au sud-est, Marly-le-Roi à l'ouest et Le Pecq au nord.

Ancienne partie de Marly-le-Roi, Le Port-Marly se trouve en contrebas de cette dernière, le long de la Seine, de part et d'autre de la route nationale 13 qui la traverse du sud-est au nord-ouest. L'extrémité nord de l'île de la Loge fait partie du territoire communal mais aucune communication directe n'existe entre le centre-ville et l'île : un pont routier unique, situé à Bougival la dessert. Depuis 2017, elle est également reliée à la ville par une passerelle piétonne.


Voies de communication et transports

Voies routières

La commune abrite deux échangeurs routiers d'importance :

  • l'un, au nord de la commune, en limite du Pecq, assure la fusion de la route nationale 13 venant de Chambourcy au nord-ouest avec la route nationale 186 venant du pont du Pecq au nord-est et la route départementale 7 venant du centre de Marly-le-Roi au sud
  • l'autre, au centre de la commune, permet la séparation de la RN 13 qui continue au sud-est vers Bougival et de la route nationale 186 qui part vers le sud, vers l'autoroute A13 et Versailles.
Transports en commun

La commune est desservie par des lignes de bus.

Au plan ferroviaire, la station SNCF la plus proche est la gare de Marly-le-Roi sur la ligne L.

Transport actif

La commune est bien équipée en pistes cyclables, en particulier pour le secteur situé entre les berges de la Seine et la RN13. Ces pistes relient notamment les établissements scolaires, les équipements sportifs et les commerces.

Elle s'est également dotée d'une piste cyclable qui chemine le long les berges de la Seine, nommé Piste des impressionnistes. Cette piste se poursuit en aval au Pecq, en revanche elle s'interrompt en amont à Louveciennes, dont les berges sont totalement inaccessibles, l'ancien chemin de halage étant privatisé par des commerces et péniches.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Trappes à 14 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné, dans un acte notarié, sous les formes « Port de la Loge » ou « Port de Marly » au . En 1572, Jacques Nicolas, reçoit en legs un port et un passage appelé « Port de la Loge ». Il y installe un bac ; peut-être celui qu’empruntait le jeune Charles IX pour y rejoindre sa belle maîtresse, Marie Touchet, sur l’Île de la Loge.

Le port, bien situé au creux d’une boucle de la Seine, était le seul débouché offert au bourg dans un temps où le fleuve était l’unique et plus sûr moyen de communication.

Le Port Marly était jusqu'en 1819, un hameau de Marly-le-Roi, le petit port de la paroisse de Marly est maintenant une commune.

  1. a b et c .
  2. Marie-Amynthe Denis, De Renoir à Vuillard, page 58.

Histoire

.

VIeXIIe siècle Les moines s’employant au défrichement de la forêt de Cruye (Marly) favorisent le développement du bourg et partant l’importance du port, bien situé au creux d’une boucle de la Seine, il était le seul débouché offert au bourg dans un temps où le fleuve était l’unique et plus sûr moyen de communication.

XIIIe siècle Un acte notarié atteste le port indifféremment nommé « Port de la Loge » ou « Port de Marly ».

XIVeXVe siècle Alors que la branche cadette des Montmorency règne sur le haut Marly, les seigneurs de Prunay, leurs vassaux, possédaient le manoir et la ferme situés sur le territoire indivis du port et de Louveciennes. Couverts de vignes, les coteaux de Marly produisent un petit « clairet » jugé digne d’abreuver la table royale, les tonneaux sont évacués par le port en direction de Paris, de la Normandie et même de l’Angleterre.

XVIe siècle En 1572, Jacques Nicolas, bourgeois de Paris, reçoit en legs un port et un passage appelé « Port de la Loge ». Il y installe un bac, peut-être celui qu’empruntait le jeune Charles IX pour y rejoindre sa belle maîtresse, Marie Touchet, sur l’île de la Loge.

XVIIe siècle Louis XIV a quitté Saint-Germain pour les fastes de Versailles tout en goûtant quelque détente dans sa résidence de Marly. Pour les besoins de la cour il donne, par lettres patentes de 1693, la primauté au port de Marly sur celui d’Aupec (Le Pecq).

XVIIIe siècle Le trafic de marchandises du port s’est tellement développé qu’il nécessite la présence d’un notaire royal. Le port compte alors une population laborieuse de 165 feux (700 hab.) toute occupée aux activités du fleuve ou aux exploitations des fours à chaux. C’est dans le dernier quart de ce siècle que le village va vivre sa mutation la plus profonde. En 1778, Louis XVI l’a doté d’une chapelle bientôt érigée en cure et paroisse Saint-Louis (1785). C’est sur cette église et paroisse que les habitants s’appuieront pour demander leur détachement de Marly et éliront leur propre municipalité.

Le Port-Marly, commune indépendante Le Port-Marly devient une commune indépendante en . Après la période révolutionnaire, la population ne compte plus que 500 habitants, le commerce a périclité, l’église est ruinée, l’école de Louis XVI fermée.

1806 Le château, ancien manoir des seigneurs de Prunay est reconstruit tel que nous le connaissons (actuellement hôtel de ville).

1819 Le cadastre fixant le territoire du Port-Marly est enfin établi à 144 hectares.

1846 Alexandre Dumas fait ériger sur le coteau des Montferrands, le château de Monte-Cristo, fastueuse demeure faussement Renaissance et le château d’If néo-gothique.

1850 C’est la grande explosion démographique, commerciale et industrielle. Replié depuis des siècles sur une même population contractant le plus souvent des mariages consanguins, le village s’ouvre aux nombreux provinciaux victimes de l’exode rural vers la capitale. Pêcheurs, bateaux de bain, tireurs de sable, bateaux lavoirs si chers aux peintres, animent les bords de Seine, un fleuve pollué par les diverses industries de papier, de tissus imprimés, et d’eau de javel.

Des carriers venus de Meudon ouvrent les carrières des Montferrands pour la grande production de blanc d’Espagne. Plus haut, dans la rue de Versailles, s’étendent d’autres galeries d’exploitation de craie. La commune songe seulement à aménager son port, pourtant centre d’activités de celle-ci. Elle doit auparavant en acheter les terrains (ancienne propriété royale, demeurée d’État) qu’elle croyait siens.

1853 La famille Rodrigues-Henriques s’installe au château des Lions. Elle y recevra le peintre Camille Corot qui exécutera en 1872 plusieurs tableaux célèbres – « Le Tournant de la Seine », la « Montre », la « Promenade au Château des Lions ». La commune termine le siècle en beauté en se dotant d’un groupe mairie-écoles (garçons et filles) en discussion depuis 29 ans. À la même époque Sisley, Pissarro, Lebourg, Loiseau… s’inspireront des couleurs changeantes du fleuve.

1854 Un décret impérial accorde à un habitant de Marly-le-Roi, le vicomte de Mazenod, la concession d'un tramway à chevaux de Rueil-Gare à Port-Marly, via Rueil-Ville et Bougival, soit 7,3 , la ligne fonctionna - avec quelques vicissitudes notamment pendant la guerre de 1870 - jusqu'en .

Certaines « haltes » de l'époque sont encore aujourd'hui des arrêts d'autobus (Bas-Prunay, Saint-Fiacre).

1878

Le dépôt des tramways, avant la Première Guerre mondiale.

La société anonyme du Tramway à Vapeur de Rueil à Marly-le-Roi (TVRMR) créée en 1877, met en service le la ligne entre Rueil et Port-Marly (durée du trajet 36 min). Un train sur deux empruntait l’embranchement vers l’abreuvoir de Marly-le-Roi (durée 48 min). Des locomotives sans foyer et « à eau surchauffée » conçues par l’ingénieur Léon Francq furent d’abord mises en service ; puis divers matériels de traction furent employés au fur et à mesure des progrès techniques des machines à vapeur, jusqu’à l’électrification le .

La rampe de Port-Marly (route de Versailles (ex-N 186), puis avenue de l'Abreuvoir à Marly) avec sa pente de 70 mm par mètre était redoutée des ingénieurs de l'époque car elle servait à tester la puissance des locomotives à vapeur et donc à valider l'obtention des concessions dans la région. Un accident spectaculaire entre deux locomotives s'y produisit d'ailleurs en 1888 au cours d'un essai.

Le

nitrates et pesticides, pollution liée aux eaux de pluie entraînant des polluants des zones urbaines) a des répercussions sur ses berges. Au Port-Marly, seule subsiste de la grande activité précédente la fabrication de « Javel la Neige » de la famille Verrier.

C’est sur l’île de la Loge que se réfugieront les énergies créatrices du docteur Château et de sa ferme expérimentale Jersey-Farm qui utilise déjà la traite électrique des vaches. À côté, l’aventurier chimiste Magondeaux utilise un brevet inédit, gagné au jeu, de fabrication d’acétylène.

On trouve de l’embauche dans le « Tram à vapeur », le dépôt de Port-Marly étant un nœud ferroviaire important sur les lignes reliant Paris – place de l’Étoile à Saint-Germain-en-Laye et à Marly-Abreuvoir. Il se situait entre la Seine et la rue de Paris à la hauteur de l'actuelle mairie.

1914 La Grande Guerre vide la commune de ses enfants. Une famille sur dix est touchée. Le couturier Doucet, passionné de golf crée un green de 18 trous de renommée internationale, qui perdurera pendant plus d’un demi-siècle jusqu’en 1969 (centre culturel Saint-Exupéry et Pyramides).

1940 Le Port cesse ses activités commerciales.

1950 Les mutations galopantes de l’après-guerre : explosion démographique, urbanisation en marche, circulation intense modifient l’aspect encore villageois de la commune. C’est la percée de la nationale 13. Les grands ensembles immobiliers remplacent les espaces verts (le parc du château des Lions devient le quartier des Lions, celui du château de la Corbellerie devient le quartier des Corbelleries, deux quartiers qui accueillent les nouveaux ouvriers et les nouvelles vagues immigrantes. Puis le domaine du chalet Keratry et La Source deviennent des zones d'habitations), les jardins, les vergers du haut du village, Marly-Soleil, les Plains Champs, etc. Les restaurants remplacent les petits commerces qui faisaient la convivialité du village.

2017 Le , une passerelle piétonne reliant la ville à l'Île de la Loge est inaugurée.

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées memoire-vivante
  2. AMTUIR - le chemin de fer américain de Rueil à Port-Marly
  3. AMTUIR - le tramway de Rueil à Marly-le-Roi
  4. «  », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Héraldique

Les armes de Port-Marly se blasonnent ainsi :

parti, au premier d’or à la demi-croix de gueules mouvant de la partition cantonnée de deux alérions d’azur, au deuxième d’azur à la nef équipée d’or voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe.

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Le Port-Marly dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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