Fontaine-Fourches
Localisation
Fontaine-Fourches : descriptif
- Fontaine-Fourches
Fontaine-Fourches est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Géographie
Localisation
Fontaine-Fourches est la commune francilienne la plus éloignée du centre de Paris (environ 91 kilomètres).
La commune est à la frontière de trois régions : l'Île-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand-Est.
communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de sept cours d'eau référencés :
- l'Orvin, 38,11 , qui prend sa source à Saint-Lupien (Aube) et se jette dans la Seine à Villiers-sur-Seine (Seine-et-Marne), ainsi que :
- un bras de 0,38 ;
- un bras de 0,55 ;
- le cours d'eau 01 de la commune de Fontaines-Fourches, long de 0,96 , affluent de l'Orvin ;
- le canal 01 des Rochères, long de 2,67 , conflue avec l’Orvin ;
- le fossé 01 de Champsouchard, long de 3,50 ;
- le fossé 01 de la Planchotte, long de 4,41 .
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 5,77 .
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie.
La commune fait partie du SAGE « Bassée Voulzie », en cours d'élaboration en décembre 2020. Le territoire de ce SAGE concerne 144 communes dont 73 en Seine-et-Marne, 50 dans l'Aube, 15 dans la Marne et 6 dans l'Yonne, pour une superficie de 1 710 ,. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par Syndicat Mixte Ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), qualifié de « structure porteuse ».
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouy-sur-Orvin à 8 vol d'oiseau, est de 11,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Oiseaux », :
- la « Bassée et plaines adjacentes », d'une superficie de 27 643 ,.
Géologie et relief
Bordure sud de la plaine alluviale de la Bassée.
L'altitude de la commune varie de 61 mètres à 142 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 81 mètres d'altitude (mairie). Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible.
- Sandre, « », consulté le .
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- avril 2019
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « Fontaine-Fourches » sur Géoportail. Carte IGN classique.
- « ».
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Toponymie
Fontaine et Fourches sont, à l’origine, des hameaux distincts.
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Fontanae ecclesia super Avram fluvium vers 700 (« Fontaine, paroisse au-dessus de L'Arve », devenu l'Orvin) ; Fontane versus Triangulum au ; Fontanae prope Triangulum vers 1350 (Pouillé) ; Fontenes en 1369 ; Fontaine Forche en 1575 ; Forche Fontaine en 1576 ; Fontaine en l'an IX.
Étymologie
Du latin « fons », fontaine, et « furca », bifurcation.
« La fontaine Saint-Martin guérit les fièvres ».
- Paul Bailly, 1989, Toponymie en Seine-et-Marne : noms de lieux, Editions Amatteis, p.80.
- Obit. prov. Sens, IV, p. 245.
- Longnon, Pouillés de Sens, p. 73.
- Arr.-ban Provins, p. 136.
- et , Dictionnaire topographique du département de Seine-et-Marne, Paris, (lire en ligne), p. 221.
- « », sur genea77-shage.inf (consulté le ).
- Stéphane Gendron - 2003 - Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 36.
- Marianne Mulon – Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN ).
Étymologie
Du latin « fons », fontaine, et « furca », bifurcation.
« La fontaine Saint-Martin guérit les fièvres ».
- Stéphane Gendron - 2003 - Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 36.
- Marianne Mulon – Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN ).
Histoire
À l’origine, Fontaine et Fourches constituaient deux entités distinctes.
La localité a certainement été habitée à une époque très ancienne : à plusieurs reprises, on a recueilli, sur le territoire communal, des haches, des lances en silex, des percuteurs, des pointes de flèches de la période préhistorique.
Moyen Âge et Ancien Régime
Au Sens.
Au siècle suivant, la seigneurie appartint, tout au moins pour partie, à une famille Gateblé, dont un descendant, Gui Gateblé, chevalier, donna à l'abbaye de Vauluisant, un setier de froment et un setier d'avoine, à prendre chaque année sur les dîmes de sa terre. En 1225, cette donation fut confirmée par Anseau, fils de Gui.
La seigneurie passa alors à Pierre de Nemours, puis à la famille Britaut-Nangis, vers 1250, par le mariage de Jean Britaut, avec Marguerite de Nemours ("dame de Fontaines", sœur et héritière de Pierre de Nemours, chambrier de France, seigneur de La Chapelle-Gauthier et de « Fontaine près Trainel »). Indépendamment de l'abbaye de Vauluisant, plusieurs établissements religieux possédaient, au Moyen Âge, des droits des biens en ce lieu. Le chapitre de la cathédrale de Troyes était du nombre. Jean Britaut, seigneur de Nangis-en-Brie devenu grand panetier, puis connétable de Sicile, vendit aux chanoines de Saint-Pierre de Troyes, en 1275, une partie de la seigneurie de Fontaine, qu'il tenait du chef de sa première femme, alors décédée.
En mars 1315, Henri de Trainel fit amortir par le roi Louis X de France, dit « le Hutin », les héritages cédés par son père aux chanoines de Saint-Pierre de Troyes.
L'hôpital Saint-Antoine de Traînel, qui fut un prieuré jusqu'en 1634, possédait aussi des terres, des dîmes et des droits féodaux sur Fontaine, Villiers et Villuis.
Les seigneurs de Trainel, cependant, conservèrent toujours la portion principale de la seigneurie dans le village. D'après la tradition, ils y auraient eu un hôtel, au lieu-dit aujourd'hui les Murs, où aucune construction n'existe plus depuis longtemps, mais où l'on constate des traces de fondations et de substructions.
Quand la paix, conclue par le traité de Brétigny, en 1360, eut mis fin aux courses des Anglais à travers la Champagne et la Brie, les soldats congédiés par les deux rois continuèrent la guerre pour leur compte, exigeant des vivres, pillant les villages. Les populations s'armèrent et, avec le concours des seigneurs d'alentour et des arquebusiers de Troyes, se mirent à leur poursuite. Elles purent s'en débarrasser à la fin de janvier 1364.
Mais, lors du passage de ces bandes de pillards, connues sous les noms de Grandes compagnies et de Tard-venus, Fontaine a été ravagée, ses maisons furent en partie détruites et le moulin brûlé.
Deux cents ans plus tard, lors des troubles religieux, les reîtres renouvelèrent les exactions de leurs devanciers. En 1576, écrit Claude Haton dans ses Mémoires, « ils prenaient les gens à rançon », tuant ceux qui résistaient et brûlant leurs maisons, comme ils le firent à Noyen, Grisy, « Forche-Fontaine » et autres lieux de la contrée.
Déjà, l'année précédente, des renforts envoyés à l'amiral de Coligny, chef des protestants, par le prince d'Orange, , étaient passés par Villiers-sur-Seine, où ils avaient surpris les soldats de la compagnie du capitaine des Ursins, appartenant au régiment de M. de Nangis. Des Ursins (François Juvénal des Ursins), seigneur de Trainel, Villiers et Fontaine, les pourchassa, mais pas assez promptement pour éviter l'incendie d'une partie du village. D'après Claude Haton, d'ailleurs, les soldats du roi, en chassant les troupes de pillards, ne faisaient pas moins de dégâts qu'elles.
Indépendamment de l'hôtel seigneurial qui aurait existé au lieu-dit « les Murs », il y eut encore, au grange dîmeresse du chapitre de Troyes.
Au temps de Louis XIV et de Louis XV, les héritiers de la famille des Ursins, en possession du marquisat de Trainel et de grands biens dans la Brie, se qualifiaient toujours seigneurs de Fontaine-Fourches et de Villiers-sur-Seine.
C'est l'un d'eux, Claude-Constant Juvénal d'Harville des Ursins, colonel des dragons d'Orléans, qui, le , moyennant 150 000 livres, vendit Fontaine, avec d'autres biens, mais en se réservant Villiers et les bois de la tuilerie de Mauny, maintenus dans la constitution du marquisat de Trainel, à Pierre Terray de Rozières (1713-1780), procureur général à la Cour des aides, déjà seigneur d'Athis, paroisse de Villiers-sur-Seine.
Pierre Terray était aussi le frère de l'abbé Joseph Marie Terray, (1715-1778), futur contrôleur général des finances de Louis XV en 1769 qui, devenu seigneur de La Motte-Tilly, fit édifier une nouvelle demeure sur le site de l'ancien château féodal.
Les frères Terray résidèrent dans le nouveau château de La Motte-Tilly, construit à partir de 1754, sur des plans de l'architecte François-Nicolas Lancret (1717-1789).
Pierre Terray, héritier de son frère l'abbé Joseph Marie Terray, décédé le , ne lui survécut que deux ans. Le domaine, à sa mort, le , revint à son unique héritier mâle Antoine Jean Terray, intendant de Montauban, puis de Lyon, seigneur de La Motte-Tilly, dont la fille Aglaé (1788-1867) épousa en 1807 le duc d’Harcourt, François Eugène Gabriel (1786-1865).
Durant la période révolutionnaire
Durant la période révolutionnaire, l'Assemblée constituante, par décret du , s'attacha à démanteler les fiefs féodaux en divisant la France en 83 départements (subdivisés en districts puis en cantons).
Aussi la baronnie de Bray, seigneurie Royale, qui n’était ni en Champagne, ni en Bourgogne, ni dans la Brie, fut-elle victime de cette volonté : Bray-sur-Seine, de capitale, fut reléguée au rôle de chef-lieu de canton, puis, en 1801, coupée de la tutelle de l'archevêché de Sens (métropole dont a dépendu Paris jusqu'au XIIIe siècle).
Enfin, pour parachever la création de la Seine & Marne, nouvelle entité administrative, et sans doute par souci de trouver un meilleur équilibre démographique et politique, on procéda à un amalgame de populations en ajoutant au canton de Bray-sur-Seine les communes d'Hermé, Gouaix, Everly, Chalmaison, Soisy-Bouy, et Fontaine-Fourches, étrangères aux coutumes locales.
Ce rattachement administratif forcé et « contre nature », tant sur le plan historique que géographique, alors que le village ne présentait aucune attache avec l'Ile-de-France, a contribué à faire de Fontaine-Fourches « la commune francilienne la plus éloignée du centre de Paris ».
Depuis la Révolution
Les anciens almanachs de Sens mentionnent l’existence d’un fief de « Tilly », ou « la Motte-Gravoir », s'étendant sur Fontaine.
Déjà, au arrière-ban indique ce fief sous le nom de « la Motte-Graval », et ajoute qu'il ne rapportait guère que 10 livres par an. Il appartenait alors à Grégoire Maslard, procureur du roi à Sens, du chef de sa femme Marie Ménagier.
Le dernier possesseur, à la Révolution, fut Louis Clément Bonaventure Jodrillat, écuyer, lieutenant général au bailliage de Sens, magistrat lettré, originaire de Noyon, qui se retira à son château de Toussac (Villenauxe-la-Petite), devint ensuite conseiller général de Seine-et-Marne (Président du Conseil général en 1802, puis de 1804 à 1806) et finit ses jours à Sens, le .
Deux autres nobles, propriétaires de biens à Fontaine-Fourches ont péri, victimes de la Terreur : la comtesse de Rossel, née Lhermite, et la dame Rossel de Cercy, dont un parent, Christophe de Rossel, avait émigré.
On a vendu nationalement quelques terres situées sur Fontaine et appartenant tant à la cure qu'à la fabrique en même temps que d'autres biens confisqués à l'église de Troyes et aux bénédictines de la Madeleine de Traînel.
En 1814, plusieurs colonnes des « armées alliées » (contre Napoléon) ont traversé la commune de Fontaine. Un soldat fut tué au passage et les représailles ne se firent pas attendre : un incendie détruisit un groupe de maisons où logeaient quarante ménages.
Depuis 1877, l'église est toujours sise à Fontaine tandis que l'école est à Fourches : la Mairie-École fut inaugurée en 1877 ; un ravalement effectué en 1906 et l’horloge acquise en 1907.
- Archives de l’Aube, G 1252.
- Fontaine-Fourches, commune d'Ile de France
- , Anselme de Sainte-Marie, Ange de Sainte-Rosalie, 1733
- Le bailliage était, et une charge, et le territoire administré par le bailli, qui avait le pouvoir d'un préfet actuel. Les bailliages étaient eux-mêmes divisés en prévôtés. Baillis et prévôts étaient chargés au Moyen Âge de faire la police et de rendre justice dans les territoires dirigés par les seigneurs.
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